[Culture] Films: Actualités, Critiques & Commentaires

[LarrxX]

Warm bodies

Personnellement, j'ai adoré. J'ai ri plus ou moins du début à  la fin (sont forts ces canadiens^^). Le film réussit le pari de faire du zombie sans tomber dans le cliché, avec une histoire somme toute assez bateau, mais très bien filmée. Le film est léger, tourné autour de quelques personnages principaux attachants et surtout vraiment drôle. À voir sans hésitation (si ceux qui l'ont vu ce week-end ont des retours différents, n'hésitez pas )

Je n'irais pas jusqu'à  l'extrême adoration de Floriane, mais ça reste un bon film, agréable à  regarder, avec ses moments de lenteur, assez convenu, mais drôle, oui, original et qui assume ses clichés à  fond A voir, oui.

[Hraka]

Stoker


Sur le coup j'ai envie de dire que c'est le meilleur film de l'année, plus besoin d'en faire d'autres, 2013 a son gagnant.

Voilà .

Avec un peu plus de recul: je suis relativement certain de ne pas avoir compris même la moitié de l'histoire, et je ne suis même pas certain que le film a une véritable histoire pour commencer, ce qui n'est pas entièrement surprenant sachant que le réalisateur est Park Chan-wook, qui a entre autres aussi réalisé Oldboy.
Déjà  le genre est difficile à  définir: allociné dit Drame , Epouvante-horreur , Thriller, la Wikipédia dit juste horreur, et j'ajouterai même (pseudo-)paranormal, policier, et film artistique. Le tout m'a laissé avec un arrière-goût comme la scène finale de 2001: Odyssée de l'espace, mais beaucoup moins: étrange, mais il ne me causera certainement pas de cauchemars.
C'est un film très intéressant à  voir rien que pour sa cinématographie et son usage de sons et de silences; l'histoire, quant à  elle, semble exister plus pour guider d'une scène à  l'autre que l'inverse, mais le tout va néanmoins bien ensemble, passant du presque-normal quotidien, à  l'inquiétant sans jamais choquer (dans le bon sens: il n'y a aucun moment pendant lequel un monstre saute du placard pour une frisson rapide), à  l'érotique (j'allais presque dire que le film réussit à  avoir ses moments fortement érotiques sans jamais dévoiler plus qu'une épaule, implicitement ou explicitement, mais malheureusement (enfin, dans le contexte) il contient une scène assez explicite sous une douche), au calme et serein, parfois le tout dans une seule et même scène.

Le jeu d'acteur me semble quasi-parfait pour l'histoire, même si j'ai passé le film entier à  me demander d'où je connaissais l'oncle Charlie, pensant à  un Christopher Walken plus jeune, pour découvrir il y a quelques minutes que c'était bien sur Ozymandias de Watchmen; l'usage de musique est plutôt réussi (j'ai adoré les scènes au piano), bien que la bande son originale reste moyenne (pas mauvaise, hein, juste rien de formidable); la manipulation des sons est aussi intéressante, avec des amplifications par moments pour le bruit des pattes d'une araignée ou d'une coquille d'œuf que l'on écrase, pour ne parler que des premières minutes. L'imagerie est tout aussi impressionante et est clairement bourrée de symboles et de références que je ne vais même pas prétendre comprendre.

Maintenant, pour la partie moins bonne: bien que je me suis figurativement éclaté en regardant le film, il semblerait que seul une minorité dans la salle l'a autant apprécié (15 à  20%), bien que le sentiment général semble avoir été plutôt positif (je dirais 70 à  85% moyen, bien ou très bien); un petit nombre de personnes ont cependant quitté la salle bien avant la fin, a priori en réaction au sang qui venait d'être versé sur l'écran (pas une partie intégrale du film, mais il y a quelques morts peu jolies).
L'autre problème potentiel est bien sûr l'histoire un peu opaque: je ne suis toujours pas sûr d'avoir compris ce qui s'est passé, ou même pourquoi quelqu'un en aurait fait un film, mais c'est une question de goût. J'avoue que ce n'est pas vraiment un film juste divertissant, et qu'il est probablement plus intéressant de le voir pour en discuter après que pour être diverti pendant, mais une fois de plus, question de goût.


Pour résumer: je conseille vivement ce film, mais il n'est probablement pas pour tout le monde.

