Auteur Sujet: Dark Earth 1 - B: L'Obscur - I: Comme sur un Plateau (4/36)  (Lu 4947 fois)

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luigi

  • Dagda
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Acte I: Partir c'est mourir un peu
  • Episode 1: Hors-Séries 1
  • Episode 2: Hors-Séries 2
  • Episode 3: Un Nouvel Ecrin
Acte 2: L'autre finistère
  • Episode 1: Palerm
  • Episode 2: Marsala
  • Episode 2: Bout de Terre
Acte 3:
  • Episode 1: Ange Déchu, Palagonia, Mines
  • Episode 2: Monastère Bleu, Souterrains
  • Episode 3: Syrak, Phénice
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[align=center]Par Erg
Défenseur de la Caste des Gardiens du feu
[/align]

Hors séries
C'est l'histoire d'un nouveau départ de Phénice
C'est l'histoire d'un apprentissage délicat dans l'Obscur
C'est enfin l'histoire d'un grand pas en avant

Mais les Marcheurs raconteront ça mieux que moi.

Réfection de l'Ecrin
C'est l'histoire d'un renforcement du plateau de Silice
C'est l'histoire d'une vie dans l'obscur en communauté
C'est enfin l'histoire du lancement d'une nouvelle vie

Mais les Marcheurs raconteront ça mieux que moi.

Exploration de Palerm
C'est l'histoire d'une visite de ruines habitées
C'est l'histoire ...
C'est enfin l'histoire ...

Mais les Marcheurs raconteront ça mieux que moi.

Exploration de Marsala
C'est l'histoire de la visite d'une cité mort-vivante
C'est l'histoire d'une prise de conscience importante
C'est enfin l'histoire d'un voile levé sur un ami très cher

Mais les Marcheurs raconteront ça mieux que moi.

L'autre Finistère
C'est l'histoire d'une menace sur le plateau de Silice
C'est l'histoire d'une ascension en plein frige vers Bout-De-Terre
C'est enfin l'histoire d'un gardien du feu prenant les rênes

Mais les Marcheurs raconteront ça mieux que moi.

L'autre Finistère : Départ
Bref.
Il était temps de partir.
Nous avons ouvert la porte. Il faisait froid. Nous avons entamé la descente de Bout-De-Terre vers le plateau de Silice.
J'ai creusé la neige pour les cordées suivantes.
Le sol était glissant et des compagnons ont glissés.
Nous étions attachés et ils ont emportés leur cordée.
Je me suis désencordé, je suis remonté, j'ai aidé à  remonter des compagnons.
Le sol était toujours glissant et d'autres types ont glissés. Je me suis dirigé vers eux et les ai remis sur pied.
Le sol était encore glissant et j'ai glissé. Je me suis relevé, je suis redescendu, la première cordée a glissé, nous l'avons relevé, je me suis encordé.
J'ai creusé la neige pour les cordées suivantes.
Nous sommes arrivé en bas.
Bref, on se ballade en plein frige.

Palagonia et Monastère Bleu
C'est l'histoire d'une boucle presque bouclée
C'est l'histoire de sombres pertes d'un groupe
C'est enfin l'histoire d'un retour prévu à  la maison

Mais les Marcheurs raconteront ça mieux que moi.

Passage par Syrak avant le retour à  Phénice
C'est l'histoire de la fin du tour du plateau
C'est l'histoire d'un retour à  la maison
C'est enfin l'histoire d'un départ prévu pour quitter le plateau
« Modifié: 14 avril 2014 à 01:48 par merson »
L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai.

Gwenael

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DKE 1 - B: L'Obscur - I: Comme sur un Plateau (4/36)
« Réponse #1 le: 08 décembre 2011 à 13:44 »
[align=center]Par Yavan
Explorateur de la Caste des Marcheurs, Évêque de la Maison Sarkesh
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[strike]Hors série[/strike]
****Cette escapade dans l'obscur était une épreuve. Sharyn semble satisfaite de ma tâche. J'ai su mener un petit groupe de Gardiens du Feu commandés par mon ami Erg dans l'obscur et surtout dans les Crevasses Stellaires, aux frontières du Chaudron, l'un des lieux les plus dangereux du plateau. Bien que jeunes et manquant cruellement d'expérience, ils s'étaient plutôt bien débrouillés.

