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Sombre

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Johan Scipion:
14 démos à  Geekopolis – mai 2013 – Montreuil




Photo Christian Riesner pour Opale



Alors voilà , j'étais ce week-end à  la première édition de Geekopolis, le salon du geek par le geek. Ouais je sais, dit comme ça, ça fait un peu flipper, mais en fait non, c'est super sympa. Ça se passe à  Montreuil, dans un lieu que je connaissais déjà  pour y avoir déjà  mené du Sombre. C'était du temps de l'éphémère GenCon française. Pas du tout jeune, donc.

Et bin ça n'a pas changé. Devant, un pur terrain vague tendance dépotoir. Dedans, deux étages avec sanitaires à  l'entresol. J'en gardais un souvenir de lieu hyper bruyant, mais en fait ça l'a bien fait, sans doute parce que c'était nettement plus rempli que du temps de la GenCon, qui n'exploitait qu'un niveau sur les deux et encore, pas complètement. Il y avait donc nettement moins d'écho.

En plus, le stand jdr était bien placé, c'est-à -dire le plus loin possible de la scène et de ses animations bruyantes. Ce qui n'empêche qu'on a quand même un peu souffert dimanche, en fin de salon. Je ne sais pas, il doit y avoir une sorte de compulsion qui pousse les animateurs à  brailler dans leur micro et à  monter le son à  fond les ballons dans les dernières heures. L'effet bouquet final sans doute.

Donc y'avait plein de stands, répartis en cinq univers, dont je n'ai pas trop bien pigé l'intérêt, si ce n'est d'embrouiller grave les plans du salon. Allez, disons que c'était une manière doucement poétique de regrouper les stands par thèmes. Mais en pratique, l'orga était celle d'un festival standard, avec une tétrachiée de stands gros et petits, pros et associatifs, collés les uns contre les autres.

Et y'avait vraiment de tout, j'ai pris un quart d'heure en arrivant le samedi pour faire un tour rapide et c'était assez fun. Des décors steampunk ultra bien chiadés, des statues Star Wars en Lego (bien le trooper, moins bien le Yoda), une DeLorean équipée de son convecteur temporel, du Naheulbeuk en Playmo, du nougat à  la tonne et, bien sûr, des stands pour jouer.

Le nôtre, c'est l'Agence Dream Destiny, un concept à  forte valeur ajoutée acronymique, tenu par tout ce que la région parisienne compte d'assos rôlistes mobilisables en conv : Opale, Projets R, le Grog, la Boîte à  Chimère, la Ligue ludique. Ah bon sang, ne sentez-vous pas ce puissant souffle interassociatif qui vous ébouriffe les cheveux ? J'en avais le bandana tout frétillant.

Alors ouala, y'a un concept de chez concept (une agence de voyage de l'imaginaire, qui propose de la partie de jdr sur catalogue) mais dans les faits, c'est business as usual (racolage éhonté des passants, tableau véléda, tout ça) et donc ça tourne bien. La vraie innovation, c'est le stand fermé. Les orgas ont tendu des bâches bleues qui isolent les tables de l'allée au bord de laquelle le stand est installé.

Et à  l'usage, c'est pas mal du tout. Bon, je ne sais pas si, en terme de recrutement, ce n'est pas suboptimal. Voir des gens qui se marrent autour de plein de tables, ça donne toute de suite envie de s'y mettre, je trouve. Y'avait des fenêtres dans la bâche, mais ça restait limité car elles étaient petites. À l'intérieur par contre, on avait l'avantage du calme relatif. Peut-être un poil moins sonore que si le stand avait été ouvert (quoique pas sûr) mais surtout plus cosy. Du coup, j'ai trouvé les joueurs en moyenne plus concentrés que, disons, à  la Japan, où tu as masse de trucs qui déambulent dans les allées juste devant toi et qui, fatalement, attirent en permanence l'œil et l'attention des gens. Donc moi, les bâches, j'ai bien aimé.

J'ai assuré des démos flash de Sombre en après-midi du samedi et du dimanche (et je ne fus pas le seul, Krom a mené deux ou trois parties courtes de son côté). Ce fut sportif de chez sportif parce que ça n'a pas désempli et que j'étais encore un peu beaucoup à  la ramasse. Le week-end précédent, j'avais assuré par moins de onze démos, dont une longue. Les ELFIC m'a tuer, Geekopolis m'a retuer. Je termine en mode zombie après avoir enchaîné quatorze parties en deux jours. Du Sombre zéro exclusivement, Deep space gore ou Overlord selon le nombre de joueurs que j'avais à  ma table.

