Le temple d'Arax est remonté à la surface. Apparemment, il... navigue ? - dirigé par la pensée. C'est ainsi que le groupe se dirige vers Vendrest, annoncé à l'Edile l'avortement des hostilités. Il participe aux négociations entre le prince et Shanaé, qui obtient finalement que son peuple s'installe sur une partie inoccupée de Vendrest. Là -dessus, la troupe s'offre une tournée des établissements de Velêne, la capitale de l'île. [align=center]*~*~*~*[/align]
Récit pour bien dormir de Gudrun à ses petits-enfants, ou comment grand-mère a gagné la renommée qu'on lui connaît, fendant mille mers et mille monstres en compagnies des étrangers de l'autre continent, et sertissant de mille vitraux le temple d'éos flottant (… ou pas ?).
Velêne (capitale de Vendrest) – La taverne principale.
Cela commence dans une taverne. L'artisanat de verrier-miroitier trouvait plus à s'employer dans la capitale qu'au village stellaire où j'avais grandi. J'écoutais raconter les dernières nouvelles : des étrangers arrivés d'un autre continent, avaient participé à évité une guerre entre notre île et Némédia. Ils venaient de revenir au port, à bord d'un temple navire tout d'éos. Un truc au moins grand comme ça ! Je l'avais d'ailleurs vu, c'était peut-être pas commun, ça n'en restait pas moins plein d'ouvertures, et ce qu'on en déduit de courants d'air. Surtout sur la mer ! Je m'imaginais déjà mettre à l'œuvre mon savoir faire... Si ces étrangers avaient autant de passé et de qualités que la rumeur galopante leur prêtait, une fresque de couleur relatant leur épopée avait toute sa place sur les vitraux du temple flottant. Signée de mon nom : Gudrun. Mais c'était beaucoup d'argent, en auraient-ils l'envie et les moyens ? ; de temps aussi, et s'ils partaient demain ?
Voilà ce à quoi je songeais dans cette taverne.
Après, je ne me souviens plus trop de ce qui s'est passé ; ne me restaient le lendemain qu'un solide mal de crâne, des boyaux tors de peur, mes jambes lasses de fatigue, et la certitude que j'avais décroché l'ouvrage des vitraux du temple d'éos. Je me suis assez vite souvenue du pourquoi cela ne m'emplissait pas tant de joie. Fallait revoir la bobine de mes commanditaires. Les dénommés Kadfan et Liam semblent normaux, quoique l'un se prête plus à la discussion que l'autre. Mais les quatre autres – Galvin, Maëlle, Wolfrick et Ugluck – semblent imprégnés d'une aura noire... répulsive.
J'ai surmonté mon réflexe de fuite pour embarquer sur le temple, en direction de Quandionne. Deux autres personnes des archipels participent au voyage. Ldorn, un soldat qui trouvait là une occasion de s'employer. Alia, une paladine. Elle suivait les étrangers car ils poursuivaient un but commun : elle, parler à l'Oracle, eux retrouver la trace des Dieux. Enfin, de ce que j'en avais compris...
Quandionne est une île colonie proche de Vendrest, sur laquelle les étrangers ont à faire. Au cours de ce cours voyage, j'ai pris la mesure du travail à abattre : il y en a pour des mois, de la conception à l'achèvement ! Cela ne m'a pas découragée : l'œuvre était à la hauteur de la renommée que j'y gagnerais !
Quandionne – Le repère des Lannières.
Le soir de notre arrivée sur l'île en forme d'étoile, Nerdel, le gouverneur de notre port de mouillage, nous a invités à dîner. Je n'avais rien demandé, mais ma foi, je brossais un peu mes vêtements, et j'y allais aussi. La compagnie refroidissante des étrangers avait ceci de bon : on rencontrais du beau monde et on se remplissait bien la panse. Ce soir-là , notre hôte avait une autre invitée. Elle s'appelait Lédia et venait de la part de l'Oracle – rien que ça ! – nous demander un service – en plus ! Il s'agissait de retrouver son ami Enoch : aux dernières nouvelles, il avait retrouvé trace de l'île aux Dragons, et des personnes mal intentionnées l'auraient capturé pour s'approprier ses recherches à mauvais desseins. On nous parla d'une société secrète qui se faisait appeler Les Lannières, et qui se terrerait dans les sous-sols de Quandionne.
