Auteur Sujet: Prochaine séance  (Lu 16130 fois)

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Xlatoc

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« Réponse #25 le: 18 mars 2010 à 17:54 »
Ca tombe bien....je suis complètement mort !
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Jayce

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« Réponse #26 le: 01 avril 2010 à 15:35 »
On est maintenant après Eclipse, donc, y a t'il une partie ce soir ?
Et tant que j'y suis, y a t'il une partie la semaine prochaine ?

olafgdumvardangh

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« Réponse #27 le: 05 avril 2010 à 13:34 »
Prochaine partie Jeudi 8 Avril ^^
Enfin !
En espérant que tout le monde puisse être présent.
"OLAF"

Jason

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« Réponse #28 le: 17 avril 2010 à 18:11 »
Bon bah ya toujours pas eu de partie.
Heureusement que jeudi dernier j'ai pu me rattraper sur autre chose.

Prévenez via le forum si la partie s'annule. Je passe sur le forum rien que pour ça.
Surtout que en ce moment mon planning va être changeant entre Nantes-Rennes-etc...

olafgdumvardangh

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« Réponse #29 le: 13 octobre 2010 à 17:44 »
Suite de l'aventure jeudi 21 octobre à  20h.

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Lukas

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« Réponse #30 le: 13 octobre 2010 à 23:03 »
on se donne RDV dans la salle habituelle...ou celle "du bout du monde" de la dernière fois ?
En ces temps de tromperie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.

olafgdumvardangh

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« Réponse #31 le: 14 octobre 2010 à 16:57 »
RDV au club mon cher Marcus

Je bosse sur des détails supplémentaires du background de ton perso,
et si tu peux ramener une figurine...^^

"OLAF"

Xlatoc

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« Réponse #32 le: 31 décembre 2010 à 00:43 »
Les aberrations et parodies déformées de la Nature seront éliminées avec une sauvagerie toute Grugach !

RAAAAAAHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!
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Lukas

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« Réponse #33 le: 31 décembre 2010 à 10:57 »
En général, le scénario est bien rodé...quand il y a danger, je fais barrage de mon corps, je touche une fois l'animal/monstre/ennemi après une demi douzaine de coup d'épée dans le vent...je m'effondre, la grugach arrive abat l'adversaire en un coup, et me soigne !

J'adore quand un plan se deroule sans accroc....
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Xlatoc

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« Réponse #34 le: 31 décembre 2010 à 11:01 »
La partie d'hier étant épique, un court récit de la bataille (du point de vue de Rochraël pour l'immersion) me semble de rigueur.

Une bête éclipsante...une odieuse, infâme, impie créature, vulgaire imitation maléfique de la grâce féline naturelle rôdait autour de ce village protégé par la vraie Foi. Rochraël courait à  perdre haleine, droit devant, ignorant routes, barrières, haies et taillis, en direction de la cabane de Jerio, le Druide, a même de repousser cette engeance lorsqu'elle entendit les hurlements d'Alana. Aucun doute à  avoir, la créature avait pris l'initiative de l'offensive.

Changeant de plan, elle obliqua vers la maison de Tamir le Bûcheron. Elle avait besoin de son arc...car un tel fauve ne s'attaquait pas au contact, protégé qu'il l'était par ses tentacules tranchants. Les villageois avaient entendu les cris et se rassembleraient avant de chasser la bête, ils n'avaient plus besoin qu'elle les prévienne. Elle, en revanche, devait faire vite pour rejoindre ses amis assaillis, car il était certain que la foule arriverait trop tard.

Déboulant tel un ouragan furieux dans la demeure de l'homme qui parlait Grugach, elle saisit son arc et un carquois, avant de repartir à  la même vitesse, ralentissant juste le temps d'articuler "Bête éclipsante. Je t'emprunte ton arme." Rorchraël courait de plus belle sur le chemin du retour qu'elle se frayait tout droit vers les derniers bruits de combat au milieu des installations des Hommes. Les cris d'Alana indiquaient qu'ils étaient toujours en vie et avaient donc quelque chose de rassurant. Pour l'instant. A chaque pas, elle hurlait le nom de la menace, enjoignant les humains valides à  fourbir tout ce qui pouvait servir d'arme. Trop occupée à  beugler, prise dans l'élan de sa course folle, elle vit trop tard la barrière humaine qui lui bloquait le passage. Dérapant sur le chemin de terre nue qu'elle traversait, elle s'écroula sur les pieux, s'entaillant vivement l'avant-bras droit. Grognant et crachant de dépit et frustration contre ces assemblages ridicules, elle se releva tant bien que mal. Ses armes n'étaient pas abimées, heureusement. Obnubilée par la nécessité de vitesse, Rochraël se replongea à  peine debout dans une course endiablée, ignorante de la petite coccinelle rouge qui s'était logée dans sa chevelure lorsqu'elle avait heurté le sol.

Elle entendait les humains à  quelques mètres derrière elle lorsqu'elle vit la scène funeste. Marcus, allongé au sol, le ventre disparaissant sous une mare de sang, était tant bien que mal traîné par une Kulit au regard affolé, tentant de se défendre avec son kukri contre un fauve tentaculaire rendu fou par les blessures qu'il avait déjà  subi. Alana avait disparu. Surgissant à  travers une haie, hurlant de rage pour détourner l'attention de l'odieuse engeance, Rochraël décocha une flèche sur l'être abject. Le projectile se planta là  où il aurait du être, ne faisant aucun dommage. Au même instant, telle la souris acculée se jetant sur le chat, Kulit chargea son ennemi, frappant ce qui était le vide un dixième de seconde avant son geste, entaillant l'ignoble créature à  l'épaule. Sans ralentir, Rochraël laissa tomber l'arc au sol, dégainant son cimeterre Grugach et bondit sans retenue. La demi-elfe venait de lui montrer le secret de la défense du fauve et l'apprentie-druide avait parfaitement saisi comment le mettre à  profit. Il suffisait de frapper sur une large zone, de s'accrocher à  la bête si possible, pour qu'elle ne puisse esquiver. Rugissant de défi, elle atterrit sur le dos de l'aberration, l'enserrant de ses cuisses épineuses, lui mordant l'oreille, cimeterre planté dans son flan.

