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Meunage expérimental
Erendis:
A l'issue de ma campagne, voici juste quelques idées que j'ai expérimentées avec un certain succès...
1/ Une dizaine de joueurs réguliers
pour cela, il faut :
- que les PJ forment un vrai groupe, soudé et tourner vers un même grand but
- qu'il y ait un chef reconnu (et capable, mais sinon, il changera)
- que les PJ aient tous le même profil (à peu près) pour que les actions se fassent par groupe et non individuellement.
- parfois être un peu autoritaire pour rassembler tout le monde
Cette dernière remarque est un peu floue ; je ne sais pas trop comment définir le mot "profil", mais c'est pour dire qu'il doivent avoir une base commune certaine... une sorte de micro-société.
Cela n'empêche aucunement chacun de se démarquer des autres part son caractère, ses buts secondaires et, par exemple, un point fort particuliers en terme de compétence.
2/ Sortir du club
Pour souder tout ce petit monde, il est important que les joueurs entre eux se connaissent. Nous sommes allés à Brocéliande une journée et nous avons organisé un barbecue aux Gayeulles, le tout agrémenté d'un scénar (adapté) :
- pour Brocéliande, j'ai fait jouer différentes scènes en différents lieux pour agrémenter la ballade
- aux Gayeulles, c'était une fin de scénar ; un retour et une fête ; nous n'avons pas beaucoup joué, mais cela a suscité des scènes privées entre certains PJ (sans que j'en soit vraiment avertie d'ailleurs !)
Après la sortie à Brocéliande, la convivialité était vraiment plus palpable autour de la table.
3/ Se décharger d'une partie des PNJ
Usant de ce stratagème parcimonieusement d'abord, j'en finalement abusé dans différents cadre :
- pour gérer des combats : chaque joueur avait son PJ et l'ennemi d'un autre PJ à gérer
- pour que les joueurs sachent ce qui se tramaient alors que les PJ étaient dans l'ignorance et n'avait pas vraiment moyen de le savoir : soit des volontaires avait une fiche retraçant les motivations et la personalité d'un PNJ, soit les volontaires avait un cadre social et une situation de départ dans lesquels ils pouvaient broder tout en changeant de personnage selon leurs envies et l'intérêt de la situation ; ainsi, une même personne s'est retrouvé à jouer un guerrier, puis un chef de village et enfin un gamin...
J'ai même fait appel à des kwazits certaines fois !!
Cette expérimentation, est vraiment sympa et reposante pour le MJ ! et enrichit l'environnement des PJ. De plus, ça évite au MJ de trancher arbitrairement certaines décisions qu'un conseil de PNJ prendra par exemple : la décision se fait selon l'argumentation menée par lesjoueurs... et ça n'empêche pas le MJ de se garder un PNJ important pour diriger les choses si besoin ou volonté.
4/ Quand le monde ne tourne pas autour des PJ
Une simple attaque de bandits où en temps normal les joueurs ne s'embarrassent guère de scrupules, est devenue un cas de conscience.
J'ai ponctué un voyage tranquille de courtes scènes pré-écrites (une dizaine) concernant d'autres personnes qu'eux (le même joueurs lisant toujours les dialogues d'un même personnage), décrivant pas à pas la vie et les tribulations d'un groupe de bandit que les PJ allaient ensuite rencontrés.
Il y a même eu une scène jouée en live par qq joueurs (on l'a préparé 2 h avant quand même)
Ainsi lors de la confrontation, les joueurs n'avaient plus de simples PNJ en face d'eux, mais de véritables personnes ayant eu des joies et des malheurs ; par ailleurs, la situation de confrontation plaçaient les PNJ (bandits et voyageurs autres que les PJ) dans un réglement de compte, laissant les PJ en spectateur. Il est parfois plaisant de rappeler aux joueurs que le monde ne tourne pasautour d'eux...
5/ Jouer en duplex
Voici quelque chose qui ne peut être fait avec un grand nombre de joueurs. Il y en avait 3 : 2 à rennes et un à Nantes... nous avons joué avec une webcam.
C'est sans doute une chose à laquelle certains ont déjà pensé, mais bon, on l'a fait et ça fonctionne plutot bien.
6/ Les quêtes secondaires
Lorsqu'une aventure ne concerne qu'un PJ, les autres joueurs peuvent jouer des personnages différents pour l'occasion, voire en lien (de background, de parenté) avec ledit PJ ou avec les autres PJ habituels. Dans ce cas, il vaut mieux croiser les flux et éviter qu'un même joueur joue le frère de son propre PJ par exemple.
Par la suite, il est possible de donner plus de profondeur à certaines relations.
Je crois avoir fait le tour des bizarrerie de cette campagne. J'invite mes joueurs à s'exprimer sur le sujet et les curieux à poser des questions plus précises...
M'Bowwarrior:
j'avoue que c'était pour moi une première (comme pour plusieurs surement) cette table ou parfois nous étions 12, et malgré tout ou cela avançait et ou on ne se tapait pas dessus pour savoir qui faisait quoi (même si y'avait un kwazitage parfois).
franchement Bravo Malvina pour cette découverte que tu nous as fait. C'est à faire qu'en cas de groupe soudé tout de même (un groupe de vampire ça le ferait pas...) et ayant un même but (deux vampire déjà ça le fait pas...)