[Hraka]

Mama


Un film d'horreur parfaitement classique: l'épouvante vient de changements rapides (lumière, noir, la lumière revient et tout d'un coup quelqu'un est là  où il n'y avait personne avant, des machins cachés qui sursautent de l'ombre...), la musique est parfaitement banale, et des personnages qui décident que faire des goupes de un pour ensuite s'aventurer dans le noir pour investiguer des bruits bizarres est une bonne idée.

Rempli de clichés, tout de même bon pour une bonne frayeur de temps en temps, et on a droit à  une héroïne sexy style légèrement punk et son copain Jaime Lannister (Nikolaj Coster-Waldau plutôt, mais pour moi il était Jaime).
Un film sympa pour les amateurs du genre et probablement bon pour un jeu à  boire, rien d'exceptionel sinon.

[ZAK]

Oblivion
Un film peu surprenant mais beau. Même en 3D Max.
Et Tom Cruise y tient un rôle de… Tom Cruise comme d'habitude !
Je me demande comment il peut faire du cinéma. Ah oui, cela me revient, quel salaud !

[Hraka]

The Words


Pour commencer: après les sessions de sneak preview à  mon cinéma préféré, le public peut voter sur le film qu'il vient de voir, en plaçant son ticket dans un de quatre bols, notés très bien, bien, assez bien et mauvais. J'étais l'un des premiers à  sortir, et après avoir placé mon ticket, le vote était deux tickets pour très bien et deux pour mauvais.
Le mien était pour mauvais.


C'est un film prétencieux, qui utilise des niveaux d'histoire imbriqués sans raison apparente (le film est l'histoire d'un écrivain qui écrit l'histoire d'un écrivain qui publie sous son nom l'histoire d'un homme qui en fait est l'écrivain de cette deuxième histoire...), et, pire, ne raconte à  la fin aucune histoire.
D'après moi, le film se résume à  "la réalité et la fiction sont en général différent", et avec cette phrase je contiens l'entité du film, avec ces plus minuscules détails.

D'après moi l'un des pires films de l'année, à  éviter à  tout prix, mais il semblerait qu'une partie du public l'a apprécié. Ceci dit, je vous ai prévenu.

[Erendis]

ZAK devrait aimer !  

[Hraka]

Le Quatuor / A late Quartet


Pour commencer, je vais dire que j'aime assez bien la musique classique et la musique orchestrale en général; sans être un super-fan qui suit religieusement divers quatuors; quintettes et orchestres, et qui discutte longuement les nuances musicales et émotionelles entre différents enregistrements, j'ai tout de même une certaine appréciation de diverses pièces, compositeurs et ensembles, avec mes combinaisons favorites.


Le film se déroule comme suit: il présente un quatuor a priori plutôt connu (dans l'univers du film), et après environ trois minutes nous laisse découvrir que l'un des musiciens présente les premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer. À partir de là , et pour les 103 minutes suivantes du film, on empile drame sur drame, avec une vitesse et un zèle que la très grande majorité des soap operas n'oserait pas approcher: des conflicts de pouvoir au sein du groupe, des problèmes conjugaux, des relations interdites, des problèmes familiaux... en gros, si un lien entre deux personnes existe, le film s'amusera à  l'oblitérer et à  le tordre des plus belles.
Malheureusement il se prend au sérieux dans tout cela, dans un univers tournant autour de performances de la musique classique, ce qui se heurte grandement avec l'action du film.


J'ai dit il y a deux semaines que The Words était le pire film de l'année, et je le maintiens toujours, mais Le Quatuor aurait d'assez bonnes chances pour le titre sinon; j'éxagère un peu, et le film n'est pas vraiment mauvais, il est juste sans intérêt pour toute personne qui n'est pas dans le public visé, qui semble être les amateurs passionnés de musique classique et aussi de soap operas à  la noix, peut-être brésiliennes. Si vous faites parti de ce public, bravo, sinon à  éviter.

EDIT: et j'oubliais: rappel, Stoker sort dans la semaine, allez-donc le voir!

[Hraka]

The Call


Un thriller moyen à  bien qui m'a un peu rappellé Le Silence des agneaux; il garde bien le suspens et le jeu d'acteur est plutôt bon, mais contient quelques erreurs de continuité, l'héroïne est un peu stupide par moments (du genre "je vais m'aventurer toute seule dans cet endroit où je pense que le méchant se trouve, alors qu'il y a une bonne centaine de flics en alerte tout autour qui sont aussi au moins une demi-heure plus proches de l'endroit en question"), et je n'ai vraiment pas aimé la fin/les deux dernières minutes.