Dans sa folie meurtrière, elle cru entendre la voix de Kulit lui demandant la fiole contenant le liquide de soin pour sauver Marcus. Elle détacha vivement l'objet, mais le monstre mit se mouvement à  profit pour la désarçonner. La potion tomba hors de vue de l'Elfe jetée à  terre, qui se releva promptement, repartant à  la charge. Trop vite. Un humain lui entailla le flanc de sa fourche, dans un faux-mouvement sensé la couvrir, déviant par là  même l'assaut esquivé de justesse. Oublieuse de la douleur, Rochraël se rua sur la bête, la renversant d'un coup d'épaule appuyé d'un hurlement sauvage. Elle tomba sur le dos, une Grugach la saisissant fermement de ses trois membres, le quatrième lui plantant un cimeterre entre les côtes pendant que les crocs elfiques lui tranchaient la jugulaire dans un cri de rage noyé par les flots de sang.

Rochraël revint à  elle lorsque le corps immonde cessa de se débattre. Elle se redressa, à  califourchon sur le ventre à  présent bien net, ancré dans le présent, du monstre vaincu. Se relevant calmement, couverte de fluide vital, elle se dirigea vers le corps d'Alana qu'on ramenait sur une civière pendant que celui de l'aberration malsaine était trainé vers le village. Une petite coccinelle s'envola de la chevelure elfique parsemée de glands et de feuilles consacrés, ignorée de tous...
« Modifié: 31 décembre 2010 à 11:25 par Xlatoc »
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« Réponse #35 le: 31 décembre 2010 à 11:20 »
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En général, le scénario est bien rodé...quand il y a danger, je fais barrage de mon corps, je touche une fois l'animal/monstre/ennemi après une demi douzaine de coup d'épée dans le vent...je m'effondre, la grugach arrive abat l'adversaire en un coup, et me soigne !


Ce n'est que la deuxième fois Marcus. On ne peut pas dire que le scénario soit rôdé  :mrgreen: . Surtout qu'il y a peu, je m'effondrais avant le début des combats. Et puis là , c'est Kulit qui t'a soigné.
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« Réponse #36 le: 31 décembre 2010 à 11:50 »
Ahhhh Kulit, pourquoi ne m'a t'elle pas prévenue que le Destin ne m'etait pas favorable en cet endroit, pourquoi ne pas avoir demandé à  Istus que les faveurs soient de notre coté, pourquoi...pourquoi....

A vrai dire, quand j'ai ouvert les yeux, je ne sais plus trop ou j'etais, avec qui, comment dans quel etat...ah si je me rappelle, j'avais mal partout...
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« Réponse #37 le: 31 décembre 2010 à 17:02 »
Y avait-il vraiment besoin d'Istus pour savoir que tu n'étais pas en position de force Marcus ?  :mrgreen:

Au reste, qui a besoin d'Istus quand on a une coccinelle ? Je rappelle que la coccinelle, avec 50 à  100 pucerons dévorés par jour est un véritable ogre boucher lvl 15 dans le monde merveilleux des insectes.

Pauvre Marcus, tout cassé...bah tu t'en remettras vite, il suffit de quelques bons repas ;-)

BTW, au cas où c'est pas clair : Rochraël a certainement avalé du sang de bête éclipsante pendant le combat, et après aussi (ça coule autour de la bouche hop coup de langue par réflexe). Tant pis s'il y a des crampes d'estomac ! Ou pire...Bref...faudra peut-être penser à  la faire suivre de ce côté-là ... :mrgreen:
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« Réponse #38 le: 21 janvier 2011 à 09:28 »
Bientôt un compte-rendu de cette épique double-attaque. Mais avant, je tiens juste à  briser le mythe : mes jets d'attaque à  l'arc étaient parfaitement stat.

En effet, 6 touches sur 22 tirs = 5.25 touches sur 20, soit 26,25%. Or, la difficulté moyenne était de 14.5, soit...27,27% de chances de toucher. Pile stat donc.

Et même pour les dégâts : 3.8pts de dégâts en moyenne avec 1D6, quand la moyenne est à  3.5, c'est 8.5% au-dessus. Pas de quoi fouetter un chat donc.

C'est surtout au niveau des écarts-types que j'ai été hors catégorie...  :oups: Et au corps à  corps  :epeiste:
« Modifié: 21 janvier 2011 à 09:29 par Xlatoc »
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« Réponse #39 le: 30 janvier 2011 à 21:00 »
Vous l'attendiez, le voilà  ! En fait d'un compte-rendu, il s'agit plus d'une "romanisation" de la dernière séance, j'admets...Mais ça m'a plus de faire ça, c'est juste long :mrgreen:

      Marcus et Rochraël avait quitté le village de Douhameau depuis quelques minutes à  peine, lorsqu’il décidèrent de sortir du chemin tracé pour couper par la forêt. Ils connaissaient parfaitement la direction de leur destination, Pont de l’Ours, et étant bien moins nombreux que leurs adversaires, arriver par la route, visibles et exposés était donc un risque inutile voire un comportement suicidaire. Furtifs et agiles, il se faufilaient entre les arbres et les buissons avec la facilité des êtres habitués à  courir dans les bois, trouvant aisément le chemin le plus facile entre les frondaisons et les fossés.

   Petit à  petit, la végétation se raréfia, les arbres se rabougrirent, les herbes se firent sèches, la terre poussiéreuse. Ils approchaient du campement ennemi, la forêt brûlée, maltraitée, en témoignait. Ralentissant le pas, ils avancèrent alors de couvert en couvert, toujours cachés par un arbre, une pierre un fourré ou une irrégularité du terrain. Devant leurs yeux se dessinait une haute muraille de pierre jaune veinée de rouge. Au fur et à  mesure qu’ils se rapprochaient, les détails se précisèrent : la roche était presque lisse, haute de trente mètres et entourée de terrain découvert sur une bonne vingtaine de mètres. Un passage, droit et nettement tranché, large comme quatre hommes s’ouvrait face aux deux aventuriers, toujours cachés dans les résidus de végétation. Marcus fit signe à  Rochraël, perturbée par ces lieux qui puaient la destruction gratuite de la Nature : deux sentinelles orques se tenaient au sommet de l’escarpement qu’on avait surmonté d’un petit pont de bois. La partie semblait mal engagée : le bastion était entourée d’un mur infranchissable et la vaste zone a nu l’encerclant rendait toute approche impossible sans être vu par les deux guetteurs. D’un commun accord, ils décidèrent de faire le tour de l’édifice, en quête d’un autre passage ou d’une voie d’accès.

