Auteur Sujet: MERCENAIRES !! - Chronique  (Lu 6128 fois)

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stoil

  • Tuatha dé Danann
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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #25 le: 19 novembre 2013 à 00:08 »
22 mai 2958
La Gracieuse et Lohdnao reviennent au domaine d'Argazûl après une longue chevauchée. Alors qu'ils approchent, ils distinguent une fumée importante monter vers le ciel depuis la rivière longeant le domaine. Sur la rive, devant ce qui semble être une large barque en train de finir de se consumer, la Nuée Ardente est rassemblée, grave et silencieuse.

Les deux cavaliers galopent jusqu'à eux lorsqu'ils comprennent qu'il s'agit d'un bûcher funéraire. La Hyène, visiblement satisfait de leur retour, leur explique que la nuit précédente, la compagnie a subit l'attaque d'assassins qui ont visé Belzagar. Ils sont parvenus à pénétrer dans le camp discrètement, atteindre l'infirmerie où celui-ci se reposait, l'ont empoisonné avant d'incendier la tente où la Lance se remettait de ses graves blessures, réouvertes quelques jours après que le Serpent de Nuit lui les aient soignées.
Les soupçons de la compagnie, et de Belzagar lui-même qui se fait discret depuis sa "mort" s'orientent vers la Guilde des Façonneurs, la 2e guilde la plus puissante d'Umbar derrière celle des Mages, et probablement la plus influente et renseignée. Seulement le doute persiste : le poison était un paralysant. Pourquoi le ou les assassins n'ont-ils pas utilisé un vrai poison ? pourquoi un incendie ? Seront-ils dupes de la supercherie ?

Les discussions vont bon train, certains, menés par l'Enclume, veulent une expédition punitive contre cette guilde, d'autres considèrent que c'est une absurdité. la Hyène tranche en refusant toute velléité de vengeance contre un adversaire si puissant dont on ne sait quasi-rien et qui est ici chez lui. Pendant ce temps, Lohdnao prend des nouvelles du camp auprès du Tendre. Sher a quitté la compagnie, il a rejoint volontairement les prêtres du Serpent de nuit, en payant son départ à la compagnie, mais visiblement la Hyène l'a encore en travers de la gorge. Soudain Lohdnao aperçoit une très féminine silhouette inconnue se déplacer vers l'Enclume et commencer à rigoler avec lui comme deux bons vieux amis. Il s'agit d'une Variag armée d'un cimeterre et d'un poignard, ses longs cheveux noirs aux reflets bleutés cascadant sur son dos. Elle est indéniablement... belle, à l'aise dans la compagnie qu'elle semble très bien connaître, et aussi dangereuse qu'une tempête de sable.
Qui... est-elle ? Le Tendre, remarquant où les yeux de son interlocuteur se posent, lui répond dans un sourire qu'il s'agit de l'Imprévisible, une ancienne de la compagnie qui l'avait quitté il y a quelques mois et qui vient de revenir. La belle Variag remarque les deux hommes qui l'observent et leur adresse un sourire aussi attirant que carnassier.

- Lohdnao ! Dans ma tente !


Le Variag reprend pied et apercevant derrière lui la Hyène qui lui fait signe tandis que la Gracieuse pénètre déjà dans la tente du chef de la compagnie.
A l'intérieur, la Hyène leur propose thé et fruits secs avant d'en venir au débriefing de la mission. Celui-ci est court : Les lignes gondoriennes au Nord ont été enfoncées jusqu'aux dernières collines avant la plaine du Poros. L'ost de l'Ovatha, qui a aidé ou permis la chute de l'une des 3 places fortes gondorienne, est également remontées vers le Nord pour ravager la terre encore gondorienne. Lohdnao et la Gracieuse sont eux aussi montés vers le Nord, suivant les conflits, ont cherché à retrouver la compagnie de la Traque Sanglante, mais sans succès, ils semblent s'être volatilisés. A croire que l'Ovatha les a rayé de la surface de la terre pour leur incompétence ou possible trahison. Lohdnao ajoute, alors qu'il se lave les mains dans une coupe d'eau prévue à cet effet, que même sans le concours involontaire de la Traque Sanglante, l'objectif primaire de la mission a été rempli. La Hyène, sous les questions des deux mercenaires, complète de son sourire figé, les informations parcellaires du Tendre pour mettre au parfum les deux voyageurs sur les évènements récents qui ont touché la compagnie.

Mais rapidement, des exclamations, des bousculades suivis d'un "Lohdnao ! Lohdnao !" scandé en choeur mais des mercenaires de plus en plus nombreux devant la tente du chef, mêlés à des "Le cercle ! Le cercle !", mettent fin à la discussion. Le Variag sort, retrouvant une bonne partie de la compagnie, l'Enclume en tête qui prend des paris, et l'Imprévisible, qui le toise d'un air de défi, un cercle se formant autour d'elle. Lohdnao comprend qu'elle a déjà provoqué bon nombre de membres, et qu'il est le prochain sur la liste. Mi amusé, mi blasé, le vieux guerrier laisse choir ses armes, et vérifie d'un long regard si la Variag n'en porte pas de cachée. Elle tourne alors sur elle-même, lui laissant tout loisir de vérifier. Lohdnao avance tandis que les cris et encouragements en tout genre fusent dans la foule.
Et soudain, au son d'un "à poil !" la voix de Ben Iqi répond "Y a qu'à d'mander !" Il lance alors un sceau d'eau sur le buste de l'Imprévisible dont le vêtement protégeant cette partie de son anatomie s'enflamme immédiatement. Elle a le réflexe de s'en débarrasser aussitôt et quasiment dans le même geste, en hurlant de rage, elle saute sur le jeune homme en bordure de cercle. Lohdnao, en un instant, est derrière elle et accentue son vol plané d'une pousse dans le dos, la propulsant hors du cercle, vautrée sur le jeune Ben Iqi.
A ce moment-là, tout devient assez confus. La Pique ordonne d'un cri qu'on les lui ramène. Des coups commencent à s'échanger autour de la Vipère et de Ruadh, tandis que l'Imprévisible étrangle Ben Iqi qui cherche à briser une fiole sur son adversaire, mais en est empêché par l'Enclume.Plusieurs personnes, dont le Tendre interviennent pour arrêter la guerrière et d'autres bagarres éclatent : La Vipère assomme l'Imprévisible, Ruadh se saisit d'elle pour dégager Ben Iqi. La Pique vocifère de plus belle, prenant les deux hommes comme complices du jeune Echab. Ruadh, grisé par la mêlée, assène des bourre-pifs bien sentis à ceux qui ont entendu la Pique, et la Vipère se fait un point d'honneur à ne pas être touché. Lohdnao regarde cette scène digne d'un village dunéen après un banquet trop bien arrosé, avec un mélange de curiosité et de vigilance. La Hyène sort alors de sa tente, exigeant discipline et explication ! ...mais pour une fois, personne ne l'entend. Et la mêlée se poursuit !


Et puis IL arrive.
SON pas foule une branche qui craque et soudain tous s'arrêtent, figés dans leur position, leur regard glissant vers SA silhouette, mais refusant de lever assez haut pour croiser SON regard. Le BASILIC avance lentement et impose par sa seule présence non seulement le silence absolu mais également une terreur paralysante.
Lorsqu'il prend la parole, c'est pour demander d'une voix glaciale et agacée, ce qui se passe ici, et se faire amener les acteurs de cette lamentable scène. Très vite, viennent à lui la Vipère et Ruadh, qui, avec la Pique, ont un peu de mal fournir un témoignage harmonieux. Lohdnao est également appelér, ainsi que l'Imprévisible, toujours assommée, portée par le Tendre. Ben Iqi, qui avait réussit à s'échapper dans la confusion, se dévoile de lui-même, et tout ce petit monde est convié sous le auvent où se tiennent habituellement les conseils. La Pique et la Hyène l'y rejoignent.

L'Imprévisible, reprenant connaissance, voudrait sauter à nouveau sur Ben Iqi mais la présence du Basilic l'en retient. La parole, en revanche, se libère. L'Imprévisible, peu avant, avait dérangé les affaires et le matériel de Ben Iqi, pourtant à l'écart et malgré ses remontrances, elle avait ignoré la colère montante du jeune et rachitique Echab, lui montrant bien qui dominait l'autre, risquant possiblement l'accident dd'une réaction incontrôlée avec les produits pyrotechniques très spécieux de Ben Iqi. Celui-ci, déjà éprouvé par de nombreuses brimades et marques d'irrespect de beaucoup des membres de la compagnie, avait décidé qu'il était temps de marquer les esprits et de regagner du respect en montrant une part de son pouvoir.
- Ces choses là se règlent dans le cercle ! rugit la Variag
- Le cercle n'apportera que plus d'irrespect pour moi qui m'y ferait battre !
Lohdnao, sur ces échanges, se fait congédier, n'ayant (quasiment) rien à voir là dedans, laissant, un peu malgré lui, les chefs de la compagnie gérer ce problème.

Le soir, c'est un festin de 4 moutons qui est partagé pour célébrer le départ vers la mort de Belzagar. Il y a du rab de mouton, seul 2 étaient prévus mais le Déterminé, comme toujours lorsqu'il s'agit de tuer des moutons depuis son retour de la mission d'espionnage en Harondor, a fait du zèle.
La Hyène annonce que l'Imprévisible et Ben Iqi, aidés par quelques membres tirés au sort, s'occuperont dès le lendemain en rassemblant des pierres pour construire un mur un peu plus loin, histoire qu'ils apprennent à travailler ensemble. C'est l'Invincible et Lohdnao qui ont la joie de les y accompagner, surveillés par deux autres tirés au sort : Ruadh et la Vipère... il n'y a pas encore si longtemps, ces deux-là étaient à trimé sur ces mêmes pierres, 10 mètres plus loin !
C'est un travail abrutissant, monotone, que seul les conversations des "punis" vient briser. Et de fait, après une journée, Ben Iqi et l'Imprévisible ne semblent plus être à couteaux tirés, une sorte de "trêve mâtinée de méfiance et de piques" s'est installée. Lohdnao et l'Imprévisible parlent notamment, en Varadja, du Khand, de ses montagnes et vertes plaines du Nord. Il comprend que la guerrière a probablement vécu dans l'un des deux Clans majeurs Variag du Haut Khand : les Basnef ou Akhev ; et qu'elle est rentrée très jeune, vers 13 ans, dans la compagnie. Elle a aujourd'hui une bonne vingtaine d'année, elle était donc présente très probablement au moment de la création de la compagnie. Il note que Ben Iqi ne semble pas comprendre un mot de ce qu'ils disent... Il reste du chemin à parcourir, se dit-il.

Pendant ce temps, les chefs de la compagnie travaillent sur une mission dont on ne sait rien, mais qui impose un secret important, car rien ne filtre. Au matin, la Hyène emmène le Desséché et l'Invariable dans le repérage de sorties de souterrains. Ils décident de faire semblant de traquer un fugitif si jamais on leur pose des questions. Ils en reviennent tard le soir et le chef demande qui dans la compagnie s'y connaît en pièges et en souterrains pour les accompagner, lui ne pouvant faire le boulot tout seul, même s'il était compétent... Les mouches volent avec L'Invincible au fond qui saute pour se faire remarquer, malgré la très claire précision de la Hyène : "Qui, hormis L'Invicible a des compétences en milieu souterrain ?". Lohdnao et Ruadh discutent à voix basse de cette proposition en n'ayant visiblement aucune envie d'aller dans des souterrains remplis de pièges qui leur rappelle de mauvais souvenirs.
Pestant contre les membres de sa compagnie, la Hyène finit par abdiquer, mettant du temps avant de percevoir un timide bras à moitié levé : Belzagar. A peu près soulagé, il rappelle tout de même aux membres de la compagnie, qu'ils doivent se tenir prêt à intervenir sous peu, pour finaliser la mission qui est en cours de préparation.

