Auteur Sujet: Nobara Campaign - les récits du voyage  (Lu 870 fois)

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olafgdumvardangh

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Nobara Campaign - les récits du voyage
« le: 25 août 2014 à 17:41 »
Voici donc les récits de la première session.  ^-^

Le point de vue du Rossignol (interprétée par Lazybelle):

***

En l'an de grâce 861. Le royaume Rose-Seren est en paix. Le bon roi Thaudric Swaard veille au bien-être de ses sujets et les saisons se succèdent sans complication. Le Rossignol, une ménestrel de l'île Etoile-Diamant Bleu-Seren, arrive à la capitale Uxkull et décide d'y rester quelques temps afin de découvrir ses merveilles. Elle espère y apprendre de nouvelles histoires pour alimenter ses contes et chansons. Le royaume de Rose-Seren est connu pour ses roses, dites sacrées, voir même magiques. La famille Swaard y règne depuis des siècles avec, pour conseillers, les représentants des différents royaumes – Rouge-Seren, Vert-Seren, Jaune-Seren et les deux conseillers du Royaume Etoile-Diamant, Lux et Obscura.

****

   Accoudée nonchalamment aux remparts, Le Rossignol observa la ville : les habitants insouciants, les allées et venus des passants, les fanions portant la rose royale voletant depuis les balcons, les couleurs vives du marché et la venue d'étrangers à Rose-Seren. Tout de pourpre vêtus, des guerriers en formation arrivèrent sur la place du marché. Le vent souffla de plus bel et une lumière étrange la transporta, l'espace d'un instant, sur un autre plan...un éclat de rire, une jeune fille vêtu de rose portant la couronne des Swaard, une chaleur comme celle du Diamant de sa terre d'origine l'engouffra, puis elle revint à la réalité.. Les capes pourpres se dirigeaient vers la taverne de Brynjolf et la dresseuse avait disparu. Sa muse venait de lui parler, elle en était sûre. Une nouvelle aventure s'annonçait pour la ménestrel...Le Rossignol chantera une fois de plus..

   La taverne de Brynjolf était pleine comme d'habitude, le décor de bateau inversé l'émerveillait à chaque fois. Repérant rapidement les capes pourpres dans la salle, elle décida de s'installer à la table d'une chasseresse portant un arc d'une taille improbable. Le yeux de la chasseresse ne cessaient de bouger, les entrées, les sorties et le moindre bruit attirait son regard. Rien ne lui échappait. Elle avait cependant l'air renfermée, voir triste. Le Rossignol fit signe au tavernier, un homme d'une quarantaine d'année, la barbe tressée à la mode des guerriers de Rouge-Seren.
«  Ah Brynjolf mon vieil ami, sers-moi un Diamant-Rouge veux-tu et un autre pour ma nouvelle amie.. ?
- Talkiana des îles pourpres
- Avec plaisir Rossignol ! »

   Les deux femmes parlèrent un temps de voyages et des îles pourpres. Une cloche retentit et une jeune femme, d'une quinzaine d'années rentra dans la taverne, vêtue d'habits sobres. Un échange de regards se fit entre le Rossignol et la jeune adolescente...l'image d'une jeune fille vêtue de rose portant une couronne vint superposer l'image de cette jeune femme sérieuse...l'héritière du royaume..Avant que la ménestrel ne puisse réagir la Princesse Abigail lui fit un signe de tête pour lui indiquer son envie de rester discrète. D'un geste, Le Rossignol l'invita à s’asseoir.

   Après un Diamant-Rouge, la chasseresse expliqua la raison de sa venue... Les Etras avaient envahi ses terres. Ces êtres autrefois considérés comme des légendes avaient passé les portes et détruit les Iles Pourpres. Afin de prévenir les autres royaumes, beaucoup se sacrifièrent pour condamner les portes. La chasseresse conta son histoire de manière contrôlée sans dévoiler ses émotions, chose incroyable pour Le Rossignol qui ne pouvait faire preuve d'autant de contrôle, sauf peut-être quand il s'agissait de pratiquer son art. Un jeune chaton-gobelin curieux se posa avec elles quelques temps.
   La conversation se poursuivit de manière naturelle, la jeune Abbie parlant peu, la chasseresse parlant de manière succincte, la ménestrel comblant les trous dans la conversation. Elle chanta quelque chose pour remercier Brynjolf de son accueil, une chanson pour lui rappeler sa terre d'origine. Attirée par ce chant familier, une dresseuse de Kourzgueps s'installa à leur table. Lé-Um était originaire de Rouge-Seren et voyageait avec ses Kourzgueps pour développer leurs compétences de combat. Les quatre femmes sympathisèrent autour d'un délicieux repas préparé par Brynjolf. Le temps passa, petit à petit les guerriers des îles pourpres quittèrent les lieux.

   Un homme d'une quarantaine d'années, visiblement haut gradé, s'approcha de la table....Fixant Talkiana d'un regard froid, il commença par lui faire des reproches, lui annoncer qu'elle ne faisait plus partie de la garnison puis de la remercier en lui confiant une nouvelle quête : lui ramener la tête d'un Etra pour à nouveau rejoindre la garnison.
«  N'oublie pas nos terres ni le sacrifice des tiens. Que le vent nous porte tous et apporte la mort à nos ennemis ! »
Aucune réaction de la part de la guerrière, elle salua son sergent et le regarda s'éloigner. Le Rossignol, intriguée par ces Etras et certaine que son destin l'avait conduite jusqu'ici, décida de se joindre à elle :
«Je t'accompagnerai et je composerai une chanson à ta gloire ! »

Le Rossignol les invita à la rejoindre à l'auberge du Pégase Rose après le discours du Roi Thaudric Swaard pour préparer leur aventure.