   Le soleil était bas sur l’horizon lorsqu’il revinrent à  leur point de départ. Aucun autre passage dans cette épaisse muraille lisse et régulière. Un tel bastion intégré dans la pierre faisait plus penser à  l’œuvre d’un dieu, ou d’une magie puissante, qu’à  une structure naturelle. Un autre point inquiétait Rochraël : ils avaient passé la journée dans la forêt, mais n’avaient croisé aucun animal. Les traces d’activité récente étaient là  pourtant, les signes de présence aussi. Simplement, ils restaient à  distance, les évitaient, méfiants. Avaient-ils été tellement maltraités par les orques qu’ils en venaient à  avoir peur même de leurs amis ? La colère de la Grugach montait à  cette idée, mais Marcus la rassura. A son avis et il avait de bonnes raisons de le penser, c’était l’arc de chasse humain qu’elle portait dans son dos qui les effrayait. Cela mettait certainement le doute dans leur esprit, si elle était vraiment une Grugach ou autre chose. L’Elfe accepta cette possibilité, et confia son arme à  Marcus pour la nuit. Il devait dormir à  présent, pour être d’attaque demain. Elle, ayant besoin de moins de repos, souhaitait mettre ce temps à  profit pour entrer en contact avec les habitants des lieux.

   Après s’être copieusement frottée aux arbres, roulée dans la terre et frictionnée d’herbes sèches, elle s’installa au centre d’une petite clairière, sur une large pierre plate couverte de mousse. Fermant les yeux, elle se concentra pour appeler les animaux dégageant ce que les Grugach appelaient « l’odeur d’amitié universelle » et qui leur donnait ce lien si profond avec les créatures naturelles. Elle sentit la faune s’approcher d’elle, reconnu l’odeur de loups, de sangliers, de cerfs, les petits pas des rongeurs et le bruissement d’ailes des rapaces. Ils l’avaient reconnue comme une alliée, un être de la forêt. Marcus avait raison, c’était juste l’arc humain. Leur attention captée, elle leur fit comprendre la nécessité de défendre leur territoire contre l’envahisseur orque. Les massacres et les destructions n’avaient lieu que parce qu’ils fuyaient les peaux vertes. Ce n’étaient pas des prédateurs, c’étaient des ennemis universels, contre lesquels il fallait se défendre. Elle n’était pas certaine de pouvoir expliquer, faire passer correctement le message à  ses hôtes, mais leur réaction fut claire et sans équivoque : ils avaient compris ce que suggérait la Grugach et étaient de l’avis de défendre la forêt contre tout orque qui s’y aventurerait. Ils feraient même passer le mots aux autres. Ils se dispersèrent en silence, non sans avoir chacun lancé à  l’Elfe un regard d’accord et de compréhension (NDJK : merci le dé d’avoir fait une réussite critique : 16 avec le malus de +1, soit 17, pile la Sagesse de Rochraël :mrgreen:).

   Rassurés d’avoir un soutient permanent, Marcus et Rochraël décidèrent d’un plan de bataille : attirer les orques à  l’extérieur de leur bastion, puisqu’il semblait imprenable et les disperser dans les bois, les séparer et les éliminer un par un avec l’aide des animaux prêts désormais à  protéger leur territoire. Pendant qu’ils devisaient, ils purent observer la relève : deux orques portant une échelle venaient remplacer les sentinelles, qui la remportaient ensuite avec eux, avec milles précaution. Ils avaient donc un peu de temps devant eux. Ils décidèrent de tenter d’éliminer les guetteurs, dans un premier temps.

   Bandant son arc, toujours cachée derrière les derniers arbres mais avec une bonne vue sur les orques, Rochraël prit son temps pour viser. Elle n’avait pas une grande expérience ou aptitude avec cette arme, mais les peaux-vertes étaient confiantes et ne faisait pas grand cas de protection ou discrétion : sans aucune armure, elles se tenaient nonchalantes et bien en vue dans cette attitude de bravade railleuse qui faisait la réputation de stupidité des membres de cette espèce. L’apprentie-druidesse tira sa première flèche, qui passa à  deux mètres de la cible. La deuxième, bien ajustée en conséquence, se ficha dans l’abdomen de la créature, qui s’écroula dans un râle d’agonie. Apercevant son camarade mort, le second chercha son cor pour donner l’alerte. Marcus fit signe de l’éliminer : si les orques sortaient ensemble en formation de bataille, jamais ils ne pourraient les séparer et mettre leur plan à  exécution. Rochraël réagit au quart de tour, tirant deux fois coup sur coup. Une flèche se planta entre les pieds de l’orque, la deuxième lui creva l’œil gauche, jaillissant de l’arrière de son crâne dans un flot de sang et de cervelle. Le soleil réchauffait tout juste l’horizon que déjà  les corbeaux festoyaient.

   Puisqu’il était encore tôt et que la relève n’aurait pas lieu avant une ou deux heures, il fut décidé d’aller discrètement jeter un œil au campement ennemi. Les orques étant probablement endormis, une entrée rapide et silencieuse permettrait peut-être de ramener Prune sans prendre plus de risque ni de s’attarder plus longtemps en ces lieux. Les deux aventurier s’engouffrèrent dans le passage, large comme quatre homme, l’Elfe rasant un côté et l’Humain l’autre, profitant de chaque recoin, chaque aspérité pour s’abriter d’une éventuelle surveillance. Arrivés à  peu près à  mi-parcours, ils purent observer le Cirque de l’Ours. Au milieu des murailles circulaires s’étendait une grande place vaguement circulaire, encombrée ça et là  de quelques amas rocheux. Au centre, une immense statue d’ours, tournée vers l’extérieur, dominait l’imprudent qui s’aventurerait en ces lieux. Deux grottes s’ouvraient dans les falaises, dans lesquelles ou croyait discerner quelque début d’activité matinale. Marcus s’arrêta soudain d’avancer et poussant un juron, fit signe à  Rochraël de le rejoindre pour qu’elle voit ce qui provoquait sa sourde et brutale colère. Sortie d’une des caverne, une grande silhouette à  la maille rayonnante, coiffée d’un casque d’argent arborant deux fines ailes du même métal, venait de siffler ses soldats. Cinq peaux-vertes se regroupaient autour d’elle, alertes et équipées pour le combat. Sa peau de ténèbres, ses yeux écarlates et ses cheveux blafards, ses oreilles effilées ne laissaient aucun doute sur son origine : un Drow, un elfe des profondeurs, voué au service des puissances infernales.

   Pour l’instant, il semblait haranguer ses troupes, défilant devant elles comme un coq devant sa basse-cour, qui ponctuait ses interventions par force grognement et levées d’armes et de bouclier. Les jeunes héros purent ainsi observer le blason de leur ennemi : une tour noire sur fond rouge, dont les fenêtres avaient la forme d’yeux démoniaques et la porte d’une bouche vomissant une flot de sang. De toute évidence, il fallait abandonner l’idée d’une infiltration et sauvetage au nez et à  la barbe des bandits. Cependant, puisque leur chef était si bien en vue, se pavanant sous les yeux de tous, Rochraël estima qu’il fallait saisir l’occasion et lui planter une flèche dans le cœur.