Pendant ces quelques jours, Lohdnao discute parfois avec le jeune Gimilkhâd, l'écuyer du maître d'arme officiant chez Roshan, venu prendre des nouvelles de la Lance pour le compte du vieux maître. Le Variag discute également avec Argazûl et se rend quelques fois à Umbar. De l'une de ses escapades, il revient une fois avec un gros paquet serré dans de la toile de jute, trainant derrière son cheval. A ceux, curieux, qui lui demandent ce que c'est, il indique qu'il est tombé sur une affaire : du tissu résistant au feu. De quoi faire dormir quelque-uns à l'abri des lubies de l'Enclume :)
« Modifié: 19 novembre 2013 à 01:41 par Erendis »
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stoil

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #26 le: 30 novembre 2013 à 23:26 »
30/06
La Vipère
est infiltrée chez Arnulf, dans sa villa en dehors des murs d'Umbar. Elle observe, plus silencieuse et invisible qu'une ombre. Elle cherche, traque le signe de présence du vieux maître laniste que personne parmi ses serviteurs n'a réellement vu. Il a depuis longtemps repéré sa doublure, mais la mission veut que ce soit Arnulf lui-même qui soit enlevé, et vivant. La Vipère, aidé du Coussin et du Cuisant, ont pris un maximum de renseignements. Parmi ceux-ci, le fait que le "vieux" allait marier l'un de ses fils ici dans ce domaine.
La Nuée est prête à intervenir pendant la nuit tandis que la Vipère, qui doit trouver la cible, assurera sa capture et une retraite discrète par un des souterrains secrets que la Hyène, l'Invariable, Belzagar, L'Enclume et le Desséché ont trouvé et partiellement explorés les jours d'avant.

Seulement si les serviteurs s'activent autour de préparatifs de nourriture, aucun convive, dont certains viennent pourtant de loin, n'est là, pas plus que les fils d'Arnulf. Et pour cause, dans sa paranoïa, le vieux a changé au dernier moment le lieu du mariage. Celui-ci sera finalement dans la maison d'Umbar !
Le Coussin est donc envoyé discuter aux abords de celle-ci avec les serviteurs à qui ont a visiblement donné l'instruction de dire que le Maître n'était pas dans la région. La Hyène décide de vérifier la présence du vieux dans le domaine extérieur en s'y présentant avec son assistant echab (Lohdnao) et 2 esclaves gladiateurs (Kodjokwassi et Lucmael). Lucmael force la démonstration de son adresse en alignant un garde, ce qui fait venir l'intendant. Après une courte démonstration de combat qui ne le convainc pas totalement, malgré les arguments de la Hyène, il promet de faire connaître au Maître la proposition de premier combat gratuit mis en avant par la Hyène. La Vipère suit l'intendant qui écrit un mot dans la foulée (mais la Vipère ne sait pas lire). La Vipère suit l'intendant qui cachète et glisse le mot dans une anfractuosité du mur de la chambre souterraine d'Arnulf, visiblement sans savoir s'il est là ou non.
Le soir tombe, la Vipère décide alors de forcer la chance et attaque les deux gardes de la pote souterraine d'Arnulf. Le premier s'écroule, mordu au cou par un serpent venimeux récupéré dehors par le guerrier. Le deuxième, ne voit qu'un serpent surgissant de nul part et se plantant dans le cou de son comparse. Dans un réflexe, il crie ALARME et tire sa lame, parant par hasard celle, imperceptible, de la Vipère, qui s'abattait sur lui. Mais quelques secondes plus tard, il s'écroule, une lame dans le corps. La Vipère crochète très rapidement la serrure tandis que les pas de course des renforts se rapprochent dangereusement. Ouf ! Juste à temps à l'intérieur ! Il bloque la porte de l'intérieur dans le noir. Les gardes, voyant un mort et un moribond jurant qu'un serpent lui avait sauté au visage, deviennent plus prudents, d'autant qu'ils ont interdiction formelle de rentrer dans la chambre. De toute façon, fait le chef après un silence, soit il est pas là, soit il est mort...
La chambre est noire et... vide. La Vipère sonde les murs pour trouver d'éventuelles sorties secrètes, avec succès. Il parvient à trouver le mécanisme d'ouverture et, voulant camoufler l'ouverture de la porte au maximum, va un peu trop loin et la clenche. Il ne découvre pas le moyen de la rouvrir et est donc condamné à s'avancer dans le souterrain. En l'explorant, il déclenche involontairement un mécanisme faisant tomber une herse et lui bloquant encore le chemin du retour. Il progresse donc prudemment mais déclenche un autre piège qu'il ne parvient pas à éviter totalement et qui lui blesse sérieusement la jambe.

Au cours de la nuit, certains convives du mariage quitte Umbar pour entrer dans le domaine en voyageant à cheval ou dans des palanquins.

01/06
Le Cuisant a remplacé la Vipère, blessée, dans le domaine, aussi discret qu'une ombre. Les allez-venus des serviteurs, et des nombreux hôtes lui permettent de rentrer et sortir assez souvent. Ainsi, fait-il son rapport à la Gazelle toute les 6 heures. Il indique qu'une nouvelle fête se prépare au domaine. De fait,  en après-midi, de nombreuses arrivées sont observées.
La Hyène prévoit d'attaquer ce soir, et advienne que pourra. Mais en prévision, il fait partir en avance les éléments "traînant" de la Nuée : les troupeaux et les chariots, pris en charge par les blessés (La Lance et la Vipère) et La Sangle. Direction : le Nord-Est.
Avant l'assaut, il galvanise la compagnie par un discours portant sur la soif de liberté des Variag et la juste vengeance qui doit s'appliquer à tout esclavagiste. Mais la portée de son discours est quelque-peu bousculée par les bons mots de la Pique qui, à la question "de quoi avons-nous le plus peur ?", répond "Le Basilic !".
La Pique, Kojokwasi, la Gracieuse, Lohdnao déguisé en echab et Lucmaël, couverts de leurs arcs par la Pique, l'Invariable et d'autres, cachés dans les vignes, frappent à la porte principale, jouant le retour des lanistes ambulants.
- Bonsoir, on apporte la marmelade, lance joyeusement la Pique.
Lucmaël envoie son poing dans le nez du garde, joignant ainsi son geste aux paroles de son lieutenant. Et les combattants lancent leurs chevaux contre la porte entrouverte pour passer en force. En quelques secondes, ils sécurisent la première cour et bloquent les portes, les premiers cris étant couverts par le bruit de la fête.
Le gros de la compagnie suit les "ouvreurs de voie" qui charge à travers les 2 arcades latérales menant au patio où se déroule la fête.
Pendant ce temps, une seconde équipe s'occupe de flêcher les gardes disposés autour du domaine tandis qu'une troisième attend en embuscade à la sortie des souterrains secrets repérés.
C'est très vite la panique au domaine. La Nuée investit les lieux en frappant tous ceux qui s'opposent à eux et déjà des morts jonchent le sol. Mais Le Tendre, en voulant passer une arcade à grande vitesse, se voit pousser par le cheval du Coussin que celui-ci a un peu de mal à gérer, et se fracasse la mâchoire contre celle-ci. Les invités comptent un grand nombre de femmes et d'enfants, et les armes des hommes sont plus belles qu'efficaces. Mais il y a 6 gladiateurs, parés et huilés, pour faire joli dans le décor. Sous l'ordre d'un fils d'Arnouf, on leur confie des armes pour qu'ils défendent leurs maîtres. C'est à ce moment que la Hyène fait une entrée remarquée en lançant à l'intention des gladiateurs et des autres esclaves : "Partez d'ici ou restez neutre, et vous serez libres. Combattez à nos côtés, et vous serez payés !"".
Ces paroles font mouche : aucun gladiateur ne s'attaque aux hommes de la Nuée, et 2 d'entre eux, se retournent contre les convives. Le combat continue, et dans la confusion le Basilic vient donner un coup à la Pique qui préfère ne pas répliquer.

Pendant ce temps, La Gracieuse, Lucmael et Lohdnao, chacun de leur côté, furètent rapidement dans les sous-sols et la chambre officielle (à l'étage) d'Arnulf, mais pour trouver une grille close de l'intérieur dans l'accès au sous-sol, et personne en haut.

La Nuée Ardente maîtrise rapidement les lieux, ayant un grand nombre d'otages à menacer pour faire baisser les armes des pères et maris et la Hyène annonce la fin des offensives. Un petit four dans une main, un verre dans l'autre, le cavalier demande à parler au "chef" de la maisonnée. C'est un homme d'une quarantaine d'année qui se présente à lui, drapé dans sa dignité et le menaçant de représailles terribles : Daryush ibn Arnuf. La Hyène sous-entend que le véritable maître du logis n'est pas devant lui, et questionne son fils qui indique que lui-même ne sait pas où est son père.
Sentant bien que la situation ne pourra être à son avantage, le Variag s'enflamme dans un discours de revendications libertaires, comparant les Echabs présents, ainsi que leur peuple, à des esclaves asservis par le Serpent-Nuit. Il leur indique qu'ils ne vont pas(tous)  mourir ce soir, que la compagnie de la Nuée Ardent n'est là que pour délivrer un message, celui de la liberté ! Les convives sont interloqués, et choqués par le blasphème. Et les membres de la compagnie regardent leur chef avec étonnement, un soupçon d'inquiétude dans le regard.

De leur côté, Lucmael et Lohdnao se retrouvent dans la bibliothèque d'Arnulf, bientôt rejoint par Ben Iqi à la recherche de combustible. Les deux anciens cherchent parmi les livres. Lohdnao finit par prendre un livre d'histoire en haradaic pour le Relieur avant de courir sur les toits pour redescendre dans le patio entendant la voix puissante de Ruadh s'adresser à Daryush :
- Où est ton père ?
- Je ne sais pas !
Ruadh gifle l'Echab violemment : "OU EST TON PERE ?!!!"
La réponse de Daryush est aussi vive que constante : "JE N'SAIS PAS !!", le tout, ponctué d'un revers de main bien senti.

De son verbe puissant, Lohdnao coupe court à l'échange qui pourrait dégénérer et intime à tous les convives (et serviteurs) de se mettre en rang pour pouvoir les inspecter.  Il en fait parler certains, sans raison apparente mais personne ne le conteste. La Gracieuse, elle, découvre dans l'une des pièces du sous-sol, le Cuisant en train de torturer le second fils d'Arnulf qu'il avait pris sous son contrôle quelques temps après le début de l'attaque. Mais lui non plus n'a pas su dire où était son père : après l'attaque de ses gardes au sous-sol, Arnouf avait quitté le domaine et personne ne l'avait revu.

Après un pillage des convives, la récupération de dizaines de chevaux et l'incendie du domaine (qui fonctionne étrangement mieux que prévu à un endroit), la Nuée repart aussi vite qu'elle est arrivée, 4 esclaves et 6 gladiateurs les suivants comme ils peuvent à cheval.
4 heures plus tard, les cavaliers rejoignent l'équipe partie en avance avec l'équipement lourd. La compagnie poursuit vers le Nord, après un repos de quelques heures, à une moyenne d'environ 35 km par jour. Dans une vingtaine de jours, si tout va bien, ils atteindront Tari an-Arurûd, dernière grande ville avant la cache historique de la compagnie où les nouveaux venus pourront enfin passer l'épreuve initiatique finale.
« Modifié: 01 décembre 2013 à 14:22 par Erendis »
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stoil

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #27 le: 01 décembre 2013 à 14:14 »
02/06
Première journée de convoi. La Nuée s’organise et contrôle une zone de 5 km de rayon autour de son convoi par le balet incessant de duo de patrouilleurs.
La majorité des ex-esclaves sont très peu à l'aise avec les chevaux. Certains, dont le plus jeune, le métis variag-echab du nom de Selim, n'en n'a même jamais approché. Naturellement, ces hommes se regroupent derrière l'un d'eux : Zohar, le maître d'arme, ancien gladiateur couturé de cicatrices.
 
La Lance n’est pas concernée par ses patrouilles incessantes. Son apathie actuelle et l’extrême prudence et attention dont sa santé fait l’objet, la cantonne au déplacement du convoi. C’est malgré elle qu’elle remarque les difficultés du jeune métis Variag à cheval. Il n’est pas le seul, et les Variag présents n’accordent que leur mépris à ceux qui leur semblent être des incapables. Trois gladiateurs s’y entendent quelque peu et aident leurs compagnons,mais soit ce sont des novices, soit ils sont très rouillés dans leur pratique et des conseils plus avisés seraient les bienvenus. Tout cela décide la Lance à sortir du chariot dans lequel elle voyage et à dispenser son savoir aux Echab, et particulièrement à Selim.

Le soir, lorsque le bivouac se monte, elle s’approche de Selim, qui s’entraîne à grimper sur un cheval et lui suggère quelques astuces. Le garçon la regarde longuement en silence, sans bouger. Et après réflexion, cherche à appliquer ses paroles. Il y a un mieux immédiat, même si l’échec est toujours au rendez-vous. Après quelques conseils plus ajustés, Selim parvient à grimper sur le dos du cheval, mais glisse de l’autre côté et retombe dans une position grotesque qui ne manque pas de faire rire La Lance, cueillie pour le compte !
Le jeune homme n’en prend pas ombrage, d’autant que la guerrière à un rire plus libérateur que vraiment moqueur ou méchant.
La Lance continue quelques minutes à l’aider, mais finit par le laisser et se retire, solitaire, pensive et mélancolique.