Ce fut fun et jeune. Le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne me suis pas emmerdé une seule seconde. Des fois, j'ai essayé très fort de me faire chier pendant cinq minutes d'affilée, genre le temps d'aller pisser ou manger un sandwich, mais c'était vraiment hyper dur tellement ça n'arrêtait pas. C'est bien simple, dès que ma table était vide, il se trouvait toujours un Opalien ou un Grogiste pour me la remplir.

Et puis quand même, dans mon avant-dernière partie du dimanche, j'ai exterminé cinq joueurs en six Tours avec un seul antago ! Et pas un gros boss, hein, juste un bad guy somme toute très moyen. Un enchaînement de réussites comme je n'en avais jamais fait, qui a produit un TPK totalement hallucinant. ÉNORME !

Geekopolis fut bien bien cool et j'espère qu'il y aura une deuxième édition l'année prochaine. Si c'est le cas, clair que j'en serai.



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Les mercis

Merci à  Aurélia et à  toutes les assos pour l'orga carrée et la bonne humeur. Merci en particulier à  Opale (Marcus, Talah, July, Selrahc, Audrey) et au Grog (Jiohn). Vous roxxxez du poney moldave, les gens. Spéciale dédicace à  Krom de Projets R pour ses deux véhiculages porte à  porte. Dans l'état où j'étais, ce n'était carrément pas du luxe.



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Les vraies fausses citations

Ils l'ont dit, l'ont presque dit ou auraient pu le dire, mais pour respecter leur anonymat, je ne citerai que leurs prénoms :

+ Aurélia : Mes maisons de poupées, je préfère quand elles font trois mètres de haut et cinq de large. Tout de suite, t'es plus à  l'aise pour jouer.

+ Renaud : Est-ce que tes rangers sont puissantes ? Nan parce que si c'est le cas, c'est des power rangers !

+ Richard : Là  tu vois, j'innove. Deux démos en une. Cats! + Bloodlust = Catlust. Trop facile.

+ Christian : Je tente le cosplay Blues Brothers. Le truc chiant, c'est que quand j'enlève mes lunettes noires, ça le fait plus. Du coup, j'les garde et j'y vois que dalle.

+ Sandra : Les smartphones, ct'une drogue. Surtout quand y'a des dés dedans.

+ Fabrice : Quand je me mets en kilt, j'enfile mes gantelets d'armure. Comme ça, le premier qui vanne, c'est bourre-pif direct.

+ Delphine : Depuis que j'ai un alien dans le bide, c'est juste trooop cool. J'remplis mes bonnets A !

+ Ludovic : Les écrans, c'est le Mal. Même pour Over the edge, qui est le Bien. Parfaitement.

+ Audrey : La nuit du geek, c'est comme la journée du geek, sauf qu'en fait c'est la nuit. Mais bon, t'peux pas comprendre, c'est sur invite uniquement.

+ Benjamin : Moi, je me gare à  la pifette. Comme ça, quand je reviens chercher ma voiture, ça fait jeu de piste. Et pis c'est cool, je peux aussi faire jouer les copains. Mais d'abord, je le charge comme des mulets. C'est plus drôle.

+ Jérôme : Trop bien la dédication, euh, le dédicacement, euh non merde, comment qu'on dit déjà  ? Enfin bref, c'est cool quand des gens y viennent dans les convs pour sauver le jdr qu'est tout mort.



*



Mon body count

Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, trois survivants.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, trois survivants.
+ Partie 7 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 8 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 9 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 10 : cinq joueurs, zéro survivant.

Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : six joueurs, zéro survivant.

Total : 14 parties, 74 joueurs, 64 morts.



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Promo :




Sombre 1 et Sombre 2, les deux premiers numéros de la revue consacrée à  Sombre, sont toujours disponibles. 72 pages au format A5 et à  pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port). Pour commander, c'est par ici.

Johan Scipion:
...

Erendis:
Initier des gamins de 5 ans à  un jeu d'horreur... oO

J'ai du mal à  croire que c'est faisable... (c'est l'âge de mon fils) Ton expérience me laisse perplexe.