   Marcus frissonnait d’appréhension. Elle n’avait pas droit à  l’erreur, car cela révélerait à  coup sûr leur présence. Il la regarda ajuster soigneusement ses traits avant de faire feu. Deux flèches fendirent l’air coup sur coup, toutes deux à  bonne distance de la cible. Rochraël, inexpérimentée, n’avait pas pris en compte le vent s’engouffrant dans le défilé et tournoyant chaotiquement dans le camp adverse. L’Humain blêmit, la Grugach pesta, le Drow pointa silencieusement les intrus et les Orques se ruèrent vers eux en hurlant et agitant leurs armes. Les aventuriers prirent leurs jambes à  leur coup, l’apprentie-druidesse tentant de ralentir la course ennemie de quelques projectiles, en vain. Tirés au jugé et en retraite rapide, les flèches finirent leur course au sol ou fichées dans des boucliers. Dans le groupe des peaux-vertes, par contre, l’un d’entre eux n’eu aucun mal à  toucher une cible non protégée et courant en ligne droite. Une violente douleur à  la cuisse manqua faire trébucher la Grugach, que Marcus rattrapa de justesse. Tout n’était cependant pas perdu. S’ils attiraient leurs poursuivants dans la forêt, les éliminer serait un jeu d’enfants.

   Mais les orques s’arrêtèrent à  l’entrée de la passe, préférant la sécuriser pour remonter des sentinelles sur les hauteurs, au grand dam des deux fuyards qui tentèrent bien de les agonir d’insultes pour les pousser à  les rejoindre. Ils étaient cependant trop disciplinés pour se laisser avoir. Une fois la troupe partie, Rochraël, obstinée par l’idée d’attirer vers eux les brigands, engagea un duel de tirs avec les sentinelles. Cependant, cette fois-ci elles étaient alertes et préparées, se dissimulaient derrière les rochers, bougeaient pour empêcher la visée. Dans les deux sens, des flèches fusèrent. Elle toucha légèrement un orque au bras, les traits adverses se plantèrent dans les arbres près d’elle ou glissèrent sur son armure. Rapidement, le vain échange cessa.

- On n’y arrivera pas comme ça Rochraël, faut tenter autre chose. On a d’autres possibilités, par exemple…

   Marcus ne finit pas sa phrase. L’Elfe s’était soudain souvenue de la manœuvre qu’elle avait utilisée pour faire fuir les Bolewogs dans le marais il y a quelques temps. Portant les mains à  sa bouche, elle poussa le cri d’attaque des Faucons de Sang, pensant effrayer les Orques. Pour toute réponse, elle ne perçut qu’un vague rire qui se noyait dans le trouble de sa vision se fermant, tandis que son flanc s’embrasait de douleur. Le jeune Initié du Temps la vit s’effondrer dans un coma profond, se vidant rapidement de son sang. Levant les yeux aux ciel, son compagnon se précipita pour arracher le projectile barbelé. Ouvrant une fiole de potion curative, il en versa une partie sur la plaie, vida le reste entre les lèvres déjà  pâles, pestant contre la précipitation suicidaire de la Grugach. Rapidement, le trou béant dans son flanc gauche se referma, puis elle ouvrit les yeux dans un sursaut, portant la main à  sa blessure toujours douloureuse. Quelque peu nauséeuse, elle écouta Marcus :

- Ce n’était pas du tout à  cela que je pensais. Écoute, tu m’as déjà  vu...comment dire…ralentir ou accélérer le temps non ? Si j’accélérais le temps pour toi, tu pourrais tirer beaucoup plus vite, et eux bougeraient plus lentement, donc tu pourrais les éliminer plus facilement non ?

   Rochraël grommela un vague accord. Elle prépara plusieurs flèches devant elle, en prévision de la suite. Marcus sorti son sablier, le retournant plusieurs fois devant les yeux de l’Elfe, qui senti le monde autour d’elle ralentir. Peu confiante, elle encocha le premier projectile et visa la forme verte qui maintenant lui apparaissait affreusement maladroite. Malheureusement, son esprit toujours embrumé et pâteux ne parvint pas à  s’acclimater à  ces nouvelles conditions, aussi elle ne toucha que le vide. Les Orques, par contre, avaient bien noté sa position et ripostèrent derechef. Elle ne du son salut qu’à  sa vitesse surnaturelle lui permettant de se prémunir des pointes acérées. Elles ne lardèrent que son épaule et sa hanche, là  où elles auraient percé cœur et fémorale une fraction de seconde plus tôt.

- Il faut attendre quelques temps, que leur vigilance diminue, suggéra Rochraël dans un souffle. Nous retenterons quelque chose à  ce moment.

- Nous devrions retourner à  Douhameau chercher de l’aide à  mon avis, suggéra Marcus.

- Hors de question, on n’y gagnerait rien ! Le temps d’y aller, d’expliquer, de préparer et de revenir, il fera nuit. Or, la nuit, vous les humains êtes inutiles ! S’il faut retourner à  Douhameau, retournons-y en fin d’après-midi, puisque rien ne sera fait avant demain dans ce cas ! Pense à  ce qu’ils sont peut-être en train de faire subir à  Prune en ce moment !

   L’Humain se rangea à  la sagesse elfique et tous deux s’enfoncèrent plus avant dans les bois, hors de portée des arcs orques. Un peu de repos, un bon repas et Rochraël frotta une feuille de chêne contre sa blessure à  l’épaule qui la gênait particulièrement. Sous son murmure invoquant les forces de la Vie, la feuille tomba en poussière, tandis que la plaie se refermait. Il était temps de revenir vers les sentinelles.

   La relève avait déjà  eu lieu. Les nouveau guetteurs, protégés par des armures de cuir, ne se cachaient pas derrière les rochers et guettaient la forêt d’un œil distrait. Détendus, apparemment persuadés que l’ennemi ne reviendraient pas, ils firent des cibles faciles pour Rochraël. Elle maîtrisait parfaitement ce tir à  présent et deux flèches se plantèrent dans les gorges verdâtres. Deux coups, deux morts. Cette fois, ils attendraient la relève en embuscade, leur tombant dessus au moment opportun pour les éliminer et récupérer l’échelle, leur coupant ainsi toute possibilité de surveiller les alentours. Postés chacun d’un côté du défilé, ils attendirent leur heure.