Bref: divertissant, mais sans plus. Comparable à  Mama, seulement en thriller au lieu d'horreur direct.

[Floriane]

L'écume des jours

Objectivement, c'est exactement ce à  quoi on pouvait s'attendre en allant voir l'écume des jours réalisé par Gondry : malgré quelques libertés dans l'adaptation, ça reste assez fidèle à  l'esprit de Vian dans le côté complètement décalé, surréaliste du bouquin.
Ce que moi j'en ai pensé : j'ai pas vraiment accroché, pour plusieurs raisons :
- Les acteurs sont trop vieux et trop connus pour incarner les personnages du bouquin (qui ont à  peine la vingtaine, et c'est important dans toute la poésie du livre, à  mon sens)
- Beaucoup de scènes se passent très très vite, la poésie du livre n'est pas vraiment posée
- La souris... Elle m'a déçue. Ça reste très personnel, mais je la voyais pas du tout comme ça
- Pas mal de scènes ont été ajoutées dans le film, on se demande pourquoi, ce qu'elles apportent à  part un peu d'humour anachronique
- Bref, un joyeux mélange de scènes fidèles, d'autres arrangées, d'autres ajoutées pour rien, ça perturbe quand comme moi on connait le livre quasi par cœur
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Vous n’êtes pas autorisés à voir ce contenu.

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- J'ai eu beau essayer, rien n'y a fait, j'ai pas réussi à  m'immerger dans le film, à  ressentir les émotions, la poésie du bouquin. Le rythme du film peut être, ou mon état d'esprit...

Bref, très certainement un bon film quand on aime Gondry et qu'on ne cherche pas à  retrouver le livre de Vian (le mieux étant de ne pas le connaître du tout ou de l'avoir lu une fois à  l'adolescence). Pour les autres, je dirais décevant, mais c'est normal, à  quoi peut-on vraiment s'attendre d'autre ?

[Hraka]

What Maisie Knew  (pas de titre ou date de sortie pour la France pour l'instant)



Si vous montrez cette image à  quelqu'un qui aime les chats, la réaction consistera de sons aigus qdu genre "omondieuquilestmignon" et "mimimimimi".
C'est en gros la réaction que j'ai eu à  ce film.


D'après moi, l'adjectif qu'évoque le plus ce film serait "adorable" ou "mignon"; je ne vais pas dire que le film est sans ses profondeurs par moments, mais en général j'étais trop occupé à  vouloir entrer dans le film et prendre Maisie dans mes bras. Onata Aprile joue la fillette quasi parfaite (du point de vue parental), très calme si elle n'est pas visiblement joyeuse, au point de paraitre un peu trop passive. Quoi qu'il lui arrive (rien de super dramatique, mais elle passe tout de même ses heures à  attendre que l'un de ses parents vienne la chercher à  l'école), elle l'accepte avec un stoïcisme franchement admirable. Même quand les circonstances la poussent à  l'extrème et la font pleurer, son unique réaction est une seule larme qui coule le long de son visage. À la fin du film, qui joue au plus un an après le début, on sent que son environnement familial risque de l'affecter négativement au plus tard quand elle atteindra la puberté, mais pour l'instant elle est très forte et positive, et fera de son mieux pour profiter du bon coté des choses autant que possible.

Mis à  part Maisie, les autres personnages sont aussi plutôt intéressants, et en quelque sorte plus humains: les parents biologiques de Maisie ne sont pas mauvais ou méchants, mais clairement pas très doués pour le rôle de parent, ou même juste pour les relations humaines. Les beaux-parents - la nouvelle femme du père et le nouveau mari de la mère, tous les deux bien plus jeunes que ces derniers - semblent mieux s'y prendre pour le rôle de figure parentale, ou juste d'ami pour cette fille dans la vie de laquelle ils viennent d'entrer, tout en ayant, bien sûr, aussi leurs problèmes, à  commencer avec leur relation avec les parents biologiques.

Du reste, la cinématographie prenante, recréant ou imitant souvent le point de vue d'un enfant, la bande son souligne parfaitement bien les scènes en général (la quasi-totalité de la bande son semble être composée de chansons, avec seulement quelques musiques sans paroles, et le tout fonctionne parfaitement bien), et bien que l'histoire semble un peu fantaisiste par moment, le tout reste charmant et donne au film une lueur de conte de féés (Disney, pas Grimm), sans jamais errer dans le vraiment fantastique.