Johan Scipion:

--- Citation de: Erendis,t=1372031896,id=107122 ---J'ai du mal à  croire que c'est faisable...
--- Fin de citation ---


Et bin écoute, c'est la deuxième fois que je le fais.  :mrgreen:

Johan Scipion:
23 démos à  Japan Expo – juillet 2013 – Villepinte




Photo Christian Riesner pour Opale



Jeudi

La Japan, je commence à  connaître. Troisième année que je viens y faire des démos. Quatre jours fun, jeunes, bruyants et épuisants au possible. Mais là , on commence piano. Le jeudi, y'a pas encore trop de monde. Ce qui n'empêche pas que les allées de la Comic Con sont déjà  archi blindées, ça promet pour le week-end. Invité par Projets R, une assoce qui gère sa mère, je me pointe en début d'aprème sur le stand jeu de rôles. Les kopaings d'Opale sont là  aussi bien sûr, qui assurent recrutement et meujeutage.

Krom, le boss de Projets R, a mis les petits plats dans les grands : des tables tout bien décorées et une scène avec des gens qui causent dans le micro. Quand j'arrive, c'est tonton Alias qui finit son speech. Sûr et certain qu'il a dit plein de trucs intelligents mais bon, j'étais pas là  pour les entendre. Je trouverais bien à  me rattraper. Krom a filmé donc ça devrait être dispo quelque part sur le Net d'ici pas trop longtemps.

Dans le fond du stand, y'a des petites salles ambiance, dont une dédiée à  l'horreur. Des chaînes rouillées sur la table, une main coupée, une tronçonneuse (ouais, farpaitement), des spots rouges et des draps tendus au-dessus du box pour faire genre on est dans une grotte. Excellent ! Je serais parti pour une nuit de jeu à  Eclipse, j'aurais sauté dessus. Mais là , je viens enchaîner de la démo flash en pleine Japan. M'enfermer quatre jours dans une petite pièce, je le sens moyen car j'y perdrais vachement en visibilité. Je suis venu pour faire autant que possible buzzer Sombre, faut donc qu'on me voie mener. Du coup, je préfère m'installer sur une table toute simple. Je vire même la nappe, un truc que je fais systématiquement ces derniers temps. Bin oui, je me suis rendu compte que les tuiles de Sombre zéro accrochaient sur le tissu. Pas top pratique pour les tourner.

Tandis que Renkir mène un Overlord, je me mets au boulot. Cet après-midi, c'est spécial TPK : cinq parties, un seul survivant, Krom justement. Je mène trois Deep space gore des familles, dont un vraiment excellent, bien déconne et dynamique. J'ai même le plaisir de compter Alias à  ma table. Rhâââ mais ouiiii, depuis le temps qu'on en causait. Bon, je ne suis pas persuadé que le plaisir ait été si partagé que ça car il ne m'a pas semblé super impliqué dans le truc (Alien, c'pas trop son trip à  tonton) mais moi, j'ai trouvé ça hyper cool. J'ai également joué avec les auteurs de One percent, des gars super sympas qui développent un jeu de bikers qui a l'air de dépoter. Et aussi Talah et Cédric d'Opale, et même JeF du Grog.

Ouais, j'ai fini par taper dans les exposants pour monter une ultime partie. Parce que j'avais besoin de playtester mon nouveau scénar Sombre zéro, celui que j'ai écrit pour les gamins mais que je rode pour le moment avec des adultes. Ça s'appelle Les Grimmies et c'est un conte de fées noir. Comme l'indique le titre, on y joue des personnages tirés des récits des frères Grimm (et de Perrault), qui doivent survivre à  des bad guys eux aussi piochés dans le folklore merveilleux. Ça me parle grave, j'adore les contes. Enfin, certains. J'espère que ça parlera autant aux mômes. On verra ça.

Présentement, ça tourne plutôt pas mal. En milieu d'après-midi, je mène une partie trèèès sympa, la troisième avec ce scénar, après mes deux playtests au dernier week-end opalien. À la table, j'ai deux novices, un grand débutant et un rôliste confirmé. Ça se passe très bien, mais la partie dure une heure. Vâââchement trop long pour du flash, je dois absolument raccourcir d'au moins la moitié. La deuxième partie ne fait que 35 minutes et c'est déjà  nettement mieux. Il faut que je trouve moyen de descendre au-dessous de la demi-heure. Ça me paraît jouable.