   La place principale était bondée, le peuple s'étant réuni pour écouter le Roi. Lui qui ne parlait que peu en public, ceci était une occasion à ne pas rater. Il s'avança sur son balcon surplombant la place principale et un silence respectueux descendit sur la foule.  Derrière lui, un magnifique vitrail arborant la Rose de la famille royale l'illumina. Une voie emplie de sagesse résonna à travers la place. Il s'adressa à son peuple, leur souhaitant longue vie, prospérité et bonheur. Il dévoila que son héritière était partie en pèlerinage pendant un an afin d'apprendre à connaître son peuple pour ainsi mieux diriger à son couronnement. Discrètement, Le Rossignol invita la jeune Abbie à venir avec elle à l'auberge, trop de personnes ici pourraient la reconnaître.

   Le lendemain marqua leur départ de la capitale. A l'aube, elles partirent en direction du village de Tirvent. Les chants de la ménestrel aidant à passer le temps, les quatre aventurières arrivèrent à l'orée d'une forêt en début de soirée. Le ciel se couvrait petit à petit, un orage se préparait et il valait mieux se réfugier. Dans une vieille cabane, la chasseresse et la ménestrel installèrent le campement et un feu dans l'âtre. Leurs mouvements efficaces dévoilant des années d'expérience. La petite Abbie partie en exploration de la cabane, qui était bien plus grande qu'au premier abord, fit la rencontre de l'étrange chaton-gobelin qui était présent dans la taverne de Brynjolf. Celui-ci resta près de la princesse pendant le reste de la soirée.

   Lé-um la dresseuse fit une découverte étrange. Elle trouva une sorte de champignon, arborant un bras unique sur sa tige et indiquant toujours un même chemin. Elle partit avec Talkiana enquêter mais la force des éléments les força à rebrousser chemin très rapidement. La forêt devint oppressante et toutes se réfugièrent dans la maison pour passer une nuit pleines de songes inquiétants...

Et maintenant, la version de Talkiana (interprétée par MadPony56):


Journal de Talkiana Dedalovna Tchekov

1er Jour :

Aujourd’hui, j’ai eu une très longue journée, et ma vie va encore
changer. Nous sommes arrivés dans la capitale du royaume de
Rose-Seren. C’est très différent de toutes les villes que j’ai pu
voir auparavant. Nous nous dirigeons vers la place du marché
et je regarde distraitement les étals quand d’un coup, BOUM !
Me voilà par terre, une femme en face de moi par terre aussi,
et deux énormes ours nous regardent ! Mon chef, le Sergent Sergeï
me dit de trouver un moyen de parler au Roi et part avec
toute la troupe, me laissant seule avec la femme ! Nous nous
excusons mutuellement, elle me dit s’appeler Lé-Um, et je la
suis jusqu’à une taverne, la taverne de Brignolf.

Nous y rencontrons une ménestrelle, apparemment connue,
appelée le Rossignol ! Nous engageons la conversation tout en
dégustant des spécialités de Rouge Seren, pays de Brignolf,
mais aussi de Lé-Um. Une jeune fille entre alors dans la
taverne, elle dit s’appeler Abby, et nous dis qu’elle souhaite
aller à Tire-Vent.

Une fois les présentations faites, le Rossignol me demande
d’où je viens. Je leur raconte mon pays, les Etras, la guerre,
la fuite et la destruction des portes ; je leur explique donc
que nous sommes ici pour demander de l’aide au Roi, afin de
sauver les autres royaumes qui peuvent, peut-être, encore
être sauvés. Pendant mon histoire, quelques bruits se font
entendre... Un gobelin chaton nous écoute et veut connaitre
la suite de mon histoire, mais le patron n’est pas très d’accord.
Heureusement mon histoire était presque finie, et aussitôt
terminée, le gobelin chaton disparait.

Apres avoir fini avec moi nous questionnons Lé-Um, à propos de
ses énormes ours qui semblent la suivre partout. Elle nous dit
qu’il ne s’agit pas vraiment d’ours mais de Kourzgueps, des
ours mutants qui ont maintenant des ailes et des rayures dans
certains cas. En gros, ils sont mi-ours mi-abeille (ou guêpes
plutôt).

A ce moment, mes compagnons de route nous ont rejoints
dans la taverne. Le Chef me reproche d’être dans la taverne
à m’amuser alors que eux étaient en train de chercher un moyen
d’avoir une entrevue avec le roi. Ils me disent aussi de partir, de
quitter le groupe, et de ne revenir qu’avec la tête d’un Etra afin
de pouvoir terminer ma formation. Je dois donc me séparer de
mes derniers amis des Iles de Pourpre Seren. Je dois tout faire
pour ne pas les décevoir.

Une fois mes anciens compagnons repartis, nous décidons
de partir ensemble à l’aventure et de commencer par Tire- Vent,
puisque c’est là que souhaite aller Abby.
Nous décidons d’achever les préparatifs, et donc de quitter la taverne.

Heureusement pour moi (ou plutôt, ma bourse) Lé-Um a décidé
de payer tous nos repas. Je crois qu’elle s’est fait avoir par
Brignolf, qui nous donne quand même quelques provisions pour
le voyage.


Apres être sorties de la taverne, nous sommes allées au château
ou le Roi devait faire une annonce : Sa fille, la princesse
héritière est partie à l’aventure afin de mieux connaitre son
pays.

Lé-Um et moi avons décidé de profiter de l’après-midi pour
visiter la ville tandis que Abby et le Rossignol sont rentrées
directement à l’auberge ou nous les avons rejointes le soir pour
passer la nuit avant de partir demain matin.
Je me demande ce que va être cette nouvelle vie, loin des
miens. Je crois que j’ai peur...