Bref, j'ai grandement apprécié le film, et bien que l'histoire n'est pas vraiment joyeuse, il m'a tout de même laissé avec un grand sourire sur les lèvres. Je le conseille vivement si vous voulez injecter une petite dose de joie dans votre journée.


Avertissement: il est probable que le personnage de Maisie vous donne envie d'avoir un enfant; en conséquent, ce film est déconseillé aux personnes ou couples facilement influençables.

[Hraka]

Before Midnight


Ce film serait la suite de Before Sunrise (sorti en 1995) et Before Sunset (sorti en 2005), films que je n'ai pas vu. Je ne pourrais donc rien dire de concret sur la cohérence entre les trois histoires, l'évolution des personnages entre les films, ou autres détails de ce type.

Pour commencer, ce n'est vraiment pas un film d'action. Je suis relativement certain que le script pourrait se résumer à :

(Jesse et Patrick dans un aéroport) [5 minutes de dialogue]
(Jesse, Céline et leurs enfants dans la voiture, Jesse conduit) [15 minutes de dialogue]
(Beaucoup de monde en train de (se) préparer pour un repas) [10 minutes de dialogue]
(Beaucoup de monde lors du repas) [20 minutes de dialogue]
(Jesse et Céline marchent vers l'hotel) [20 minutes de dialogue]
(Jesse et Céline dans la chambre d'hotel) [30 minutes de dialogue]
[scène finale, 5 minutes, toujours du dialogue]

Vu que le public ne savais pas quel genre de film ils allaient voir, environ une douzaine de spectateurs sont sorti lors de la première moitié, et l'avis général à  la fin était plutôt négatif. Personellement, je trouve que c'est un assez bon film pour le genre: le décor est sympa (sud de la Grèce), le jeu d'acteur est parfaitement potable, et bien que l'histoire n'a rien d'innovant, elle est assez réaliste pour ne pas décrocher tout de suite.
Et, petit détail que j'apprécie (malheureusement) toujours dans les films Hollywood, les gens parlent vraiment la langue des personnages qu'ils jouent: Céline parle vraiment français avec l'accent et tout, les personnages grecs parlent le grec, etc.

Ceci dit le film entier est assez voyeuriste: le film entier suit un couple de gens de la classe moyenne supérieure à  travers ses discussions et disputes, et j'ai toujours eu l'impression assister à  des actes privés pour la seule et unique raison que j'avais envie de voir la vie d'autrui. Ce n'est pas une comédie, pas un grand drame, pas unfilm d'action, j'imagine que si je passais mon temps à  observer mes voisins je finirai par observer un scénario similaire. Le tout n'est pas vraiment aidé par une scène de 5 bonnes minutes pendant laquelle Julie Delpy se balade les seins en l'air.
En gros j'avais l'impression de regarder Big Brother.


En résumé: j'imagine que le film plaira aux amateurs des deux premiers, aux fans de voyeurisme et aux cinéphiles voulant voir une oeuvre se basant uniquement sur du dialogue autour de sujets relativement banals. Un film assez particulier, mais si le concept vous tente, allez-y.

[Hraka]

American Nightmare (VF) / The Purge (VO)


Deuxième film d'horreur avec un Lannister (Lena Headey ici) comme protagoniste que j'ai vu cette année (après Mama), j'ai hâte d'en voir un avec Charles Dance ou Peter Dinklage.

Quant au film: le principe est "imaginez un monde dans lequel les États Unis d'Amérique sont devenus encore plus patriotes/cultistes après avoir instauré une nuit de débauche annuelle pendant laquelle le meutre est permis", avec comme morale "tuer, c'est mal, figurez vous". Donc dés le début, on ne s'attend pas à  du grand art.

Une fois qu'on s'est adapté à  la stupidité du film et de ses protagonistes (outre le scénario débil, ils font des groupes de un dans le noir pour chercher un tueur potentiel avec des torches), on a droit à  une première moitié d'horreur plutôt psychologique (noir, silence, tension, toussa toussa), suivi d'une moitié plus film d'action, beaucoup plus amusante.
Les protagonistes sont abrutis (surtout le gamin; nom d'un dieu le gamin), mais c'est bien nécessaire pour l'histoire, et Rhys Wakefield joue un méchant superbe qui me rappelle un mélange entre le Jocker de Heath Ledger et quelque chose comme Patrick Bateman (de American Psycho). Rien que pour lui le film est à  voir.


