Auteur Sujet: Sombre  (Lu 5188 fois)

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Gwenael

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Sombre
« le: 27 mars 2009 à 12:20 »
Retour sur la partie de Sombre par Johan Scipion.
Et on a vu un autre signe dans le ciel : et voici, un grand dragon couleur de feu avec douze têtes et douze cornes et sur ses têtes, douze diadèmes.
Les Manuscrits de Nag Hammadi, Codex VI, Aisthesis dianoia noèma, 12 : 3

Johan Scipion

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Sombre
« Réponse #1 le: 30 mars 2009 à 20:02 »
Copié-collé de mon feedback sur les forums de Terres Etranges.


Ça marche, nom de Dieu, ça mââârche !


Depuis que je travaille sur l'articulation horreur/mélodrame, et ceux qui ont leurs habitudes sur ce forum savent que ça fait un petit moment que je mets du neurone sur le sujet, je me demandais s'il était possible d'équilibrer les deux dans une partie.

Avec mon mélodrame sombre, que j'avais d'ailleurs mené l'année dernière a Eclipse, je fais beaucoup de mélo relevé d'une petite pointe d'horreur. Cela m'avait permis de constater que les deux genres étaient solubles, mais je ne savais pas jusqu'a quel point. Après la démo de samedi soir, j'ai ma réponse : on peut vraiment fondre les deux dans une partie et obtenir ce que je recherche, c'est-a-dire la potentialisation de l'horreur par le mélo.

Pour être plus clair : on peut, en jeu de role, utiliser le mélo pour faire plus peur. Le seul défaut, c'est qu'on ne peut pas le faire a chaque fois avec la même intensité. On peut écrire un scénario et des prétirés qui incitent les joueurs a jouer mélo, on peut les y encourager durant le briefing et leur laisser l'opportunité de le faire durant la partie, mais il faut qu'ils y mettent sacrément du leur pour que ça fonctionne vraiment bien.
Ce fut le cas samedi. J'ai eu a ma table quatre joueurs (trois hommes, une femme) très impliqués. Le niveau de jeu était élevé, ce qui a produit une partie vraiment riche, avec des scènes super intéressantes, dont certaines que je n'avais encore jamais vues dans le cadre de ce scénario. Il y a eu de l'inédit, et de qualité.

Il faut dire que les conditions matérielles étaient optimales. On m'avait attribué une petite salle isolée, dans laquelle il m'a été possible de faire le noir complet, ce qui, bougies aidant, a beaucoup apporté a l'ambiance.


Conclusion : super content.
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Erendis

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Sombre
« Réponse #2 le: 01 avril 2009 à 11:34 »
Et que penses-tu du fait que les joueurs se connaissent bien ou pas lors de tes parties ?
Je ne peux vivre que si mes poumons sont remplis de trois airs : le Rire, le Risque et le Rêve...

Et quand jeux mots d'air...
C'est en vers :13:

Johan Scipion

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Sombre
« Réponse #3 le: 01 avril 2009 à 13:15 »
Je pense que ça peut aider, mais que ça peut aussi bloquer. Ça dépend des gens, du scénario et des personnages qu'ils jouent. De plein de trucs en fait. Comme toujours en jdr.

Il faut dire que je suis souvent le plus mal placé pour avoir un avis sur la question car, lorsque je mène en convention, j'arrive a la table sans connaître mes joueurs. Et je repars sans les connaître vraiment plus. Je perçois certains trucs évidemment, mais quand les gens jouent bien, et vu que je ne les connais pas en vrai, j'ai du mal a distinguer de quelle manière le relationnel de la vraie vie et le relationnel induit par le roleplay s'imbriquent, se potentialisent ou se parasitent.

Ce que je remarque quand même, c'est que les joueurs expérimentés utilisent volontiers le relationnel de la vraie vie pour accrocher du roleplay dessus. On se connaît en dehors du jeu et ça met de l'huile dans le moteur. On se lâche plus car on a confiance dans son interlocuteur.

Les joueurs moins expérimentés utilisent également le relationnel de la vraie vie, mais de manière parfois moins adéquate. Plus en metajeu, moins en roleplay, on va dire. Typiquement, je sollicite tel PJ pour faire tel truc avec lui parce que je connais bien le joueur qui l'incarne, alors qu'en fait, dans la logique de mon perso, c'est plutot un autre PJ que j'aurais dû solliciter pour faire ce truc la. Ça peut poser des problèmes car ça altère l'équilibre relationnel des PJ, auquel j'ai longuement cogité et qui est censé induire des scènes appropriées au scénario. En gros, ça casse la dynamique de groupe que j'essaie d'insuffler a mes prétirés.

Cela dit, y'a pas vraiment de règles, hein. Le jeu de role, c'est de la mayonnaise humaine, des fois ça prend super, des fois ça prend moyen, et même si je bosse comme un gros taré avant et pendant la partie pour mettre toutes les chances de mon coté, y'a plein de trucs qui m'échappent.

Au niveau des choses que je peux controler, et qui améliorent sensiblement mes chances de produire une partie de qualité, il y a la construction des prétirés. Je les développe du mieux que je peux et j'essaie de les améliorer le plus possible a mesure des playtests. Je modifie, j'ajuste et j'épure.

Et il y a aussi la manière dont je les présente aux joueurs au début de la partie. Ça fait un certain temps que j'ai pigé qu'il valait mieux leur laisser se répartir les prétirés entre eux comme ils l'entendent, ça leur permet de choisir celui qui leur convient le mieux et aussi, puisque je donne l'intégralité ou des extraits de toutes les fiches a lire a tout le monde, de se caler par rapport aux choix des autres. Genre Machin joue X, alors je prends Y, le mari de X, parce que je me vois bien jouer le mari de Machin.

Mais j'ai appris un nouveau truc a ma démo d'Eclispe 7 : il faut aussi une aide de jeu qui présente les relations des prétirés entre eux, un paragraphe sur la feuille de perso qui indique ce que le PJ pense de / ressent pour chaque autre PJ. Je l'avais fait pour le scénar que nous avons joué ensemble a la dernière CJDRA (et que j'ai mené a Eclipse 6) mais jusqu'a présent, je n'avais pas jugé utile de le faire pour Et in Arcadia ego. C'est un tort. Il faut que je le fasse *systématiquement*.

Gwendal, que j'avais a ma table l'autre jour, m'a fait remarquer lors du débriefing qu'une aide de jeu de ce type lui aurait été bien utile pour caler son roleplay en début de la partie. Il a carrément raison. Du coup, dès que j'ai bouclé Sombre light 2, je m'y colle.
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StephLong

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Sombre
« Réponse #4 le: 01 avril 2009 à 21:56 »
Pour avoir testé le scénar, je confirme que se connaitre entre joueurs ça facilite le roleplay.
Bonne idée que de mettre le petit paragraphe sur le relationnel entre les persos.
Râlez moins, jouez plus