Je ne voulais pas descendre – j'aurais pu mettre le temps de leur exploration à parti pour poursuivre mes études de projet sur le temple. Ils n'ont rien voulu savoir. Tant pis. Pendant le premier jour de descente dans le ventre de l'île, j'ai discuté avec Liam de ce qu'ils souhaitaient voir sur leur vitraux.
Le second jour, nous avons détecté et circonscrit des présences dans les étages sous la terre. Postés peu avant un coude de couloir, il fut décidé de capturer et questionner deux guerriers ennemis ; d'après Liam parti plus tôt en éclaireur, ils avaient le corps couverts de tatouages tribaux. Ugluck déduisit de cette description que les dessins étaient des sortes de... points d'ancrage de compétences ? Mais qui étaient ces gens sous terre ?
… Pire : qui étaient ces gens que moi j'accompagnais ? Aujourd'hui encore, il m'est difficile de bien me représenter ce qui... Bref. Wolfrick interrogea deux ennemis faits prisonniers et... C'était... Ce que dégageait son être, sa voix... J'ai vu les deux guerriers vomir de terreur leurs renseignements, puis, je les ai vu égorgés de sang froid. Que ?... Prostrée... On me raconta qu'un torrent d'énergie balaya le couloir qui faisait coude avec notre position, et que Kadfan et Liam furent violemment frappé par sa vague.
Lorsque j'ai repris mes esprits, j'ai compris que nous avions été repérés. Plus le temps de faire dans la dentelle, les talents d'Ugluck avaient remis tout le monde sur pied. Tandis que nous autres restions en retrait, les quatre sombres menèrent le devant de l'assaut. Des cavalcades, des ordres de paniques fusés dans tout les sens, couverts par les éclairs d'Ugluck. Nous progressions dans le couloir à leur suite : les morts tatoués jonchaient le sol. Cela sentait la viande grillée et la bête en fuite : ils ne furent pas tous abattus.
En tout cas, je ne comprenais plus ce que je fais là . Imaginez ! Il y a trois jours, je buvais une pinte dans une auberge de la paisible Velêne...
C'est la vue des prisonniers qui me ramena au sens des réalités. Ils étaient plusieurs dizaines... centaines. L'ombre de nombre d'entre eux avait plus de consistance que leurs corps – ils avaient été ce qu'il faut maintenus en vie, guère plus. D'autres à la carrure de bœufs, étaient solidement entravés sous des poids de chaînes. Tous, un tatouage sur le corps. Ils étaient les réserves de pouvoirs des guerriers. C'était immonde.
Les secourir. À cette tâche, les quatre sombres sont restés en retrait. Nous avons libéré les prisonniers et sommes remontés à la surface. Parmi eux se trouvait Enoch. Pourquoi Les Lannières se s'étaient-elles intéressées à Enoch ?...
Tintintin.... J'ai décidé que ça faisait assez pour ce soir, et que c'était l'heure d'aller se coucher. Sisi ! Couche panier et papattes en rond !
De Quandionne à Crachefer.
Arhem. Donc, j'en étais : Pourquoi Les Lannières s'intéressaient-elles intéressées à Enoch ?... Tintintin... En fait, il avait reçu une lettre d'un ami, un certain Zarko. Ce Zarko disait : j'ai re-découvert l'île aux Dragons. On n'y croyait pas, les dragons avaient quitté notre monde bien avant la césure. Mais si cela pouvait être vrai...