Завтра будет другой день

2ème Jour :

Nous nous sommes toute levées à l’aurore pour partir vers
Tire Vent. Nous quittons la ville et commençons la traversée
d’une forêt, quand d’un coup, un déluge de pluie nous tombe
dessus. Heureusement, une vieille maison n’est pas loin nous
nous dépêchons donc de nous y abriter. Lé-Um s’occupe de
ses ours et découvre un très étrange champignon qui, quoi
qu’il en soit, indique toujours la même direction. Pendant ce
temps Abby visite la maison et revient avec un grand parapluie
et un gobelin chaton, apparemment le même qu’hier, qui dit
s’appeler Taro et qui voudrait se joindre à notre aventure.
Une fois tout ceci fait, nous nous intéressons toutes au
champignon. En regardant par la fenêtre, nous voyons qu’il
indique une stèle draconique derrière laquelle se situe un
chemin. Lé-Um et moi, curieuses, nous abritons sous le
parapluie et nous nous dirigeons vers la stèle afin de voir si le
champignon n’indiquait pas plutôt le chemin, et en effet, c’est
bien le chemin. Au retour un éclair a fait tomber un arbre à un
mètre de nous... On est très vite rentré à l’intérieur.

Une fois la tempête calmée, des animaux de la forêt viennent
nous voir, et un lapin vient même se coller contre moi. Pas
farouche le lapin ! Pour le moment, le Rossignol semble
plongée dans ses souvenirs et Abby est très concentrée sur le
champignon.

3 ème Jour :

Aujourd’hui, j’ai failli mourir...Et pas au combat !
Après une bonne nuit de sommeil collée contre les Kourzgueps,
le Rossignol essaye de se souvenir du champignon. Elle nous
dit qu’il indique la direction de chez lui et change de couleur en
fonction du danger. Nous repartons donc, plus tout à fait vers
Tire Vent mais vers le chemin indiqué par le champignon.


Judikaël

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Re : Nobara Campaign - les récits du voyage
« Réponse #1 le: 22 octobre 2014 à 18:07 »
Mon point de vue en tant que nouvelle chroniqueuse! Désolée pour les fautes ect je ne me suis pas tellement relue.

1er jour, 19/10/2014:
Un paysage plat, sans aucun relief. Des étincelles de feu, tout autour, volent. Au loin, deux jeunes femmes. L'une est avachie au sol, l'autre se tient bien droite face à l'horizon et elles m'observent. Elles et leurs étranges bêtes ailées viennent vers moi. Je ne sais pas quoi faire, je reste droite, comme paralysée, et sans que je m'en aperçoive, des cupcakes, et tout un tas de gâteaux sucrés apparaissent autour de moi. Les sucettes roses tournoient et forment derrière moi comme une forêt. C'est là que je les rencontrais, droite, paralysée au milieu de cet univers que j'ai crée. Loin des miens, sans repère, et sans connaître ces deux femmes qui s'approchent en salivant face à tant de sucreries.
L'une d'entre elle, une jeune fille plus jeune que moi, de taille moyenne et aux longs cheveux blonds coiffés en anglaise me faisait un drôle d'effet. Je ne saurais dire pourquoi, peut-être à cause de son ombrelle, ou des grands nœuds roses dans ses cheveux, mais elle avait un petit air… Noble. Sa compagne, une femme mature d'une trentaine d'année, aux cheveux mi-longs blanc et rouges, m'intimidait davantage par son air guerrier, le casque sur sa tête et ses deux étranges… Ours polaires ? Volants ? Habillés de roses ? Étranges créatures qui l'accompagnait. Je ne l'ai pas vu tout de suite, mais à mesures que ces deux jeunes filles se rapprochaient, je voyais une petite créature d'un petit mètre, recouvert de bandelettes, découvrant à peine deux yeux félins.
Tous laissaient derrière eux sur le sol des traînées de sable, de glace et de pierres. À Lilanim, jamais je n'avais vue de telles magies, mais en quelque sorte, ça me fascinait.
Alors qu'elles étaient à mon approche, je me perdais dans la contemplation du ciel, comme devenu… Liquide. C'était un beau spectacle, comme de la confiture, coulante, rouge, se mêlant aux crépitement de flammes flottant dans les airs. C'est moi qui fait tout ça ? Le sceptre cupcake dans mes mains, cadeau de ma mère avant mon départ, scintillait d'une étrange lumière. Je ne suis pourtant qu'une piètre magicienne, chez moi, mes amis étaient tellement plus puissants.
Dans cette fascination dont nous étions toutes victimes, influençant chacune, et chacun avec ce petit être félin, l'espace autour de nous, au loin derrière moi, une pyramide.
Les deux jeunes femmes se sont adressés à moi. Elles me saluent, me demande ce que je fais là. Qu'est-ce que je fais là ? J'étais incapable de m'en souvenir. Je les avais déjà vue.

« Hmm… Lilanim ? Vous… Vous connaissez ? »
La jeune fille aux cheveux blancs me regardait avec une moue dubitative. La blonde semblait moins ignorante, perdue dans ses pensées. Les créatures volantes n'étaient plus là, mais leur maîtresse les surveillaient du regard.