Fondamentalement, j'ai un problème de rythme assez criant. Et le souci vient de moi. J'utilise mal mon matos, qui par ailleurs me semble plutôt très carré. Les aides de jeu sont top, j'ai juste un gros problème de mise en scène. Le scénar est pur linéaire et je le mène comme s'il était ouvert. Mais Les Grimmies n'est pas Deep space gore, faut que je change mon fusil d'épaule. Je vais y travailler. Au rayon des détails à  corriger, va aussi falloir que je bride un Avantage, over trop cheaté, et peut-être un deuxième. Pour ce dernier, j'hésite. J'ai besoin de playtester plus pour en avoir le cœur net.



Vendredi

Allez, on remet ça. Renkir, fidèle au poste, enchaîne de l'Overlord et de l'Ubiquité. De mon côté, six démos dont cinq TPK. En tout et pour tout, un survivant. Tout pareil qu'hier en fait, sauf que là , aucune de mes parties n'a dépassé la demi-heure de jeu. Du coup, j'ai pu en caser une de plus. Au menu, deux Deep space gore et quatre Grimmies.

Ce n'est pas tant que j'aie fait le forcing sur le nouveau scénar, mais quand je me retrouve avec quatre joueurs à  table, je n'aime pas trop mener DSG, qui est vachement plus fun à  cinq. Du coup, je passe d'un scénar à  l'autre en fonction de la table qu'on me recrute (super boulot des gens d'Opale, comme d'hab). À quatre joueurs, Grimmies. À cinq, DSG. À six, Overlord. Très pratique cette affaire.

Donc ouala, je suis dans la zone de calage, entre cinq et dix démos. Là  où le scénar commence à  devenir bien carré. Et de fait, j'ai réglé mes problèmes d'hier. Au niveau rythme, c'est nettement plus fluide. Je commence à  prendre mes antagos par le bon bout, donc forcément ça marche mieux. Pour ce qui est de la durée de jeu, je suis passé au-dessous de la barre des trente minutes. Les Grimmies restera un poil plus long que DSG, mais en l'état, il est très gérable en conv. Techniquement, c'est un billard. J'ai bridé l'Avantage cheaté et c'est une très bonne chose. Tout le reste tourne pile poil bien. Oui oui, je m'enduis d'autosatisfaction, mais après deux jours de Japan, j'ai bien le droit.

Le truc vraiment intéressant, c'est que je suis en train de voir assez clairement que je vais pouvoir mener ce scénario sur deux formats. Une version flash, pour des démos en convention (25 minutes de jeu pur bourrin), et une autre courte (entre 45 et 60 minutes de jeu, moitié bourrin moitié roleplay) pour des parties dans des endroits plus tranquilles. Au hasard, en ludothèque. Les démos courtes ressembleront à  celles que j'ai menées chez Yuz ou à  la première que j'ai jouée hier (mais avec un meilleur rythme, je vais travailler sur la question). Les flash auront la gueule de celles que j'ai menées aujourd'hui.

Disposer d'un scénar Sombre zéro modulable m'intéresse à  fond car c'est vraiment super pratique. Je ne peux pas le faire avec Overlord ou DSG, dont le format flash est strict. Je pourrais essayer de les étirer, mais ce serait très artificiel et ça marcherait beaucoup moins bien. Ou alors, il faudrait ajouter de la matière. Avec Les Grimmies, y'a rien besoin d'ajouter. Il s'agit simplement de gérer le truc un peu différemment. Top de chez top, cette affaire.



Samedi

Rhâââ, troisième jour ! Ça commence à  devenir sérieux. La fatigue s'accumule et côté fréquentation, la Japan bat son plein. Rien que pour arriver jusqu'au stand jeux de rôle, c'est le parcours du combattant. Des gens partout, l'invasion du retour de la vengeance des otakus et des geeks. Ça fait trois ans maintenant que je fais la Japan, mais ça reste impressionnant. Putain, cet event draine un max de people !