   Un bruit de pas les prévint de l’imminence de l’assaut. Marcus risqua un coup d’œil rapide. Deux orques portaient l’échelle, comme prévu, mais ils étaient accompagnés d’un massif sergent, reconnaissable à  sa cape, sa brigandine et son allure imposante. Voilà  qui compliquait la situation, à  trois contre deux, il fallait changer de plan. Marcus détruirait l’échelle quand les deux sentinelle seraient suffisamment haut pour que toutes deux se rompent les os en tombant. Rochraël en profiterait pour attaquer le Sergent, qui serait alors pris en tenaille entre l’Elfe et l’Humain.

   L’officier se plaça devant ses soldat, surveillant le terrain découvert et la forêt. La première sentinelle grimpa à  l’échelle. Lorsqu’elle fut à  peu près à  mi-hauteur, la seconde s’engagea à  son tour. Marcus compta silencieusement les secondes, calculant la vitesse des Orques, déduisant la progression de chacun. Soudain, il bondit, passant derrière le sergent totalement incapable de réagir et abattit son arme sur l’échelle, la brisant net. Dans le même temps, Rochraël jaillit devant l’orque hébété, lui décochant deux flèches à  bout portant. La première rebondit sur sa carapace, la deuxième s’enfonça profondément dans son épaule gauche, pendant que les deux autres peaux-vertes s’écrasaient au sol en hurlant. Ni une ni deux, il se rua sur l’Elfe, sabre au clair. N’ayant pas le temps de dégainer son arme pour parer, elle roula sur le côté, laissant tomber son arc. Le coup passa au-dessus de sa tête. Profitant de l’opportunité, elle se relevant d’un bond, lardant la mâchoire et la gorge de son assaillant d’un coup de cimeterre. Le deux adversaire s’écartèrent un peu, se jaugeant du regard. Marcus mit ce moment à  profit pour attaquer le sergent par derrière, mais son arme glissa sur l’épaisse armure de cuir et de fer. L’Orque envoya un violent coup de poing en arrière, forçant son agresseur à  reculer, pendant que retentissait un cor de guerre. L’une des sentinelle avait survécu à  sa chute et appelait les autres bandits ! Elle se dirigea ensuite vers l’Initié du Temps qui se prépara à  la recevoir.
   Rochraël, pensant avoir vu une ouverture dans l’attaque de l’officier sur son compagnon bondit sur le brigand, cherchant à  le déséquilibrer et lui planter ses épines dans le corps. Malheureusement, il était bien trop massif pour se laisser dominer de la sorte. Il repoussa l’Elfe d’une simple chiquenaude, riant grassement alors qu’elle tombait lourdement à  ses pieds. Sûr de sa victoire, il sauta à  son tour, ventre en avant, bien décidé à  écraser de toute sa masse cet adversaire couvert de feuille et de glands. Ses yeux rouges se fermèrent à  tout jamais sur les yeux fauves de la Grugach, tandis qu’il prenait conscience de la lame de cimeterre sur laquelle il s’était empalé.
   Marcus n’avait pas cédé un pouce de terrain à  la sentinelle miraculée et ferraillait avec dextérité et technique là  où elle répondait par la force et l’instinct. Le monstre était énorme, sans doute un des plus gros de son espèce. Par chance, il avait réussit à  l’arrêter, mais le combat devait rapidement prendre fin. En effet, par-dessous l’épaule de son opposant, il avait aperçu au moins huit orques courir dans leur direction. Au coup d’œil suivant, les renforts avaient disparus dans des ténèbres magiques, certainement invoqués par le Drow. Il était urgent d’en finir ! Entendant le râle d’agonie du sergent, un sourire rusé se dessina sur ses lèvres. D’un rapide mouvement du bras, il amena l’arme de l’orque au sol après une parade, le laissant incapable de se défendre contre le cimeterre Grugach qui lui trancha la tête. De suite il attrapa la manche de Rochraël et l’entraîna vers les bois.

- Il y en a au moins huit qui arrivent, on dégage !

   Dissimulés dans les fourrés, ils observèrent les orques désemparés devant les morceaux épars de leur seul accès au point de surveillance et les cadavres exsangues de leurs compagnons. Des grognements de colère, de frustration, de dépit s’ensuivirent. Une partie d’entre eux ramena les corps, tandis que l’autre se tint à  l’entrée du défilé, frappant sur leur boucliers de leurs armes et vociférant des injures en guise de défi. Pour toutes réponse, ils reçurent deux flèches qui atterrirent à  leurs pieds. La troupe, démoralisée, préféra la retraite à  la vengeance. Les deux aventuriers se regardèrent, satisfaits de leur ouvrage. En quelques heures à  peine, ils avaient fait sept victimes chez l’ennemi. Plus important, ils avaient réduit à  néant toute possibilité de guet et avaient sapé leur moral, remplaçant leur confiance par la peur en eux. Demain, il seraient des proies faciles.

   Marcus prit le carquois vide que lui tendait Rochraël. Il repartait sur Douhameau chercher Kulit, des munitions, peut-être du renfort. La Grugach elle, restait ici faire le guet. Il ne fallait pas que le peaux-vertes s’échappent ou puissent contacter des alliés. Alors que l’Humain disparaissait dans la canopée, une idée germait dans la tête de l’Elfe. Oui, d’ici demain, la forêt aurait peut-être déjà  sa revanche…
« Modifié: 30 janvier 2011 à 21:04 par Xlatoc »
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« Réponse #40 le: 04 février 2011 à 08:53 »
Et bien voilà , un nouvel allié juste comme il nous fallait !

La grugach devrait apprécier ce personnage qui ne fait pas de vagues, reste discret, mais efficcae !

Bienvenue à  toi "Death Master" en apprentissage :)

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Ludovic

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« Réponse #41 le: 04 février 2011 à 15:38 »
Merci pour l'accueil malgré mon charisme de 6, je ne suis pas très sociable mais j'espère bien m'améliorer. :P

Hier ce n'était que la chance du débutant ! xD

Pour ce qui est de la druidesse, ça annonce de houleuses discussions mais j'espère bien parvenir à  la [strike]corrompre[/strike] convaincre. :twisted:

Et merci pour les dés et le crayon à  papier, vous ne m'y reprendrez plus, c'est promis. :roll:

Xlatoc

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« Réponse #42 le: 04 février 2011 à 18:32 »
Rappel des évènements la séance d'hier. (j'éditerai au fur et à  mesure des jours)

Pendant que Rochraël, dissimulée à  l'orée de la forêt, surveille les mouvements des Orques, Marcus rentre à  Douhameau chercher Kulit et des renforts éventuels. En effet, Prune de reconnaitrait comme allié que la personne portant l'anneau d'Effraie, en l'occurrence la demi-elfe.