Lorsque le camp est installé, la Hyène parle de la caravane Bubakar à Zohar, et lui indique qu’ils peuvent partir quand ils veulent.

Au moment du repas et du repos, une tendance commence à se dessiner : une séparation de convivialité entre les Variag et les anciens esclaves. Parmi les non Variag de la Nuée, d’autant plus exclus que les Variag font plus ou moins exprès de parler Varadja, les plus solitaires ne changent pas leurs habitudes (Lomi, Ben Iqi, Belzagar). Certains rejoignent les esclaves : c’est notamment le cas de Kojokwasi et du Coussin. D’autres vont de l’un à l’autre, comme la Lance ou AndileKojokwasi discute avec les esclaves car il cherche des informations sur sa femme et sa fille, mais aucun n’en a entendu parler. La discussion se poursuit et les quelques témoins (dont la Lance) apprennent les ascendances de Selim.

03/06
Durant la journée, la Lance continue à aider Selim et ses compagnons.
Le soir au bivouac, les gladiateurs s’entraînent et la Lance constate ainsi le très fort potentiel du métis. Voyant qu’il se bat à deux haches, elle lui indique que Lodhnao qui s'y entend assez bien. Le métis va donc vers le Variag qui observe de loin les ex-esclaves et la Lance. Ils parlent un long moment avant de s'affronter dans un combat où le métis fait preuve de style, d'efficacité et d'audace, sans pour autant parvenir à dépasser son adversaire, bien plus expérimenté.
De son côté la Lance s'entraîne, attirant à elle les regards admiratifs de nombre de combattants, dont les ex-gladiateurs. Elle propose à Lohdnao un combat. Il hésite, puis s'empare d'un cimeterre et d'un bouclier pour l'affronter.
======== Tranche de vie ========
- Un cimeterre ? C'est pour me ménager ?
- J'utilise le cimeterre, ma chère, pour me dérouiller avec cette arme, certainement pas par égard pour ton pauvre petit corps endommagé que tu abîmes très bien toute seule. Au fait, dit Lohdnao en tentant une feinte parée presque aussitôt, pourquoi tu t'intéresses soudainement au jeune métis ?
- Il a de l'avenir, ce serait dommage de le laisser de côté à cause de ses origines.
La Lance fonce sur Lohdnao, mimant un coup d'estoc puis changeant de trajectoire au dernier moment en le voyant prêt à parer.
- De plus, tout le monde devrait avoir le droit à une seconde chance...

Le Variag esquive au dernier moment, sachant que si elle avais voulu augmenter la vitesse, il aurait probablement prit le coup.
- A d'autres, Sakina ! si ce que tu dis est vrai, ce n'est en tout cas pas la seule raison, n'est-ce pas ? Je t'ai observé, dit il en opérant un mouvement circulaire, levant de la poussière à l'endroit où un instant d'après Sakina va se trouver.
Lohdnao s'aperçoit alors que leur combat est devenu le centre d'attention de bon nombre de personnes, et notamment de Selim, présent depuis le début.
En reprenant son souffle et laissant la poussière retomber, la guerrière le fixe et dit lentement :
- Il me rappelle Abel, il a quelque chose en lui de fier, de déterminé...
Elle se tait un instant puis continue :
- Je vois que je ne suis pas la seule...
La guerrière Echab en profite alors pour montrer son art et d'un pas rapide se retrouve derrière le Variag, elle s'avance avec sa lance et... Lohdnao tente un mouvement pour attraper la lance de côté. Il est surpris de réussir.
- Il n'est pas Abel et ne le deviendra pas ! dit-il.
Sakina fixe un point sur le côté et perd sa concentration l'espace d'un instant.
Stéphane, ne regarde pas !
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Lohdnao force la lance de la guerrière à se retourner dans les mains de La Lance, et la fait reculer de quelques pas.
- Je n'ai pas dit qu'il devenait Abel, réplique la guerrière, seulement qu'il me le rappelait.. Et toi tu as l'air de t'y intéresser également...? Tu n'as jamais eu d'apprenti jusqu'à maintenant...pourquoi cet intérêt soudain?
Le combat reprend, La Lance tente quelques feintes pour obliger le Variag à travailler un peu. Un rictus contrarié apparaît sur le visage de Lohdnao à la réponse de son adversaire. Il recule de quelques pas, se contentant de parer avant de contre-attaquer.
- Il a du sang Variag, il est jeune et j'étais auprès de lui dès l'attaque de la villa d'Arnulf. Je n'ai jamais eu d'apprenti, mais je pourrais bien commencer aujourd'hui si tu persistes ! dit-il avec irritation.
Son cimeterre fend l'air et passe sous la garde de la Lance d'un mouvement trop rapide pour qu'elle puisse le parer complètement. La guerrière surprise par son attaque recul d'un pas rapide, cherchant à éviter sa lame, Lohdnao la tourne au dernier moment pour éviter une blessure à la guerrière.
- Il m'a fait rire! Ça ne m'était pas arrivée depuis si longtemps, ça m'a rappelé un temps plus simple.
Elle avance vers lui d'un pas lent, visiblement contente ravie de se battre contre le Variag. Elle cherche à le déstabiliser par d'autres armes : son regard, et son verbe :
- Tu m'as l'air bien énervé ce soir Lodhnao...
- Enervé ? Tu dors, Sakina ! Voilà ce qui m'irrite. Je parviens à passer ta garde car tu manques encore et toujours de vitesse et pourtant ce n'est qu'un cimeterre entre mes mains.

- Je manque de vitesse ?
Lohdnao avance lentement vers la guerrière, arme légèrement vers le bas, la défiant à son tour, le regard brûlant d'intensité :
- Attaque et tu verras ! Ton intérêt pour lui ne serait-il pas lié avec ce qui a été dit sur lui ? Qu'il était le fils d'un gladiateur célèbre ? Ton maître peut-être ?
Selim, à ces paroles, a une expression de surprise.
D'une feinte savante et perturbante l'Echab passe sous sa garde. Lohdnao veut sortir du piège, mais se trouve dépassé par la technique incroyable de la Lance ; il n'a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive que son cimeterre vole de ses mains pour retomber à quelques pas, alors que la guerrière se trouve dans son dos, la hampe de sa lance près à lui enfoncer la glotte. Elle lui souffle quelque chose à l'oreille, puis va pour s'éloigner mais elle se rend soudain compte que son bras est coincé sous celui du Variag qui lui répond dans un murmure. Tout le corps du Variag est aux abois, tendu pour maintenir la clé de bras sur l'Echab.
Dans la foule, Zohar lance un joyeux "A la hache ! A la hache !" et allait être rejoint par d'autre quand Lohdnao les foudroie d'un regard brûlant de colère et fait mourir leurs mots dans leurs gorges. La Lance en profite pour se dégager mais le Variag se retourne vivement et empoigne de nouveau la guerrière, approchant son visage à quelques centimètres du sien. La Lance ne s'esquive pas et ils échangent de nouveau quelques mots, dans un souffle imperceptible de leur public. Finalement La Lance baisse les yeux et semble prendre conscience de leur public. Elle chasse tant bien que mal, l'émotion de son corps et prend une grande inspiration.
Lohdnao relâche doucement son étreinte en murmurant quelques mots qui provoquent un hoquet de surprise chez la guerrière, expression fugace qui se communique au visage du Variag et un dernier échange murmuré a lieu.
Le Variag se retourne soudain vers l'assemblée ; le silence autour d'eux est... assourdissant.Tout le monde les regard,se demandant ce qu'il se passe, ou comprenant qu'il se passe quelque chose... D'une voix forte et sans appel, Lohdnao renvoie tout le monde à ses occupations : "Le combat est fini !"
Mais c'était sans compter La Pique qui réplique :
- Ah bah oui, on a bien vu !! Enfin, pour ce qui est du combat avec des armes ! Qui a énucléé l'autre de son regard ? On a pas bien vu...
Lohdnao s'éloigne doucement en ramassant son cimeterre.
- C'est elle, son regard est plus perçant que le mien, répond-il.
- Ah ? pourtant, j'avais cru le contraire.
La Lance regarde la Pique méchamment et se tourne légèrement vers lui, lance à la main...
- Oh là, ma belle !! Prends pas le mords ! ça fait plaisir de te voir comme ça ! Et c'est le Basilic qu'il faudra vaincre, la prochaine fois ! T'auras sûrement plus de chance ainsi qu'en te prélassant comme une princesse dans un chariot.
- Ferme-la, La Pique ou je te piquerai de ma lance et je peux te promettre que quand j'en aurai fini avec toi tu auras espérer que c'était le Basilic et pas moi qui te chatouillait de sa pointe
.
Puis elle s'éloigne du feu en direction de sa tente.
- Ouuuh ! Tu vas lui plaire ! c'est sûr !  continue pourtant la Pique. Puis s'adressant à tout le monde : Mesdames et messieurs, vous venez d'assister à la renaissance de la Lance !! on applaudit bien fort !
De fait, des clap-clap timides ou dubitatifs se font entendre, qui prennent un peu plus de conviction alors que les deux adversaires quittent la scène.
============================
04/06
Après une nouvelle journée de voyage, la Vipère et Lohdnao reviennent de leur patrouille avec une petite gazelle fraichement tuée. A la surprise de la Vipère, le Variag donne la gazelle aux anciens esclaves, mais lorsqu'il leur ordonne, puisqu'ils ne chassent pas, de préparer l'animal et d'appeler tout le monde quand le repas est prêt, la Vipère se rassure.
Au début du repas, près du "feu des esclaves" où tous ne sont pas venus de bonne grâce, Lohdnao commence à raconter une histoire, brisant la frontière qui s'était installée. A quelques mètres, l'Invariable illustre le conte de sa flûte en improvisant joliment. Le conte parle de héros auxquels les Variags s'identifient naturellement, mais un retournement de situation fait comprendre à tous que ceux que l'on croyait les oppresseurs étaient les oppressés, et inversement.
Pendant ce conte, certains remarquent la Hyène, visiblement touchée par cette histoire, qui s'éloigne avant la fin. Il est suivi comme son ombre par le Basilic.
La Vipère , qui avait été parmi les plus méprisants et provocateurs à l'encontre des esclaves, se retrouve complètement ébranlé par cette histoire, et sitôt le conte fini, sympathise avec les ex-esclaves, et en particulier le jeune métis à qui il pose nombre de questions. Les langues se délient, les membres de la Nuée commencent à vouloir apprécier les capacités de combat des gladiateurs. Zohar, le maître d'arme, annonce, avec une certaine fierté dans sa voix que le jeune Selim est l'un des 4 fils du Coeur de Sang.
- Coeur de quoi ?
La plupart des Variag ne connaissent visiblement pas ce nom. Zohar, explique alors qui il est, tandis que Selim baisse les yeux, à la fois fier et humble.
- Le Coeur de Sang était un esclave gladiateur qui appartenait à Arnulf, il y a de cela une quinzaine d'années. Il combattait avec deux haches et, s'il laissait toujours une chance à ses adversaires de le tuer, était toujours le dernier debout dans l'arène. On dit qu'il était Variag et en possédait la sauvagerie. Le Coeur de Sang fit une dernière apparition lors de jeux mémorables dans l'arène : il devait affronter tous les combattants qui le désiraient. A la clé : la liberté ! pour qui resterait le dernier en vie, du Coeur de Sang, ou de son vainqueur ! 55 combattants se sont présentés en 42 combats, car dans les premiers affrontements, on lui envoyait plusieurs adversaires en même temps.
L'arène était comble et le sang coulait à flot et malgré les blessures de plus en plus importantes que subissait le Coeur de Sang, il parvenait à éliminer ses adversaires un à un. Et le feu du combat brûlait tellement en lui qu'il s'embrasa au 41ème affrontement. A la fin du 42ème, alors que son dernier adversaire venait de mourir sous ses haches, iI hurla comme un dément, et c'est toute l'arène qui hurla sa victoire avec lui !  On dit que la clameur s'entendit jusqu'à l'entrée de la Baie d'Umbar, portée par la surface de la mer. Puis le feu de son corps fut soufflé et il s'écroula.

Zohar reste silencieux quelques secondes.
- Aujourd'hui, certains pensent qu'il était peut-être le fils du Serpent-Nuit, lui-même... Ce corps nimbé de flammes... nous n'y étions pas, mais les témoins de la colline au pilier disent tous que le Serpent-Nuit était lui aussi nimbé de flammes.