Au final, un film d'horreur/action absolument débile, mais amusant à  voir, et qui ne traumatise pas vraiment le spectateur. Bien pour les fans du genre ou quelqu'un cherchant un film stupide pour se détendre, sans grand intérêt sinon.

[Hraka]

Man of Steel


Bon dieu que ce film est naze.

La meilleure façon pour décrire le film est problablement "parodie de film de Michael Bay, mais avec des gens en costumes à  la place de robots": ça explose de partout en quasi-totalité, et si les méchants et Superman (qui n'est d'ailleurs jamais appellé par ce nom, comme Batman dans l'autre triologie de Nolan) ne les causent pas, le militaire américain se porte volontaire trois fois sur deux.
Voilà  d'ailleurs un autre groupe d'abrutis parfaits, en plus de reste de l'humanité (ou de l'Amérique, même chose), même si j'admet qu'ils sont perséverants: ils envoyent quelques groupes de soldats et plusieurs avions à  l'endroit où se battent trois extraterrestres présentant un danger potentiel énorme (normal, rien à  critiquer jusqu'ici), mais ensuite ils continuent pendant dix minutes à  leur tirer dessus, même s'ils voient parfaitement bien que ni leurs balles, ni les coups que se portent les extraterrestres entre eux ont le moindre effet. Même chose pour des vaisseaux et des missiles, ou les mêmes vaisseaux et des balles, ou toute combinaison souhaitée: ils tirent sur quelque chose qui les ignore totalement, ça n'a aucun effet, et ils recommencent.

Les autres personnages ne sont pas bien mieux, l'histoire toute entière est tout aussi pourrie, la musique militariste et grandiose, mais sans interêt...
Par contre les images sont souvent très jolies.

Bref, si on peut ignorer tout ce qui n'est pas scène d'action ou visuel impressionant, c'est un divertissement potable, mais en tant que film il est à  éviter.

[Hraka]

Papadopoulos & Sons


Comédie/drame/autre simpatoche jouant dans le milieu d'immigrés de première/deuxième génération au Royaume Uni et plus précisement à  Londres, très idéaliste en général (pratiquement pas de conflict sérieux dans le film entier, le ton est toujours quelque peu amical), avec ses petits moments d'humour et son message de bonheur/joie général.

Rien de jamais vu, assez prévisible, mais un bon film pour par exemple un premier rendez-vous. Si vous avez à  choisir parmis une liste de film quelconque, celui-ci ne sera problablement pas un mauvais choix.


Et sans rapport, le film contient des scènes dans lesquelles certains protagonistes fument, ce qui m'a un peu surpris, et après j'ai été surpris par ma surprise. Sans faire l'apologie des vendeurs de tabac, c'est un petit détail réaliste sympa qui commence à  me manquer dans certains autres films, en particulier les films américains.

[merson]

Man of Steel

Ce n'est pas réellement un mauvais blockbuster, c'est juste un film raté (en ce sens qu'il passe à  côté de son propos). Décidément, Zack Snyder est un mauvais conteur, un narrateur trop schématique; ah oui: la narration en flashback, c'est bien, encore faut-il qu'ils servent réellement le propos du film et qu'ils apportent de l'épaisseur au personnage. Bref, Snyder, c'est pas ma came et j'éviterai désormais...
A ce propos, la promo insiste beaucoup sur la présence de Christophe Nolan et David Goyer à  la production et au scénario, mais leur "patte" finale reste anecdotique, totalement écrasée par l'absence d'aspérité du personnage et la démarche purement esthétique de Snyder.
Dernière chose: Le public a carrément éclaté de rire à  plusieurs reprises, que ce soit sur des répliques stupides ou creuses, ou bien sur des plans ridicules.
De mon côté, je ne me suis pas ennuyé, j'y ai même pris pas mal de plaisir visuel, mais j'ai été trop souvent atterré par ce que je voyais pour que la mayonnaise puisse prendre durablement.

[merson]

Very Bad Trip 3

Si vous êtes passés à  côté des deux premiers, je vous conseille vivement de les voir, c'est vraiment très drôle.
Ce troisième et dernier volet boucle effectivement très correctement l'histoire, et on passe un excellent moment à  observer les outrances des différents protagonistes et à  essayer de voir comment ils vont s'en sortir. La tension est là , l'action est rondement menée, les acteurs s'en donnent à  coeur joie; contrat rempli donc.
Toutefois, là  où le second volet allait très loin (et excellemment, ce qui n'est jamais évident) dans la surenchère par rapport au premier, ce troisième volet, lui, est un ton en dessous sur ce point, ce qui donne une impression mitigée. Je pense qu'il souffre du fait que, à  la différence des deux précédents, il a un thème bien plus fort, et il prend par ailleurs plus de temps pour l'explorer; du coup, les temps morts, quoique très bien gérés, sont plus nombreux et plus longs, et le rythme du film s'en trouve atteint. Rien de dramatique, mais cela se ressent assez nettement par moments.