Réfection de l'Ecrin (ou Pendant ce temps là  à  Phénice)
****Était-ce en récompense de cette réussite que l'on me fit cet offre ? Je n'en savais rien, mais bien des choses allaient changer après cela ... car c'était une chance, bien que dangereuse, que je ne pouvais pas refuser.
****Aujourd'hui un puissant feu m'habite ... tout ce que j'ai vécu auparavant n'était que les prémices de cette vie nouvelle.
****Certains de mes compagnons étaient partis faire le tour du plateau sur ordre de Phénice, dans le but de renforcer celui-ci. Enfin ! Il est plus que temps de montrer que la Lumière  ne craint pas les Ténèbres.

Exploration de Palerm
****Malade ? Moi ? Malade ? Par Solaar où est-ce qu'ils sont allés pêcher une idée pareille. Erg va pas en croire un mot. J'aviserais le moment venu. Il parait qu'ils sont partis en direction des ruines Palerm. Avec toute cette neige ça va bien me prendre une bonne semaine de les rejoindre alors autant ne pas traîner.
****Ils ont trouvé refuge dans un bâtiment de l'avant qu'ils ont plutôt bien aménagé. Erg me surprend, il est arrivé jusque là  alors qu'il y encore peu mettre un pied dehors l'effrayait plus que tout. Pour sûr, un bon élément ce petit. Ils avaient déjà  commencé à  explorer les ruines et la p'tite qui a dessiné les cartes se débrouille plutôt pas mal ... à  surveiller. On s'est organisé efficacement pour explorer le reste des ruines et je leur ai indiqué avec les autres Marcheurs les endroits à  éviter. Cette petite exploration, en plus de cartographier la zone, aura permis à  chacun de trouver son petit truc de l'Avant.

Exploration de Marsala
****Après une bonne partie de chasse pour refaire les stocks de nourriture, nous quittâmes Palerm. Prochaine destination, les ruines de Marsala. Je crois qu'Erg est rassuré de me voir de retour et comme je l'avais deviné il a pas cru un seul instant à  cette histoire de maladie. Je regrette de ne pouvoir lui en dire plus.
****Les fouilles des ruines de Marsala se sont plutôt bien passées, pas trop de soucis en dehors d'une blessure qu'a reçu la jeune adaptée qui nous accompagne, sans mon intervention elle aurait sans doute perdu sa jambe du fait de la corruption. Les plantes sont dangereuses ici. Marsala n'est pas aussi déserte que je le pensais, enfin bien moins que la dernière fois où j'y suis passé, un bruit de travail mécanique se fait entendre tout le jour et la nuit. Tout cela est du à  la présence de la Maraude des Roulants, un groupe d'Adaptés plutôt accueillants et qui sont près à  éventuellement commercer avec Phénice.
****Nous sommes repartis le lendemain de cette rencontre, mais nous n'étions pas seul, un monstre nous avait pris en chasse. La créature semblait cherché à  nous affaiblir moralement et physiquement. Je n'arrivais pas à  identifier ce monstre, mais je craignais le pire. J'ai fait tout ce qui était humainement possible ... et un peu plus pour sécuriser le plus possible notre voyage jusqu'à  Bout-de-Terre. Mais il fallait se rendre à  l'évidence, nous ne pouvions continuer ainsi. Nous avons donc mis un plan en place afin d'attirer la créature jusqu'à  nous ... enfin jusqu'à  moi, tandis que les autres allait se mettre en sécurité. Nous étions 15 pour détruire ce monstre. Puisant toute notre force dans la foi en la Lumière nous nous sommes soutenus les uns les autres. J'ai donné de ma personne, mais la Lumière m'a donné la force pour mettre à  bas ce suppôt de l'Obscur. Aucun mort seulement quelques blessés légers qui ont eux aussi été affecté par la monstre. Je vais devoir faire un rapport à  ma maison, mais je pense qu'une des plus importantes menaces du plateau vient d'être éliminée. C'est une belle victoire.