On m'interrogeaient sur ce que je faisais là, pieds nus, au milieu de rien. Je leur expliquais de manière assez peu claire. L'environnement tout autour était… étrange. Le portail par lequel sont arrivés les deux jeunes femmes était d'un coup très proche, et près de la pyramide, les deux créatures de la femme se battaient contre une cinquantaine d'autres créatures noires. Le félin paraissait très lointain, et de la pyramide sortaient d'autres créatures. Abigaïl et Leoum se présentèrent et me conseillèrent de partir, vite, de cet étrange lieu dont je ne comprenais plus rien. Tout était si différent, mais c'était peut-être normal, cette évolution constante du lieu. Des scorpions attaquaient le félin, et Abigaïl tenta de partir en abandonnant leur… Ami félin ? Mais elle échoua, le portail devenu très proche ne répondait pas.
Elles avaient l'air effrayés, mais on tapait tout de même la discutions. À priori ce n'était pas normal, ni pour moi ni pour elles. Des créatures apparaissaient un peu partout autour de nous, et mon cœur s'emballait petit à petit, encore prise dans la torpeur d'une situation aussi singulière. Deux sombre créatures d'une silhouette verticale ornées d'une rose rouges nous faisaient face, ou du moins, faisaient face à Abigaïl. Et des centaures les suivaient. Enfin, une fourmi géante s'approcha de moi. De leurs côté, le félin se battait seul, et les créatures volantes semblaient se débrouiller de leurs côtés, puisque je vis au loin une trentaine de ces guêpes noires tomber au-dessous de leur arène de combat aérienne.

Je sentais le combat prêt à commencer, et en écho à ça, un château de pierre semblait apparaître, d'abord translucide puis de plus en plus réel autour de nous, à l'image de l'univers influent de Abigaïl. Je jetais un très vite coup d’œil autour de nous, puisque la bataille semblait inévitable, les objets qui pourraient nous servir. Quel incohérence impardonnable dans un décor pareil, un cupcake géant, un macroc, des pierres… Léoum était prête et plus que prête, sortant ses armes parfaitement affûtées.
Les deux serviteurs noirs se précipitèrent chercher une table à eux deux quand une silhouette animale, ressemblant à un loup de couleur Carmin. Pour un tout premier combat, paniquant un peu, je saisis un cupcake pour le lancer sur la fourmi géante, qui rata un lancer de roche sur moi, qui vint s'échouer lamentablement à trois mètre de moi, tandis que le cupcake généra beaucoup de fumée aux alentours du monstre de par la crème venue s'infiltrer dans son armure de flamme, et Abigaïl, davantage offensive, vint transpercer l'ennemi qui disparut dans la foulée. Je ressentis un léger sentiment d'horreur en observant la fourmi fondre en partie par la fumée brûlante venue le toucher. Je n’eus pas le temps d'observer les actions de Léoum qu'une table lancée par le deuxième servant vient s'écraser sur Abigaïl. Je vis vaguement Léoum poser une énigme à un centaure qui resta immobile, perdu dans ses pensées. Je sortis une épée, cadeau de mes amis Liliens que je n'avais pas encore eu le temps de tester, et je passais tout à fait à côté, quand la fourmi tout autant maladroite rata son attaque. Tout ce que je savais c'était les sorts de guérison. Paniquée, je tentais de m'enfuir. Ce n'était pas correct, je le savais ! Mais que pouvais-je bien faire ? Je n'avais jamais combattu moi ! Les larmes aux yeux je courrais vers le fond quand je ressentis soudainement une douleur à la jambe droite.
Gémissant de douleur, je réussis à me poster au fond de la salle pour établir les dégâts. Ma jambe, attaquée par la fourmi, était totalement ensanglantée, je ne la sentais quasiment plus, quasiment arrachée. Tout ce sang me rempli d'un haut le cœur, mais j'étais désormais à l'abri. La douleur remontait maintenant dans toute la partie suppérieure de mon corps. Je me sentais faible, prête à m'évanouir, terrassée par la douleur de ma jambe, et mes accolytes étaient elles aussi en difficultés. Je ne pouvais quand même pas… Mourir ? Si tôt ? À peine arrivée ? Sans avoir trouvée le moindre indice pour un quelque remède ? Ce n'était pas possible…
Je repensais à Silvario, Lilas, Milli, mes amis de là-bas. Ma mère, mes grands parents, ces gens qui me sont chers. Et ces jeunes femmes qui semblaient bien sympathique, bien que je les rencontrais à peine. Tout ça devait s'arrêter maintenant ?
Derrière moi, je voyais les créatures volantes lutter, elles aussi, et la violence du combat derrière moi. À mon côté, le sceptre de ma mère brillait légèrement. Je ne sentais pas de magie venue du sol, juste comme… Un nuage. C'était vague, très vague, mais ça tournoyait, léger, léger… Tout autour de la pierre en forme de gâteau au bout de ce sceptre. Je passais ma main, autour, ressentant une légère chaleur familière. Je le saisis lentement et retenta ces petits mouvements musculaires qui m'auraient permis chez moi d'accomplir un sort de guérison. Ça ne marcha pas comme je le souhaitais, mais de manière assez prodigieuse, ma jambe se remplit du sang tomber au sol et mon corps tout entier se remis d'une éclair de vigueur. Je me redressait pour observer mes camarades en lutte contre ces centaures ennemis, tandis que la fourmi avait disparu. Abigaïl évita de pas loin un coup d'un centaure, frôlée par la mort. Je lançais un signe à Léoum, qui comprit bien heureusement et, à dos de centaure, saisit son amie Abigaïl dans une scène idéalement romantique pour la déposer à mon côté, quand je lui administra un sort en déposant simplement mon sceptre sur elle, ce qui la guérit. Même pas besoin de faire quelques gestes Liliens qu'on nous apprenaient à l'école, juste un contact. La magie d'ici était incroyable. Comme si elle n'était pas à extraire du centre de la terre, d'égale quantité que celle du centre magique contenue dans le cœur du magicien, limitant énormément la magie disponible, et demandant une grande maîtrise de la contraction des boyaux sanguins pour la façonner. Comme si la magie d'ici était simplement présente dans les airs, abondante et infinie, sans même de besoin de rentrer dans le corps du magicien.
Ne restait plus que deux centaures. J'avais du mal à suivre, et j’eus tout juste le temps de constater la transformation d'un des deux centaures en sculpture de glace. Je me détendait davantage, heureuse d'avoir réchappé de cette violente bataille, laissant mon cœur se calmer légèrement (le combat n'était tout de même pas terminé) et observa dans un coin une petite lampe à huile. Perdue dans les pensées des contes que me racontaient ma mère, je la frottais en espérant y voir surgir un génie. Naturellement, rien ne se passa, et je rangeait nonchalamment la lampe en espérant pouvoir la vendre en promettant qu'il y ait un génie dedans. À voir mes camarades se jeter sur le centaure, je participais en lançant un rocher, tout en restant à bonne distance, effrayée par la perspective de pouvoir me faire toucher. On termina le combat ainsi, soignant alternativement mes camarades tandis qu'eux combattaient le centaure survivant, qui ne tarda pas à s'affaisser au sol, baignant dans une mare de sang.