[merson]

The Bling Ring

Renseignements pris, le film a l'air très sérieusement documenté et aussi proche que possible des événements réels et surtout des personnages réels. Il ne s'agit donc pas seulement d'un film "tiré de faits réels", mais quasiment d'une mise à  l'écran de personnes réelles. Les constats du film en deviennent dramatiquement plus inquiétants...
Les paradoxes de ces adolescents sont nombreux (très protégés par leurs parents et pourtant livrés à  eux-mêmes presque en permanence, relativement naïfs par rapport au monde du spectacle et en même temps cyniques et menteurs, etc.) et leurs motivations peuvent sembler totalement aberrantes (l'obsession pour tout ce qui est "cool" fait sourire lorsqu'on voit à  quel point la différence entre "cool" et "naze" tient, dans les faits, à  des détails insignifiants), mais derrière ce portrait cruel se dresse celui, terrifiant, de toute une société.
Sur un plan formel, Sofia Coppola ne déroge pas à  ses codes (le fait que la caméra ne soit pas en permanence en train de bouger ou trembloter devient novateur). La direction des acteurs est très efficace, et ceux-ci livrent une copie impeccable (Pour ceux qui, comme moi, n'aiment pas tellement Emma Watson, elle interprète avec brio un monument de mauvaise foi, mais les autres acteurs, jeunes ou moins jeunes, sont également tous très bons).

[merson]

Joséphine

Sur le canevas de la comédie romantique pour trentenaire avec juste un soupçon de trash, le film rempli très honnêtement le contrat, avec quelques surprises sympathiques (mais absolument pas révolutionnaires). Inutile d'y aller pour se faire secouer, donc: Il s'agit là  d'un pur divertissement, simple et calibré, très bien réalisé et très bien joué.
Pour la petite histoire, l'auteure de la BD ayant inspiré le film s'attendait à  ce que l'adaptation soit plutôt mauvaise mais a laissé faire "dans le doute". Le résultat est très drôle, parfois hilarant.

[merson]

12 ans d'âge

Une belle histoire d'hommes mûrs, tiraillés, la retraite arrivant, entre leurs bonheurs et leurs regrets, et qui vont se lancer dans le "casse" d'une banque.
On rit beaucoup et souvent au spectacle de leurs gamineries énormes; on ne rit plus du tout dans les quelques passages dramatiques du film, très réussis. Le scénario fait bien la balance entre ces moments et mène bien le spectateur vers l'état émotionnel recherché.
Du cinéma "d'auteur" (expression un peu vide de sens selon moi) qui laisse respirer ses personnages et leur donne la profondeur nécessaire; et les acteurs les animent de façon subtile et forte.

[merson]

Quadrophenia

Un album-concept des Who porté à  la scène sous la forme d'un opéra-rock, lui-même adapté pour le cinéma. Ces mutations s'étant faites sous la surveillance étroite des auteurs, leur vision a probablement été respectée. Les auteurs ayant par ailleurs vécu les événements décrits dans l'histoire comme des faits d'actualité, et l'époque ayant été très bien documentée, on peut croire que le contenu décrit fidèlement l'époque.
Sur le film lui-même, il est très imparfait, probablement à  cause de l'époque où il a été produit: L'histoire passe parfois par des détours inutiles et il souffre de longueurs; et la musique des Who ne m'a pas aidé à  passer le temps (c'est pas ma came). Mais il est très correctement réalisé, joué et produit, même avec le recul.
Sur l'aspect "documentaire" du film, c'est une réussite (vu la super-production, c'est bien le moins qu'on puisse être en droit d'attendre), et c'est à  mon avis le point fort du film. Les détails de l'époque (architecture, costumes, coiffures, technologie, etc.) sont saisissants et permettent aux personnages de s'inscrire dans un cadre qui les rend palpitants de vie. Le conflit entre "Mods" et "Rocker", est très bien rendu dans sa violence et sa radicalité, et le film montre assez bien en quoi ce conflit est totalement superficiel (Cuir Vs Tweed, Motos vintages Vs Scooters customisés, Rock'n'roll Vs Musique Pop, etc.), au point que les jeunes eux-mêmes, à  quelques exceptions près, n'y croient pas vraiment. Les personnages sont très variés, et le portrait qu'ils dressent de la société semble parfois invraisemblable tant celle-ci ne comprend rien à  sa jeunesse; quelques scènes bien senties appuient ce propos avec maestria.