L'autre Finistère
****Encore un monstre de vaincu ! Mais cette fois-ci, je sens au plus profond de moi qu'il a aspiré plus qu'une petite partie de ma vie. Je prie la Lumière pour qu'ils me donnent la force de continuer mon périple jusqu'au conflit qui nous guette. Je mourrai, c'est indéniable, mais si je dois le faire autant que cela soit en brandissant mon arme et en combattant les Ténèbres. Puissent-ils exaucer ma prière.
****Après une ascension plus qu'épique nous avons enfin atteint l'avant poste de Bout-de-Terre. Vulc ! Ces abrutis font tout de travers. Ils préfèrent vérifier la présence d'éventuelles engelures que de s'assurer que personne n'ait que corrompu par les Ténèbres. Suis-je le seul à  m'inquiéter de ce fait. Le danger qui nous guette n'est pas une simple fable. Il va falloir remettre de l'ordre dans tout ça, leur faire comprendre qu'ils sont les premières défenses contre l'Ombre. Au moins acceptent-ils de reprendre contact avec Phénice.
****Parfois je me demande si nous pouvons faire face au mal qui s'est élevé à  l'Est. Pourtant il le faudra bien. Lumière donne moi la force !
« Modifié: 17 janvier 2012 à 18:16 par Gwenael »
Et on a vu un autre signe dans le ciel : et voici, un grand dragon couleur de feu avec douze têtes et douze cornes et sur ses têtes, douze diadèmes.
Les Manuscrits de Nag Hammadi, Codex VI, Aisthesis dianoia noèma, 12 : 3

Cendre.

  • Bugul-noz
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DKE 1 - B: L'Obscur - I: Comme sur un Plateau (4/36)
« Réponse #2 le: 12 octobre 2012 à 00:02 »
Hors séries

J'appréhende. On m'a choisie pour une expédition avec des collègues de plusieurs mois dans l'obscur.
J'ai envie ; et me semble en quittant Phénice que c'est pas la lumière qui me pousse dans le dos, mais le sombre qui comme une sorte d'engloutissement.

Nous sommes partis tout équipé. Ça me rappelle les explorations d'antéchaires, mais je ne me souviens pas du Frige. C'est dur. Tom me tient la main les premiers jours. Je l'aime bien, mais je crois que je ne vais pas trop l'aimer. Et les marcheurs chantent.


Réfection de l'Ecrin

Première escale à  l'écrin. Je ne pense pas trop à  Tom qui boude même pas. Plein de choses à  faire, avec les autres bâtisseurs ! Pas l'habitude de la pierre ; mais ça va être chouette.

Les femmes et les hommes qui restent ici à  longueur de temps... ils sont les premiers remparts phéniciens. Je les regarde ; mais.

On leur a fait un truc carrément plus confortable. Je suis contente.
Ah, et aussi, il y cette fille.


Exploration de Palerm

Elle m'a tenu la main sur la route. Je l'aime bien, je crois.

Des raquettes pour marcher dans le Frige. A beau y réfléchir avec Stark, pas moyen de faire autrement.

Palerm. On va peut-être trouver des trucs ! Mais d'abord, se repérer. A moi les dessins ; je complète chaque jour. C'est dur, sans trop de lumière. Mais la fille, elle a une chose qui crécelle... Il faut que je regarde ça de plus près. Mais pas de suite. De toute façon, elle ne veut pas.

Alors je bidouille mon cerf-volant. J'emmène la fille avec moi dehors, parce que c'est plus facile à  deux. On s'amuse bien. Avant que ce type arrive. D'où il sort, d'abord. C'est nul. Pas bien compris qui c'est, et d'abord, qu'est-ce qu'ils ont mes dessins. Je l'aime pas, d'abord.

