Encore un...arrivé hier.
[align=center]Les Moyens[/align]
Nous l'avons dit et démontré précédemment, notre survie et notre victoire reposent sur l'implication totale de chacun et de l'unité qui la motive.
Prioritairement, il faut re-donner à toutes les personnes vivant dans cette base confiance dans notre Résistance, son bien-fondé et sa justice. Pour cela, la première action doit être de s'assurer que personne ne manque de quoi que ce soit pour sa survie. En parallèle, que personne ne dispose de trop. Immobiliser des ressources ne sert qu'à immobiliser notre combat, personne ne peut utiliser plus que ce que sa nature lui fourni. Moi-même me contente fort bien de 16m² aménagés pour résister en cas d'attaque et avec toujours un paquetage de survie si la fuite devait être la seule option disponible. Je suis un soldat, qu'ai-je besoin d'autre chose ? Les loisirs ? La Résistance me propose assez de lieux de détente, de culture ou d'entraînement sans qu'il me soit besoin de les ramener chez moi.
Le désir de possession devrait être d'ailleurs traité comme une marque de faiblesse. Ceux qui ont besoin de posséder plus seront aisément corruptibles, ou fléchiront devant la perte de leur biens. Tandis que ceux qui ne possèdent que le minimum mais jouissent de tout ensemble pourront réagir comme un seul homme face à l'attaque de leurs biens communs.
Les ressources sont là . Ceux qui les accaparent pour eux-seuls freinent le développement de notre Résistance en empêchant une partie de la population de jouir du minimum pour sa survie. C'est même une traîtrise, puisqu'ils leur portent préjudice, alors qu'ils sont sensés être du même bord et avoir les mêmes idéaux.
Mais ceci n'est que la première étape. Répartir convenablement nos ressources ne sera pas suffisant pour recréer la confiance et le lien entre nos membres. Ce sera à nos soldats, nos militaires, ceux qui profitent du travail de ceux actuellement laissés pour compte d'organiser la réhabilitation des habitations, l'aménagement éventuel des quartiers, d'assurer que les ressources sont prises aux courtisans pour les donner aux désœuvrés. Ainsi, la confiance pourra renaître.
Pour autant, le lien entre chaque composant de notre ne sera pas avéré par ces actions. Seuls ceux qui savent pourquoi et pour qui ils agissent le font avec une réelle implication. Aussi, dès à présent, nos chaînes de production doivent être claires et précises : telles personnes produisent telles biens pour tels peloton/régiment/unité, sous la direction de telle administration. Les noms de qui fait quoi pour qui doivent être affichés, afin de ne pas avoir de vagues fantômes en amont ou en aval de soit, mais des personnes, des camarades à défendre, servir, protéger. Fabricants et utilisateurs doivent se rencontrer, s'apprécier, échanger mutuellement. La reconstruction comme premier contact serait un plus non négligeable.
L'idéal serait bien évidemment de ne pas séparer les soldats des administrateurs, des producteurs ou des espions. Mais que ces chaînes, ces filières vivent ensemble dans les mêmes quartiers. L'esprit de groupe, que l'on demande à nos soldats dans une unité, doit pouvoir s'enraciner au-delà , entre eux et ceux dont ils dépendent, ceux qui dépendent d'eux. La tireuse d'élite Clélia Organa doit savoir que ses balles on été fabriquées par Yvan Kaulop et mettre un visage sur ce nom, avoir vu comment et où elles sont faites. Yvan doit savoir que Clélia est en mission et doit pouvoir lui transmettre des messages de soutient régulièrement. Robert Fret, l'espion qui a permis cette mission, doit également pouvoir suivre les évènements et communiquer avec les autres participants, directs ou indirects. Un travail d'équipe du début à la fin de chaque opération de la résistance, pas une suite de travaux mis bout à bout. Alors nous aurons la confiance, l'implication, la volonté.
Nous comprenons cependant que la réorganisation complète de l'habitat ainsi proposée, même si a d'énormes avantages en cas d'attaque en plus des autres énoncés, n'est pas réalisable. En revanche, il existe d'autres moyens de créer une émulation, un lien entre nos membres : rencontres, compétitions amicales, visites sur les lieux de travail de chacun... Cela suffira.
Au-delà de ces considérations strictement matérielles et logistiques, une ré-appropriation morale de nos idéaux est nécessaire. Ce, dès le plus jeune âge. Pourquoi nous battons-nous ? Contre qui ? Qu'implique la défaite ? Est-elle même tolérable ? Que dois-je faire pour l'éviter ? Les réponses à ces questions doivent être ancrées dans chacun de nos membres jusque dans leurs entrailles. D'où l'importance des rencontres évoquées plus hauts, qui doivent pouvoir servir à rappeler, ré-affirmer son implication et sa volonté dans notre combat quotidien. L'instruction de nos enfants doit également se concentrer sur ces points, avec observation de tous les postes possibles dans la Résistance. Pourquoi sommes-nous en guerre ? Quel est l'utilité de chacun dans ce conflit ? La question de nos enfants ne doit pas être "que vais-je faire plus tard ?" mais "dans quel domaine serai-je le plus efficace pour nous mener vers la victoire ?".
La possibilité de triomphe repose sur les épaules tout un chacun. Pas seulement des soldats, des bugs ou de Solipsis. La raison de ce combat et la volonté de le remporter ne doivent souffrir aucune faiblesse, d'aucun de nos membres, où c'est un gouffre qui se créera, par lequel Myphos s'immiscera et nous éliminera tous.
Que notre Résistance offre à tout un chacun les moyens de s'exprimer pleinement dans ce à quoi il excelle, pour l'avenir de l'humanité. Ceci doit être notre seule forme de fonctionnement. Aucune autre n'est envisageable.
Conscience personnelle, unité dans le labeur, triomphe commun.
A.T., Bug.