Je serre des louches, claque des bises et me mets au boulot. Renkir a déjà  mené plusieurs parties en matinée, Picsou et Krom assureront eux aussi de la démo Sombre dans l'après-midi. Pour ma pomme, six parties. Business as usual, me direz-vous. Oui, toutafé. Mais quand même, les deux dernières furent un micro-poil laborieuses. J'ai moins de patate qu'il y a deux jours. Du coup, j'alterne Grimmies (une grosse demi-heure) et Deep space gore (une petite demi-heure) pour garder les neurones en éveil. Quand j'enchaîne le même scénario et que je suis fatigué comme ça, je finis par ne plus savoir ce que j'ai dit à  qui. Tout se mélange.

Les parties sont très cool. Quatre TPK et trois survivants, un sur les Grimmies, deux sur Deep space gore. La fin de DSG est rare (les deux PJ finissent Indemnes) mais pas inédite : je l'avais déjà  vue à  Eclipse 2013, durant mon ultime démo. Cette fameuse partie dont Amaranth est ressorti invincible.

La démo des Grimmies à  laquelle un joueur a survécu était super intéressante. Niveau rythme, c'était un poil lent. Je n'avais que de grands débutants à  la table et deux d'entre eux tisaient bière sur bière. La Karlsberg, c'est bien mais pour se concentrer sur le jeu, c'est pas le mieux. À côté de ça, les joueurs avaient des profils de gamers. Ils ont joué tactico-tactique et ça m'a fait super plaisir de constater que le scénario répondait présent. En dépit de sa structure ultra linéaire, il leur a donné du grain à  moudre. Bon, c'est pas du wargame ou du jeu de figs, hein, mais y'a quand même un vrai petit challenge tactique. Très cool, je trouve. Et la fin fut super classe. Le dernier PJ s'en est tiré d'extrême justesse. Il termine Mutilé et la scène fut d'anthologie.

Le seul défaut, c'est la longueur. 35 minutes de jeu, même en tentant compte du facteur bière, c'est trop long. M'en vais tenter un truc demain pour essayer de me rapprocher le plus possible des 25.



Dimanche

Au réveil, j'ai beau être matinal, j'ai mal. Ça fait trois jours que je bosse Japan, mange Japan, dors Japan, chie Japan, et putain ça crève. Mais j'ai l'œil du tigre. C'est la dernière ligne droite, je ne vais pas flancher maintenant. Ce n'est pas non plus comme si je n'avais pas l'expérience du truc. J'en suis à  ma troisième, quand même. Bon, il faut reconnaître que cette année est particulièrement intense. La faute à  Sombre zéro, qui me permet d'enchaîner les démos comme un gros taré.

Six encore aujourd'hui, trois Grimmies et trois Deep space gore. Cinq TPK, un seul survivant sur toute la journée, ce qui porte à  six le nombre de PJ qui s'en sont sortis à  ma table durant cette Japan. Sur 103 joueurs. Un taux de létalité très correct, moi je dis.

La bonne nouvelle, c'est qu'après une douzaine de démos, je commence à  avoir Les Grimmies bien en main. Je boucle ma dernière partie en moins d'une demi-heure, dont vingt petites minutes de jeu. Dans l'affaire, je sacrifie clairement une bonne part de ce qui fait le charme particulier de ce scénar, mais c'est quelque chose qui ne me dérange pas outre mesure. Moins de roleplay, moins d'ambiance, plus de baston, ça me va pile poil bien pour du flash en pleine Japan.

Par contre, je vais bosser sur la version longue (enfin plus longue, ça restera de l'ordre de 45 à  60 minutes) et j'y réintègrerai la quasi-totalité de ce que j'ai été contraint d'expurger de la version flash. À vue de pif, j'ai encore pas mal de playtest devant moi pour caler tout ça pile poil. Ça va être assez délicat, je le sens. Et donc diablement intéressant.



Les mercis

+ Merci à  Projets R pour l'invitation.

+ Merci à  Projets R et Opale pour la logistique (restauration, recrutement) et la chaleur humaine. Ce fut juste royal. Bosser avec vous est toujours aussi cool, je kiffe grave.

+ Merci en particulier à  Renkir, Picsou et Krom. On était quatre à  mener du Sombre à  la Japan cette année et ça m'a fait rudement chaud au cœur.

+ Merci encore à  Krom, dont le sens tactique m'a permis de mettre le doigt sur un bug bien chiant dans Les Grimmies. Toujours aussi cool de playtester avec toi, monsieur Krom.