Alors, on s'est dit, il faut trouver ce Zarko. Il a été vu il y a peu sur Quandionne. Mais, ses multiples créanciers ne savent rien de lui. On nous renvoie vers son ex-compagne qui nous apprend son récent départ pour Crachefer. Soit, allons à Crachefer. Lédia tient à nous accompagner. Pourquoi pas ? Il y en a pour une semaine à bord du temple-navire, et chacun trouve à s'occuper. Je mets ce temps à profit pour étudier l'œuvre de ma vie. Alia prie.
Au quatrième jour à bord, l'ambiance sur le navire est au malaise. La porte de la crypte aurait été défoncée pendant la nuit. Ugluck qui l'a réparée, reste distant de tous les autres passagers. Il est même agressif lorsqu'Alia lui fait remarquer qu'il ne prie plus. Je ne le connais pas bien, mais d'après elle, cela ne lui ressemble pas ; et cela nous rappelle à toutes deux les histoires d'esprits démons des archipels. Nous en avisons Lédia qui reconnaît la patte d'un Cauchemar. Le Cauchemar, une créature tapie dans les ombres, à l'influence négative sur la victime de son dévolu.
Au zénith de la journée, une battue est organisée : nous ne laissons pas l'once d'une ombre au Cauchemar, qui se trouve acculé et combattu dans la crypte. Le démon abattu, Ugluck est libéré de son emprise. À cette occasion, l'orque ne me semble finalement pas aussi désagréable que son apparence le laisse penser. Déjà , il est bien moins pire sans son Cauchemar. Je me souviens aussi qu'il m'avait soignée dans les souterrains de Quandionne, et que durant le premier jour à bord, il m'avait proposée de me fournir du verre à travailler. Enfin, Alia semble l'apprécier. Alors, je tâcherai de faire un effort à son égard.
Les autres se questionnent sur l'origine du Cauchemar. Une telle invocation n'est pas à la portée de tout le monde. Qui ? Les Lannières ? S'ils ont tant intérêt à nous ralentir, c'est que nous creusons dans la bonne voie. Nous... J'ai peur d'en être, et en même temps, je comprends cette chance que j'ai de vivre quelque chose qui touche à l'extraordinaire. Mais pas le temps d'y songer plus, dans l'après-midi, nous arrivons à destination.
… Et vous, vous allez au dodo. Je vous parlerai demain de Crachefer.
Crachefer. C'est un cube géant (arrête de 400m) posé sur une île dont les plages forment comme une petite collerette à son assise. Les pierreux ont investi le confort du cube, laissant les auberges hors de prix aux autres : sur la bande de terre large d'une trentaine de mètres entourant ce volume aux parois lisses, s'entassent 3000 personnes. Tous les 50 pas, un couple de miliciens s'assure que le bouillon de population ne monte pas en ébullition. La moindre violence est sévèrement réprimée.
J'étais curieuse du cube, mais je ne voulais pas non plus descendre dans cet enfer de foule et de chaleur. De toute façon, n'entre pas dans le repère des pierreux qui veut : il faut un laisser passer que nous ne cherchons pas à obtenir. Je suis donc restée à bord – travail toujours.
Les autres vont sur l'île prendre renseignement de Zarko. Il aurait demandé une audience au pierreux, prétendant être sur la voie de ce qui le rendra richissime – et demandant une avance considérable sur ses recherches. Il a été éconduit. Sa trace est retrouvée jusqu'à l'auberge où il logeait. Un bouge. Rien dans ses affaires qui ne nous aiguille ; c'est finalement la petite plongeuse qui aide mes compagnons. La veille, à l'issue d'une soirée arrosée, elle l'a vu grièvement blessé par ses camarades de beuverie – et une cuve, et des crabes. Les deux jambes sectionnées... Les pierreux l'ont emmené dans leur forteresse. S'il est encore temps pour Ugluck d'apporter quelque soin à Zarko, il faut faire vite. Et ces satanés bureaucrates de pierreux qui nous font attendre à l'entrée du cube...
... à suivre.[/font]