[merson]

La Marque des Anges

Pour faire un bon polar, il faut un sujet de société sensible ou un fantasme collectif, une intrigue en béton, des personnages tout en profondeur (mais capables d'un certain cynisme), une ambiance poisseuse à  souhait et une fin pas trop joyeuse (le happy end est exclu par principe); pour porter çà  à  l'écran, il faut des acteurs qui tiennent la route, une réalisation millimétrée, un montage carré et une certaine concision (surtout sur la fin). Ce film contient presque tous les ingrédients sus-cités, et il ne fonctionne donc pas, il est même très ennuyeux par moments (ce qui est un comble pour une enquête policière).

Au niveau sujet de société et/ou fantasme collectif, l'intrigue noue les deux, on se dit que c'est bien parti; mais en fait non. Mêler traque d'anciens nazis en Amérique du Sud et complots politico-militaro-industriels en Europe n'est pas une mauvaise idée en soi, mais le mélange n'est pas équilibré: Les anciens nazis ça sent un peu le réchauffé, c'était donc une erreur de mettre l'accent sur cette partie de l'intrigue, au détriment de l'aspect complot politico-financier, selon moi le plus brûlant d'actualité, et donc le plus propice au polar.
Au niveau intrigue en titane de carbone anodisé, c'est la catastrophe, et selon moi le gros point faible du film. Disons-le tout net, ça ne tient pas de debout une seule seconde, ce qui rend l'ensemble de l'histoire profondément nul puisque sans objet.
Ajoutons le happy end (tout se termine aussi bien que dans un épisode de Julie Lescaut) appuyé lourdement par des plans manipulant maladroitement des métaphores casse-gueule (la libération de quelques enfants qui jusque là  n'avaient pas l'air malheureux comparée à  la libération des camps d'extermination... Vraiment?!) qui finit de moisir le film, et une fin qui n'en finit pas, c'est trop.

Tout le reste fonctionne bien, c'est çà  qui rend la chose encore plus rageante: Sur un plan formel, hormis quelques maladresses, on a affaire à  un film qui sert aussi bien que possible son propos, c'est juste que ce propos est creux.

Conclusion: Le film est plutôt sympa (les acteurs principaux sont très bons, mais on s'en doutait). Par contre, dans le cas où l'histoire respecterait le livre, j'ai de gros doutes sur l'intérêt de ce dernier, du coup.

[merson]

Frances Ha

Le complexe de Peter Pan est souvent utilisé pour réaliser des portraits d'hommes, le voici utilisé d'une façon assez originale pour dresser un beau portrait de femme.
L'usage du noir et blanc met merveilleusement en valeur le grain de peau des acteurs et les décors (principalement les rues, les appartements et les parcs de New-York). La mise en scène est sobre, les acteurs sont superbes et les dialogues percutants. On ne s'ennuie pas une seconde.
C'est un peu bo-bo (le milieu intellectuel et artistique à  New-York), mais le film n'oublie pas de s'en amuser.

[merson]

Le Congrès

Sur la forme, il s'agit d'un film mêlant prises de vue réelles et animation pour faire la différence entre deux niveaux de réalité; les transitions sont plutôt réussies, et les décors réels sont aussi beaux que le graphisme de l'animation est cartoonesque.
Sur le fond, voici une réflexion plutôt intéressante sur le devenir de l'industrie du cinéma et en particulier sur celui des acteurs; en gros, la question posée est "Lorsque les ordinateurs sauront émuler les comportements des comédiens, une fois ceux-ci numérisés, y aura-t-il encore une place pour eux dans le processus de production?". Et puis, le film verse peu à  peu dans un questionnement sur l'intérêt comparé qu'il y a entre vivre une vie normale ou vivre une vie boostée aux sensations générées par une pharmacopée délirante. Les dérives totalitaires d'une telle situation (comparables à  ce qu'on trouve dans Matrix) ne sont pas abordées, même si les images suggèrent tout de même une certaine misère pour ceux qui sont passés "de l'autre côté".

