J'avoue que ma non utilisation des DK est spécialement du à mon impression d'inutilité. Les bonus sont certes intéressant mais bon
c'est vrai, statistiquement les bonus n'arrivent pas souvent. d'un autre côté, la non utilisation des dK implique que les statistiques ne soient pas mises à l'épreuve. comme on ne voit que rarement les bonus, on utilise moins les dK, du coup les bonus se font encore plus rare et... retour à l'origine du cercle visqueux.
mais c'est vrai que, même si les dK ne servaient pas pour l'expérience, je pense que les joueurs les utiliseraient avec tiédeur (je dirais même, avec une grande tiédeur
), ce qui ne tient pas debout, puisque les dK sont précisément supposés aller et venir entre la Réserve et le Tas, et non pas stationner dans l'un ou l'autre.
mais examinons de près les raisons qui pourraient m'avoir poussé à utiliser les dK ainsi (je le rappelle, je n'ai pas inventé cette façon de se servir des dK), car ma responsabilité ne doit, une nouvelle fois, pas être écartée. l'heure a donc sonné pour une petite séance de psychanalyse de comptoir que je résumerais ainsi:
En usant de cette option dKrunch, n'ai-je pas réalisé un acte manqué?Développons (ou plutôt problématisons):
Peut être qu'inconsciemment, la présence des dK m'a gêné dès le début pour des raisons qu'on peut répartir en trois catégories:
1:
Le dK est un facteur aléatoire supplémentaire dans le scénario, donc des complications à gérer pour le meneur
2:
Le dK est un transfert partiel du pouvoir de décision du meneur vers les joueurs puisqu'il confère une capacité accrue pour les joueurs de modifier le cours des événements; et à moins de tomber dans l'escalade (qui est dangereuse par elle-même en terme de cohérence de l'univers), c'est donc un piège à meneur.
3:
Le dK est par nature un "pousse-à -l'héroïsme" pour PJ: il laisse penser qu'avec un peu de bol (en l'espèce: une poignée de dK), on peut se lancer dans une entreprise extrêmement dangereuse et s'en sortir à peu près en état de marche (c'est le syndrome Bruce Willis); or, si j'aime cette démarche dans certains films, comme dirait C. Gans, dans mes parties, c'est une autre paire de manches): cet héroïsme de pacotille me met mal à l'aise et est du reste incompatible (voire diamétralement opposé) avec ma propre vision de l'héroïsme, qui puise plutôt dans certaines valeurs positives que ne renierait pas une feuille de perso de Pendragon (Et comme je ne suis pas à une contradiction près, je ne suis pas vraiment convaincu de la supériorité de cette seconde version de l'héroïsme par rapport à la première).
Conclusion: Il est tout à fait possible, bien que je n'en sois pas moi-même convaincu, que j'ai cherché d'emblée à évacuer le dK des mécanismes de jeu, du fait des menaces potentielles qu'il faisait peser sur ma façon de mener.
Allez, fin du pensum: la semaine prochaine, on joue à Dark Earth: pas de dK