Le ciel se remplissait de gerbes de feu, comme près d'un volcan, me rappelant bien sûr le mont Silaka. Les guêpes volantes de Léoum étaient revenues, légèrement blessées, sans plus aucune guêpe noires autour. La pyramide, le portail, beaucoup de choses avait disparu. Le temps était comme arrêtée. Au loin, un visage de bronze était apparue, et semblait aspirer la lumière environnante. Le visage ne semblait pas humain. Davantage carré, des pierres en guise des yeux.
« C'est étrange... »
« Comme si ce visage absorbait nos univers. Toi le sable, toi le château, moi la glace... » annonçait Léoum.
« Nous sommes perdues. » disait Abigaïl.
Une voix entonna quelque chose. Une voix qui glaçait les os, comme venu tout droit des limbes.« Morsang perdue. Morsang ne peut plus fonctionner. Frères… Soeurs… Golem, portail. Mimese perdu, Mimese créer, Mimese force noire. »
D'un coup, une très légère faiblesse m'envahit, et je sentis comme de la pierre remonter et prendre mes pieds pour m’immobiliser au sol. Mon rythme cardiaque s'accéléra quand je réalisais qu'un monde, antique, avait été fermé depuis plus de 5000 ans par des portes, et il eut été abandonné. Je n'aurais su dire d'où me venait cette vision, qui aurait été le fondateur des portes de Ryuutama, ce monde qui m'était encore inconnu. Et nous étions, dans ce monde. Mimeze.
Mimeze.
Mimeze.
Mimeze.
Mimeze.

Lilanim.
Deux mondes scellés depuis tant d'années, une porte activée. Juste pour moi ? Une incidence, un incohérence m'amenant dans un autre monde. Mimeze. Je racontais légèrement fébrile cette histoire à mes amies, et l'on se libéraient chacune de nos liens, et toutes les trois, nous nous sommes avancées vers ce bloc, ce visage qui nous parlait. Le monde était redevenu statique, ce monde vide qui absorbait nos souvenirs était devenus de marbre. Seul ce visage prenait de nouvelles formes à notre approches. Des niches apparaissaient, prête à accueillir quelques petites choses. Face à moi, une niche en forme de cœur apparut, et mon propre cœur fit un bond en réalisant que la profondeur de la niche correspondait à une relique familiale donnée par ma mère juste avant mon départ. Je ne voulais pas, mais quelque chose en moi me disait de le faire, de réveiller ce golem. C'est un monde tout entier qu'on sauve maintenant, en confiant à ce grand golem nos objets les plus précieux pour redonner vie à un monde tout entier.

Les objets intégrés dans le corps du golem, fusionnèrent, et devinrent un grand navire de plusieurs mètres de haut. Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas ce que j'allais devenir, ni vraiment qui étaient ces deux jeunes femmes, et ce petit félin. Mais je sentais que quelque chose allait se produire. Que ma vie allait basculer, bien plus que ce que je pouvais espérer de ma vie si banale et morne de Lilienne ordinaire. J'allais partir à l'aventure.

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Re : Nobara Campaign - les récits du voyage
« Réponse #2 le: 26 octobre 2014 à 20:55 »
Compte rendu de la deuxième session qui a eu lieu cet été.  ^-^

Le Rossignol, notre ménestrel raconte:


"Le gobelin-chaton s’appelait Tarô et passa la nuit près de la petite Abbie.
Talkiana, proche de l'âtre où le feu crépitait, fut rejointe par un petit lapin qui se blottit contre elle.
 Le Rossignol et Lé-Üm quant à elles décidèrent de dormir adossées aux kourzgueps, Sora et Kumiko. Une nuit pleine de songes, des créatures cachées, des dragons de pluie, un changement progressif de couleur, le blanc vers le rouge...
A son réveil, Le Rossignol partagea sa découverte, le champignon s'agissait en fait d'une créature blanchâtre qui changeait de couleur quand il ressentait le danger. Il possédait un unique bras, frêle le long de sa tige champignon, pointant inlassablement en direction du chemin qui longeait le manoir en ruines et abandonné.
Les quatre aventurières décidèrent de suivre le chemin indiqué par cette pauvre créature perdue.

Respirant l'air frais du matin, la ménestrel mena le groupe d'un pas vif. Elles traversèrent une forêt grouillant de vie, accompagnée par le chant des oiseaux et pendant un temps un magnifique cerf, tel un gardien de la forêt. A l'orée des bois, un ciel bleu parsemé de nuages et un canyon s'étendait à perte de vue.. Talkiana fut tellement émerveillée par les dragons de nuages voletant aux dessus d'elle qu'elle manqua tout juste de tomber du bord. Heureusement pour elle les réflexes de la jeune Abbie n'étaient pas aussi piètre que les siens.