Sur la qualité cinématographique pure, rien à  dire: C'est sobrement mis en scène, excellemment joué, bien animé, etc.
Plus globalement, j'ai quand même du mal avec ce film, qui évoque certaines problématiques liées (et les nomme), sans les discuter ou même les illustrer. Par ailleurs, le coup des réalités emboitées, ce n'est pas bien nouveau et, ici, ce n'est pas traité de façon très originale; mais je tends à  penser qu'il s'agit en fait d'une critique à  mots couverts du cinéma de science fiction à  la mode blockbuster (quoique, là  encore, ce thème soit évoqué mais ni illustré ni discuté).

Je suis sorti de la salle en me demandant si j'avais compris quelque chose; réflexion faite, honnêtement, je pense être passé à  côté. Pour quelqu'un comme moi qui a vécu "Lost Highway" comme un électrochoc, c'est un comble; si quelqu'un a compris, je suis preneur d'explications...
Par ailleurs, je ne saurais le jurer, mais il me semble que le rapport entre les deux mondes ne fonctionne pas: Il obéit à  des règles changeantes, ce qui me semble incohérent; mais là  encore, c'est peut-être que je n'ai rien compris.
Je n'ai pas passé un mauvais moment, bien que j'ai regardé la montre une fois ou deux, mais je suis déçu par ce que j'ai vu.

[merson]

World War Z

Un blockbuster soigneusement réalisé et produit, des zombies à  la "28 jours plus tard", la tentative de faire un film de zombies aux problématiques globales (alors que d'habitude, il s'agit plutôt d'une focalisation sur une situation locale, voire en huis-clos), voilà  qui était intéressant sur le papier.
On pourra reprocher quelques trucs qui ne tiennent pas debout dans le scénario (le plein d'un avion en 5mn pour faire Corée-Israël... Vraiment?!), mais rien de bien méchant. Par ailleurs, blockbuster oblige, pas de gore (pas du tout!), ce qui me semble un manque, mais d'un autre côté, l'horreur de la métamorphose ne semble pas être un thème du film (les zombies propagent "juste" leur maladie, ils ne mangent pas leurs victimes), c'est donc un choix qui se comprend.
Pour le reste, le film rempli le contrat, on ne s'ennuie aucunement. Je ne suis toujours pas convaincu par l'approche "virale" du mythe du zombie, mais c'est suffisamment bien tourné pour que ça marche.

Les deux trucs pourris, selon moi:
Je n'ai pas eu peur une seule seconde; on est typiquement dans la logique d'un film tout public (ou quasi), et la mise en scène ne donnera pas de crise cardiaque. Mais du coup, je suis resté indifférent aux atermoiements des personnages (mention spéciale pour le comportement de dinde de la femme du héros, mais ce n'est pas la seule à  faire des trucs idiots, même parmi les gens qui sont supposés ne pas l'être), et je n'ai pas douté une seconde de la survie finale du héros et de sa famille; même le personnage de femme-soldat qui fait la seconde moitié du film au côté du héros ne m'a jamais semblé en danger de mort. En bref: Beaucoup de gens meurent, mais aucun avec lesquels on a pu faire un peu connaissance; il manque des morts parmi les personnages secondaires (Attention spoiler: Même si celle du virologue est très bonne, elle est désespérément seule...)
Le happy end, trop sirupeux à  mon goût (et la voix-off "nous n'avons fait que contourner le problème, ceci n'est que le début, gna gna gna" ne m'a pas convaincu).

[Hraka]

21 & Over (pas de titre français pour l'instant que je sache)


Une comédie d'université des écrivains de Very Bad Trip, ne vous attendez pas à  du grand art. Par contre, pour ce qu'il est, le film fait parfaitement bien son boulot: entièrement prévisible, avec ses quelques scènes uniquement pour shocker (on a droit a un vomissement au ralenti pendant 30 bonnes secondes, ainsi que quelques seins dénudés), le public a ri pendant la quasi-totalité.

Je dirais qu'il est bien mieux que Very Bad Trip (le premier, pas vu les autres, j'ai déjà  considéré le premier comme beaucoup moins bien que sa réputation), et que même s'il ne finira probablement pas en tant que comédie classique (American Pie risque d'être le seul film un peu similaire dans cette catégorie) on y passe un bon moment.
Après, je répète, c'est un film parfaitement débile, mais dans cette catégorie il reste exceptionnel.