+ Merci enfin à  Richard et Audrey pour le véhiculage dominical. Dans l'état où j'étais, ça m'a juste sauvé la life.



Les vraies fausses citations

Ils l'ont dit, l'ont presque dit ou auraient pu le dire, mais pour respecter leur anonymat, je ne citerai que leurs prénoms :

+ Benjamin : Les tronçonneuses, c'est hyper dangereux. Surtout celles qui marchent pas.

+ Francis : Quand je crie sur les gens, ça leur fait peur. C'est géniâââl !

+ Jean : La sexitude, c'est trop un truc de soubrette.

+ Renaud : Rolemaster, j'adore. Juste, je le montre pas. Je suis pudique.

+ Audrey : L'amiante c'est bon, mangez-en !

+ Richard : Depuis que j'ai découvert Fatal, j'ai élargi le cercle de mes amis.



Mon body count

Sombre zéro : Deep space gore

+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 7 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 8 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 9 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 10 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 11 : cinq joueurs, zéro survivant.


Sombre zéro : Les Grimmies

+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : quatre joueurs, un survivant.
+ Partie 4 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 7 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 8 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 9 : quatre joueurs, un survivant.
+ Partie 10 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 11 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 12 : quatre joueurs, zéro survivant.


Total : 23 parties, 103 joueurs, 6 survivants.



*



News : Sombre 3 en approche



Illustration Greg Guilhaumond


À peine la Japan terminée que je me remets déjà  à  l'écriture du troisième numéro du fanzine Sombre. Il me reste actuellemement une vingtaine de pages à  rédiger, mon été s'annonce studieux. Si tout va comme je le veux, je prévois une sortie à  l'automne.


Au sommaire cette fois-ci :

+ Deep space gore, un scénario pour Sombre zéro, inspiré d'Alien.

Sombre zéro est une variante de Sombre pour faire des parties flash (15 à  30 minutes) et initier facilement les débutants, même très jeunes. Je l'ai publiée dans Sombre 2 avec un scénario d'introduction.

Deep space gore est le scénario que je mène actuellement le plus souvent en conventions. Je passe largement les cent parties, il est donc très bien rodé. Il s'agit d'un survival en mode soft PvP, c'est-à -dire que ce sont les joueurs eux-mêmes qui décident s'ils veulent jouer plutôt coopératif ou plutôt compétitif. Souvent, c'est un peu des deux.

Son pitch, tel que je le présente en convention : « Vous tout seuls, en slip, dans un vaisseau spatial, avec un gros monstre qui veut vous bouffer la tronche ». Oui je sais, ça vend du rêve. ^^


+ Une nouvelle liste d'Avantages et de Désavantages. Améliorée et augmentée, elle est accompagnée d'un énôôôrme article sur les Traits (plus d'une quarantaine de pages).

À l'époque de la publication de la première liste de Traits, dans Sombre 1, je savais qu'elle était perfectible. Je l'avais déjà  abondamment testée, mais je pensais que je pouvais faire plus et mieux. C'est ce à  quoi je me suis employé dans mes playtests de ces deux dernières années.

Depuis Sombre 1, Sombre classic (le jeu de base, par opposition à  ses variantes, Sombre zéro et bientôt Sombre max) n'a pas bougé. J'ai ajusté un micro poil deux règles mineures, mais c'est bien tout. Le système est carré de chez carré, il n'évoluera plus. Résultat, j'ai pu me concentrer sur les Traits. Cela fait donc deux ans que je les teste intensivement, ou plutôt que nous les testons car j'ai reçu le soutien très bienvenu de plusieurs meneurs. C'est le produit de nos efforts à  tous que je publie dans Sombre 3.

Dans cet article, j'enchaîne notes de game design et feedbacks. La première partie s'intéresse à  la mécanique des Traits, le pourquoi du comment de son inclusion dans Sombre. La seconde est une collection de commentaires, routines et exemples appuyés sur mon expérience personnelle. Tous les Traits y passent, les un après les autres.


Rendez-vous à  la rentrée pour prendre votre dose annuelle de Sombre. D'ici là , bonnes vacances et bon jeu.



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Promo




Les deux premiers numéros de la revue consacrée à  Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à  pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port). Pour commander, c'est par ici.

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