Alors que Selim le regarde avec des yeux ronds de surprise, Zohar se tait de nouveau un court instant avant de reprendre :
- Beaucoup pensent qu'il est mort des suites de ses blessures, ou totalement consumé par le feu ; d'autres disent qu'il a regagné sa liberté. Mais dans les années qui ont suivi, un certain nombre de d'enfants ont été présentés à Arnouf qui en a acheté certains : des fils de filles de plaisir que le Coeur de sang avait connu, lors du "repos du guerrier".
Quatre, pour être précis. Il les a élevé pour en faire des gladiateurs. Il a revendu 3 d'entre-eux à l'âge de 7 ans lorsqu'il décida que Selim était celui qui avait le meilleur potentiel. Il l'a fait entrainer à manier diverses armes, mais notamment deux haches et deux cimeterres : ce style ayant définitivement emporté les suffrages des foules avec le Roc et le Coeur de Sang à leurs époques respectives, et personne ne s'étant illustré depuis avec ce style double.

A la suite de ce portrait élogieux, les Variag demandent une démonstration et bientôt des cercles relativement amicaux se mettent en place, faisant s'affronter des gladiateurs contre des volontaires de la Nuée.


05/06
En début d'après-midi, Azulzîr (anciennement Belzagar)revient à bride abattue au convoi : de sa patrouille avec l'Invariable, ils ont aperçu cinq pisteurs Echab qui suivaient les traces de la Nuée. Quelques minutes plus tard, l'Invariable rejoint la compagnie avec 5 chevaux et cinq cadavres : "Ils tirent trop loin et trop bien ces arcs ! " Il indique qu'il a aperçu dans les 200 cavaliers qui s'approchaient à grande vitesse du Sud. La Hyène donne les ordres suivants :
- L'Enclume, la Lance, Andile et les ex-esclaves prennent le cheptel de chevaux, chargé de quelques affaires personnelles des divers membres de la Nuée, et s'éloignent au plus vite vers le Nord, abandonnant moutons et chariots.
- Les autres se répartissent sous le commandement de lui-même, du Basilic et de Lohdnao. Ils vont à la rencontre de leurs adversaires.

Ils parviennent, grâce à leur vitesse, à les faire tourner pour ne pas avoir le soleil en face. Un signal lumineux par miroir est envoyé aux 200 cavaliers pour leur conseiller de se barrer. Ils y répliquent par des menaces de mort et la charge est donnée par les Echab. La Nuée lance une première volée de flèches à plus de 200 mètres, créant la confusion dans les rangs adverses. Puis une deuxième, une troisième. Les troupes adverses, sous ce feu continu, se dispersent. Mais une moitié se regroupe et se sert du bouclier de ceux qui ne l'ont pas fait pour s'approcher, les ralliant au passage. Mais cette manoeuvre audacieuse reste vaine : les cavaliers de la Nuée continuent à leur tirer dessus tandis que leurs propres chevaux maintiennent une distance stratégique entre les groupes. Bientôt c'est la débandade. La Nuée chasse les fuyards pour les faire parler, selon la répartition désignée par la Hyène, mais La Gazelle est envoyée rattraper le groupe de la Lance, l'Enclume et Andile pour les ramener au camp.
 Le groupe de Lohdnao tombe sur Daryush, le fils ainé d'Arnulf, qui reçoit une mort rapide. Le Cuisant tombe sur l'un des frères de la mariée et le fait parler, obligé de faire preuve de torture pour cela, et lui faire avouer leurs motivations et leur nombre : un rassemblement de guerriers issus des clans relatifs au mariage, pour une expédition punitive pour laver l'affront fait au domaine. La Nuée a fait l'impression d'une troupe composée de démons, et les quelques fuyards qui en ont réchappé en témoigneront !

Lorsque tout le monde se retrouve au camp, où étaient restés les moutons, même s'il faut les rassembler, l'ambiance est joviale après cette victoire éclatante et la promesse d'un butin intéressant. Mais lorsque le troupeau de chevaux revient avec l'Enclume, Andile et la Lance, le Desséché s'approche du cheval où sont attachées les boites contenant ses pigeons et découvre avec stupeur qu'ils sont tous morts, sans blessure apparente. Il se met alors à hurler, à insulter ses pigeons, pour ne pas l'avoir écouté et pour avoir bu trop d'eau ! Il se met à les éclater à coup de pierre de façon hystérique tandis que la stupeur monte parmi les mercenaires.
« Modifié: 08 décembre 2013 à 22:55 par Erendis »
Tout à  une fin, sauf la banane qui en a deux.

Crisald

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #28 le: 06 décembre 2013 à 22:53 »
Le premier soir La Gracieuse était aller "prendre le poul" au feu des esclaves libérés. Elle leur demande quelle était leur histoire, ce qu'ils  espèrent, ce qui leur a donné ce quelque chose pour avoir le courage de partir contrairement à ceux qui sont restés. Certains répondent.
A leur tour, intrigués, ils posent pleins de questions, notamment sur la culture variag. Elle se fait un plaisir de les éclairer. Elle leur dit qu'une nouvelle vie s'offre à eux mais qu'il faudra l'apprivoiser et que ce ne sera pas facile.
Elle s'éloigne ensuite, en les saluant. Fait un tour du coté des Variags avant d'aller panser ses étalons et d'aller se coucher.

Lazybelle

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #29 le: 06 janvier 2014 à 06:43 »
Le rideau se lève...
[j'ai peut-être beaucoup modifié ce texte ; mais au cas où j'ai sauvegardé l'original, si tu veux en faire qq chose, isobelle, préviens-moi]

Après la découverte de la mort des pigeons, Le Basilic récupère deux boîtes et leur contenu et s'éloigne du regroupement de mercenaires avec La Hyène et Le Cuisant. Le Desséché, à moitié fou après la perte de ses précieux oiseaux accuse plusieurs personnes, dont La Lance et L'Enclume. Sa colère le pousse à attaquer L'Enclume, qui aidé de Lucmaël, parvient à le maîtriser rapidement. Il insulte tour à tour L'Enclume et La Pique, venu faire ce qu'il sait faire de mieux : le railler. Le bruit finit par attirer tous les membres de la compagnie, qui se regroupent autour du Desséché. Le retour de La Hyène met un terme à la brève conversation qui en s'est engagé entre Lohdnao, La Botte, Le Tendre et Vaughan. Derrière le chef, se tient le Basilic ; sa simple présence suffit à faire taire tous les mercenaires. Un silence tendu s'étend, durant lequel La Hyène dégaine son arme et s'adresse à La Nuée Ardente :
-  «  Comme vous avez pu le remarquer par la mort des pigeons, quelqu'un cherche à nous nuire. Il y a des traîtres parmi nous ! ».
Certains se dévisagent, d'autres murmurent entre eux, La Lance et L'Enclume dégainent leurs armes également tandis que la tension monte. Mais un regard du Basilic suffit à faire taire la foule alors que La Hyène profite de la pause pour observer les réactions des guerriers. Puis il déclare :
- Le Basilic, Le Cuisant et Le Desséché ... sont les TRAITRES ! SAISISSEZ-LE !

La Nuée éclate ! Les armes sortent par intentions ou réflexes, des cris et des questions jaillissent.- PRENEZ-LES VIVANTS ! lance Lohdnao.
La Lance
commence à se diriger vers Lohdnao à la grande surprise de Lucmaël, mais son action passe inaperçue de la plupart car Le Basilic lance d'une voix empreinte d'une autorité indéniable :
- C'est plutôt toi le traître La Hyène ! PRENEZ-LE !
Contraint par l'ordre du Basilic, les membres de La Nuée Ardente s'élancent vers leur chef. La Hyène sort une deuxième hache, et se fait vite encercler par des combattants émérites dont Lucmaël et la Pique, stratégiquement placés près de lui dès le départ, et l'Imprévisible qui n'était pas loin non plus. De son côté, La Lance change de trajectoire au dernier moment et se trouve en quelques pas au contact de La Hyène. Et qui verrait sa maîtrise et connaîtrait les heures glorieuses de la gladiature, lui trouverait peut-être une similitude étonnante avec le Coeur de Sang... La Hyène fait montre d'une adversité prodigieuse face à ces maîtres dans leurs domaines, mais c'est une dague perfide et improbable qui vient se ficher dans sa cuisse et qui l'affaiblit soudain : l'Imprévisible s'est retirée du contact, immédiatement remplacée par un autre Variag, et n'a pas mis longtemps à trouver une ouverture pour un lancer... efficace !

De son côté, La Gracieuse tente de lutter contre l'emprise des paroles du Basilic, mais en vain. Et alors qu'elle s'avance vers La Hyène, elle ne perçoit pas l'ombre du Cuisant , dans la masse des mouvements chaotiques qui l'environnent , et se retrouve à la merci de son fléau qui lui brise le dos.

Car seuls quelques-uns réussissent à lutter contre la domination du Basilic. Et en plus du Cuisant, Vaughan est de ceux-là. Dans la kabbale qui s'était mise en place, il devait se charger du Desséché et il s'acquitte de sa tache avec la simplicité qu'on lui connaît, cueillant l'oiseleur de sa hache alors qu'il se lance vers la Hyène comme tant d'autres. Et comme tant d'autres, il crie et tombe dans la cohue... mais lui ne se relèvera pas...

Un autre avait un esprit si cruel que les mots du Basilic n'eurent pas d'emprise sur lui : l'Enclume, voulant ramener le calme dans ce chaos, ne trouve sa réflexion que dans la bombe incendiaire qu'il a sous la main. Il envoie l'explosif dans la foule et s'en éloigne judicieusement.

Pendant ce temps, Lohdnao, à l'esprit indompté et une rage décuplée, semblant passer outre son propre commandement, est au prise avec le Basilic, et les deux guerriers s'affrontent dans un duel à la violence étourdissante. Et malgré le fait qu'il faille lutter contre une terreur indicible pour lever la main sur le lieutenant de la Nuée Ardente, Lohdnao prend l'avantage martial. Et quand, d'un coup de hache enragée, il tranche presque la jambe du Basilic, celui-ci met lourdement un genou à terre. En sentant sa défaite proche, le feu de la frustration et de la colère brûle jusqu'à son esprit dans un ultime ordre :
- COUCHE !

Une explosion de flammes ponctue son dernier mot et embrase Azulzîr, ainsi rattrapé par son destin qu'un changement de nom n'a pu esquiver. Une onde de fiel exhaltée souffle tous les esprits alentour et couche les corps comme des fétus de paille. Les animaux sont pris d'une panique extrême et brisent leurs liens, à se blesser grièvement, et fuient, ou meurent de terreur.
Et dans l'ombre grandissante qui baigne le lieu, la silhouette massive du Basilic s'affaisse dans les cliquetis métalliques de son armure, arrachant un cri de douleur à La Lance et au Numenoréen qui brûle vif.

Mais une autre ombre est debout, une ombre dont se découpe un fléau... le pas lourd mais déterminé, elle s'approche de l'endroit ou vient de tomber Lohdnao et le Basilic.
- LE BASILIC EST MORT, REPRENEZ VOS ESPRITS !
Les mots du Variag, puissants et libérateurs, font résonner une corde sensible, plus fortement chez certains que chez d'autres. Et au loin, une corde plus rapide que tout autre, chante et lui répond. Elle fige son chant dans le râle d'agonie du Cuisant qui allait abattre son fléau sur le crâne de Lohdnao, mais tombe près du Basilic, une flèche lui traversant la gorge.

Dans un silence uniquement troublé par les cris d'Azulzîr, les membres de la compagnie se relèvent un par un, et les premiers gestes des plus alertes sont pour éteindre la torche humaine qu'est devenu le Numenoréen. Andile, pourtant désemparé, donne des consignes qui ont toutes les apparences d'ordres, pour soigner Azulzîr et la Hyène.
Les autres, traumatisés par ce qu'ils viennent de vivre, restent assis, ou errent, hagards, sur la scène qui vient de se jouer. Certains fondent en larmes, se délestant d'émotions aussi intenses que diverses, comme celles, libératrices, de La Gazelle , qui finit par tomber dans les bras de la Flèche.