Sur place, il retrouve donc Kulit, lui fait un rapport détaillé et rallie Delerin à  leur cause, un jeune homme enroulé dans une cape noire et portant une faux ouvragée. Après de longues négociations avec les soldats du convois militaire fraîchement arrivé avec la nouvelle recrue, puis avec Bru de la Tour et enfin le forgeron, Marcus se fait offrir l'arc de chasse du Doyen, qu'il utilisait dans sa jeunesse, ainsi qu'une poignée de flèches. La petite troupe cherche à  voir Jerio afin de l'informer des évènements, mais le Druide refuse de laisser Delerin dans son sanctuaire et les somme de quitter les lieux. Le ton et sans réplique, voilant à  peine la menace de mort.

Le Soleil décline sur le chemin du retour. Kulit, guidée par sa déesse sûrement arrive droit sur la Grugach, égarant au passage les deux humains, donc les cris d'appel mettent en alerte les sentinelles Orques. En effet, loin de se démonter, les bandits ont réparé l'échelle, l'ont montée en hauteur après avoir escaladé a falaise à  la force des bras et repris la surveillance. Un cor retenti, les aventuriers à  peine réunis se dissimulent sous la canopée...mais rien ni personne ne sort du campement, apparemment.

Après de sommaires présentations, accompagnées de menaces sur l'usage des pouvoirs nécromantiques de Delerin, les discussions vont bon train concernant la nécessité d'éliminer tous les orques ou non, la possibilité de négociations pour récupérer Prune, mais Marcus assure que les Orques ne savent pas négocier et qu'il est inutile d'essayer d'impressionner le Drow. On décide donc d'attaquer à  l'aube, puisque les deux Humains sont inutiles la nuit. Kulit continue de surveiller l'entrée pendant que Rochraël cherche à  rentrer en contact avec les animaux de la forêt, afin de les prévenir d'une attaque prochaine et d'éventuellement disposer de leur aide. Alors que la demi-Elfe remarque un Orque suspect revenir au camp par la faille, l'apprentie-druidesse constate avec effroi qu'aucun animal ne répond à  son appel. Tous ont fui, effrayés par une présence diabolique. Seuls restent des serpents, à  la fois fascinés et terrorisés. Rouvrant les yeux, elle repère immédiatement la marque d'un Drow, laissée sur un arbre comme une signature sanglante et narquoise.

Une effervescence désordonnée s'empare alors du campement improvisé quand Kulit réveille les Humains : les Orques marchent droit sur eux. Précipitamment, les quelques effets sont entassés dans les sacs, pendant que la Grugach, de retour, suggère de se séparer pour diviser les Orques dans la forêt et les éliminer un par un. Kulit et Delerin partent ensemble, contournant les Peaux-Vertes et rejoignent les falaises entourant le camps ennemi sans être vus. Marcus et Rochraël préfèrent s'enfoncer plus avant dans les bois afin de surprendre les brigands.

A leur grande surprise, ils passent à  travers les traces évidentes de leur repos sans s'arrêter, fouiller ou même ralentir. Ils continuent simplement leur chemin, alourdis par un bardas tout sauf militaire. Les deux aventuriers s'échangent un regard : ils vont chercher du renfort. Silencieusement, ils passent dans le dos de l'ennemi. Marcus se cache à  côté de Rochraël, la couvrant pendant qu'elle bande son arc, prêt à  fondre sur l'Orque qui les attaquera lorsque les tirs les auront menacés. Deux coups au but, l'Orque de queue s'effondre dans un râle d'agonie. Les trois autres n'en ont cure et continuent leur chemin, disparaissant hors de vue des aventuriers.

Décidés à  n'en laisser aucun s'échapper, ils tentent une nouvelle manoeuvre. Dans l'obscurité s'élève alors un hurlement de loup, appelant à  la proie facile. Hurlement qui déraille subitement à  la fin...dans le froid de la nuit, la voix elfique n'a pu prendre le timbre exact. Peu importe, les Orques font demi-tour et les chargent sauvagement. Marcus jailli tel un diable, éventrant le premier d'un geste vif. La créature contemple son ventre se vider au sol avant de le rejoindre une dernière fois. Rochraël en attire un pas à  pas, attisant sa colère par des flèches insultantes. Rapidement, aveuglé par sa rage, il trébuche sur une souche, épée en avant. L'Elfe lui tranche le bras d'un geste nonchalant, alors que le dernier Orque s'effondre, profondément empalé sur la lame de Marcus. Le combat fut bref, mais le sang versé laissera longtemps sa trace dans ses lieux.

L'Initié du Temps fouille rapidement les corps, pendant que l'apprentie Druidesse rend hommage à  la Forêt désormais vengée. Même si les animaux, effrayés, n'ont pu les aider directement, elle sent que la Nature blessée leur a prêté une assistance subtile. La soif de sang des lieux apaisée, il n'en reste pas moins que les corps doivent retourner à  la Terre et leurs âmes dans le cycle spirituel, ce dont la Grugach s'assure en préparant les cadavres pour les charognards tant animaux qu'éthérés. Enfin, elle expose les têtes tranchées sur des pieux, afin de signaler à  tout un chacun que ces bois sont désormais protégés et ne se laisseront plus piller et brûler sans répliquer.


Le chemin de Kulit et Delerin est beaucoup moins pavé de sang. Parvenus sans se faire voir aux falaises, ils pénètrent, invisibles, le camps ennemi, passant sous les sentinelles trop occupées à  scruter la forêt. Sous le regard de l'Ours, dans la lumière de l'orbe étincelante posée dans sa main et du feu entretenu à  ses pieds, ils découvrent trois grottes. Etrangement, l'endroit semble totalement vide... Kulit s'approche de celle de gauche, tandis que Delerin, attiré par le monceau d'ossements près d'un amas de rochers, lève une créature magique construite à  partir de ces reliquats. Dans la grotte, méticuleusement organisée, deux paillasses et une cheminée. La demi-Elfe fouille méthodiquement les sacs et étagères soigneusement rangées et découvre un arc Orque, dont elle s'empare. Alors qu'elle se retourne pour partir, huit immenses pattes velues, griffues et décharnées sortent de l'âtre. Notre Oracle sort sans demander son reste, observant l'araignée géante d'un oeil apeuré venir jusqu'à  l'entrée de la grotte puis retourner dans l'obscurité du conduit, une fois assurée que l'opportun ne reviendrait pas.