Ayant repéré une petite habitation en bas, mais ne voyant aucun autre moyen d'y accéder, la ménestrel, la dresseuse et la princesse décidèrent de descendre sur le dos de Sora et Kumiko. La chasseresse quant à elle repérant un système de poulies, préféra l'option de la plate-forme. Un choix qu'elle regretta très vite car pendant la descente quelque chose lâcha subitement et le tout commença à s'écrouler. Lé-Üm eut la présence d'esprit d'envoyer son kourzquep Sora l'attraper au vol. Perturbé par le bruit, le propriétaire de la maison bondit hors de la maison en exigeant dédommagement pour les dégâts. Soudain en voyant la jeune Abbie, il s'agenouilla, rapidement suivi du Rossignol, d'un mouvement de cape légèrement exagéré :
«  Princesse veuillez me pardonner, je ne vous avais pas reconnue ! Vous et vos compagnons êtes les bienvenues en la demeure de Dromi, aussi longtemps que vous le voudrez ».
Talkiana et Lé-Üm, bouche bée, ne comprenant rien regardèrent la ménestrel :
«  Ah, oui ! Vous avez l'honneur de vous adresser à la Princesse Abbigail Swaard, héritière du Roi Thaudric du royaume Rose-Seren. » dit-elle.

Dromi fut un hôte charmant et serviable, sa petite masure était confortable mais vide..une bien triste histoire qu'il leur conta. Quelques collègues spéléologues et lui étaient partis en exploration d'une caverne non loin, mais seul lui en était sorti indemne car une immense créature les avait attaqué dans l'obscurité, provoquant l’effondrement de quelques passages où se trouvaient ses compagnons.
Depuis il vivait seul et n'osait rentrer dans la caverne. 
En apercevant l'étrange créature que tenait Lé-Üm, il leur apprit que la créature pâle était un poussinet. Ces créatures ne pouvaient pas se déplacer d'elle-même, elles indiquaient un chemin, en espérant qu'une âme sensible y passe. Les mâles s'appelaient poussinet et les femelles warssinet. La légende disait qu'ils vivaient près du Crystal Symphonique. Le Rossignol connaissait la légende du Crystal Symphonique..un assemblage hétéroclite de cristaux très rare, capable de reproduire tous les sons de tous les êtres..autrefois présent sur Etoile-Diamant..mais presque tous détruits maintenant. Selon Dromi, le poussinet indiquait l'entrée de la caverne...peut-être que les aventurières retrouveraient ce Crystal Symphonique en suivant les indications du poussinet...
Le lendemain, elles quittèrent la maison de leur hôte avec provisions et équipements en direction de la caverne. Taro n'était plus là, l'étrange gobelin-chaton avait encore disparu.

Talkiana passa devant, suivi du Rossignol tenant le poussinet, Abbie puis Lé-Üm. Les kourzgueps, Kumi et Sora, fermèrent la marche. Un léger murmure de vent émanait de l'intérieur du passage, la tension était palpable. Toujours en suivant la direction indiquée par le poussinet, elles s'enfoncèrent dans l'obscurité, vers le cœur de la terre avec un froid de plus en plus présent. Soudain un cri de terreur vint percer le silence. Sora passa devant..mais après quelques temps il indiqua à sa dresseuse que tout allait bien. Inquiètes, les quatre jeunes femmes s'avancèrent donc vers lui. Au dessus d'elles, la voûte de la caverne était illuminée par des lucioles des cavernes. Le Rossignol se retourna pour indiquer à la jeune Abbie le besoin de rester discrète mais aussitôt fait que Talkiana tomba, heurtant le sol avec force et les lucioles s’éteignirent subitement.
Une voie moqueuse leur dit :
-  « Pas discrète ! Trop tard, elles vous ont entendues! »
Tarô fit son apparition comme si de rien n'était, sûr de lui avec une torche pour les guider. Il aida Talkiana à se relever et prit la tête de la troupe avec sa flamme qui perçait l'obscurité.

Après quelques temps de marche guidées par le jeune gobelin-chaton, le poussinet indiqua un tunnel. Le Rossignol remarqua une couleur orangeâtre venant du poussinet et eut à peine le temps de réagir quand une fourmi géante se précipita hors du tunnel. Un combat féroce et rapide s'en suivi. L'arc de la chasseresse, la rapière de l'héritière, une torche enflammée pour la ménestrel et l'ennemi fut vaincu. La chasseresse se dépêcha d'ôter la carapace de la bête avec efficacité pour qu'elle serve d'armure à Sora tandis que Lé-Üm soigna le bras d'Abbie. Mais le poussinet n'était pas encore chez lui alors elles décidèrent de continuer. Elles finirent par découvrir une petite caverne avec un village rempli de créatures étranges..certainement les warssinets..mais ces créatures se préparaient au combat. Le longs de la caverne, des centaines de créatures s'armaient, de toutes les couleurs, du orange jusqu'au pourpre. Le poussinet devint rouge de peur et Le Rossignol décida de ne pas provoquer les warssinets. Elle contourna le village pour enfin se trouver devant une arche de pierre ancienne. Et là, sous l'arche de pierre se trouva le Crystal Symphonique. Le monde cessa d'exister quand Le Rossignol posa son regard sur cette légende devenue réelle. Elle s'avança, posa un genou à terre et relâcha le poussinet. Elle chanta dans sa langue natale, d'un passé oublié et d'un futur incertain.  Elle joua sur son instrument une mélodie complexe en accord avec les vibration cristalline du Crystal Symphonique.  Une mélodie mélangeant espoir, joie et mélancolie. Le Crystal répondit à son appel avec le son des glaces, les orgues de glaces de sa terre natale et l'appel de sa muse, insaisissable mais toujours présente. Cœurs, esprits et âmes, tous furent touchés par cette mélodie. Les warssinets se calmèrent et le poussinet prit sa forme véritable. Le danger passé, les warssinets et poussinets échangèrent des paroles cristallines en se touchant. Ils organisèrent un festin autour du Grand Sucre, l'arbre porteur de fruits, avec Abbie, Talkiana et Lé-Üm. La soirée fût joyeuse mais Le Rossignol ne prêta aucune attention à tout cela. Elle resta près du Crystal Symphonique toute la nuit, murmurant dans sa langue natale, des larmes coulant le longs de ses joues.

Le lendemain, le poussinet les mena vers la sortie. Il leur conta l'histoire d'un gardien des portes qui s'était fait emprisonné sous une autre forme. Il ne pouvait qu'indiquer le chemin vers son royaume en espérant que quelqu'un l'y emmènerai un jour. Arrivées devant une porte aux gravures et symboles étranges, les aventurières comprirent enfin qu'il s'agissait de lui. Le poussinet, gardien de la porte, ouvra le passage et les invita à passer. Le Rossignol passa en première, suivi de ses compagnons. De l'autre côté, une grotte avec un fleuve et quelques épaves de navires. Plus loin, Le Rossignol discerna le son de chutes d'eau et se retourna pour interroger le Gardien de la Porte...mais en vain car celui-ci avait déjà disparu. Retourné parmi les légendes qu'il gardait. En espérant qu'il l'entendent, Le Rossignol s'exclama :
« Que la mélodie du crystal vous accompagne et vous protège ! ».
Les quatre aventurières quittèrent la grotte sur le dos des kourzqueps en direction de Tire-vent.

Seshiruseth

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Re : Nobara Campaign - les récits du voyage
« Réponse #3 le: 24 novembre 2014 à 17:52 »
Nous sommes deux si l'on excepte le gobelin-chat momie. 

Apparemment la barde est morte. Le dragon rouge ne l'a pas épargnée, mais tel est son rôle. Quant à la mage, elle agonise à l'heure actuelle on ne sait où, sans davantage d'espoir de survivre.

Les éclairs cinglent le ciel ombrageux, rouge tempête, et le navire volant tangue violemment au gré des bourrasques. Sa figure de proue est un crâne, offrant au monde son funeste sourire et entre elle et nous, un canon massif et une clique de pirates, un homme crocodile enchaîne le gobelin-chat momie au mât principal. Les kourzgueps leur sont inaccessibles, ils volent et luttent contre les éléments.
Nous sommes au moins à 500 mètres de hauteur, et deux échecs nous empêchent de découvrir le désastre que façonnent  des étras en contrebas, qui détruisent ou dévorent tout ce qui se trouve sur leur passage.
Le temps de découvrir ce nouvel environnement, un marin costaud nous emporte Abi et moi dans la cabine du capitaine et nous jette au sol. Deux silhouettes nous surplombent, narquoises, aussi peu amènes que le décor constitué d'étendards de guerre draconiques, des trophées sans doute.
L'une d'elles désigne un globe, et apparaît l'image de leur maîtresse dont les traits sont le miroir d'abigaïl. Sa sœur, Zayna de l'envers de Täl Seren. 
Abi a découvert depuis peu son existence. Elle la sait diabolique, ce qu'elle, n'est pas. Le dialogue qui s'ensuit est trop court pour découvrir ses motivations, et mystérieux pour en dévoiler les détails...
Je ne demande à personne, mais je quitte la pièce pour aller libérer la momie. C'est à ce moment que d'une île purpurine flottante et dérivante à babord, surgit une multitude de bugchats-hybrides, des gobelins-chat cafards, qui n'ont l'air de vouloir qu'une chose : Notre peau à tous. Ils foncent vers le navire et ses occupants.
Avant de me rejoindre sur le pont, et décidée à participer au combat qui nous attend tous, Abi déniche dans un rack un épluche patate où est sculptée sur le manche une belle rose, et, délaissant la rapière juste à côté, elle s'élance à l'extérieur :
Il pleut à verse, le sol est une véritable patinoire, je libère facilement la momie, récupère la chaîne, balaye les volants, et les loupe de peu. le croco bouffe du bug tout cru, les kourzgueps nous rejoignent, Kumi se fait latter par deux fois mais survit grâce aux soins d'Abi.
Cette dernière est blessée et survit aussi, se débrouillant au mieux avec les moyens du bord ! Je lance ma hache sur une cible et je la loupe aussi, mais ce n'est pas si grave sachant que les ennemis sont de gros maladroits.
Tout à coup, l'un des pirates veut choper Kumi, histoire de l'achever, je tente de défendre ma bête qui essaye en vain de s'envoler pour échapper aux divers assaillants qui se sont succédés sur son dos, tandis que le croco chope ma hache, et s'approche du trio que nous sommes.
Abi fait un décollage spectaculaire sur Sora, j'arrache ma hache des pattes du croco et par là-même, le pirate entre nous deux en perd les deux mains....Si par chance l'aventures est prochainement sous l'augure du dragon vert, ce pirate ne m'en voudra pas, et sait-on jamais sera-t-il reconnaissant de cette réussite critique, sinon....

Bon an mal an, je décolle, après avoir attrapé la bandelette du gobelin-chat momie. Il ne reste plus guère de bugchats sur le pont, pratiquement tous décimés, mais quel sort nous auraient réservé les pirates si nous étions restées ?!

Pour détail, le canon précédemment cité : Si nous avions eu l'esprit et l'intelligence au top, nous aurions su qu'il s'agissait en fait d'un kaléidoscope. Que les pirates avaient trouvé dans un œuf...
Nous voletons pour certaines-car Kumi est une femelle, pour ceux qui l'ignoraient, et nous éloignons de ce chaos, vers les lueurs d'un soleil qui lutte au travers des nuages de sang, pour illuminer Täl Seren.
Abi qui comptait découvrir du monde et du pays n'est pas déçue du voyage, car quand enfin le sol semble n'attendre que nous, deux corps étendus, aussi. Je mets pied à terre, moins pour vérifier s'ils sont vivants que pour soulager Kumi, c'est là qu'ils se lèvent, dans des râles multiples guère rassurants.
De un : On sait maintenant qu'il sont morts, MAIS vivants.
De deux : « On a assez combattu pour aujourd'hui », décide-t-on, alors on les laisse à et sur leur leur faim, et nous reprenons de l'altitude jusqu'à bientôt atteindre une petite cité.
La question qui se pose alors est : « Y trouverons-nous du repos ? »
Kumi, blessée, n'attend de toutes façons plus qu'un soigneur et une bonne paillasse pour se requinquer, et c'est mon premier objectif, alors on tente notre chance. Et on entre au moment où les soldats referment pour la nuit les portes de la cité.
Nous sommes à Yuel, dont on a, en fait, largement entendu parler pour ses fameux thermes, et par voie de conséquence, son animation permanente de touristes et de voyageurs y faisant halte obligatoire.
Sauf que là, Yuel est comme morte et il n'y a pratiquement personne dans les rues.
L'un des soldats, sa hallebarde à la main, entreprend de nous accompagner et nous apprend que la source d'eau qui alimentait la cité s'est tarie voilà une semaine, et que c'est une catastrophe pour le bizness.
Rattrapée, au passage, par ses origines royales, Abigaïl d'Uxkullsward est aussitôt reconnue. Il-Kaldian nous mène à l'une des auberges de Yuel, « le Vin des neiges », à ma demande, me promet de ramener le soigneur, et nous en passons le seuil.
Ce bien bel établissement s'ouvre sur une succession d'arcades grandioses, un sol tapissé et précieux, que longent des rigoles en astucieux et apparemment d'autres temps, circuit aquatique, menant à une cour intérieure occupées par des arbres à la parfaite rondeur.
Il règne dans l'ensemble un grand froid qui n'est pas dérangeant pour qui vient du Nord.
Une centaines de personnes sont attablées à quelque distance, que nous imitons, invitées en cela par notre aimable hôtesse, qui se présente : Kinu.
Je lui demande où loger mes kourzgueps, elle désigne une grange en arrière-plan, et tandis que la nuit tombe, j'installe mes bêtes dans un box sur un lit de paille, en l’occurrence assez loin de l'équin à la crinière de serpents.
Kinu me rejoint avec deux seaux de nourriture, soulignant le fait que par pénurie de poisson, la cité ne mange actuellement plus que de la viande.
Ça n'a pas l'air d'être un problème pour mes étranimaux.
Nous rejoignons Abi qui a entamé un copieux repas et parlant mariage à la faire rougir, Kinu avoue apprécier Kaldian.
Elle tombe des nues quand celui-ci, accompagné d'un soigneur à l'air sévère, dévoile l'identité de la princesse. Princesse qui profite de l'occasion pour demander la meilleure chambre de l'établissement, et dans le même temps, qu'on cesse de s'excuser auprès d'elle à tout bout de champs.
En route pour la grange, nos regards sont attirés par des etranimaux qui pour particularité changent de couleur. Des lucioles de la taille d'une main, quittent les arbres et s'engouffrent, comme chacune à leur place, dans des lanternes que des servantes leur ouvrent. Malgré la température, le lieu irradie d'une chaude et lumineuse magie.
Dommage de ne pas pouvoir essayer les thermes, et l'envie secrète de comprendre le pourquoi du comment, de réalimenter les sources chaudes de la cité nous anime déjà. Surtout pour en profiter. A vie, gratuitement...
Le soigneur fait son office auprès de Kumi dont la blessure à la gorge n'a été recouverte jusque là que d'une bandelette de momie.
D'ailleurs où est celle-ci ? Mystère...
Les clients de l'auberge font un bivouac dans la grande salle, espérant sans doute y puiser un peu de chaleur.
Abi m'a précédée dans la chambre immense, elle a demandé des bouillottes, et nous nous endormons comme des bébés jusqu'au lendemain.
Dés le réveil, une servante nous apporte un petit déjeuner royal et bigarré.
On se lève enfin, nos points de vie et de magie regagnés en grande partie, et c'est le choc thermique pour Abigaïl  qui enfile une robe de chambre molletonnée, décidée à la porter pour le moment et jusqu'à désormais. Elle descend ainsi, et Kinu nous invite à prendre place au comptoir.
Comme nous voulons en savoir plus sur cette affaire de tarissement, tandis que les clients tous plus grognons les uns que les autres quittent l'établissement, voilà en gros ce qu'elle explique :
Elle est maire de la ville ; Avec le conseil de l'eau, (Melul représentant des marchands, Vakiane voix de la population, Obélie, Kaldian et Trild) ils ont décidé d'envoyer quelques hommes en expédition vers l'Herberaie, et qui ne sont pas reparus.
Sont-ils morts, nul ne le sait et l'affaire de l'eau n'est pas résolue, et évidemment, Yougarlan et sa cour qui doit bientôt arriver !
Au pire, Abigaïl qui le connaît bien pourra le raisonner si jamais il pose problème, ça au moins, c'est réglé.
Il faut aussi savoir que les anciens ont tous disparu.
Au final, le sens pratique nous fait demander s'il y a un sourcier dans le coin, car pourquoi se compliquer quand ça peut être simple. Pour réponse Kinu nous dit qu'il est à perpète, et que l'autre est mort.
« Alors on fera sans », décide Abi, en demandant que dix soldats nous accompagnent à l'Herberaie. Je regarde Abi à la dérobée, songeant que ça fait beaucoup, mais pourquoi pas.

Ne reste qu'à en apprendre davantage en visitant la cité de Yuel, à nous préparer pour l'Herberaie, à guérir pour l'une, pour l'autre à troquer un épluche patate contre une rapière digne de ce nom et continuer nos aventures....