Le midi avec les bâtisseurs ; le soir avec les marcheurs.

Sinon, j'ai trouvé un chouette casque. Je suis contente.
Et maintenant, je dors avec Newt.

Presque plus besoin qu'on me tienne la main, maintenant.
Je regarde le Noir-Nuage ; paraît qu'on peut y voir le Soleil. Newt le dit, alors j'y crois. Je veux le voir aussi.



Exploration de Marsala

Marsala. J'aime pas ici. Rien d'exploitable, que des bris de la pierre des Anciens, veinés de racines grises. Et pas de grand mur comme à  Palerm pour dessiner. Tant pis, ce sera sur la bâche avant de remettre au propre. Les marcheurs ne veulent pas qu'on s'approche des plantes... D'accord. Toute façon, j'y comptais pas. A part qu'on a trouvé une boîte bouffe de Na, Newt l'autre et moi, il n'y a rien ici...

Mais en fait non. Il y a des gens, armés jusqu'aux dents... avec – ô joie ! - des tas de trucs intéressants dans leur roulotte. Pas si méchants quizen avaient l'air, ils me montrent pleins de trucs, et ça fait des étincelles dans tous les sens. Je suis contente. Ça donne presque envie d'y aller avec eux, tellement il y a des choses à  faire. Mais bon. J'aime bien déjeuner avec les bâtisseurs et dîner avec les marcheurs, et dormir avec Newt.

Le dernier jour, Newt s'est fait mal avec les plantes. On m'a dit que c'est l'autre qui l'a soignée. Je l'aime toujours pas ; mais bon. Je crois qu'il sait des trucs pratiques.

[…]

J'ai peur. Avant, j'étais très fatiguée, et parfois j'avais pas très envie de rien à  cause du noir. Mais là , j'ai peur. Premier parti, un faiseur ; cueilli pendant la nuit comme une fleur. Je me rends compte que ça fait du bien, que Bartolomeo est là .

Mais Ça nous entoure, et Ça se rapproche. Et j'arrive pas à  marcher plus vite ; personne n'y arrive. Je ne veux plus être là , et j'arrive pas à  partir lorsqu'il faut choisir de rester ou pas. Newt s'en va avec les autres à  Finistère, et je c'est bien pour elle je sais même pas pourquoi je reste. On attend que Ça arrive. J'entends des choses que je voudrais être ailleurs,... Et C'est là .



Mal à  la jambe.


... Marcher.
J'entends que Bout de Terre, ça y est. J'ai beau me secouer, mes mécaniques de carcasse me lâchent. Grimper. Si lasse. Plus de forces dans les jambes, trop de douleur dans les bras. … Newt là  ? Pas compris là -haut ça y est. N'en peux plus de doigts.
… Manger chaud … Dodo.




L'autre Finistère

J'veux pas sortir du lit... mais pipi. Trop dormi, je traîne la patte dans l'endroit – en plus c'est vrai. Pleins de gens ici, pas vraiment comme à  l'Ecrin ; des enfants, aussi. Je regarde ce qu'il y aurait à  retaper, mais pas vraiment motivée à  me lancer en grand.

On est bien accueillis.

Ma jambe me fait bizarre, mais ça va. Je bidouille pas vraiment. Je tripote mes trucs en métal de poche. Newt m'a donné le droit de bidouiller pour de vrai sa lumière, mais j'ai plus tellement envie. J'm'ennuie ici, et ma jambe m'ennuie.

Il faut rester se reposer, on dit.
Alors je déjeune avec les bâtisseurs, je dîne avec les marcheurs, et je dors avec Newt.

Je me souviens parfois de Ça dans l'obscur, et je me sens comme je ne veux pas y penser.

Je veux partir d'ici. Ma jambe aussi.