L'Enclume, sans doute le plus égal à lui-même, s'approche du corps du Basilic et commence à le ruer de coups en l'insultant. L'outrage met la Lance dans une rage froide qui la renvoie à ses propres démons et à son impuissance récente. C'est sans un cri annonciateur qu'elle transperce le thorax du Tedjin surpris et embroche son coeur d'un geste parfait alors que des larmes coulent de son regard enragé. Et prenant appui de son pied sur le corps raide et inerte du Tedjin, elle en retire sa lance sèchement en rejetant le pantin désarticulé sur le corps du Cuisant. Un rictus de haine se dessine alors sur ses traits et, se plaçant au dessus du corps du Basilic, elle défie silencieusement quiconque voudrait lui disputer la place. Ses yeux à moitié fou sondent les membres de la compagnie, cherchant une menace. Autour d'elle, des cris se font entendre
- CESSEZ CETTE FOLIE ! ordonne l'Invariable. PLUS AUCUN FRERE NE DOIT TOMBER SOUS LES ARMES D'UN AUTRE !
- Il faut la maîtriser ! lance Lohdnao.

Et déjà Lucmaël s'avance lentement. Il n'est pas armé et ne semble pas craindre la "déesse à la lance", contrairement à Lohdnao qui sait le combat de Titans qui va se dérouler sous peu et dont il ne peut prédire l'issue. Et c'est un véritable ballet de guerre qui s'engage effectivement.  La Lance frappe avec une précision incroyable, ratant de peu l'étranger à chaque fois. Car celui-ci réussit à parer ou esquiver les coups de la guerrière enragée... à contre-courant, se rapprochant peu à peu de la Lance. Sa fureur, sa fatigue ou un mélange des deux, permet à Lucmaël de passer sous sa garde et de la désarmer pour s'emparer d'elle et la maîtriser. La guerrière lance toutes sa rage dans sa résistance, mais dominée par la force de roc de Lucmaël et submergée par ses émotions, elle finit par s'évanouir.

La compagnie fait l'état de ses pertes et les choses se calment petit à petit.Des groupes partent à la recherche des chevaux, mais l'Invariable finit par donner l'ordre de lever le camp et de quitter la zone car les chevaux refusent de rentrer de s'approcher à moins de 5 km à la ronde. Lohdnao attache les corps du Cuisant, du Desséché et du Basilic pour les traîner hors de la zone et les brûler plus loin, car personne d'autre ne semble vouloir y toucher. Les corps de L'Enclume et de la Gracieuse sont posés dans le chariot, à côté d'une Lance inconsciente qui a été attachée. Lors que les membres de la compagnie s'éloignent du lieu du combat, c'est comme si on relâchait peu à peu la pression d'un étau enserrant leur coeur. L'Invariable prend à nouveau le commandement et organise la mise en place d'un campement pour la nuit et de tours de garde. Il est dit qu'au prochain zénith du soleil, les questions trouveront leurs réponses.

Et le lendemain, au repas du midi rassemblant tout le monde, La Hyène explique les événements de la veille : esclave du Basilic et du Cuisant pendant des années, il avait été gardé en vie pour leur fournir des informations sur le Démon de Feu, Sady'Him. La Nuée Ardente avait été crée dans le but d'attirer des rebelles pouvant s'opposer à L'Ovatha, et notamment leDémon de Feu qui lui avait échappé il y a 20 ans de cela. Un réseau d'espions et de renseignements très développé permettait aux fondateurs de la Nuée Ardente d'en savoir énormément sur ses membres, et de repérer les rebelles potentiels pour les accepter au sein de la Nuée, mais aussi pour garder un œil sur leur proche. Et dans les prochains jours, Le Basilic et Le Cuisant allaient mener la compagnie dans un piège, visant à se débarrasser des membres les plus dangereux. Mais l'intervention de La Hyène les en a empêché. Nombreux sont ceux qui sont étonnés par cette nouvelle, seuls Lohdnao, Ruadh, Vaughan et Lucmaël n'ont pas l'air surpris.
Outrée par ses aveux, L'Imprévisible se lève et le traite de lâche. Le Variag répond avec passion :
-Tu n'as pas subi les chaînes de l'esclavage comme moi !
- J'aurai préféré mourir que devenir esclave comme toi ! Tu n'es pas digne de confiance et tu devrais renoncer à ta position !
- Tu veux prendre ma place peut-être ? demande-t-il d'un ton agressif, mais elle lui fait signe que non et s'éloigne un peu.

Lohdnao prend alors la parole, expliquant ses origines et son vrai nom : Sady'Him, le Démon de Feu, mais aussi le Cœur de Sang. Sady (anciennement Lohdnao) avait rejoint la Nuée Ardente pour en faire les protagonistes d'un soulèvement du peuple Variag contre L'Ovatha, mais peu de membres font preuve d'optimisme face à cette nouvelle, ne voulant pas ou ne s'imaginant pas se lever contre une force aussi puissante. De plus, Sady leur révèle que le pouvoir de L'Ovatha lui vient de plus haut, du Serpent-Nuit lui-même. Certains membres de la Nuée souhaitent quitter la compagnie, pour se protéger ou protéger leur proche, d'autres ne souhaitent tout simplement pas s'aventurer dans un combat sans espoir.

A toutes ces réflexions graves, la Hyène à une réponse : le partage du butin qui a depuis trop longtemps tardé. Et aujourd'hui, on liquide tout ! C'est la fin de la compagnie de mercenaires, mais demain, verra la naissance d'un nouveau Clan Variag !
« Modifié: 07 janvier 2014 à 03:28 par Erendis »

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #30 le: 30 janvier 2014 à 09:37 »
Ceci est un post à durée de vie limitée : ne serait-il pas temps de changer le titre de la discussion ?^^
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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #31 le: 23 février 2014 à 12:48 »
Monts flamboyants, camp de la Nuée.

Le Relieur, assis sur un rocher, dépiote distraitement un gros oiseau étrange que la Prise a nommé "sarca froï" (tétras) quand il est revenu avec. Ses yeux se perdent dans le vague, observant distraitement l'Invariable organiser le montage de l'enclos pour les chevaux. Ses pensées intérieures tournent et retournent autour de la mission que lui ont confié les Khans : trouver un symbole, portatif, non encombrant, et reconnaissable de loin. Le Relieur en revient toujours au heaume de cuir, surmonté de décorations. Mais outre le problème des morphologies différentes de visages, cela offre des prises en combat et le retirer implique d'ôter le casque. De plus, cela sera complexe à travailler et si plusieurs exemplaires doivent être fait, cela demandera beaucoup de temps.

Concernant le symbole, plusieurs choix sont possibles, entre la cavale (jument), la horde, la nuée, le feu... L'Imprévisible a signalé que ce qui évolue au dessus dans le ciel est toujours considéré avec respect et crainte ; le rapace, en particulier. L'aigle est donc tout indiqué. Mais les différents essais que le Relieur a fait dans sa tête, ou pour les plus aboutis, en réel, pour faire un heaume en forme de rapace ou de tête de rapace se sont soldés par au mieux un truc sympa mais pas reconnaissable de loin, ou au pire, ridicule.

Il en est donc là de ses réflexions. L'Invariable fait faire le tri dans les branches qui ont été ramenées. Des branches courbes sont écartées et serviront pour le feu. Le regard du Relieur s'attarde sur l'une d'elle, courbée comme un serpent. Ses mains s'arrêtent soudain...

Il se lève d'un bond, et ramasse la branche pour y approcher une plume de queue de tétra. Celle-ci fai dans les 22 cm. "Une plume d'aile d'aigle, fait dans les 33 cm", songe-t-il. Il attrape son poinçon à la ceinture et perce la branche en quelques gestes rapides et très précis. Puis il agence les plumes. Celles-ci, à la façon d'ailes, sont placées en ordre croissant : des plus courtes à la base au plus grandes à l'extrémité. Lorsqu'il finit, il contemple son brouillon. Trop petit... Mais pour les fixer, un quadruple laçage dorsale, très facile à défaire pour les retirer en cas de besoin sans aide extérieur, fera l'affaire.
- Ben Iqi !?
- Oui ?

Le jeune echab, qui aménage la zone de feu pour le repas du soir, s'approche.
Le Relieur lui colle la branche dans le dos. Il sourit : pour lui c'est la bonne taille :)
- Qu'est ce que c'est ?
- C'est ce qui va te faire voler vers tes ennemis, petit. Reste par là.

En quelques minutes supplémentaires, il construit un deuxième brouillon avec les plumes restantes du tétra. Il considère un instant le visage du jeune Echab. Pas grand chose en lui qui évoque la force et la détermination. Le Relieur va chercher dans ses affaires l'un des essais de heaume plutôt réussi mais non reconnaissable de loin. Il le colle sur la tête de l'Etincelle, puis lui attache les "ailes" verticalement dans le dos et prend du recul... Oui, non...
L'Etincelle, comprenant où le Relieur voulait en venir, suggère :
- Ton cheval et ton arme.
Le Relieur sourit et acquiesce.

...

- Visiteur ! annonce, la voix du Relieur.

Le Hibou, la Pique et l'Imprévisible qui creusent une tranchée pour diriger l'eau de pluie ruisselante, lèvent la tête.
- Par les entrailles du ciel !
Le Hibou et l'Imprévisible tirent leurs armes aussitôt. Devant eux se dressent un cavalier, muni d'une lourde masse d'arme, un cavalier dont le faciès est celui d'un rapace, et dont il a les ailes noires et brunes dressées au dessus de lui.
Le Relieur observe avec satisfaction la posture défensive qu'une partie d'entre-eux prend naturellement. La Pique lance :
- C'est le Relieur ! Vous reconnaissez pas son cheval et sa masse d'arme bande de trouffions ? Sympa les ailes ! ça pète !
- Merci, chef !
Les regards se tournent vers le Relieur, sortant de son poste d'observation à quelques mètres de là. Le "visiteur" se rapproche et met son cheval au pas.
- Mais si ce n'est lui ...
L'Etincelle retire son heaume.
- C'est donc son frère !
L'Invariable s'approche avec un sourire et met une main sur l'épaule du Relieur tout en observant le jeune Echab parader sous les encouragements et les quolibets moqueurs mais bon enfant de ses compagnons.
- Excellent, mais tes branches, faudra remplacer ça par quelque chose de taillé dans un tronc, on gagnera en taille, en solidité et en flexibilité si on choisit les bonnes essences.
Le Relieur acquiesce tandis que quelqu'un parmi la Nuée lance d'un air joyeux
- Les aigles ! Les aigles arrivent !
« Modifié: 23 février 2014 à 14:31 par stoil »
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Lazybelle

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #32 le: 13 avril 2014 à 21:19 »
06/06

Suite au partage du butin un choix est offert aux membres de l'assemblée : partir ou rester ; et celui-ci sera définitif. La Hyène expose les motifs pour rester, mais point trop est dit. Au soir, alors que la nuit tombe et que tout le monde ressent de nouveau une sorte d'oppression, Lohdnao entame un conte à la lueur du feu.

http://www.ascreb.org/forum/smf/index.php/topic,4653.0.html
(compléter votre partie ! PX à la clef ;)

 La Nuée part alors en ne laissant derrière elle que quelques hommes. La Braise explique la suite des évènements. Ils iront dans un lieu caché au regard de l'Ennemi, afin de devenir plus forts. Ils soulèveront les clans contre L'Ovatha par la force des armes et des mots.

Au soir, alors que les cavaliers discutent autour du feu, certains se demandant s'ils n'auraient pas mieux fait de partir, la voix de La Hyène éclate par delà la toile de la tente de commandement:

« Qui fut assez fort pour briser ses chaînes et lever le voile qui pesait sur nous ? Pas toi ! Qui a su attendre le moment propice plutôt que de foncer tête baissée vers la défaite ? Pas toi ! Qui s'est battu pour la liberté de ses compagnons ? Pas toi ! Je suis le Khan de ce clan petite ! Et je n'ai pas payé le prix fort pour me faire traîner dans la boue par les vexations d'une gamine inconséquente et égoïste. Si tu penses que je ne mérite mon rang ou que je me prépare à TE trahir, réglons cela sur le champs : finis ce que tu as commencé et puisses-tu jamais le regretter. »

Un nouveau clan Variag ? Les guerriers échangent des regards interdits.  Quelques heures plus tard, L'Imprévisible sort de la tente avec un nouveau poignard.
Le lendemain Sadi et Thilliac réunissent les hommes et annoncent qu'eux tous forment désormais un clan Variag, mené par deux Khans. Ceux qui veulent prendre leurs places peuvent les défier.
Sergol relève le défi et affronte les deux Khans. Atterré, Sergol est vaincu. Sadi lui tranche l'oreille gauche et défi la foule du regard, mais personne d'autre ne s'avance.  Les Khans prennent la décision de scinder le groupe car les quelques blessés, le bétail et le matériel du clan risquent de les ralentir. Les blessés partiront avec Le Coussin et La Pioche et rejoindront le clan une fois ceux-ci guérie.
Mené par les Khans, le clan part pour les Monts Flamboyants.