Reprenant son courage, Kulit s'enfonce dans la seconde grotte, pendant que le golem de Delerin monte la garde devant la dernière, le jeune Humain disparaissant derrière les rochers. L'intérieur n'est ici pas du tout aménagé : les effets personnels, jetés pèle-mêle jonchent le sol en une cacophonie de formes et couleurs répondant à  l'odeur infecte se dégageant de tous les murs. Kulit n'est pas incommodée pour autant, déterminée à  trouver quoi que ce soit qui puisse les aider à  retrouver Prune ou à  comprendre où sont passés leurs ennemis. Dans un tas de paille qu'on pourrait à  peine appelé couche, sa main rencontre un objet métallique. Une dague orque à  la lame vicieusement torsadée...et empoisonnée. Kulit titube vers l'extérieur, sa vision se brouille alors qu'elle appelle Delerin d'une voix tremblante. Sans doute guidée par Istus, elle parvient, cahin-cahan, claudicante, aux rochers où elle s'écroule. Le malaise finit par se dissiper alors qu'elle ouvre les yeux sur Delerin, debout devant elle, appuyé sur sa faux comme l'Ankou renonçant à  prendre une âme. D'un geste, il lui fait comprendre que Prune est retenu dans une cellule juste derrière. Encore sonnée, Kulit se relève et s'approche d'une grotte dissimulée, fermée par une haute grille de métal, derrière laquelle un Homme en guenilles, le regard fier malgré la fatigue et la faim, la toise. Prune est vivant, mais cela ne lui sera d'aucun utilité si on ne le sort pas d'ici. La clé est quelque part, le Drow l'avait sur lui explique-t-il.

Laissant la demi-Elfe récupérer ses esprits, Delerin se dirige alors vers la dernière grotte, jusqu'alors gardée par son serviteur osseux. Alors qu'il disparait dans l'embrasure, Kulit et rejointe par un Marcus en nage. Rochraël et lui ont tenté de longer la falaise depuis l'extérieur pour passer sous les sentinelles, mais il les a trahi en trébuchant dans la nuit alors qu'il traversait la zone découverte. Ils ont donc rejoint le passage sous les jets de pierre des Orques, et il est passé devant Rochraël qui est juste derrière lui. Un cri de douleur déchire alors la nuit. L'Elfe s'écroule à  l'entré du camp, une flèche dépassant de son épaule, sous les hourra des sentinelles préparant déjà  l'échelle pour descendre déloger les intrus.  Ni une ni deux, Marcus et Kulit se précipitent, relèvent leur alliée et la raniment d'un breuvage sacré une fois le vicieux projectile arraché. On traîne l'Elfe jusqu'à  l'abri des rochers, où elle n'a pas le temps de se remettre. Les Orques sont descendus et les chargent sabre au clair. Les aventuriers, protégés par les pierres, ne font en effet pas des cibles faciles. Kulit parvient à  en blesser un d'une flèche, mais pas mortellement. Les traits de Marcus, novice à  l'arc, se perdent dans la nuit, tout comme ceux de Rochraël, dont la vision est encore floue.

Le premier Peau-Verte atteint l'Humain et l'Oracle, qui reculent de concert. Son arme entaille le flanc de la seconde, passant au-dessus du premier, qui en profite pour taillader les côtes de son opposant. L'autre Orque se rue sur Rochraël, mais ne l'atteindra jamais. Glissant sur le graviers, son crâne se fracasse sur une pierre tranchante aux pieds de sa cible. Un grognement parodiant celui d'un chien se fait entendre, alors que la créature de Delerin mort le survivant à  la cuisse, le distrayant le quart de seconde suffisant pour que Marcus l'achève. Elle rejoint son maître en une fraction de seconde, rapide comme la mort dont elle est animée. Le Maître des Morts sort alors de la dernière grotte, indiquant qu'il n'y a rien trouvé d'utile pour libérer Prune. L'endroit est cependant assez complexe et meublé, une fouille approfondie s'avère nécessaire.

Les quatre aventuriers se concertent alors du regard, perplexes, inquiets, apeurés même : au moins deux autres Orques manquent à  l'appel. Où sont-ils ? Plus grave, où a disparu le Drow ? Et surtout...comment délivrer Prune.

Dans les ténèbres de son antre, une araignée attend. Pourquoi chasser quand la nourriture vient d'elle-même se présenter à  ses crocs ?
« Modifié: 15 février 2011 à 16:03 par Xlatoc »
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Seshiruseth

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« Réponse #43 le: 18 février 2011 à 11:09 »
Bonne description de la situation ;p
Et oui l'araignée est une sacrée bestiole !  :02:

Lukas

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« Réponse #44 le: 18 février 2011 à 18:19 »
Euh..Kulit...comment dire...nous aurions pu avoir une mauvaise nouvelle a t'annoncer, mais en fait non, car au depart c'etait une bonne nouvelle..enfin ce qu'on a trouvé dans le coffre du drow, c'etait pour toi, ca t'etait destiné " on etait tous les deux destiné...." non je devies....^^

Bref on va dire que notre maitre mort a été un peu maladroit, mais c'est pas sa faute hein...non en fait...on va rien dire, pour pas que notre oracle soit triste, hein d'accord...d'ailleurs elle etait pas si belle cette boule de cristal...

hein ?
quoi ?
non je l'ai pas dit....

non non...je le saurai voyons...pis de toutes façons elle est cassée donc bon...
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« Réponse #45 le: 19 février 2011 à 13:18 »
Par Istus,
Marcus, il vaut mieux cela, car en proie à  la fièvre, refait surface un souvenir pas si ancien...D'avoir tenté de voir par delà  un miroir et d'avoir vu une femme morte...En apparence...Reposant derrière les vitres de son cercueil, dans le caveau familial, s'y réveillant pour découvrir sa propre captivité de profundis...
Quelques années plus tard suite à  un décès, d'aucuns ouvrirent la cave et trouvèrent le corps décharné de la femme, dont les os des doigts à  ses côtés laissaient entendre qu'elle avait tenté de survivre à  son propre détriment, avant de se laisser mourir, sans que personne à  la surface ait cru bon de tenir compte des cris étouffés, grattements, issus du caveau, peut-être pour ne pas donner foi à  la superstition selon laquelle, les morts mangent après leur mort...Les vivants regrettèrent de ne pas lui avoir donné l'obole, ou cousu la bouche...Certes, ton information est terrible, Time Lord, mais il y a tant de moyens de lire l'avenir... Et à  la rigueur d'oracle à  haruspice il n'y a qu'un pas, en certaine compagnie...