L'utilisation des joueurs pour faire des pnj : TROP BIEN ! cela rend tout plus vivant. Je suis sur que vous meneurs vous être déjà tombé dans le cas ou deux pnj doivent parler entre eux... dur de faire ça : eh bien là , plus de soucis !
j'essaie de trouver des critiques négatives et constructives... mais là sur le coup y'a que du bon qui me vient à l'esprit. Je vais laisser les gens plus doués que moi faire cette partie :razz:
luigi:
Voici donc mes remarques sur le sujet.
Il faut savoir que ce n'était pas la première fois que je jouais au sein d'un groupe aussi important. Je l'avais déjà fait dans un groupe oscillant entre 9 et 13. Le meneur était Malvina tout de même (oui Malvina possède la compétence meneur de Jdr à 16 spécialisé Tolkien spécialisé plus de 8 joueurs autour de la... euh non des tables)
Les deux expériences m'ont beaucoup apporté en terme rolistique.
Outre les prérequis pour pouvoir assisté à une telle partie (prérequis précités dans les précédents messages, à savoir groupe soudé, main de fer si nécessaire), il faut également avoué qu'on ne peut pas se permettre de se concentrer sur un personnage en particulier, excepté peut être le leader.
Chaque joueur doit se sentir impliqué et doit savoir également ne pas se mettre sans cesse en avant. Le but est de partager une expérience à plusieurs et donc laisser des libertés à chacun.
Je n'ai malheureusement pas pu participer aux deux sorties mais il est vrai que j'y ai retrouvé un groupe plus soudé autour de la table. Donc j'aurais tendance à encourager ce genre d'initiatives.
Les combats interactif sont excellents. Affronter ses propres camarades par le jeu des ennemis est quelque chose de convivial. Il faut néanmoins être un minimum organisé histoire que ça ne parte pas complètement en live.
J'ai remarqué que tant les joueurs que les kwazit appréciaient cette manière d'orchestrer les combats.
Le fait des jouer des scènes en interprétant des PNJs est du même accabit, je en m'attarderais donc pas sur ce point.
Une dernière précision, cela demande un petit plus de travail au meneur qui doit avoir préparer les pNJs et les textes si nécessaire.
La partie en duplex a été un grand moment pour moi (le Nantais)
C'était une expérience que je souhaitais faire en tant qu'informaticien... euh non ingénieur en informatique s'il vous plait ^^
Après les tous premiers soucis de configuration des caméras et des micros, la partie s'est plutot bien passée. Evidemment, cela nécessite un nombre de joueurs restreints, un calme dans la pièce où l'on joue et le matériel technique.
Cela ne vaut pas un séance que l'on pourrait qualifier de "normal" mais j'ai eu accès à ma dose bi-mensuelle et ne pas souffrir de l'état de manque.
Voilà pour un premier jet.
Je me permettrais de réagir de nouveau si jamais d'autres sentiments me revenaient.
Wawan:
Je confirme le sentiment de Luigi en ce qui concerne le jdr par webcam:
-C'est vraiment bien car ça permet de jouer même si on est loin.
-C'est loin d'être aussi bon qu'en vrai car ça rajoute une barrière supplémentaire pour faire partie de l'histoire.
Et c'est vrai que de derrière sa webcam on a parfois l'impression d'être à moitier aveugle et sourd, on perd des subtilités du jeu d'acteur des autres intervenant et on ne peut peut non plus mettre trop de nuances dans son propos.
On gagne en facilité pour communiquer discrètement avec le meneur et on peut faire des recherches internet en même temps (pratique pour illustrer un point du scénario), mais on peut pas kwasiter sans bloquer la partie.
Sinon pour ce qui est du reste de la discution je prends des notes sur ce que tu as dis Malvina, je sais pas si j'arriverai à tout mettre en scène mais à en tout cas ça ressemble à mon idéal rolistique: Un monde qui vit par lui même, dans lequel chacun y compris le meneur contribue à part égale.
Dwalin:
J'ai une question : n'est-ce pas gênant de donner aux joueurs trop d'infos que leurs personnages respectifs ne sont pas censés connaître ?
Et par exemple dans le cas du groupe de bandits que tu racontes, est-ce que justement on ne perd pas en réalisme puisque pour les PJ, les bandits sont juste une nuisance ponctuelle. Et si effectivement dans certaines circonstances ils pourraient découvrir la personnalité de ces PNJ, qui il est vrai sont après tout des personnes avec une histoire, une famille (ou pas) et des motivations, je pense que dans le cas qui nous occupe, le bandit, on doit juste évaluer si on est capable de lui résister ou si on doit céder. Sympathiser n'est pas vraiment une option (à part si on a le perso qui va bien genre roublard, barde charismatique qui discute le coup avec tout le monde).
Dans tous les cas, je pense que même un excellent joueur ne peut parfois pas s'empêcher, fût-ce inconsciemment, de profiter d'une information qu'il possède même si son personnage n'est pas censé en avoir connaissance.
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