Arrivée dans les Monts Flamboyants par delà le Khand, Sady explique à tous pourquoi il a choisi ce lieu. Les Variags le considèrent comme hanté et peu de leurs guerriers s'y aventureront volontairement. Le Clan doit d'une part rentrer en contact avec un peuple hostile au mœurs étranges, les Siakani, et leur faire accepter la présence des cavaliers dans leurs montagnes. Sady sollicite les cavaliers quant à leurs compétences artistiques. D'autre part, certains iront chercher les proches du clan afin de les mettre en sécurité. Enfin, il devra préparer un assaut face aux Taltan, ancien clan de L'Invariable, vivant en bordure des montagnes.  Les éclaireurs partent à la recherche de lieux propices à l'installation d'un camp. Ils découvrent que cette partie des montagnes n'abrite que quelques bergers d'origine Echab.

Une nuit, le camp est réveillé par les hurlements de terreur de La Hyène... Il rabroue violemment tous ceux qui viennent le trouver : il va bien, il ne se passe rien.... A partir de ce moment, il dormira d'avantage de jour que de nuit.

Monts Flamboyants – Camps de la Nuée

La Lance se remet de ses blessures petit à petit pendant son mois de captivité au sein du camp de la Nuée. Plus que l'ombre d'elle-même, elle sursaute au moindre de bruit et tremble quand on s'approche d'elle. Les soins de Lucmaël lui importent peu, seules les visites de La Hyène la font sortir de son état de stupeur où elle tente de se jeter sur lui, le regard empli de haine.
Quelques temps après le solstice d'été, elle sent un changement se produire en elle, l'emprise du Basilic semble s'être dissipée... Elle reprend ses esprits et s'intéresse à nouveau à la vie de camp et aux membres de la Nuée. Certains sont absents, comme Le Tendre, d'autres comme L'Invariable, semblent s'affirmer et s'épanouir sous le nouveau commandement de La Hyène et de La Braise. Elle apprend que la compagnie a été dissoute pour créer un clan, comme les clans Variags, bien que celle-ci ne porte pas encore de nom. En début de soirée les préparatifs sont en cours pour ramener les familles de chacun, Sady vient lui redemander ce qu'elle souhaite faire de la sienne.
Après une brève conversation, il la détache. Un signe discret de sa part et Lucmaël se détache de l'obscurité où il surveillait La Lance. Tandis que Sady s'éloigne, les deux guerriers rattrapent le temps perdu, Lucmaël la tient au fait des événements passés. Quelques temps plus tard, les deux se dirigent vers le camp principal.

Les guerriers sont regroupés autour du feu de camp. La cuisine du Coq empli le camp de son odeur appétissante et l'ambiance est plutôt détendue. Petit à petit les guerriers se rendent compte.. La Lance est détachée.. certains ont des mouvements de reculs tandis que d'autres ont l'air perplexes. La Hyène et La Braise échangent un regard, celui-ci hochant légèrement la tête avant de s'installer au côté du vieux Variag. L'Echab n'est pas armée, elle s'avance légèrement et s'adresse à La Hyène :
« Je souhaiterais parler »
« Alors parle » répond-il.
«  Très bien. La Hyène, je sais que c'est grâce à toi que je suis encore en vie. Tu m'as accordé le temps qu'il me fallait pour briser l'emprise du Basilic et pour ça je te remercie. Sans toi je serai....nous serions sans doute tous morts ou esclaves du Pays Noir. Ce que tu as fais pour la compagnie, briser tes chaînes après tant d'années... Je ne peux qu'admirer ta force. Je viens d'apprendre que la Nuée Ardente n'est plus...que la compagnie est devenue un clan Variag. Ta force prouve que tu es bel et bien le Khan qu'il nous faut ! »
« Arrête tu vas me faire rougir ! ». Le regard de la guerrière s'intensifie, elle reprend en  s'adressant aux guerriers présent :
«  Je ne fais pas partie de ce clan et je ne suis pas Variag mais notre combat est le même, c'est celui de la liberté. Et si vous l'acceptez, je me battrai à vos côtés pour libérer le Khand de ses chaînes ! ». Son regard se pose d'abord sur La Hyène, puis La Braise avant de parcourir l'assemblée.
« Si quelqu'un à quelque chose à dire, alors qu'il s'exprime » le ton de La Hyène se fait dur. Mais personne ne répond, apparemment satisfait de laisser les chefs gérer l'affaire. Quelqu'un lui tend une chope et un morceau de bœuf séché, la guerrière s'installe parmi son nouveau clan, l'air soulagée.

Le lendemain un groupe de guerriers quitte les Monts Flamboyants et part récupérer les proches. Un groupe qui se scindera par la suite. Dans le premier groupe: La Vipère et Le Sabot, chargés de récupérer la famille du Déterminé. La Hyène et Le Coq sont chargés quant à eux de prévenir la famille de L'Etincelle. Le dernier groupe, constitués de La Lance et La Braise ont pour mission de récupérer la famille du Coussin et de Sakina. La route est longue et difficile pour certains. Le groupe voyage de nuit et se repose en journée. Tous dorment loin de La Hyène, qui dort mal et s'empare de sa hache au moindre bruit. La Lance aussi est assez nerveuse et sursaute au moindre bruit, chose qui à l'air d'amuser La Vipère. La veille de la division du groupe, les guerriers partagent un dernier repas. Le camp est tranquille, La Hyène dort, La Gazelle se repose non loin. La Braise veille au bien être des chevaux et La Lance s'entraîne. Profitant du calme, La Vipère s'avance sans bruit et réussi à  s'approcher de la guerrière. Il lui tapote l'épaule, un sourire au lèvres. Elle sursaute, pousse un cri et l'attaque. Sa rapidité le sauve, il esquive de justesse la pointe de sa lance. La guerrière se ressaisi, le  regard noir et lui dit d'une voix dangereuse :
«  Ne refais plus jamais ça ! »
Son cri, réveille La Hyène qui s'empare de sa hache et se jette sur la personne la plus proche. La Gazelle entend le cri de La Hyène, elle se lève d'un bon et lui met un coup à la tête avant de s'enfuir à toute vitesse. Le bruit fait accourir La Braise qui réussi à calmer La Hyène rapidement.
La Vipère en profite, pendant ce temps, pour sortir du camp discrètement.
« Modifié: 20 mai 2014 à 00:05 par Erendis »

Lazybelle

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #33 le: 13 avril 2014 à 21:24 »
Quelques part dans le Khand...Le Sabot et La Vipère  (fait avec Gérald et Mauritz)

Ayant atteint leur destination peu avant la tombé de la nuit, Le Sabot et La Vipère observent le village du Déterminé en débattant la marche à suivre. Optant pour la prudence La Vipère s'introduit dans le village, une fois la maison retrouvé, il attend dans l'ombre. Succombant à ses instincts primaires, il se saisi  de serpents et les jette dans les trous d'aération de la maison. Il se retire en attendant une réaction qui ne tarde pas, un cri de femme perce la nuit. Un homme armé accourt depuis la maison voisine, abat le serpent puis avec un :
« C'est bon rendors-toi ******(prénom de la femme) » et repart. A présent sûr de l’identité de la femme, La Vipère s'introduit dans la maison.
«  Je suis venu pour toi ! ».
Prise de terreur, la femme s’apprête à hurler mais il la bâillonne. Il tente de se souvenir de la phrase du Déterminé..un rapport avec les étoiles...
« On voit bien les étoiles ….Non....euh les étoiles brillent ! Ah merde... les étoiles sont là ? »
mais la femme est trop affolée pour écouter ses paroles..avec sa finesse habituelle il l'assomme et l'emporte.

Le Sabot les récupère à la sortie du village. Arrivé un peu plus loin ils tentent d'interroger la femme sur la localisation de sa fille. Elle finit par leur révéler qu'elle a été enlevé il y quelques temps par un clan d'esclavagiste nomade. Après délibération, les guerriers décident de partir à sa recherche. Après quelques péripéties, il finissent par tomber sur une piste fraîche, le clan aurait commercé il y quelques jours de cela avec un village. Les anciens du village acceptent de leur fournir un guide, contre rémunération, pour les mener jusqu'au campement des esclavagistes.
 
La discrétion est de mise, La Vipère s'introduit donc dans le campement pendant que Le Sabot et la femme l'attendent à distance raisonnable. Il localise la tente où se trouve la fille endormi. Il la libère de ses chaînes et la porte, toujours endormi, hors du campement.

Kasei*

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L'autre nuée (a murder of crows)
« Réponse #34 le: 17 juin 2014 à 19:50 »
Les jours s'écoulent sans nouvelles des Siacani, le clan profitant de la relâche pour améliorer ses connaissances du terrain et entraîner les cavaliers les plus malhabiles. Les plus attentifs peuvent remarquer que les oiseaux semblent les observer.

L'attente se prolongeant, Effrig tente d'obtenir des informations auprès de Tanith, alors que celle-ci est haute et pleine. Elle s'isole dans les bois et, avec l'aide de la flèche siacani extraite de la Carpe, dessine d'étranges symboles dans l'humus. Mais la fumée des herbes, les chants et les étoiles ne l'aident pas cette fois ; la Lune refuse de tourner son regard vers les territoires siacani, ni ce soir, ni le lendemain. Comme a son habitude, la prêtresse se rend auprès de La Braise pour lui faire son rapport.

Deux semaines sont perdues. La Carpe propose d'aller chercher une autre voie à l'Ouest dans les montagnes, ce qu'il estime devoir prendre quatre mois au pire. La Braise demande d'explorer plutôt les contreforts orientaux et de trouver un passage jusqu'aux plaines et, au-delà, Erebor ; un passage carrossable au mieux, accessible aux montures dans le pire des cas. La Prise, La Carpe, la Botte et La Pioche quittent donc le camp avec cette mission.

Durant cette troisième semaine d'attente, les corbeaux se font de plus en plus nombreux aux abords du campement. Rapidement, c'est une nuée d'une cinquantaine d'individus qui égaille les bois de leurs cris, chaparde toute nourriture laissée à leur portée et gratifie les imprudents et le matériel de guano malvenu. Il est clair que ces oiseaux sont là en tant qu'observateurs suivant le campement et les individus dans leurs déplacements. Cela ne fait rien pour améliorer le moral des troupes déjà entamé par l’inaction. La Braise défie les guerriers de lui ramener une de ces bêtes vivantes. Le campement entre en effervescence alors que chacun y va de sa méthode pour chasser ou amadouer leur cible. Après quelques corbeaux morts c'est L'Invariable qui remporte la compétition. La Braise le félicite et lui laisse le choix de qui s'occupera de l'oiseau. Après avoir hésité un temps, il confie l'animal à la Pique qui ne manque pas d'exprimer sa mauvaise volonté quant à cette tâche ingrate.
Malgré la nature étrange du comportement des corbeaux, toute tentative de communication est un échec. Le Bélier, exprimant en cela un sentiment général, fait part de son malaise : « Ils sont pas naturels, on devrait tous les buter ». La Braise n'est pas de cet avis, ne pouvant déterminer de qui les corbeaux sont les serviteurs, il préconise l'attente.

Les éclaireurs reviennent. Ils ont voyagé pendant quatre jours avant de devoir s'arrêter à la lisière d'une gigantesque forêt, impénétrable par les chevaux que la Carpe affirme être la même que celle qui borde le lac sur les rives duquel les cavaliers ont passé l'hiver. La voie est close et les arbres la garde.

Cette information plonge le clan dans des abîmes de perplexité : doit-il continuer à attendre une réponse qui ne viendra sans doute jamais ou lever le camp pour le Khand en longeant les montagne par l'Ouest ?

Après avoir pris les avis de chacun, La Braise propose d'attendre le solstice, du fait du lien particulier qu'entretiennent les Siacani avec les étoiles. Cette date passée, le clan lèvera le camps pour le Khand.

Le soir du solstice arrive et l'ambiance est plus détendue : quoi qu'il arrive ce soir les choses avanceront. Alors que le crépuscule envahit la forêt, le cri de l'Étrangleur retentit ; des cavaliers sont en approche. Les corbeaux prennent leur essor et les rejoignent.
Le clan s'approche, Khans en tête, de cette délégation si longtemps attendue. Les arrivants, à l'exception d'un seul, ont voilé leur visage de chèches pourpres, symbole de l'unité des Siacani, informe l'Invariable. Les accompagne un homme musculeux dont les vêtements sont formé d'os fixés par des lanières de cuir. Un masque blanc recouvre son visage. L'un des cavaliers porte un imposant corbeau sur l'épaule et le clan est saisi de stupeur lorsque c'est ce dernier qui leur adresse la parole dans un Varadja saccadé mais tout à fait correct : le peuple Siacani a pris sa décision. Il laissera le passage aux étrangers, les guidera jusqu'aux frontières d'un clan variag et subviendra à leur besoins durant leur séjour à quatre conditions. Premièrement, tous voyageront les yeux bandés. Ensuite, nul ne devra porter d'arme durant ce temps. Troisièmement, les étrangers ne pourront parler qu'en Varadja ou en Siacani pour ceux qui connaissent cette langue. Enfin, tous les invités devront répondre sincèrement à toute question posée par leur hôtes.