Gloire à  Istus, et son servant Nerull ^^

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« Réponse #46 le: 19 février 2011 à 14:59 »
Le but n'etait pas de lire l'avenir... c'était simplement le plaisir de t'offrir un objet qui t'es cher, car en tant qu'oracle tu connais la valeur de cet objet.
Quoiqu'il en soit, nous en trouverons une autre certainement...et ce n'est pas le maitre-mort qui y touchera cette fois !!!!!!
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« Réponse #47 le: 21 février 2011 à 14:34 »
Petites précisions, pour rester dans la "vibe" de Kulit :mrgreen:

Istus

l’Incolore et la Multicolore

  Déesse du Destin

 de la divination, de l’avenir et de l’honnêteté (N).




  Arme : Toile d’Istus (pas d’équivalent).

  Domaines : Chaos, Connaissance, Loi, Chance.

 Les prêtres d’Istus sont souvent des devins et leurs conseils ou leurs prédictions sont rendus avec une honnêteté scrupuleuse mais aussi sans considérations affectives.

Les décrets du destin sont froids et implacables même si l’interprétation des augures est souvent délicate.

Les personnes venant consulter les prêtres d’Istus ne sont généralement pas des fidèles attitrés de la déesse.

 Cependant, il n’y a aucune incompatibilité entre venir recueillir les augures de la Déesse du Destin et être fidèle de la Foi Exaltée.

Le culte d’Istus, en tant que composante fondamentale de la piété traditionnelle baklunienne, est d’ailleurs soutenu par l’État d’Ekbir.

 Dans le dogme officiel,
Istus remplit le rôle très important de mesurer impartialement le combat du Bien contre le Mal.
Ses verdicts sont donc recherchés par les prêtres de la Foi Exaltée eux-mêmes.

Les prêtres d’Istus portent des robes grises ou noires.
 
 Ceux de haut rang ont des tenues sacerdotales avec des motifs en forme de toile arachnéenne.

La plupart des prêtres sont des prêtresses.
Les cheveux doivent être portés longs, leur longueur devant être d’au moins 15 cm.
 
Il y a de nombreux petits sanctuaires dédiés à  Istus dans le pays et quelques temples.

Les sanctuaires ressemblent souvent à  des calvaires
avec une niche dans laquelle se trouve une statuette d’Istus.

La déesse est représentée soit comme une vieille femme tissant les fils du destin,
soit comme une noble dame, belle mais hautaine,
soit comme une jeune bergère.

L'Isturiale, la fleur noire consacrée à  la déesse Istus

 
L'Isturiale, autre fleur de légende...

Parmi les raretés, on peut citer l’isturiale.
Cette fleur noire rarissime
est dédiée à  la déesse Istus.

La superstition populaire veut que
quiconque voyant une isturiale sur son chemin
ait sa destinée radicalement changée.

C’est en tout cas considéré
comme un présage important
qui nécessite généralement
la consultation d’un prêtre d’Istus.

Cette fleur est d’autant plus mystérieuse
qu’elle est éphémère.
Elle peut très bien avoir disparu
moins d’un jour après avoir été aperçue.

"OLAF"

Xlatoc

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« Réponse #48 le: 01 mars 2011 à 21:18 »
Petit compte-rendu de la dernière séance.

En farfouillant plus en avant dans la grotte, Delerin ouvre la herse qui retenait Prune prisonnier. Dans le même temps, Kulit s'effondre, terrassée par le poison. Ses jours ne sont pas en danger immédiat, mais elle sera morte d'ici trois jours si on n'intervient pas. Avec Prune, se relève un humain totalement décharné, détruit, amnésique même. Il semble avoir fusionné avec la peau de bête élimée qui lui sert de couverture.

On porte Kulit sur un lit pendant que les revenants retrouvent leurs esprits. Après avoir fouillé les quartiers des officiers Orques pour en écarter toute dague empoisonnée, Rochraël les amène se reposer. Auparavant, un rapide repas commun est partagé, permettant de tisser des premiers liens. On prend la décision de partir le lendemain. La nuit n'est pas encore finie, les Humains comme les Elfes vont devoir reprendre quelques forces.

Pendant le sommeil de Prune et de l'inconnu, Delerin met à  jour un coffre de bois, fermé par un mécanisme sûrement piégé. On le porte dehors, car Marcus suspecte un gaz. Le déclencheur est fourbe et Marcus ne doit son salut qu'à  sa vitesse pour se jeter hors du nuage toxique. A l'intérieur, un livre que Marcus s'empresse de détruire après avoir parcouru du regard. Le compte des esclaves vendus, tenu sur de la peau humaine. Également, une cassette frappée de l'araignée, contenant moult pièces d'or. Enfin, un fin tissu protège une boule de cristal, que Delerin brisera malencontreusement en voulant récupérer.

L'inconnu s'éveille soudain, se rappelant une chose essentielle. Il se dirige vers la grotte des Orques, à  la recherche de...quelque chose. Rochraël le suit et à  sa surprise, le voix communiquer tout à  fait amicalement avec l'araignée de la cheminée. L'Homme a peut-être oublié son nom, mais pas sa nature. Un Ranger, un adepte de la Vraie Foi. Il se vêt aussi décemment que possible avec les frasques et récupère ce qui semble un sac de...membres en décomposition. Sans un mot, il s'éloigne du camp, le Maître Mort sur ses talons, rendre les hommages à  son compagnon défunt.

A leur retour, ils trouvent l'Elfe prostrée en contemplation devant l'Ours dominant les lieux. Est-elle en transe de repos ou en communication avec des Esprits de la Nature ? Tout ce que Marcus pourra leur dire, c'est qu'elle devenue extrêmement silencieuse et distance après qu'il lui ait donné une étoffe trouvée chez les Orques. Apparemment, la vision de cette robe réservée aux Druides, associée à  d'autres révélations de l'inconnu lui auraient fait prendre conscience que cent années s'étaient écoulées entre maintenant et son départ. Alors qu'elle est persuadée n'être partie que depuis quelques jours...

Les trois humains retournent enfin au sommeil, avant une longue journée de marche...Avant de dormir Delerin jette un oeil plein d'envie à  sa dernière acquisition : un grimoire qu'il a trouvé dans les quartiers de l'Elfe Noir, mais qu'il ne compte pas révéler de suite à  ses compagnons.

Et d'ailleurs...l'Elfe Noir, où est-il ? Et les autres Orques ?
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« Réponse #49 le: 01 mars 2011 à 22:03 »
Ils ont fuit les pleutres !!!!!!

Bien grand leur fasse, désormais la petite troupe est prête à  affronter maints dangers pour que la vérité illumine les alentours !

NON, le temple ne se relevera pas, cette petite communauté doit rester paisible et accueillante...et ce ne sont certainement pas quelques orques égarés et menés par une créature des profondeurs qui viendront semer le chaos !!
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