Auteur Sujet: [Culture] Livres: Critiques & Commentaires  (Lu 41694 fois)

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luigi

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #75 le: 12 octobre 2010 à 13:40 »
Non je parle bien de la première édition du Pistolero. :04:
L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai.

LarrxX

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #76 le: 12 octobre 2010 à 13:42 »
Sinon, je viens de lire un truc qui me fait trembler de peur: je n'avais pas tilté au début mais, le scénariste qui s'occupera de l'adaptation n'est autre que Akiva Goldsman, le boucher de Hollywood. Le même qui a complètement défiguré "Je suis une légende".

J'ai peur.
« Modifié: 12 octobre 2010 à 13:42 par LarrxX »
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luigi

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #77 le: 12 octobre 2010 à 13:43 »
Le rêve était trop beau !!!  :11:
L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai.

ZAK

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #78 le: 12 octobre 2010 à 15:43 »
Le boucher va encore frapper.
Adversarii Fuisse Sublata
Ce message abrite une faute de français, si tu la déniches tu as gagné !

Maya l\'abeille

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #79 le: 16 mars 2011 à 19:36 »
Une nouvelle d'un écrivain espagnol sur le jeu de rôle... Je vous l'ai traduite, car je ne pense pas qu'il y ait beaucoup d'hispaniste sur le forum...

José Carlos Somoza, "Los dados", Fantasmas de papel, 2007, Barcelone, p. 27-36.


Les dés

-Docteur Palomares, mon fils fait du jeu de rôle.
-Ah.
Le docteur Palomares attendit que Salvador Beltran poursuive. Bien sûr qu'il allait poursuivre : il venait pour ça, pour parler. Avant de perdre la vue, le docteur Palomares avait été le médecin de la famille Beltran, ce qui signifiait en fait qu'il avait exercé sa profession à  une époque où la médecine consistait principalement à  donner de bons conseils. De sorte qu'il était certain que c'était ce que Salvador venait lui demander. Palomares était à  la retraite, et il était aveugle à  présent : et que peut faire d'autre un médecin retraité et aveugle, sinon donner de bons conseils ?
-Vous voyez de quoi je parle, poursuivit, effectivement, Beltran : ce type de jeux dans lequel chaque joueur créé un personnage et décide ce qu'il veut faire. Et pour savoir s'il y arrive, il jette des dés.
Le docteur Palomares fit un signe de tête qui pouvait vouloir dire qu'il connaissait.

Beltran poursuivit :
-Ce n'est pas que je trouve ce genre de jeux malsains, non. Ce qui me préoccupe c'est son obsession. C'est vrai que mon fils a de très bonnes notes et qu'il mérite de profiter de ses vacances comme il l'entend, mais, docteur, ces jeux de rôles l'ont emporté sur tout. Je vais vous donner un exemple. La semaine dernière, sa mère a fait de la soupe de poisson au déjeuner, son plat préféré. Nous avons commencé à  manger, et nous avons entendu un autre bruit que celui des cuillères... Un petit bruit comme un bouton de chemise qui tombe par terre, ou une poignée de cailloux dans une poche. Je n'y ai pas vraiment prêté attention. Mais ensuite, j'ai constaté que mon fils avait cessé de manger.
-Je n'en veux plus, m'a-t-il dit.
C'était une sacré surprise pour sa mère et moi, parce que c'est un de ses plats préférés, comme je vous l'ai dit. Je lui ai demandé s'il ne se sentait pas bien, il m'a répondu que non. Mais le plus étrange était qu'il regardait cette soupe comme s'il aurait voulu continuer de manger. J'ai pensé qu'il était triste. Pour lui remonter le moral, je lui ai proposé d'aller au cinéma tous les trois cet après-midi, s'il navait rien d'autre de prévu. Il est resté pensif un moment, et tout à  coup, j'ai de nouveau entendu ce petit bruit...
-Celui des cailloux, dit le docteur Palomares
-Oui, quelque chose qui faisait "tactactatc". J'ai vu mon fils pencher la tête, comme pour regarder quelque chose de caché sous la table, et la relever tout de suite. Peut-être croyait-il que je n'avais pas remarqué son manège, mais il se trompait.
-Je ne peux pas y aller, papa, dit-il avant de se corriger aussitôt : je n'ai pas envie d'y aller.
-Et que vas tu faire cet après-midi ?
-Je ne sais pas. Je vais peut-être sortir -de nouveau ce petit bruit, de coup d'oeil- Non, je ne vais pas sortir, je vais plutôt regarder la télé -le petit bruit, le coup d'oeil-. Non, en fait je ne vais pas regarder la télé, je vais rester dans ma chambre...
-Qu'est-ce que tu caches là -dessous ? lui ai-je demandé

Il y eu une vaine tentative de dissimulation. Finalement, il ouvrit la main et me montra ce qu'il cachait. Il y avait deux dés à  six faces, tout ce qu'il y a de plus courant.
-Qu'est-ce que ça veut dire ? lui demandais-je. Mais je restais ahuri, puisqu'il se contenta pour toute réponse de se lever et sortir en courant, le visage fermé.
-Tu ne devrais pas lui parler ainsi, dit ma femme, c'est ses histoires de jeux de rôles, tu sais bien.
Apparemment, j'étais le seul à  ne pas être au courant. Ma femme m'expliqua tout : lui et ses copains avaient inventé un nouveau jeu de rôle basé sur la vie quotidienne. Pour savoir ce qu'ils devaient faire ou ne pas faire, ils gardaient des dés en poche et les consultaient avant toute décision.

J'avoue qu'en entendant ça, j'ai perdu les pédales :
-Un jeu de rôle ? Mais la vie n'est pas un jeu ! J'ai crié. Tu as vu qu'il laisse son repas pour un résultat de dés ? Ce n'est pas à  cause de ça, répondit-elle : il me passait le sel....
Vous riez docteur ?
-Non, non, je ne ris pas, je souris, Salvador.
Le docteur Palomares avait toujours clairement vu la différence entre rire et sourire, et ce d'autant plus depuis qu'il était devenu aveugle. Le sourire est un fantôme qui s'entend à  peine, tandis que le rire sonne souvent. Comment pouvait-on les confondre alors qu'on avait la vue ?
-Excuse moi, Salvador, mais je sais ce qui t'arrive. Comment beaucoup d'autres pères d'enfant unique, tu tombes dans le piège de te faire beaucoup trop de soucis pour peu de choses. Ton fils a treize ans. A cet âge, les jeunes ont deux types d'obsession : le plus souvent ils se focalisent sur le premier type, mais s'ils se font éconduire -et Palomares souriait de nouveau, il optent pour le second. Et dans ce second type on trouve les jeux, les films, l'ordinateur, le sport, et cette infinité de petites ou grandes choses qui nous enthousiasment ou nous tentent. Remercie Dieu que ton fils ait choisi une paire de dés. D'autres choisissent des choses plus hasardeuses, ou plus dangereuses, je te l'assure. De plus, si tu ouvres les yeux, tu verras que pour presque tout le monde, la vie se résume à  jeter des dés. Ne te fais pas de soucis : si ton fils veut jouer, qu'il joue. C'est de son âge.

-Vous ne m'avez pas laissé finir, docteur, répondit Salvador, lugubre, après un temps de pause. Hier matin, je me suis levé et je n'ai pas vu mon fils. Ma femme m'a dit qu'il était parti trainer tard avec ses amis. Il était parti à  midi, et n'était toujours pas revenu. Quand la nuit est tombée, j'ai commencé à  me faire du soucis. Mais après avoir appeler chez ses amis, qui ne l'avaient pas vu de toute la journée, j'ai été pris de panique. Je me souviens que ma femme terminait sa douche et qu'elle était encore dans la salle de bain. Je n'ai pas voulu ouvrir la porte, et je lui ai demandé à  haute voix si elle ne croyait pas que nous devions appeler la police. Elle m'a répondu que non. Je lui ai demandé si elle ne pensait pas qu'il lui était arrivé quelque chose. Elle m'a dit que c'était possible. Je lui ai demandé ce que nous pouvions faire. Elle m'a répondu « rien ». Mais je me suis alors rendu compte qu'entre mes questions et ses réponses, il y avait une courte pause... et pendant cette pause, pendant ce silence effrayant, ce bruit, docteur, ce petit bruit de serpent à  sonnettes, ce "tactactac" qui m'arrivait de derrière la porte fermée...

Salvador Beltran avait du mal à  respirer. Le docteur Palomares aussi. Les deux écoutaient leur propre respiration.
-J'ai ouvert la porte et j'ai trouvé ma femme se séchant avec une serviette. Sa main droite était fermée. Ouvre cette main ! j'ai crié. Elle gardait la main coupable dans son dos. Montre moi cette maudite main ! ai-je hurlé. Je ne veux pas, murmura-t-elle. Et elle s'écria : je ne voulais pas le faire, je te le jure ! Faire quoi ? Je croyais devenir fou. Qu'est-il arrivé à  mon fils ? Qu'as-tu- fais à  mon fils ? Je me suis jeté sur elle, je lui ai pris cette main qu'elle cachait, nous avons lutté. Et ils sont tombés, docteur, sur les carreaux glacés, à  nos pieds !

Il y eu un silence si long après ces cris, que le docteur Palomares cru que Salvador était parti.
-Tu es encore là , Salvador ?  demanda-t-il au bout d'un moment
Personne ne répondit. Et, dans l'obscurité de sa vue, le docteur Palomares entendit quelque chose. Le son que pourraient produire des glaçons serrés dans la main d'un enfant...

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #80 le: 04 avril 2011 à 10:35 »
Une connaissance fan d'Unknown Armies m'a recommandé la série de romans Matthew Swift de l'auteur Kate Griffin. Et je dois vous dire que, le premier tome déjà  entamé, je me suis pris une vraie claque dans la gueule! L'univers de magie urbaine décrit dans le bouquin aurait très bien pu faire partie d'une grosse campagne UA (qui sait, peut-être que je l'adapterai un jour ;) ).

En tout cas, si vous avez envie de vous plonger dans cet univers de magie moderne et urbaine, je ne peux que vous recommander chaudement cette série.

En VF, il n'y a que le tome La folie des Anges.

En VO, trois bouquins sont déjà  parus: A Madness of Angels, The Midnight Mayor, et The Neon Court.

Je n'en suis qu'au premier quart du premier bouquin et je ne sais pas ce que ça va donner à  la longue, mais ça promet.

Et puis ça change aussi des gros best-sellers américains, celui-ci écrit par une Anglaise et se passant à  Londres n'est pas sans rappeler un certain Neverwhere en plus cru et un arrière goût de néon et d'électricité.
« Modifié: 04 avril 2011 à 10:40 par LarrxX »
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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #81 le: 25 avril 2011 à 14:37 »
J'ai trouvé ça un peu par hasard sur le web, et je pense que ça peut servir à  quelques personnes ici :

http://www.bibliotheque-des-aventuriers.com/menu/erreurs.htm

Une liste des coquilles (et corrections) de plusieurs LDVELH, histoire de pouvoir les finir.  :wink:
"Si." - La Noche de la Lucha.

La croisade est arrivée à  son terme, de même que la quête de l'Ascension. Reste à explorer d'anciennes Ténèbres...

Floriane

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #82 le: 02 août 2011 à 10:52 »
Je déterre ce sujet qui est à  mon sens au moins aussi intéressant que les critiques de films, je ne sais pas pourquoi il était aussi peu suivi.

Je me suis permise de mettre en valeur les titres des livres lorsque ce n'était pas le cas.

Et je rajoute mon grain de sel, en vous conseillant la lecture du Livre des choses perdues, de John Connoly (grand Prix de l'Imaginaire 2010). C'est un conte pour adultes qui revisite un certain nombre de contes pour enfants, avec un scénario qui me fait penser au labyrinthe de Pan. Le tout est très bien écrit, on se laisse emporter par l'imaginaire de l'auteur. Le côté "pour adultes", c'est qu'il y a pas mal de passages assez gores, mais toujours écrits sur le ton du conte, ce qui fait un décalage qui m'a touchée.

J'en profite pour remercier Hélène de m'avoir conseillé Fantômes et Farfafouilles de Fredrich Brown, un recueil de nouvelles très courtes qui se lisent comme des bonbons. Je conseille en retour à  ceux qui ne connaissent pas.
« Modifié: 02 août 2011 à 10:55 par Floriane »
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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #83 le: 10 août 2011 à 14:14 »
En plein rangement et réorganisation de mes bibliothèques, suite à  des achats compulsifs de livres (ça me prend de temps en temps) et à  une discussion bouquins avec Floriane hier soir, je ponds ce post, pour rester dans le ton.

Voici donc, en vrac, quelques livres que je ne me lasserai JAMAIS de lire et de relire :

- Salammbô de Flaubert, bien sûr
- Le Nom de la Rose d'Umberto Eco
- Stèles de Victor Segalen
- La Chanson de Roland et La Chanson de Guillaume
- Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire
- Les Poésies de Mallarmé
- Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand
- Le Vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepulveda
- Phèdre de Racine
- La Vie est un songe de Calderon
- Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald
- Alcools et Les Exploits d'un jeune don Juan d'Apollinaire
- L'Illiade et L'Odyssée d'Homère
- A rebours de Joris-Karl Huysmans
- Voyage au centre de la terre et Michel Strogoff de Jules Verne
- Les Caprices de Marianne d'Alfred de Musset
- Les Années d'Annie Ernaux
- Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino
- Macbeth de Shakespeare
- Les Trophées de J.-M. de Heredia
- Les Robâiyât d'Omar Khayyâm
- Le Roman de Thèbes, Le Roman d'Enéas et Le Roman de Troie
- L'Ingénu de Voltaire
- Le Journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau
- Le Silence de la mer et Les animaux dénaturés de Vercors
- Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig
- Le Parfum de Patrick Süskind
- Les Fleurs du mal de Baudelaire
- La Guerre de Troie n'aura pas lieu et Amphitryon 38 de Giraudoux
- La Philosophie dans le boudoir de Sade
- Des souris et des hommes de Steinbeck
- Les Liaisons dangereuses de Laclos
- Le Lion de Kessel
- Les Lais de Marie de France
- Ruy Blas d'Hugo
- Le Parti pris des choses de Ponge
- Les Regrets de Du Bellay
- L'Esclave vieil homme et le molosse de Chamoiseau
- Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde et Le Portrait surnaturel de Dorian Gray de Cocteau
- Le Rivage de Syrtes et Le Roi Pêcheur de Julien Gracq
- Exercices de style, Cent mille milliards de poèmes et Les Fleurs bleues de Queneau
- Bel-Ami de Maupassant
- Le Décaméron de Boccace et L'Heptaméron de Marguerite de Navarre
- Les Nouvelles orientales de Yourcenar
- L'Ecume des jours et J'irai cracher sur vos tombes de Vian
- Les Fables et Antigone d'Anouilh
- Orgueil et Préjugés de Jane Austen
- La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière
- L'Illusion comique de Corneille
- L'OEuvre et Au Bonheur des dames de Zola

et je vais m'arrêter là  parce qu'il y en a encore plein d'autres...
« Modifié: 25 août 2011 à 16:44 par Salammbô »

Estar

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #84 le: 24 novembre 2011 à 14:55 »
Eh oui, elle nous as quitté le 21 novembre 2011 et même pas un sujet sur le forum !!! Y a-t-il vraiment des fans de fantasy ici??  :razz:
Pour rappel, elle a écrit notamment toute la saga sur les dragons de Pern donc un jeu vidéo a été tiré il y a maintenant pas mal d'années.

Merci à  cette grande dame de la fantasy

http://www.nytimes.com/2011/11/24/arts/anne-mccaffrey-dragonriders-author-dies-at-85.html

anael

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #85 le: 24 novembre 2011 à 15:31 »
merde Avec zimmer ca a été une de mes grandes phase de lecture ado heroic fantasy :'(

Xlatoc

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #86 le: 24 novembre 2011 à 16:31 »
J'ai vu ça...mais effectivement pas vu l'intérêt de la mettre sur le forum.

Pern c'est excellent...et ça converti les filles à  la fantasy ;).

Rest in peace...Avec Pratchett qui bat de l'aile, c'est dur...
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Erevan

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #87 le: 17 décembre 2011 à 22:51 »
Quoi ? vous n'avez pas d'amis ? Vous n'avez plus de curly ?
 Ce n'est pas grave ! Les livres n'attendent que vous pour les effeuiller délicatement et vous emmener dans d'autres ciels et univers !

Je vous présente deux découvertes qui valent le coup ( d'ami(es) qui ont bon goût ) :

Nom du livre (NdL) : Bios
Auteur : Robert Charles Wilson
Description Partielle (Dp) : Science-Fiction axée sur la microbiologie . Réflexions intéressantes sur les relations de pouvoir, de contrôle, d'utilité et bien d'autres ...( amour, gloire et beauté (this is a joke) .


NdL : Quelque chose de noir
Auteur : Jacques Roubaud
Dp : Poésie axée sur la mort d'un être aimé . ( à  ne pas lire en période de noël sauf si vous avez un petit coté maso)
Grrrrrrrhhhhrrrrhhh![/i]

Les Enfants de la Lune...

Floriane

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #88 le: 18 décembre 2011 à 10:10 »
Il y avait déjà  un sujet similaire ici
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Xlatoc

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #89 le: 10 décembre 2012 à 11:15 »
La next gen des LDVELH, peut-être.

A vous de voir, ça se passera ici si on est assez nombreux à  le vouloir.
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Xlatoc

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #90 le: 13 décembre 2012 à 07:19 »
Encore 1380$...j'espère que ça passera.
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Hraka

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #91 le: 04 mars 2013 à 00:29 »
En détournant un peu ce sujet, est-ce que quelqu'un connaitrait par hasard un livre qui parle, ne soit-ce qu'en partie, de Lucifer/Satan/autre nom et de Prométhée, en comparant un peu les histoires de l'être qui, en défiant (les) dieu(x), apporte le Savoir à  l'Homme, et est puni pour celà ?
Quelque chose qui pourrait jouer sur l'idée que, selon l'interprétation et l'origine de l'histoire, un même personnage (et dans ce cas ces deux personnages particuliers) peut être vu comme un héro ou un 'méchant'.

Sinon, les deux (ou six) derniers livres que j'ai lu sont Les Misérables de Hugo (pas de commentaire sur ça, il y en a eu assez ailleurs) et Wicked : la véritable histoire de la méchante sorcière de l'ouest (Wicked: The Life and Times of the Wicked Witch of the West en VO), qui raconte l'histoire du Magicien d'Oz du point de vue de la méchante sorcière de l'ouest (dévinez donc d'où me vient ma première question).
Wicked est, en gros, de la fanfiction, et a un ton bien différent du roman pour enfants de Baum: le royaume d'Oz est une quasi-distopie (sècheresses dévastatrices relativement fréquentes, le Magicien est un tyran qui tente de subjuguer les pays semi-indépendants autour de la Cité d'Émeraude, les Animaux (animaux intelligents, qui existent en parallèle avec les autres animaux) sont réduit à  un état d'esclavage pour satisfaire les humains/humanoïdes...), le récit est bien plus licencieux avec des histoires d'amour semi-explicites (homo, hétéro, bi, il y a un peu de tout, et presque tout le monde semble d'ailleurs être bisexuel), des meurtres et de la misère, et le tout manque grandement de joie.
Ce dernier point ne signifie pas que c'est un mauvais livre: il est plutôt bien, mais selon la volonté d'accepter une toute nouvelle interprétation d'une histoire très famillière ces différences peuvent être très mal prises. Le livre entier est très déprimant, ce qui en même temps n'est pas très surprenant sachant dés le départ que l'héroïne va mourir, méprisée du royaume entier, aux mains d'un enfant très innocent qui a peu avant tué sa soeur.

Bref, livre relativement intéressant si l'on accepte les modifications qu'il apporte à  l'histoires (ou plutôt aux histoires, vu qu'il fait un peu l'amalgame entre le livre et le film de 1939) d'origine. L'auteur a aussi écrit trois autres romans qui jouent après celui-ci, mais je ne les ai pas lu, et vu qu'ils sont sortis plus de 10 ans après Wicked (et donc après la comédie musicale) je m'en méfie un peu, surtout vu que l'histoire de Le Magicien d'Oz est conclue à  la fin du roman.

Lukas

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #92 le: 06 mai 2013 à 16:16 »
c'est passé (21 680 $  sur les 20 000 $ attendus)...dans l'indifférence la plus totale semble t'il...
« Modifié: 07 mai 2013 à 14:51 par Lukas »
En ces temps de tromperie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.

Xlatoc

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #93 le: 06 mai 2013 à 20:30 »
20 000 attendu, donc si il a été fait :) J'en ai un exemplaire du coup
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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #94 le: 23 juin 2013 à 03:10 »
Je viens de finir The Ocean at the End of the Lane de Neil Gaiman (aucune idée sur si et quand une traduction française sortira), et à  vrai dire je ne sais pas encore ce que je dois en  penser.

Résumé rapide: un homme d'une cinquantaine d'années se retrouve, plus ou moins par hasard, dans le village dans lequel il a passé son enfance, et se souvient subitement d'une aventure quelque peu étrange qu'il a vécu alors qu'il avait sept ans.
Dans cette aventure figurent, entre autres:
  * trois femmes: une fille de onze ans, qui affirme avoir onze ans, mais refuse de répondre à  la question depuis combien de temps elle a onze ans; la mère de cette fille, une femme entre trente et quarante ans, bien maternelle; et la grand-mère de la fille, une femme bien agée, très sage et expérimentée, ce qui donne bien sûr l'image de la triple-divinité de la Vierge/Jeune Fille, la Mère et l'Ancienne/Vieille. Ces trois disent avoir toujours vécu par là , et la grand-mère maintiens avoir vu la formation de la Lune.
  * un être fait de tissu qui souhaite rendre tout le monde heureux, et qui peut prendre la forme au moins d'une jeune femme.
  * un chatton qui a poussé dans la terre.
  * et bien d'autres.

C'est assez clairement une histoire Gaiman, bien racontée comme d'habitude, mais je ne sais pas vraiment quel public est visé ici: l'histoire semble du style à  dépasser un enfant de sept (ou même onze) ans rien que par la symbolique, mais en même temps ne contient rien d'assez profond pour vraiment toucher un autre public.
J'aurai très bien vu l'histoire comme histoire courte sur quelques dizaines de pages, ou même en tant que chapitre dans le Sandman, mais comme ça je suis un peu confu par l'éxistence du livre.

En gros, une histoire sympa, mais me laissant comme l'impression qu'il manque du contexte pour en faire un tout. Le genre d'histoire qu'on pourrait se raconter lors d'une soirée de contes, comme une parmis d'autres, mais d'après moi rien qui mérite son propre livre.
J'en suis un peu déçu, et sur ce, bonne nuit.

LarrxX

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #95 le: 28 juin 2013 à 15:17 »
Ready Player One ( ou simplement Player One en VF)

Un incontournable pour tout geek (et surtout tout gamer) qui se respecte.

Je vous donne le temps d'aller lire le synopsis.

J'attends...

Bon, c'est fait? OK.

Le début très techno-centré m'a un peu inquiété et peut être un peu fastidieux. Mais une fois que l'aventure décolle, elle ne s'arrête pas. Rapide, fun et frénétique on ne s'ennuie plus une seconde. Perso, j'ai retrouvé plein de souvenirs d'enfance que le bouquin a réveillés avec une noustalgie qui m'a fait sourire plus d'une fois. Blindé de références de tous genres, on sent que l'auteur sait de quoi il parle et ne fait pas que balancer des mots clés pour vendre son bouquin aux geeks. Sans ordre particulier, ça parle de: Ladyhawke, Atari, Joust, SOS Fantômes, Family Ties (Sacrée Famille), Rush, Ultraman, Star Trek, Mothra, Godzilla, Retour vers le Futur, Star Wars, Le Seigneur des Anneaux, Evangelion, Disque Monde, Zork, le kill screen de Pac-Man, Explorers... et j'en passe! Et encore, je ne vous parle que des références que je connais!

Même si scénaristiquempent c'est hyper manichéen, je me suis éclaté du début à  la fin à  vivre un rêve de gosse par l'intermédiaire du personnage principal: une plongée à  la première personne au sein d'un immense jeu vidéo où tout est possible.

Je le dis et le redis:

Un incontournable pour tout geek (et surtout tout gamer) qui se respecte.
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Hraka

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #96 le: 23 janvier 2014 à 19:15 »
Hraka lance Résurrection de Fil... succès!

Un peu de fan-fiction pour changer.

Harry Potter and the Methods of Rationality (VO, traduction française que je nai pas lue, et qui a quelques chapitres de retard)

L'histoire joue dans l'univers d'Harry Potter, et presque tous les personnages sont ceux du canon, mais avec deux différences majeures: Pétunia, tante d'Harry, a épousée un scientifique (et non Vernon Dursley), et en conséquent la jeunesse de Harry a été entièrement différente, faisant de lui quelqu'un d'extrèmement rationnel. À savoir:
Citation de: extrait du chapitre 2
Le Professeur McGonagall se transforma en chat.

Harry eut un mouvement de recul involontaire, si vite qu'il trébucha sur une pile de livres abandonnés et fit un dur atterrissage sur son arrière-train dans un bruit de claquement. Ses mains descendirent pour le retenir sans tout à fait atteindre leur but et il y eu un élancement d'avertissement dans son épaule alors que son poids terminait sa chute libre.

Le petit chat tigré redevint immédiatement une femme en robes. "Je suis navrée, M. Potter, " dit McGonagall, l'air sincère, bien que ses lèvres s'étiraient en un sourire. "J'aurais dû vous prévenir."

Harry avait le souffle court. Sa voix sortit étouffée. "Vous ne POUVEZ pas faire ça !"

"Ce n'est qu'une Métamorphose," dit McGonagall. "Une transformation en Animagus, pour être exacte."

"Vous vous êtes transformée en chat ! Un PETIT chat ! Vous avez violé la Conservation de l'énergie ! Ce n'est pas qu'une règle arbitraire, c'est sous-jacent à la forme de l'opérateur quantique Hamiltonien ! Le rejeter détruit l'unitarité et vous vous retrouvez avec des signaux supraluminiques ! Et les chats sont COMPLIQUÉS ! Un esprit humain ne peut visualiser l'anatomie entière d'un chat, et toute sa biochimie, et qu'en est-il de sa neurologie ? Comment pouvez vous continuer à penser avec un cerveau de la taille de celui d'un chat ?"

Les lèvres de McGonagall s'étiraient de plus en plus à présent. "Magie."

Gardez en tête qu'il a toujours seulement onze ans à ce point (l'auteur s'améliore un peu au fur et à mesure, et les dialogues seront un peu plus naturels dans les chapitres à venir, mais l'idée reste).
L'autre modification touche le professeur Quirell, qui n'a aussi plus rien à voir avec son incarnation canonique.

Il va sans dire que ce petit détail change entièrement toute l'histoire, et permet d'explorer un peu différement l'univers dans lequel elle se déroule. Ceci plaira à certains et non à d'autres: comme le dit la note d'auteur du premier chapitre, si au dixième chapitre vous n'aimez pas encore l'histoire, laissez tomber.
Personnellement j'adore l'histoire, et elle est remplie de clins-d'oeil à divers séries de fantastique et de science-fiction, mais il est vrai qu'elle peut être un peu lourde de temps en temps.

L'une des grandes critiques de l'oeuvre est souvent que Harry est un peu une Mary-Sue ici: s'il veut faire quelque chose il a de bonnes chances d'y arriver, il est vachement trop intelligent qu'il est fort et fait/défait des plans mieux que tous les profs (sauf un ou deux), bref il est presque un surhomme. Si dans les livres d'origine on avait Harry comme "Âme", Hermione comme Intelligence et Ron comme Émotions (ou Moi, Surmoi et Ça si vous voulez), ici Harry dépasse bien Hermione en Surmoi-itude, Ron n'apparait presque pas (il n'est pas vraiment sur la même longueur d'onde que Harry, sa place sera prise par McGonagall ou Drago Malefoy), et il s'en suit un nombre d'aventures extraordinaires, voir parfois un peu farfelues.
Regardez donc, en guise d'exemple, le début du chapitre 17 pour une idée de la façon de penser de cet Harry.



Dans la même idée, il y a Luminosity, fan-fiction similaire pour l'univers de Twilight (qui a au fait quelques idées très intéressantes sur les vampires, même si elles contredisent un peu les notions "classiques" des vampires, en particulier la notion du monstre abominable). Je dirais que c'est mieux écrit, mais l'histoire n'a quasiment plus rien à voir avec l'original ("et tant mieux" diront certains), et la notion de rationalisme y apparait moins. Ne semble exister qu'en anglais.
« Modifié: 03 octobre 2014 à 14:15 par Hraka »

Hraka

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Re : [Culture] Livres: Critiques et Commentaires
« Réponse #97 le: 20 février 2014 à 23:54 »
Последний кольценосец / The Last Ringbearer, de Kirill Eskov (Кирилл Юрьевич Еськов)


Une reprise russe de l'histoire de la Terre du Milieu, commenceant peu après la fin de la Guerre de l'Anneau, et racontant le tout du point de vue de quelques habitants du Mordor.
Petit résumé: le Mordor, habité par le peuple Orocuen (ou "Orc" si on veut être insultant), est un pays technologiquement avancé, mais, après quelques problèmes d'irrigation, à capacités agricoles fortement réduites (ils ont stupidement tenté d'émuler le système d'irrigation artificiel du Khand, qui profite de courants capables d'évacuer le sel remontant des nappes phréatiques à haute salinité; comme le Mordor est très plat et sans rivières majeures, ils ont fini par entièrement saler leur terre après quelques années). Le Mordor, après ça, a décidé de se concentrer sur la technologie, et du juste importer leur nourriture d'Umbar et du Khand, au sud.
Le conseil des mages, ayant décidé qu'une telle avancée technologique allait mettre en danger toute la Terre du Milieu, s'est empressé à pousser le Rohan et le Gondor à détruire le Mordor (sauf Saroumane, qui, révolté par ce ton martial qu'a pris Gandalf, lui laisse sa place et quitte l'ordre au début de l'histoire).
L'alliance de l'Ouest se met donc a assiéger le Mordor en attaquant les caravanes passant par l'Ithilien, poussant le roi Sauron VIII du Mordor dans une guerre offensive pour la survie de son pays. Il a tenté de calmer la situation un peu par quelques jeux politiques, envoyant Grima, un diplomate expérimenté, pour convaincre le Rohan d'éviter la guerre, mais après qu'une délégation Mordorienne envoyée vers Isengard est détruite par un coup bas de ces saletés d'elfes (ils ont détruit les barrages et noyé une métropole entière !) il perd son dernier argument de force dans la région, et une confrontation finale semble inévitable.
Le Mordor est rejoint pour cela par le peuple des Trolls, un peuple de montagne vivant dans les Monts de l'Ombre, réputé pour leur force, leur endurance, et leur excellent travail de forge, en particulier dans le domaine des armures.

Le Mordor envoit alors la majorité de ses troupes, ainsi que quelques mercenaires de l'est, vers Minath Tirith, pour forcer le Gondor à garder la paix; vu leur avancée technologiques (catapultes, yay!) ils se mettent rapidement en position de force, et demandent à ce que le roi Denethor vienne pour signer leur capitulation. On leur demande de patienter quelques jours (Denethor est malade, prince Faramir est mourrant après s'être pris une flêche empoisonnée ("comment ça le Mordor n'utilise pas de flêches empoisonées? Ben en tout cas il n'est pas bien."), et prince Boromir est absent depuis un moment), chose qu'ils sont préparés à faire.

Après trois jours l'armée du Rohan apparaît et charge l'armée du Mordor, alors que de Minas Tirith sortent les restes de l'armée du Gondor. Le Mordor se bat néanmois vaillament (les Trolls sont vraiment des gros bourins), et ils semblent sur le point de gagner, quand arrive le vil nécromant Aragorn avec une petite troupe de morts-vivants. Le "Roi-Sorcier" d'Angmar (un noble et général de l'armée) le défie en combat singulier, mais Aragorn ordonne juste à ses créatures de le prendre en traitrise et de le tuer, le moquant au moment de sa mort, et lui promettant que l'Histoire dira qu'il a été tué par un nain aux pieds poilus, ou mieux, une garce.
Peu après, Éomer lance une dernière charge au sein de l'armée adverse, après un petit discours du style "vous voyez, les mecs, on va tous mourir un jour; je ne sais pas à quoi vous vous attendez, mais moi j'ai entendu dire qu'il y a un paradis où on reçoit un harem de filles, à jamais 18, belles comme pas possible. Maintenant le problème est qu'il faut vivre une vie sans reproche pour y arriver... ou alors mourir au combat. Qui me suit ?!", et rentre dans le tas en passant par un flanc composé de mercenaires du sud, très peu entrainés.
Ainsi est anéanti l'armée du Mordor, et les armées de l'Ouest partent à l'est, laissé sans défense notable, pour buter les restes des peuples ainsi vaincus. Ils se prennent quand même de grosses pertes (va donc attaquer des maisons dans les montagnes avec de l'infanterie) et inventent une armée gigantesque qui aurait sans doute détruit la Terre du Milieu si ces valeureux soldats ne les en avaient pas empêché.

Fin du chapitre 9 sur 69.

Le reste du livre couvre environ trois mois après la chute du Mordor, pendant laquelle un petit groupe de personnes (un ancien soldat et noble Gondorien, et deux Orocuen, un Scout expérimenté et un aide-soignant qui était chercheur en médecine avant la guerre), après avoir reçu une mission sacrée de l'Ordre des Nazgûl (un équivalent Mordirien aux Istari/mages) pour éviter que les elfes, ayant reçu un Palantir pour leur rôle dans la guerre, ne prenne le contrôle absolu de l'humanité.


Pas toujours très bien écrit (ou traduit: le ton est en général standard pour du fantastique, mais par moments un Gondorien se verra appelé, hors dialogue, "this Gondorian dude"), c'est un livre tout de même très intéressant de plusieurs points de vue. Il joue beaucoup sur la politique et l'intrigue, avec des espions, des contre-espions et des contre-contre-espions tous en train de découvrir les plans de l'autre, dans un monde qui vient de sortir d'une guerre importante. Le genre est clairement du low fantasy, avec très peu de surnaturel et pratiquement sans "gentils". Pensez au Throne de Fer, mais sans les batailles grandioses, et avec encore plus de paranoïa dans le domaine politique.
Il introduit aussi, sur le domaine technologique, quelques idées qui dépassent de loin la Terre du Milieu classique: des deltaplanes (dont les "Dragons" des Nazgûl), une sorte de feu grégois, un petit passage sur l'utilisation des mûmakil comme l'on utilisait des chars de combat aux alentours de la seconde guerre mondiale...
L'anneau unique fait aussi une apparition, mais il était juste un anneau quelconque utilisé pour attirer l'attention ailleurs, et surtout pour mettre en place un moyen pour convaincre prince Boromir de ne pas aller à la guerre, avant qu'Aragorn ne le tue comme le traitre qu'il est.

Pour la langue, il n'y a pas de version français que j'ai pû trouver. Il y a cependant des traductions et publications officielles en espagnol et en portugais, ainsi qu'en une variété de langues slaves (original en russe, plus polonais et tchèque), et bien sûr la traduction fanmade en anglais, que voici. Vu le point de vue des héritier de Tolkien sur les écrits dérivés il n'y aura sans doute jamais de publication officielle en anglais, mais du coup la traduction existente est plus facile à se procurer (gratuitement en plus).

Un livre que je conseille, pas vivement, mais tout de même un bon livre.

Hraka

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« Réponse #98 le: 10 juillet 2014 à 23:48 »
Zoo City, de Lauren Beukes


Un roman noir/fantasy urbaine qui joue en Afrique du Sud vers notre époque, avec la différence marquée que durant les années 1980/1990, des animaux prticuliers ont commencé à apparaître: on ne sait d'où ni pourquoi ni comment, mais dans ce monde, lorsqu'une personne commet un crime grave (meutre ou similaire), un animal, allant du papillon ou du scorpion au rhino ou à l'éléphant en passant par tout ce qu'on veut entre eux, apparait à la personne. Il est sans rapport apparent avec la nature du crime ou même l'endroit du monde où elle se trouve, mais le lien entre l'humain et l'animal est très particulier.
Ces animaux semblent comprendre leur humain et sont capable de communiquer avec lui en quelque sorte (pensez Lassie ou Milou); si l'animal meurt/est tué, l'humain meurt quelques instants après, dévoré par une espèce d'ombre, et même une simple séparation physique induit d'horribles souffrances pour l'humain et l'animal; et, le plus intéressant, les animaux (ou juste l'arrivée de l'animal, on ne sait pas trop) peuvent donner à l'humain animalé des pouvoirs surnaturels, de nature et de puissance variées.


Dans le vocabulaire du roman, les humains animalés et le pouvoir surnaturels qu'ils peuvent avoir sont tous les deux appellés mashavi, bien que le terme zoo, plus injurieux, est aussi utilisé pour faire référence aux humains animalés.

Comme on peut imaginer, comme le fait d'être animalé représente une culpabilité majeure, ces gens ne sont pas toujours bien vu, et il est précisé que dans certains pays ils sont tués à vue.


Poue l'histoire: la protagoniste est Zinzi December, une ex-junkie animalée après avoir causé la mort de son frère, qui maintenant gagne sa vie en mettant en place des arnaques nigériennes (du style "Bonjour, je suis MAMADOU N'GOR, prince en éxil du Congo, est j'ai besoin de votre aide pour récupérer ma fortune de USD 10.000.000.000 (DIX MILLIARDS)...") et en utilisant son mashavi pour retrouver des objets perdus. L'histoire centrale commence quand elle est employée pour retrouver une fille, membre d'un duo de musique, qui s'est semble-t'il enfuit il y a quelques jours, ce qui pousse Zinzi à naviguer dans les profondeurs de Johannesburg et de Zoo City, le ghetto à forte concentration de Zoos dans la ville.


L'histoire est assez bien racontée, avec des personnages en général bien développés et une ambiance bien particulière, le tout certainement aidé par un texte rempli de vocabulaire et de tournures de phrases bien sud-africaines.
Exemple pas typique, mais pour donner une idée:
Citer
The old woman smacks his shoulder. "Jong! Dis Paddy! Jy onthou!" She grabs the photocopy with shaky hands, either Parkinson's or the drink. "Ja, okie with a beard, nè. En dinges wat daar woon." She makes a scrabbling gesture at her chin as if scratching at lice. "You remember, Mr Snyman. With the Miervreter, mos."

Je ne sais pas ce que ça donne en français, vu que le jargon sud-africain est réservé à l'anglais, mais c'est une histoire parfaitement passable qui, pour toute son originalité en ton et en thème, ne dévie pas trop du schéma de fantasy euro-américain, et reste donc facile d'approche pour les amateurs du genre du moment qu'ils ont un peu de facilité avec la langue anglaise.


TL;DR: bon livre, mangez-en.

Hraka

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« Réponse #99 le: 10 août 2014 à 19:58 »
Cornes / Horns, de Joe Hill


Avertissement préliminaire: je n'ai lu que très peu de Stephen King, il se peut donc que je me trompe sur certains points.

Joe Hillstrom King est le fils de Stephen King, et on le sent bien dans la construction de l'univers du livre: l'action se déroule aux alentours de la petite ville fictive et quasi-rurale de Gideo, dans le New Hampshire, et presque tous les personnages présentent une vue très pessimiste de l'humanité. Certes, une grande partie de ce pessimisme est dû à l'effet des cornes titulaires, mais je dirai qu'une bonne moitié des humains dans le livre sont des psychopathes qui le cachent, ce qui colle bien avec l'image King-esque habituelle de l'Amérique rurale.

Pour ce qui est de l'histoire, Ignatius 'Ig' Perrish se réveille avec deux cornes lui poussant sur le front, et découvre que toute personne à qui il parle a un comportement bizarre. Il va pour cela, avec une mine blasée et sarcastique, se mettre à découvrir l'origine, le pouvoir précis et l'utilité finale de ces cornes, tout en résolvant le meutre de sa copine, il y a maintenant un an.
L'histoire est parsemée de flashbacks pour culminer dans une résolution qui explique tout, plus ou moins.

Le coté surnaturel exhibe des facettes classiques du judéo-christianisme populaire moderne (le diable est une créature rouge avec des cornes et représente la tentation, l'église c'est le bien, tout ça) avec quelques détails non-habituels, mais en principe l'histoire aurait pû être publiée dans un magazine d'horreur/surnaturel dans les années 1950 avec très peu de modifications. L'histoire n'est pas mauvaise, mais elle reste classique, ce qui dans le genre n'est certainement pas une mauvaise chose.

Mon conseil: si vous aimez le style de Stephen King c'est un bon ajout au genre, sinon à vous de voir.



Accelerando, de Charles Stross (distribué sous license CC-BY-NC-ND, libre d'être partagé tant que le nom de l'auteur est gardé, l'oeuvre n'est pas modifiée, et le partage se fait de façon non-commerciale).


Vous avez hâte que la singularité arrive? Vous savez ce qu'est un "Thompson trust hack", et pourquoi il est une bonne idée de se construire un compilateur manuellement pour le contourner? Vous vous baladez déjà avec une paire de Google Glass sur le nez en permanence (bon, peut-être pas)? Vous allez aimer ce livre.

Au cours de quelques centaines d'années (surtout la première moitié du XXIème siècle, puis un saut entre 0 et 300 ans, difficile de dire à cause de voyages relativistes) l'histoire suit trois générations d'une famille lors de la mise en place de la singularité technologique (à commencer par un présent similaire à maintenant, légèrement plus avancé) et des conséquences qui s'en suivent.
Il y a bien sûr du post-humanisme, le retour à la civilisation de l'espace pour transformer des planètes entières en ordinateurs distribués à l'échelle nanoscopique, des rencontres avec des aliens qui ont atteint la singularité pas mal de temps dans le passé, des personnes qui meurent, reviennent, font des copies d'eux même et les envoient se balader en permanence, et tout ce qui va bien avec le genre.

Bon, ce livre présente l'optimisme que l'on retrouve dans beaucoup d'autres livres futuristes, avec l'arrivée des premières intelligences artificielles dans les années 2010, et un début de création de sphères de Dyson dans les années 2030, mais ça reste un bon exemple de science-fiction dure.

À lire pour les fans du genre (autres exemples: Blindsight de Peter Watts, ou, pour du moins spatial/grandiose, les oeuvres de Neal Stephenson).
« Modifié: 10 août 2014 à 23:44 par Hraka »