C'est un test de loyauté pour les membres d'un clan Variag, composé de guerriers fiers et attachés à leur liberté. De plus, la plupart d'entre eux ont conscience que la discrétion et le secret sont une des bases de la réussite de leurs objectifs. Et il y a ceux qui ne sont toujours pas revenus d'entendre un corbeau parler.

La Hyène saisit l'occasion, si le clan ne suit pas ses chefs maintenant, il ne le fera pas dans un plus grand péril. Il exhorte ses hommes à accepter ces conditions, à montrer à ces étrangers qu'ils ne les craignent pas. Lui le fera, qui est avec lui ? Les voix s'élèvent, le cri des guerriers, le souffle de la Nuée. Dans les branches, les corbeaux les observent toujours.
« Modifié: 27 octobre 2014 à 10:44 par Erendis »
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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #35 le: 24 février 2015 à 13:06 »
...

La brume les accueillait dans ses bras ouatés. Les coeurs battaient un rythme sourd, puissant, mais avec la lenteur de celui qui se maîtrise. Serait-elle encore à les perdre ? Les coquelicots fanés qui apparaissaient ça et là autour des sabots de leurs chevaux laissaient présager que non. Mais alors, si leur esprit était clair, qu'étaient ces ombres qui prenaient forme dans la brume avant de s'évaporer ? Pourquoi un frisson irrépressible parcourait l'échine de ceux qui les voyaient plus distinctement ?

Le silence était déjà lourd, installé depuis le début de leur lente chevauchée crépusculaire. Seul Sergol avait le coeur léger, inconscient qu'il était des réalités qui allaient se confronter.
Oui, certains avaient salué le soleil qui se couchait sur les plateaux de l'Ouest avant qu'il ne disparaisse pour laisser place à la nuit.
Oui, certains craignaient de ne pas le revoir... pas dans cette vie...

Même si les consignes avaient été de ne pas être spécialement discret, la Nuée se mêlait à la brume dans un silence pesant rythmé par quelques conversations sans entrain, le cliquetis des harnachements des chevaux et le bruit de leurs sabots sur les roches affleurantes. Depuis combien de temps erraient-ils à l'aveuglette dans cette purée de pois, en l'attente de l'hypothétique et ô combien attendue et redoutée rencontre ? Au moins, la mort ne viendrait-elle pas par surprise, s'était-on dit : l'Ovatha ne s'approche jamais sans se faire annoncer par une main glacée qui vous broie le coeur !

A plusieurs reprises, certains avaient échangé des regards pris d'une soudaine angoisse. Mais non. Non, c'était autre chose. Quelque chose qui se tapissait dans l'ombre. Quelque chose qui les suivait, qui les... escortait ?

Le pâle halo que les torches jetaient dans le brouillard apportait un réconfort non négligeable, de même que la vision de cette vingtaine de cavaliers déterminés. Oui, les esprits étaient graves, mais tellement volontaires à se battre jusqu'au bout... et même au-delà !

Et soudain, elle s’insinua en chacun ! Non, il n'était pas possible de la confondre avec autre chose : une angoisse sourde qui naît du tréfond de ses propres entrailles, comme une petite porte secrète ouverte par la Mort, qui la rend soudain si proche, si... inéluctable. Les chevaux aussi l'ont senti ! Ils s'agitent, s'arrêtent, se rebiffent... mais, comme le dirait la Hyène...

- Qui êtes vous ?

Ce n'est pas la voix de la Hyène ! C'est un chuintement puissant, crissant, à la limite de la douleur. Un vent glacial gèle les oreilles et les coeurs ne se sont-ils pas arrêté de battre ?

- Nous sommes Ghéris, le fils qui rêve.

La Braise a ouvert la bouche, mais ce n'est pas lui qui parle.

- Nous sommes Tiorun, celui qui rassemble la horde.

Cette voix... elle semble venir d'outre-tombe elle aussi.

- Nous sommes Gorzho, l'ombre qui se rit des entraves.

A la tête de la troupe, les brumes deviennent plus sombres, prenant la forme de silhouettes monstrueuses.

- Nous sommes Alxar, le trait qui perce le secret.

Homme-cheval à deux têtes, fantassin à 4 bras armés, cheval à 6 pattes...

- Nous sommes Shankar, l'aigle enflammé !

Nous sommes... les tambours des sabots sur la steppe

Nous sommes le sang chaud des ennemis sur la hampe

Nous sommes la braise du foyer en hiver

Nous sommes... VARIAG !

Nous sommes le peuple du vent !!


- Et vous êtes... MORTS !!!


- Et oui, hé hé !!!


Et ce rire... ce ton... sont ceux de la Pique...
« Modifié: 24 février 2015 à 13:08 par Erendis »
Je ne peux vivre que si mes poumons sont remplis de trois airs : le Rire, le Risque et le Rêve...

Et quand jeux mots d'air...
C'est en vers :13:

Hraka

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #36 le: 17 avril 2015 à 14:29 »
Un résumé rapide de la séance du 2015-04-14, vu le petit nombre de joueurs:

Joueurs présents : Antoine, Gérald, Isobelle, Matthieu, Moritz, Stéphane.
PJs présents : les 11 non-Variags, à savoir Lucmaël, Vaughan, Ruadh, Ben Iqi, Selim, Azulzîr, Ben Jidhis, le Joyeux, N'Kosana, Ridwan et Usnan.

Pendant que les Aivriags rassemblent leurs forces pour marcher sur le Haut-Khand, les "émissaires étrangers" repartent dans leurs "domaines respectifs" pour "soliciter des tributs de leurs maîtres".
La troupe de onze se met donc en route vers la frontière entre le Khand et le Harad, sous la direction de Vaughan. Ils prennent avec eux une quarantaine de chevaux variags.

En suivant la route vers Vârnak, première station du voyage, ils commencent à entendre les premières rumeurs sur l'état de la révolution esclave. Et les nouvelles sont bonnes : un an après le début de l'insurrection, cette dernière semble toujours aller en force, aidé sans doute par le support populaire. Cependant les autorités d'Abrakân, las de l'humiliation que leur apporte leur impuissance, ont, il y a peu de temps, envoyé deux régiments pour maîtriser la situation une fois pour toute, soit près de 3000 soldats.

Une fois arrivé aux environs de Varnak (ville d'un peu moins de 20.000 habitants), Vaughan envoit Lucmaël, Selim, le Joyeux et N'Kosana pour tenter d'entrer en contact avec les révolutionnaires. Les autres restent en arrière et tentent de se faire discret pour ne pas attirer l'attention des soldats.
Après un jour de recherches, Lucmaël décide de dévoiler ses intensions à un paysan local qui lui a semblé bien disposé envers les ex-esclaves, et le paysan leur désigne une colline en leur disant de s'y trouver à la tombée de la nuit.
Lors de la première nuit, alors que le temps passe, N'Kosana décide de taper sur u bois pour appeler "mais pas trop fort quand même", ce qui déclenche des bruissements dans la nuit non loin. Bientôt, les quatre se retrouvent encerclés par une troupe qui ne semble du moins pas composée de soldats en uniforme. Lucmaël permet aux guerriers de leur bander les yeux, et ils se font mener pendant de longues heures à travers les collines, pour finir par se retrouver dans ce qui semblent être un campement d'ex-esclaves. On leur demande alors qui ils souhaitent rencontrer, Lucmaël donne quelques noms des chefs de la révolte qui le connaissent bien, des messagers partent, et sous peu arrivent Nemaos et Zohar, qui leur font un grand accueil (étant donné les circonstances) et rassurent les leurs.

La situation des révoltés est la suivante : leur population est d'environ 12.000 personnes, dont une majorité de femmes, d'enfants, de vieillards et d'autres personnes inutiles en combat.
Leur effectif armé se limite à entre 2000 et 3000 hommes, sous les ordres de Nemaos, Zohar et Siruk le cruel, le dernier étant parti en raid il y a qq jours. Nemaos et Zohar mènent leurs hommes surtout dans l'esprit de Liberté-Égalité-Fraternité et dans le but  de retrouver et garder leur liberté, alors que Siruk et les siens cherchent plutôt la vengeance envers leurs anciens maîtres, avec du viol, du pillage et tout ce qui va bien.
Parmi les anciens chefs, M'Boko est mort lors d'un raid (faut dire qu'il avait des tendances un peu suicidaires depuis que sa "femme" est retourné vers son premier mari, Kojokwasi, et que l'enfant qu'elle portait s'est avéré être un métis, et donc l'enfant de leur ancien maître), et Tarkan est parti pour retrouver sa patrie.
Pour l'instant, les révoltés s'en sortent plutôt bien, mais il leur est important de réussir à prendre Vârnak avant la tombée de l'hiver, ce qui leur donnerait un point de replis sûr et surtout fortifié.

Alors que la discussion porte sur comment la Nuée pourrait aider à atteindre ce but (surtout sur la façon dont une ou plusieurs troupes de mercenaires pourraient être utiles), un cri se lève dans le camp, et un messager apparaît : en retournant d'un raid, les troupes de Siruk sont tombés dans une embuscade, Siruk lui-même serait mort, et une grande partie des plus de 1000 guerriers qui étaient avec lui aussi.
Sans perdre de temps le camp est démonté et préparé au déplacement, et pendant que les survivants ayant échappé du massacre arrivent au compte-goutte, notre groupe prépare son propre départ et promet de revenir avec de l'aide si les révoltés réussissent seulement à tenir un mois de plus, chose maintenant incertaine.
Avant que le jour ne se lève, l'heure de la séparation arrive, et le quatuor part retrouver leurs compagnons, avec maintenant un moyen de contacter les ex-esclaves (le paysan qui leur a indiqué le lieu de rencontre).


Sur ce, la troupe continue son chemin, maintenant en direction de l'or enterré, tout en discutant vivement de la meilleure façon d'aider la révolution.
  • Une première idée est d'embaucher des mercenaires pour aider la prise de Vârnak, soit par une attaque directe (risqué, attaquer une ville va attirer sur les mercenaires la colère des autorités, et donc les encourager à nous trahir), soit en créant une diversion pour les soldats, ce qui pourrait permettre aux anciens esclaves d'attaquer la ville.
  • Une deuxième possibilité était de graisser la patte à l'un ou plusieurs des gardes de Vârnak, pour ensuite pénétrer dans la ville en douceur et la prendre ainsi. Inconvénient : nécessite de trouver quelqu'un qui osera vendre la cité dans laquelle il habite.
  • Une troisième idée, lancée par Azulzîr, serait d'acheter la ville : acheter quelques maisons ou même quartiers, par cela vider la ville ou la remplir d'anciens esclaves en cachette jusqu'à ce que la milice soit trop faible pour garder efficacement les portes, puis envahir la citée affaiblie. Inconvénients : lents, nécessite du travail non-trivial avec des connaissances que nous n'avons pas (idée annexe : acheter un esclave commerçant immobilier à Umbar et le recruter à la cause).

Finalement arrivé à l'endroit où devrait se trouver l'or, les aventuriers trouvent un véritable dédale de pierres à proximité de la mer. Lucmaël s'amuse à tenter de laisser deviner aux autres comment Sadi a bien pû cacher l'or, avant que N'kosana (?) en ait marre, demande la lettre contenant les instructions, et lit la solution à haute voix : dans ce dédale il y a un endroit où les vents se réunissent dans une sorte de cheminée naturelle, et c'est là qu'est enterré l'or ("peuple du vent" tout ça, très poétique Sadi, maintenant au travail).

Fin de la séance, on était tous encore un peu claqué du week-end précédent.
« Modifié: 27 avril 2015 à 02:36 par Hraka »

Hraka

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #37 le: 28 avril 2015 à 15:43 »
Résumé de la séance du 2015-04-21. Rouge pour les détails incertains.

Joueurs présents : Antoine, Isobelle, Matthieu, Moritz, Paul, Stéphane, Théo, avec comme guest-star Gwyon dans le rôle de Ben Iqi. [J'ai quand même l'impression d'avoir oublié quelqu'un, autre que la copine de Paul, qui n'a pas joué.]
PJs présents
: comme à la séance précédente.