L'autre Finistère : Départ

On était reposé, mais la descente est quand même difficile. Je crois que Bartolomeo est salement amoché, maintenant. Je l'aime bien. Sinon, il y en a un qu'était content de retrouver ces bestioles, en bas. Moi, je suis juste contente. Ou plutôt, en fait... Je me sens bien ici ; mon corps est bien. Je me sens motivée pas comme en haut.

Je regarde le Noir-Nuage ; paraît qu'on peut y voir le Soleil. Newt le dit, alors j'y crois. Je veux le voir aussi.

On marche toujours. Je cherche une idée pour ouvrir la lumière de Newt sans l'inquiéter. Il y a toujours de la neige, à  part quand nous marchons dans une sorte de poix noire. Cela lui a donné des idées de faire tout brûler nos chaussures, avant de continuer. Il fait parfois des trucs bizarres, mais je crois qu'il sait pourquoi.

Un soir, on a eu une chouette histoire par Bartoloméo. J'ai bien aimé ; et j'en voudrais bien aussi de l'autre. Mais il faut attendre Phénice, il dit.

Cette nuit, nous avons été attaqués par des hibours. Stark s'en est donné cuer joie avec son jouet. Je ne me sens pas à  la hauteur dans ces situations. Presque tout le monde va bien. Quelqu'un est mort sur le coup d'un piqué. L'amoureux des bêtes s'en sort mal, même si je crois que Newt a aidé à  ce que ne se soit pas pire. Et cet homme aussi. L'autre aime bien allumer des feux. J'ai voulu aller voir , mais il ne veut pas qu'on approche de trop, à  cause de la corruption. La corruption ? D'accord.

Je regarde le Noir-Nuage, le matin et le soir.

On a marché jusqu'au Monastère de l'ange déchu, et je m'inquiète moins du comateux que du blessé. Je crois qu'il va mourir. Il n'y a rien ici, qu'une langue verticale de pierre couverture d'un grand monticule de neige. Il est mort ; et c'est là  qu'on le laisse. Dans la congère de la langue de pierre. J'ai tracé des plans et nous poursuivons.

J'ai trouvé une idée pour ouvrir la lumière de Newt sans l'inquiéter. Une manivellamusik. La manivelle, c'est facile. La musique... il y a Bartolomeo ou Zylot. Bartolomeo depuis l'autre jour je l'évite, alors je demande à  Zylot. Il a fait quelque chose de chouette. Je le donne à  Newt et je lui explique ; je crois qu'elle est contente.

Cette nuit, il y a eu des bestioles vombri... vriban... Des insectes qui ont fait du bruit. Paraît. Mais je dormais avec Newt, et je me suis à  un moment réveillée avec une couverture sur la tête, et je me suis rendormie avec Newt. Quelqu'un a été tout piqué, ce n'est pas beau. Mais on continue.

Je regarde le Noir-Nuage.



Palagonia et Monastère Bleu.

J'attends avec Newt en haut de la mine, plein de feuilles contre moi.

Elle est triste. Je ne sais pas quoi faire. Je me souviens du chaos, et d'avoir aidé à  sauver Molly des éboulis, du campement chouettement retapé du long ruban plein de ferrailles, et de ce qu'on a fait ici pour Palagonia.

Mais des fois, je sers à  rien.
J'ai rendu ses feuilles à  Yavan. Il discute avec Bartoloméo.

Elle. Ne regarde pas la lumière seule.

Dans ces moments, je repense à  Ça dans l'obscur. Je ne veux pas y penser et ça me comme fourmille dans la jambe. C'est toujours un peu là .


Plus tard, Erg veut mener une expédition à  Phénice. Partir avec des gens, revenir avec d'autres. C'est bien pour Newt. Moi et ma patte, on n'a rien à  faire là -bas, alors qu'ici : je ponce, j'affute, je réajuste, je graisse. Et le reste. Je déjeune avec les bâtisseurs, je dîne avec les marcheurs. Stark a l'air pas du tout bien. Je m'inquiète parfois.


Plus tard encore. Il y a eu plein de mauvaises choses ici, je ne comprends pas pourquoi j'ai presque envie de pas partir. Je crois que c'est à  cause de Newt. On dort toujours toutes les deux ; mais avant, il n'était pas loin quand même. Maintenant, on est juste toutes les deux. Est-ce que ç'aurait pas été mieux qu'elle reste avec lui avant. Maintenant, c'est trop tard.

Je continue à  regarder en haut. Et je crois que j'ai vu quelque chose, là . Et comme Newt me dit que c'est bien là , je suis contente. On vérifiera les autres fois.

Monastère bleu. Des gens parlent des trucs qu'on ne comprend pas. C'est plein de livres chez eux, et quand j'entre dans leurs salles, j'ai envie d'avoir plein de temps pour toucher les tranches et regarder les images, et de toute façon j'ai les mains sales et ça me fait bizarre dans le ventre donc je reste pas longtemps. Newt veut commencer à  lire. C'est bien pour elle. Ça peut être bien pour moi, mais. De toute façon, on réfléchit avec Stark à  gagner de la place sur les étages de papiers. C'est plutôt compliqué. J'entends parfois ce que Erg parle avec les gens du monastère. C'est aussi plutôt compliqué.



Syrak avant Phénice.

Finalement, c'est plutôt un endroit où je m'ennuyais. Dehors, je continue à  regarder le ciel. A chaque fois que Newt me regarde comme ça, c'est que c'est l'heure de la devinette. Des fois je trouve, d'autres pas. Mais quand même, je trouve de plus en plus, et je suis contente.

Stark dort mal. J'ai pris la manivellamusik de Newt pour lui. Ça marche un peu. Je m'inquiète. Au moment de rendre sa boîte, j'avais oublié de dire que c'était Zylot, la musique ; je crois qu'elle l'aime encore mieux, maintenant.

Tourbillon. Des gens sous un grand dôme avec de la boue au milieu. On est à  l'abri du frige, c'est chouette. Et ça m'embête, je n'arrive pas à  dire ce qu'est le caillou sur nos têtes. Stark non plus. Quand il est concentré sur quelque chose, il m'inquiète moins.

J'ai rappelé à  Yavan que je veux des histoires, à  Phénice. Mais ce soir, je ne discute pas avec les marcheurs. Il y a ce type qui revient de l'est, tout seul. C'est génial. Il a du voir pleins de choses et n'en raconte même pas un pouillème ; faut lui poser des questions pour le faire parler et je n'aime pas ça, poser des questions. Il s'appelle Yuran. Erg est d'accord pour qu'il fasse le reste du chemin avec nous jusque Phénice. Je suis contente.

Il se passe beaucoup de trucs ici la nuit. Je suis contente de repartir. Et de me tromper de moins en moins quand je regarde en haut. Avant, j'étais déçue de ne pas trouver ; maintenant, ça m'énerve.

Syrak. Pleins de ruines ; deux jours à  baliser avec Yavan et Yuran, j'aime bien être avec eux deux, un à  chercher et ne rien trouver. Le dernier jour, Stark a encore eu des ennuis. C'est pas possible... Ça va qu'on est bientôt rentrés. Mais je n'ai plus l'impression que pour lui, un jour ça ira. Ça fait un peu peur.

La percée de Lumière... Effet bizarre. C'est ça le mal du pays ? Avoir envie de rentrer et ne pas avoir envie ? Ça me fourmille dans la patte.

On approche. Je crois que ça n'a pas envie et je ne veux pas que ça se voie. Faut forcer, mais je traîne la patte. Faiche. Newt me regarde, j'aime pas ça. A peine regardé les gens alignés sur la voie retour tellement je pense au mauvais tour que joue la jambe. J'essaie de pas y penser, mais c'est là .

Et quand Phénice enfin on y est, j'ai à  peine du plaisir ; je n'y suis qu'à  moitié.

[…]