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[Culture] Livres: Critiques & Commentaires

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Chichi:
Merci pour vos suggestions, je vais voir ça.

Estar:
Mon coup de coeur: La belgariade et la mallorée (10 bouquins au total), une de mes sagas préféré et plutot léger de David Eddings. Il a fait d'autres series un peu moins bonne d'après certains mais en tout cas, un de mes auteurs favoris (sauf ses derniers qui ne se renouvelent pas du tout par rapport a ce qu'il a fait avant).


Mon 2e coup de coeur: la trilogie A la croisée des mondes de philipp pulmann. Souvent associé a Harry Potter même si ça n'as rien a voir en terme d'univers et parfois plutot sombre.

L'ombre pourpre et toute la saga drizzt do'urden c'est R.A Salvatore que je recommande aussi. 

Charles:
Je plussoie pour la croisée des mondes. Excellent

Xlatoc:
Mon ex me disait que la Croisée des Mondes était assez chaud a comprendre niveau concept parfois...ou des thèmes assez matures abordés. Mais sans disait-elle cela car la culture merveilleuse (fantasy) lui était assez étrangère...

Sinon, c'est clair que c'est du bon !

(Et Narnia par contre, beuark)

Xlatoc:
C'est tiré de Morgoth l'Empaleur d'Asp Explorer.

En gros, les personnages sont dans une ville avec comme régime politique une démocratie. Et donc, ca donne ça :
   La nuit se passa sans encombre et en fin de matinée, Sook vint devant le "Singe équilibré" dans un coche mené par un domestique peu bavard, pour prendre son monde. Morgoth ayant préféré consacrer la journée à  la confection de la broche qui lui avait été commandée, Piété et Xyixiant'h furent seuls à  lui tenir compagnie. A leur grande surprise, ils sortirent de la ville et prirent la direction du sud. Le chemin ne fut pas très long, mais tandis que Xyixiant'h perdait son regard vert d'eau dans les charmes infinis de la campagne Balnaise aux mille bosquets, Piété eut le temps de prendre une utile leçon de civisme.
   - ça me semble être un mode de gouvernement tout à  fait naturel que d'élire librement ses chefs. Pourtant tu n'as pas l'air d'être convaincue.
   - Oh mais oui, tu as raison, quel merveilleux système politique que celui de Dhébrox, pays de la liberté où chacun a voix au chapitre. J'en suis béate d'admiration.
   - Exactement, ça vaut la peine qu'on se batte pour le sauvegarder.
   - Mais pauvre ahuri, ouvre donc les yeux deux secondes et pose-toi les bonnes questions. A ton avis, tous ces palais regorgeant de merveilles, qui en lave les sols et cure les toilettes ? Qui prépare ces somptueux festins que l'on sert à  toutes les réceptions ? Qui diable s'use les yeux et les mains dans les fabriques de tous ces nobles sorciers ?
   - Mon dieu, tu veux dire qu'il y a des esclaves, quelque part...
   - Ah le brave garçon... Mais un esclave, tu es obligé de l'acheter, de le vêtir toi-même, de le nourrir convenablement et de le faire soigner lorsqu'il est malade, sans quoi il meurt. Il est de bien meilleur rapport d'avoir des employés libres que l'on obtient gratis, qu'on paye un salaire de misère, qu'on met à  l'amende pour un oui ou pour un nom, et qu'au final, on jette dès qu'ils ne sont plus bons à  rien. Le maître n'a que faire de la subsistance de ceux qui travaillent pour lui, c'est le souci de ses employés, pas le sien. Il est encore d'honnêtes gens qui emploient pour ces tâches de bons esclaves, mais ils sont de plus en plus rares, et ces esclaves font des envieux, crois-moi.
   - Mais c'est absurde, je n'ai vu aucun des pauvres diables dont tu me parles...
   - Et qui donc, à  ton avis, étaient ces gens que tu as croisés dans la rue Infinie ? Si tu ne les as pas vus en ville, c'est parce que les beaux quartiers que nous fréquentons leur sont interdits, des fois que leur vue offense les yeux délicats du bourgeois. Ils ne sortent que la nuit en empruntant des passages couverts ou souterrains construits à  leur usage, ils n'achètent que dans les rares magasins qui leur sont financièrement accessibles, et se terrent le reste du temps dans les maisons et les ateliers de leurs maîtres, occupés à  gagner les trois sous qui les feront survivre une journée de plus.
   - Mais s'ils sont brimés à  ce point, pourquoi ne changent-ils pas la manière dont l'état est mené ? C'est le principe de la démocratie, je crois.
   - Mais sombre andouille, parce qu'ils n'ont pas le droit de vote, et que de ce fait, leur avis, tout le monde s'en fout ! être citoyen de Dhébrox, c'est un privilège qui s'hérite de ses parents, ou qui s'achète fort cher. Ne peut faire valoir son point de vue ni celui qui est esclave, ni celui qui est étranger. à  ce propos, beaucoup de ces serviteurs sont à  Dhébrox depuis des générations, mais pour la loi, ils sont encore des étrangers, car aucun de leurs ancêtres n'a pu acheter sa citoyenneté. Ils sont à  peine tolérés dans une cité qui les a vu naître et dont ils ne sont jamais sortis, qu'ils déplaisent à  leurs maîtres, que celui-ci fasse un caprice, et dans l'heure ils peuvent être expulsés hors les murs avec leurs familles et leurs baluchons, sans espoir de retour.
   - Ils pourraient se révolter.
   - Contre des mages ?
   - Ah oui. Evidemment. Mais s'ils sont tellement malheureux, pourquoi restent-ils à  Dhébrox plutôt que d'aller ailleurs.
   - Ils ne connaissent rien d'autre que leur vie de misère. Bien souvent, ils n'ont ni parent ni ami à  l'extérieur. Aller où ? Pour faire quoi ? Pour s'entasser parmi les mendiants de villes plus crasseuses, pour recommencer tout en bas dans un monde dont ils ignorent les règles ? Peu d'hommes ont la force de caractère de faire un tel pari. Moins on en a, plus on a peur de le perdre, c'est bien connu de tous les tyrans.
   - Mais il doit bien y avoir, parmi les Séléunes ou les Phalanstériens, d'honnêtes gens pour s'alarmer de cette injustice.
   - Les uns proposent de s'ouvrir sur le monde, c'est à  dire de mettre en concurrence les ouvriers de Dhébrox avec d'autres, de l'étranger, qui seront encore moins bien payés. Les autres sont partisans de fermer la cité, pour y piéger les quelques éléments qui ont le courage de la fuir. Les deux factions leur préparent un sombre avenir, ils ne divergent en fait que sur le meilleur moyen de s'enrichir encore plus en exploitant le travail des petites gens. Comme on dit chez moi, il y a deux types de bergers, ceux qui s'intéressent à  la laine et ceux qui s'intéressent à  la viande. Il n'y en a pas qui s'intéressent au mouton.
   - Et toi, puisque tu es clairvoyante à  ce sujet, pourquoi ne pas changer les choses ?
   - Holà , y'a pas marqué Gandhi là . Et puis, tant qu'on aborde le sujet, je me permets de te faire remarquer que les femmes non plus n'ont pas le droit de vote, dans la belle cité de Dhébrox, alors mon influence politique, tu vois... Comprends bien qu'il n'y a que quatre ou cinq mille citoyens de plein droit dans la cité, et dix fois plus de "péri-citoyens", comme on les appelle pudiquement, ce qui fait que la démocratie est gérée par et pour la minorité, sans souci aucun de la majorité. Alors dans ces conditions, l'avenir de la ville, je m'en fiche un peu. Je suis venue ici parce que j'y ai la paix, parce que je peux faire de la sorcellerie tranquille et parce qu'il y a quelques affaires juteuses où je peux investir l'or récolté dans mes années d'aventures, pas pour jouer les héroïnes romantiques. Comme disent les Malachiens, "Y'a basta Che Guevara". Le grand général Wilson Montdéglise a dit un jour : "la démocratie est le meilleur des systèmes politiques, à  l'exception de tous les autres", je pense que la majorité des habitants de Dhébrox abonderaient dans ce sens.
   Piété médita tout cela en silence jusqu'à  ce qu'ils fussent à  leur destination.


J'ai quand même du mal à  ne pas admettre qu'il y a un fond de vérité....

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