[NB: la séance reprend un peu avant le dernier paragraphe du dernier résumé.]

Les aventuriers traversent la rivière à proximité d'Umbar, puis se dirigent vers le sud pour aller retrouver l'or caché. En s'approchant de l'endroit en question, et alors qu'ils en sont encore distant d'une petite journée, ils commencent à entendre des rumeurs inquiétantes :
Citer
Plus au sud, dit-on, se trouve un lieu où les plages sont couvertes d'or, tellement qu'il suffit de se baisser pour le ramasser. On ne fait pas trop confiance à ça par ici, ça restent des rumeurs, hein, même que certains disent que l'or vient d'un vaisseau coulé et qu'il est gardé par une pieuvre géante, mais il faut dire que beaucoup de gens se dirigent dans cette direction depuis environ un an. On ne les revoit pas monter avec de l'or, sûr, mais si j'étais riche je le cacherai aussi, du coup c'est sûr qu'ils en trouvent.
Ah, vous ne saviez pas ça ? Et pourtant vous descendez avec vos drôles de chevaux (ils sont tout petits, ils vont bien ?), vous y allez certainement pour ramasser de l'or, avouez. Vous savez des choses que d'autres ne savent pas, vous. On ramène pas, comme ça, 30 canassons qui ne servent à rien ! (surtout que des comme ça, vous allez pas vraiment les vendre... si ? C'est une blague ?! Non ?... ah bah... vous allez pas les vendre cher ! Le prix d'un âne, peut-être ?)

Légèrement inquiète, la troupe continue, et il se trouve que la rumeur veut que l'endroit où a été trouvé l'or est justement le village le plus proche du véritable emplacement du trésor, Oualidia, à une dizaine de kilomètres au nord de l'or.
Arrivés sur place, ils découvrent un petit campement aux faubourgs du village, semble-t-il rempli de concurrents dans l'exploitation des "sables dorés". La troupe se dirige d'abord vers la plage pour admirer la mer, une première pour certains et un souvenir plus ou moins agréable pour d'autres, puis pénètrent le village en quête d'informations.

Pendant ce temps, les 3 Culs-Rouges, qui savent précisément où est l'or, décident de s'y rendre discrètement pour vérifier s'il est possible que le stock ait été découvert. Ils ne trouvent pas de traces récentes l'indiquant, mais ont l'impression d'être suivi, même s'ils n'aperçoivent personne. La nuit tombée rendant impossible toute examination plus détaillée, ils rebroussent chemin, ayant toujours l'impression d'être observé, malgré une attitude aussi discrète que prudente.

Après quelques discussions au village, le gros de la troupe apprend qu'il y a environ un an, un habitant du village a commencé à se comporter de façon suspecte, à faire des voyages à Umbar tous les mois et dépenser bien plus d'argent qu'il ne devrait avoir. Peu après que ce comportement soit remarqué par les autres villageois, ils l'ont interrogé, et l'homme a avoué avoir trouvé des pièces d'or sur la plage, et dit avoir tout ramassé. Pas content de ce dernier détail, d'autres ont commencé à chercher sur la plage pour voir s'il ne restait pas peut-être une pièce quelque part. Au fil du temps la rumeur s'est répandue, et bien que les villageois ont abandonné leur recherche, des gens arrivent toujours de l'extérieur pour tenter leur chance.
Ces étrangers se rassemblent dans un campement un peu en dehors du village, car les étrangers n'y sont pas trop bien vu après la tombée de la nuit.

Après avoir recueilli ces informations, la troupe se prépare à rejoindre les faubourgs. Avant de ce faire, Selim décide d'embaucher un garçon local pour garder les chevaux pendant la nuit, et reçoit une leçon accélérée en marchandage à la façon echab (avec beaucoup de "sur la vie d'ma mère"). Il troque alors une bague qu'il portait contre les services d'un garçon pendant quatre jours, alors que Ben Iqi, se sentant sans doute déjà en possession de l'or, paye un autre garçon une pièce d'argent pour faire la même tâche pendant une nuit. Azulzîr achète un poisson frais pour le dîner, et finalement tout le monde se met à la recherche d'un emplacement pour la nuit.

Arrivé au campement, l'atmosphère n'est pas vraiment hostile, mais reste méfiante. Les divers groupes de chercheurs d'or, allant de deux à une dizaine d'homme pour un total d'une trentaine, restent entre eux, et ne semblent communiquer que très rarement avec les autres groupes. Il n'y a pas de feu ou lieu de rencontre commun. Tout le monde dévisage les nouveaux arrivants d'un air très suspicieux.

De retour au camp, La Tique, la Prise et la Pioche racontent (en varadja) leur découverte et une idée sur l'origine de l'or trouvé qui leur est venue en tête, quand soudain, Ruadh lance une pierre de sa fronde dans l'obscurité. Une réaction vive et immédiate de Vaughan et du Joyeux , suivi de Ruadh l'instant d'après, les fait bondir trois directions différentes en manoeuvre d'encerclement, pendant qu'Azulzîr, Ben Iqi, N'Kosana et Selim, un peu perdus, se placent en position défensive dans le camp, et que Ben Jidhis continue à manger son poisson.

On entend un "Au voleur !" en echab dans un coin des campements et un tumulte, rapidement suivi d'un "Ah ! euh... Non... c'est bon... tout va bien en fait... Ji mi souis tr'ompé, Vous pouvez r'ipar'tir li copains." pas très convaincu.

Quelques instants après, Lucmaël, qui était parti pisser, revient avec dans les mains un jeune homme qui, dit-il, espionnait le camp. Il le confie à la bonne garde des présents (principalement N'Kosana), mais avant qu'on ne puisse interroger le prisonnier, Vaughan , surpassé par le nombre, lance un appel à l'aide dans le coin du "au voleur". La Prise s'élance, suivi de près par Selim ; N'Kosana voudrait y aller aussi, mais le prisonnier l'embarrasse. Il cherche une pierre pour l'en frapper et l'assommé, mais la seule roche qu'il trouve est solidement ancrée au sol. Qu'à cela ne tienne, c'est la tête de l'Echab qu'il saisit et projette sur la pierre. Mais la manoeuvre est malheureuse et l'Echab n'est qu'à peine touché. IL en profite pour tenter une fuite. N'kosana s'en soucis peu, plus intéressé à combattre véritablement. Mais heureusement, l'Etincelle veille et perfore la jambe du fuyard d'une flèche bien ajustée.
Avec le renfort, le combat de la Tique est vite décidé en faveur des membres de la Nuée. Il n'y a aucun mort, et je crois qu'il n'y avait même pas de blessés de notre [coté.

L'interrogation des cinq prisonniers (sans la personne que Ruadh avait touché de sa fronde, qui a pu s'enfuir) donne les informations suivantes : ils font tous partis du même groupe (et ne sont pas six ! ils ne savent pas qui était le 3ème espions, ils ne l'ont pas vu), ce sont d'autres chercheurs d'or qui ont tenté d'espionner le groupe car leur arrivée leur semblait louche, autant par la présence des chevaux non chargés, que par leur nombre, la générosité de Ben Iqi et les conversations dans une langue inconnue.
Comme punition, Vaughan décide raser les prisonniers et de les attacher nus autour du campement de la Nuée, comme autant de balises d'avertissement, pour les humilier et décourager d'autres actions de la sorte.

À nouveau autour du feu, Vaughan dévoile qu'Ethran, l'un des anciens compagnons de Sadi, (mais si !! qui ne s'en souvient pas prouve qu'il ne l'a pas écouté pendant qu'il contait ces histoires !  :evil: ) avait, à intervalles réguliers entre la cachette d'or et Umbar, caché une centaine de sacs contenant une centaine pièces d'or chacun, et que c'est probablement l'un de ces sacs qui a été trouvé.

On se rend compte alors que le Joyeux n'est pas revenu de sa course, et que nul ricanement ne perce la nuit... Selim et [je ne sais plus qui] partent à sa recherche et le retrouve, silencieux, sur la plage à contempler la mer et la pleine Lune. Les deux compagnons se joignent à lui dans cette communion muette, peut-être que l'un d'eux se demande combien de temps il va falloir pour que leur "disparition" inquiète de nouveau le camp ^^.

Après une petite scène sur la plage à regarder la mer sous la pleine lune et à respirer le bon air marin, la troupe se couche, et prépare l'expédition du lendemain.

Le lendemain matin, la troupe prépare son départ, mais laisse derrière elle ce qu'elle peut pour simuler la possibilité d'un retour, et donne au garçon l'ordre de préparer le camp pour leur retour. Étrangement les autres groupes de chercheurs d'or semblent prendre leur temps au départ, et jettent bien souvent des coups d'œil vers les membres de la Nuée.
Le départ se fait à un rythme tranquille, et il est rapidement visible que tous les chercheurs d'or et une partie du village se sont mis à la suivre la troupe, à pied.
Pour se donner un peu de temps pour récupérer le trésor, Vaughan décide d'une diversion : se rappelant de l'emplacement d'un des sacs d'or, il ordonne d'y creuser pour ensuite abandonner le site en laissant qq pièces d'or légèrement visibles, comme si la troupe avait cherché mais non trouvé l'or enfui. Après cela la troupe se sépare, Vaughan, Lucmaël et Ruadh prenant cinq chevaux pour aller récupérer l'or (un peu moins de 450 kg en tout), pendant que le reste poursuit vers le Sud en laissant des traces plus visibles, creuser en un second endroit, et finalement abandonner et rebrousser chemin. Il est convenu de se retrouver au niveau d'un village sur la route d'Umbar, croisé à l'aller.

En repassant là où ils avaient laissé le contenu du sac d'or, ils découvrent une vingtaine de cadavres, villageois comme chercheurs d'or, et continuent au galop en direction du lieu de rendez-vous, en évitant soigneusement le villaged'Oualidia, où ils retrouvent les trois Culs-Rouges avec l'or. Ce dernier est réparti parmi les chevaux, et les nouveaux riches prennent la route vers Umbar, bien content d'avoir si bien réussi cette partie de la mission.


C'est alors qu'ils se prennent des flèches dans le dos...
« Modifié: 28 avril 2015 à 17:25 par Erendis »

Erendis

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #38 le: 28 avril 2015 à 17:26 »
Lu et corrigé, merci Moritz !
Je ne peux vivre que si mes poumons sont remplis de trois airs : le Rire, le Risque et le Rêve...

Et quand jeux mots d'air...
C'est en vers :13:

Hraka

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #39 le: 29 avril 2015 à 19:37 »
Résumé de la séance du 2015-04-28.

Joueurs présents : Alexandra, Alexis, Antoine, Gérald, Isobelle, Lyx, Matthieu, Moritz, Paul, Stéphane, Théo.
PJs présents : comme aux deux séances précédentes, à savoir Lucmaël, Vaughan, Ruadh, Ridwan, Ben Iqi, Ben Jidhis, Selim, Azulzîr, le Joyeux, N'Kosana et Usnan.


Séance baston pure : notre groupe se fait attaquer de dos et de face par 24 cavaliers en deux groupes de 12, mais nous parvenons à tuer ou bien capturer, interroger puis tuer tous les attaquants. Ben Iqi en particulier se démarque en survivant sans trop de problèmes à une poursuite finale par six cavalier adverses.

Pratiquement tous nos guerriers sont blessés, mais seul Ruadh a reçu des blessures graves l'empêchant de continuer à l'allure nécessaire pour retrouver les Aivriag à temps.

L'interrogation des prisonniers donne que la troupe a été repérée par les hommes d'Argazûl en franchissant la rivière près d'Umbar, et que le groupe nous ayant attaqué a dû improviser, après avoir été surpris de nous croiser si tôt (nous avions franchi la rivière il y a quatre jours, ils avaient été envoyés ce matin, et ne s'attendaient visiblement pas à nous voir remonter vers Umbar aujourd'hui).

La séance s'est terminée sur une petite discussion sur les actions à prendre vu qu'Umbar est maintenant trop dangereux pour nous, autant pour la continuation de la mission (il restent 16 jours avant l'échéance, sur une quarantaine allouée) que pour les pas à prendre pour les blessés.


Si quelqu'un veut complêter avec un récit précis de la bataille, libre à vous.
« Modifié: 05 mai 2015 à 12:36 par Erendis »

Erendis

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Re : MERCENAIRES !! - Chronique
« Réponse #40 le: 05 mai 2015 à 12:36 »
encore une fois, merci Moritz :)
Je ne peux vivre que si mes poumons sont remplis de trois airs : le Rire, le Risque et le Rêve...

Et quand jeux mots d'air...
C'est en vers :13: