Auteur Sujet: [CR] Pensée d'un Grifféen  (Lu 1337 fois)

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Galaad

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[CR] Pensée d'un Grifféen
« le: 21 octobre 2014 à 17:49 »
Le Prêtre Grifféen est à la proue du navire, observant la cité approchante. Habillé d'une longue toge blanche, griffée au niveau du torse pour laisse entrevoir les couleurs de sa famille patricienne, Grenat et Saphir, Argueos Floridius rabat l'épaisse cape de laine sur ses épaules en rabattant ses deux immenses ailes. Un claquement sec de bec appuie la fin de sa pensée, les vents marins alliés à ceux glacés venant de la terre, le gèlent profondément. Heureusement, se dit-il, que c'est une promotion, Sinon il ne serait jamais venu jusqu'en des terres aussi éloignés. Une place en tant qu'ambassadeur de l'Empire Grifféen à Lideniel, capitale économique pégasine, ne se refusant pas, surtout pour un jeune membre de l'Ekklesia. Il espère faire honneur à son peuple et à sa famille. Habitant d'Aldaranche, il regarde d'un œil critique la cité. Aucune description ne pouvant remplacer la réalité, il l'observe attentivement, prêt à se l'approprier pour les prochaines années.
A la différence de Peliniel, capitale politique du Royaume Pégasin, Lideniel est encore ancrée dans la roche. Posée sur deux falaises en bord de mer, la cité se rejoint au centre par un ingénieux isthme rocheux capable de s'élever et descendre, bloquant les courants marin. Invention aussi bien économique, forçant les navires à payer des taxes sous peines d'affronter la haute mer, que militaire, bastion imprenable contrôlant la cité et les ports. Bien plus large que beaucoup peuvent le croire, l'étrange écluse est assez grande pour laisser passer une Tarasque, Féal gigantesque. En s'approchant petit à petit, le Grifféen en découvre les détails. La cité est ceinte d'immense muraille d'une extrême blancheur, protégeant les habitants des rafales mortelles du blizzard. Sur la rive gauche, les Aranéides, les quartiers pauvres ou modestes, regroupant la plupart de la population de Lideniel. Au centre, les deux ports de la cité, plaques tournantes du commerce et brouhaha cosmopolite aux côtés du silence et du calme pégasin. La rive droite se nomme le quartier Nivéen et regroupe les familles riches et nobles. Il se trouve également en ces lieux, sur un ilôt rocheux, le quartier princier et son célèbre Palais des Conseils.
C'est alors que le navire au couleur de l'Empire Grifféen se joint à un convoi en direction d'un des ports de Lideniel. L'isthme étant des plus dangereux, les vaisseaux préfèrent se réunir pour s'entraider et espérer atteindre la mer intérieur. L'esprit d'Argueos dérive quelques instants, repensant une fois encore à sa terre natale, avant de revenir à ses obligations. Il décide de se remémorer tout ce qu'on lui a appris sur la politique de la cité. Bien qu'officiellement Peliniel est la capitale, Lideniel attire à elle de plus en plus de pouvoir. Plus ouverte sur le M'Onde et tourné sur le commerce, elle permet aux Pégasins d'obtenir informations et richesses par sa simple position. Un Triumvirat dirige la cité, bien que la plupart des familles nobles aient voix au chapitre. Il n'en demeure pas moins que ces trois dirigeants ont le dernier mot et prennent les décisions finales par rapport à la cité. Chacun représentant un domaine du Féal Pégase. La famille Yaron étant l'assesseur Céleste, Pehlinor le terrestre et Sévérant le Chtonien. La tache s'annonce hardue, mais il est convaincu qu'il réussira en terre pégasine et qu'il apportera gloire et richesse à l'Empire et sa famille. Surtout qu'il devra observer les Grifféens en ses lieux et s'assurer de leur fidélité.

Argueos s'habitue peu à peu aux us et coutumes pégasines. Mais il faut reconnaître qu'il a du plonger dans le grand bain directement. Quelques jours après son débarquement, arrivait par la terre, la fameuse Dame Licorne. Quasiment Princesse ou chef des Seigneurs Miraj en terres licornéennes, Johara Al Essia a eu un accueil des plus surprenant. En effet, une multitude de Pégases se sont alignés sur son passage et se sont inclinés devant elle, reconnaissant et bénissant son futur mariage avec le neveu d'un des trois dirigeants Pégasin. D'après ce qu'à put en apprendre le Prêtre Grifféen, le contrat unissant les deux peuples aurait mis plus de trois ans à se faire, refus et discutions se succédant jusqu'à l'acceptation finale. Il serait depuis fait mention d'un ancien pacte oublié, le Pacte des Sabots. Depuis ce jour les futurs mariés sont cantonnés au quartier princier. Leurs apparitions se font rares et rapides. Suffisant pour faire plaisir à la population. Argueos et toute l'ambassade observe les préparatifs d'un oeil intéressé. Le Royaume Licornéen étant voisin de l'Empire Grifféen, toute alliance est à surveiller. Mais l'imminence du célèbre Rituel de l'Onde, rend la chose difficile. Des Pégasins ou non viennent du M'Onde entier assiter à cet événement unique. Se déroulant pas loin de la cité, la manifestation réunit les Féals Pégases. Ces derniers grattent alors le sol suivant un rituel particulier faisant jaillir de l'Onde de la roche gelée. De nombreuses augures sont réalisés à ce moment là lors de l'apparition d'une des Forces du M'Onde.


Étrange. D'après ce que j'ai pu apprendre, le Triumvirat dirigeant le Royaume Pégasin ne se serait pas rendu au rituel de l'Onde. Certains disent qu'ils étaient trop occupés, mais je pense surtout qu'ils souhaitent marquer une certaine distance avec le pouvoir grandissant de Lideniel. Par contre cette absence expliquerait-il l'air morose des Pégasins? J'ai l'impression que l'ambiance de fête et d’allégresse du futur mariage est retombée depuis la veille. Ou se serait-il passé un événement marquant?Le rituel de L'Onde à eut lieu. Dommage que nous ayons énormément de travail à l'ambassade grifféenne, sinon je m'y serais rendu par simple curiosité. Je termine mes quelques courses et rentre à mes appartements.
A peine arrivé qu'un serviteur vient me prévenir que le Chevalier Alcion me demande. Je me rend donc immédiatement dans son bureau. Me voici en présence du maître de l'ambassade. Ancien Lion Blanc, l'âge du Chevalier se lit sur son visage autant que son corps. Sa puissance passé est retombée et semble peser sur ses larges épaules. Il n'en porte pas moins l'armure de l'ordre le plus puissant du M'Onde. Sa gloire et ses nombreux contacts lui ont permit d'obtenir ce poste prestigieux à Lideniel, riche cité Pégasine. Le vieux Grifféen m'invite à m’asseoir face à lui. Il m'explique que l'Assesseur Céleste, Nuanda Yaron, avec qui nous entretenons d'étroite relation, a mandé l'ambassade pour une enquête. Alcion souhaite que je m'occupe de l'affaire. D'après lui, je ne suis pas encore assez impliqué dans la cité pour avoir une quelconque influence d'une famille noble. Je serai dans le représentant grifféen. A mes questions sur la raison de cette demande, le Chevalier me répond qu'il n'a aucune information sur l'enquête en question. Les deux seules choses qu'il sait et, que je devrais porter un jugement à la fin de celle-ci et que je ne serai pas le seul à investiguer. Étonnant connaissant la propension des Pégasins à tout faire en interne. J'assure à l'ambassadeur en chef que je lui ferait un rapport sur l'affaire qui nous intéresse. Il sourit et me remet le laisser passer pour me rendre au centre politique de la cité.

Après avoir posé mes courses et m’être habillé en conséquence, je pars en direction du Palais des Conseils, au sein du quartier princier. Ce dernier est au diapason du reste de la cité, blanc neige et bleu glace. Par contre les bâtiments sont d'une grande splendeur. Au milieu des pierres claires et des blocs de glaces dense offerts par les Caladrins, on peut apercevoir des roches noirs comme l'onyx faisant ressortir les rayons solaires sur les murs opalins.Après de longues minutes de marches, j’atteins enfin le le centre décisionnel de Lideniel. Par deux fois, j'ai du présenter mon laisser-passer. Devant les gardes du Palais des Conseils, je repète le même rituel pour pénétrer dans les lieux. On me guide alors au travers de nombreux couloirs et salles de conférences. L'ambiance semble des plus lourdes. Cela ne présage rien de bon connaissant les Pégasins. Peu à peu, je me rend compte que les personnes se font plus rares et étalements plus prestigieuses. Comment je le sais? Simple, les riches nobles pégasins affectionnent tout particulièrement les tissus précieux et colorés. J'arrive finalement dans une antichambre, faisant face à deux imposants gardes en armures blanches, entièrement faite en fils d'araignées Pégasine, résistantes à tout sauf au feu. Ils encadrent une porte de glace d'un bleu intense, derrière se trouvent les trois Assesseurs de Péliniel, dirigeant de la cité. Alors que je me remémore le protocole pour éviter toutes erreurs, je vois arriver ceux qui vont sûrement m'accompagner dans l'enquête.
Le premier à me rejoindre est Licornéen. La peau tannée, tirant vers le noir, et de stature athlétique, on peut lire dans son regard toute la fierté de son peuple. Habillé chaudement avec plusieurs couches épaisses, l'homme qui se présente comme Amôn achâ Renou ibn Khaldoun ibn Tarkhân al-Fârâbi ne semble que peu apprécier le climat pégasin. Sa présence me fait penser que l'affaire pourrait être liée à la Dame Licorne, renommée depuis Dame des Glaces pour tout un peuple.
Le second arrivant est une fort belle Aspik, du nom d'Iss'Ana. Ses longs cheveux ébènes sont tressés dans son dos. Deux yeux émeraudes scintillent au centre de son visage. Voila une véritable femme fatale, qui serait prête à nous faire passer de vie à trépas sans aucun remord. Par contre son origine remet en cause ma première impression. Que ferait une représentante de son peuple à Peliniel, et encore plus au sein du Palais des Conseil. Etrange?
Suit de peu une véritable montagne de muscle noueux. Sa manière de rouler des mécaniques ainsi que ses mimétismes apparents, des griffes dépassant de ses mains ainsi que des plaques minérales fusionnant avec son corps, ne laisse aucun doute sur son origine chimérienne. Peuple puissant mais incapable de stratégie. Le jour ou ils seront mettre en place un plan, les Tarasques pourront voler. Et voila le dénommé Dragnar qui se pavane exhibant ses cicatrices, preuves d'amateurisme flagrant au combat. Si il était aussi fort qu'il le laissait suggérer, il ne devrait en porter aucune. En détaillant ses habits, je peux deviner sa noblesse. Voici encore un étranger de plus pour une affaire Pégasine. Mais que peut-elle être?
Le dernier de notre futur groupe d'enquête est un Caladréen. Un choix plus logique connaissant la proximité entre ce peuple et les Pégasins. Plus petit que nous tous, il possède quand même une musculature imposante, mais plus nerveuse que celle du Chimérien. Sa peau est aussi clair que la neige et ses yeux aussi bleu que le ciel. Il porte avec autorité une armure d'hospitalier, derrière laquelle apparaissent deux longues ailes mimétiques. Plus frêles que les miennes, elles ne doivent pas moins être utiles. Tout comme moi, il porte fièrement un bec à l'effigie de son Féal. Tout s'oppose en lui, mélange de sévérité et douceur. A l'image de son peuple, prêt à aider mais toujours avec une certaine retenu et surtout avec intérêt.

Alors que nous sommes tous les cinq réunis devant la porte, les deux gardes pégasins font résonner par trois fois leur lance sur le sol. Le son se répercute entre les murs du Palais tel un écho. La porte glaciale se fissure en son centre laissant échapper une fumée givrante nous faisant frissonner. Derrière les deux battants qui s'écartent, nous découvrons la Salle des Conseils. Au centre de cette dernière, une unique table triangulaire meuble la pièce. A chaque sommet, un sculpture miniature d'un des domaines du Pégase. Devant chacun des côtés, un des trois Assesseur. En plus de la froidure environnante, nous pouvons ressentir la tension ambiante. Un à un ils se présentent.
Tout d'abord Nuanda Yaron, Assesseur Céleste. Bedonnant, l'homme est habillé dans un magnifique costume aux coutures d'or et d'argent. Son cou est cerclé d'une torque en peau soyeuse, sûrement d'un animal rare. Tout en lui transpire la richesse, même ses cheveux tirant sur l'argenté. Dernier détail est pas des moins, ses deux yeux pétillants de malice. Un Pégasin comme je les apprécie.
Puis vient Ulson Pehlinor, masse physique dans la catégorie du Chimérien présent. Son visage carré est propre rasé et sa coupe militaire ne laisse aucun doute sur sa nature d'Assesseur Terrestre. Son regard est franc, et je ne doute pas qu'il doit être Pégasin de parole et d'honneur.
Pour terminer, la seule dame du Conseil, Alcoria Sévérant. Elle reflète la jeunesse et la beauté immaculé de son peuple. Ses cheveux, d'un blond platine, descendent le long de son visage, avant d'encercler sa nuque et retomber dans son dos. Une myriade de bijoux recouvre ses mains et son cou. Une beauté véritable, mais qui pourrait être fatale, voila ce que disent ses yeux.

Une fois les présentations terminées, ils nous exposent à tour de rôle l'affaire qui nous réunit en ses lieux.
Nous allons devoir enquêter sur un événement en lien avec le Rituel de l'Onde. Une fois l'investigation terminée, nous allons devoir leur faire un rapport écrit de nos découvertes et ils statueront sur la sentence du coupable. Drôle de choix de mots avant même que l'enquête débute. Cela laisse présager une justice expéditive. Mais le fait que nous devrions quand même chercher montre qu'une partie du Conseil semble émettre des réserves. Maintenant c'est à nous de poser des questions à tour de rôles. Nous apprenons alors que le Rituel de l'Onde s'est fort mal passé. Lorsque l'Onde a jailli du sol, elle était de couleur noirâtre. Cela a provoqué une véritable débandade parmis les Pégases présent et les victimes sont nombreuses. Et bien, heureusement que je n'y étais pas finalement. A la question de l'origine de la couleur, il est fait mention du Fiel, mais sans grande conviction. Qu'est ce que cela pourrait bien être? Les trois Assesseurs nous indiquent que nous allons devoir nous rendre dans un monastère Caladréen à une semaine dans la neige. Je vois le visage du Licornéen se décomposer, je parie qu'il adore le froid et le climat par ici. Sur place, nous devrons découvrir ce qu'y a fait la suspecte et si cela a un lien avec le Rituel. Déjà un indice sur la personne, ce serait une femme. En poussant un peu, nous apprenons que ce n'est autre qu'Ombelyne, célèbre ambassadrice Caladréen. Beaucoup de rumeurs circulent sur elle. Certaines prétendent qu'elle aurait quitté un poste impossible à abandonner et depuis elle voyagerait à travers toute le Royaume Caladréen. Quoi qu'il en soit, c'est une personne importante et une telle accusation est étonnante. Ils précisent qu'Ombelyne aurait fait pression pour faire partie d'un groupe proche du rituel. Une fois ce dernier terminé, elle a été arrêté et ne répond à aucune question. Mais si elle ne parle pas, comment savent-ils qu'elle s'est rendu dans un monastère avant de se rendre ici? Le Templier Caladréen pose la question. Après un échange de regards, les Assesseurs nous apprennent qu'ils y auraient un témoin. Et que notre enquête influencera sur la vie de ce dernier ou sur celle d'Ombelyne. Dernière information sur notre enquête, l'ancienne ambassadrice aurait rencontré un dénommé Iannsum au temple caladréen. Nous devons savoir si cela est en rapport avec l'événement catastrophique.

Nous n'avons plus de questions sur l'enquête, par contre nous avons quasiment l'autorisation d'interroger la Caladréenne à notre retour pour la confronter avec les informations que nous aurons obtenues. Pour nous rendre au monastère, le Caladréen ainsi que le Chimérien nous servirons de guide. Concernant la nourriture et le reste, tout sera à la charge du Conseil. Nous devrons partir dès le lendemain matin, aux petites lueurs du jour. J'espère que nous aurons toutes latitudes sur place pour enquêter, car les Caladréens, tel les Draguéens, ont un peu le culte du secret. Nous sommes congédiés par les membres du Conseil et nous nous retrouvons tous les cinq hors de la salle. Voici une bien étrange compagnie pour une tout aussi étrange mission. Je devine la présence de la plupart. Si on enlève l'Assesseur Céleste qui m'a convié, le Terrestre qui a répondu à un signe du Chimérien, il reste le Chtonien, que j'associerais à l'Aspik. Pourquoi ce choix? Le Caladréen a sûrement du être envoyé par son ordre. Nous nous rendons dans un de leur monastère et en plus une des leurs est accusé. Concernant le Licornéen, je parierai qu'il a été envoyé par la Rose de Glace, aux rumeurs, je la donnerai Femme de Pouvoir. Il va me falloir me préparer à ce long voyage et à ce qui nous attends au bout. Cela ne me dit rien qui vaille.
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra

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Re : [CR] Pensée d'un Grifféen
« Réponse #1 le: 03 novembre 2014 à 13:22 »
 Une fois à l'air libre, chacun repart de son côté avec un objectif bien en tête avant le rendez du lendemain matin. Je les observe s'éparpiller dans la cité. Puis mon regard est attiré, pour une raison inconnu, par la Tour Phéniciaire. Vu ou nous allons, un peu de leur art nous serait bien utile. Mais nous n'avons pas le temps de nous en occuper. J'espère juste que comme il le prétende, rien ne peut éteindre les flammes d'une lame phénicière. Sinon je me ferai une joie de retourner à Aldaranche me la faire rembourser. Tout en réfléchissant, je me rends compte que mes pas m'ont guidés naturellement vers l'ambassade grifféenne. Il va me falloir trouver une raison d'aller à la forteresse d'Alinae, surtout vu sa situation géographique. J'aurai préféré agir à découvert et mener une véritable enquête mais il semble que les Assesseurs ne l'entendent pas de cette oreille. Une fois à l'intérieur et au chaud, j'enlève ma cape. J'attrape un serviteur et lui demande ou est le chevalier Alcion. Ce dernier me répond qu'il se trouve dans les bains. Je m'en vais donc de ce pas le rejoindre. Ses connaissances pégasines pourraient me servir. Après mettre dévêtu et mettre servi un verre de vin, je m'installe en face de lui, de l'eau jusqu'au torse. Il me demande comment s'est passé la convocation avec les Assesseurs, avant même que j'ai pu goûter aux diverses pâtisseries installé autour des bains. Je lui fais un rapport rapide de l'entrevue et des forces en présences en dégustant plusieurs gâteaux. Puis je lui fais part de notre mission dans les profondeurs des Contrées Pégasines. Concernant la raison de ma présence en ses lieux, il évoque l'idée d'un possible premier contact pour de futur commerce, suivant ce que j'arriverai à en apprendre une fois sur place. Il accepte même de me céder un des ouvrages caladréens que l'ambassade possède pour l'occasion. Je le remercie et accepte le cadeau. Cela me sera toujours utile. Au sujet de Ombelyne, il me fait part de ses états de services ainsi que son aura de prestige. Il me conseille de faire attention, car je vais marcher sur des œufs. Mais il ne doute pas que je ferai au mieux pour les intérêts de l'Empire. J'acquiesce avec un grand sourire. Je ferai ce qu'il faut pour que la Griff' y gagne, quelque soit le résultat. Une fois le bain terminé, je me rend dans mes appartements pour préparer mes affaires. Des vêtements chauds ainsi que mon armure et ma lame phénicière. Je délaisse la toge de la politique pour l'habit du soldat. Lorsque les préparatifs sont terminés, je me restaure bien une dernière fois avant d'aller dormir. Je pense que ces deux choses seront rares une fois quitté Lideniel.

Un esclave vient me réveiller alors qu'il fait encore bien nuit. Je m'habille prestement et quitte la douce chaleur de l'ambassade pour la froideur nocturne. Une fois dans les sombres rues de la cité, je me rend vers la grande porte de Lideniel. En route, je ne croise pas beaucoup de monde, la nuit les Pégasins préfèrent le feu et les histoires enfumées. Arrivé à destination, je montre mon laisser passer et sort de la ville. Je prend la direction de l'échoppe que les Assesseurs nous ont indiquée. Cette dernière est celle d'un forgeron. Lorsque j'arrive, j’aperçois les quatre autres représentants du conseil. Nous sommes rapidement pris en charge par un jeune Pégasin. Il nous indique ou se trouve nos futures montures, des percherons d'un blanc gris. Leur épaisses fourrures laineuses les rend plus résistants au long périple dans la neige. Puis un puissant Pégasin nous rejoint, couvert de peau de bête. Le Forgeron nous demande de le suivre à l'arrière de son magasin. Il nous montre une pille de matériel de survie de plus ou moins bon état et nous dit de nous servir. Je regarde le Caladréen, Aamin si je me souviens bien, et lui demande conseil dans les choix. Une fois le plein fait, encore un autre Pégasin vient nous voir. Il demande qui sera notre ou nos guide pour leur expliquer la route à suivre pour atteindre Alinae. Aamin et Dragnar, le Chimerien, font un pas en avant. En écoutant d'une oreille, j'espère que nos deux guides sont compétents car nous allons sortir un peu des sentiers battus. Mes deux compagnons demandent au Pégasin le plan, mais ce dernier leur répond qu'il faudra se contenter de ses informations et détails pour atteindre la forteresse caladréenne. Maintenant que nous sommes équipés et que nous avons la marche à suivre pour notre long périple, deux à trois semaines d'après les estimations, nous quittons la civilisation pour les vents glaciales des Contrées Pégasines.

Nous plongeons donc au levé du soleil dans un paysage désertique. Nos seuls compagnons sont le vent glaciale, une fine neige humide, des rochers coupants comme des rasoirs et de vagues silhouettes inquiétantes à l'horizon. Pour ses premiers jours, nous suivons une route plus ou moins bien entretenu. Je pourrais leur recommander quelques artisans grifféens mais pas sur que leur travail résiste mieux au climat. Sur les côtés de cette voie, nous pouvons observer quelques blocs de glaces sculptés par le vent, représentant des créatures tout droit sorti de l'imagination d'un fou. Vers la fin de la semaine, le paysage change peu à peu. Les rochers se transforment lentement en végétations rases et brûlé par le froid. Puis cette dernière s'élèvent en arbres pour finalement former une forêt, le Bois Sombre, d'énorme pin, de fougère, le tout baignant dans un brouillard saisissant. Nos deux guides, Aamin et Dragnar, se repèrent grâce aux complexes symboles pégasins apposé sur les arbres. Pour la plupart, ils n'y comprennent rien mais heureusement, l'Homme qui leur a expliqué la route avant de partir leur a signaler les runes à suivre. C'est au bout de quatre longues journées que nous sortons de la brume et par la même occasion de la forêt. Nous empruntons alors une région tous aussi escarpée et déchirée que lors de notre départ, mais pour en rajouter, le relief devient vallonné. Au bout de la deuxième semaine, nous atteignons un immense plateau enneigé. De là, nous observons notre but. Du moins, l'immense massif montagneux ou se cache la forteresse d'Alinae. On dirait une main de pierres noires s'arrachant du sol pour se refermer sur la glace environnante. Nous pouvons également distinguer de nombreux canyons et galeries de glaces serpentons aux travers des roches. C'est à partir de là que nous allons chercher toutes traces de vie ou de civilisation pour localiser le monastère caladréen. Nous nous engouffrons donc dans ce labyrinthe minérale en espérant ne pas nous y perdre. Par moment, nous distinguons de vieux abris, d'origine caladréenne, nous précise Aamin. Cela nous rassure, nous sommes donc sur la bonne voie. Lorsque le soir arrive, nous trouvons un espace dégagé pour monter le camp, prêt à nous lancer à l'assaut d'Alinae dès le lendemain matin.

A peine le soleil levé, que nous nous préparons pour rechercher les traces de la forteresse caladréenne. Mais le Chimérien, ainsi que l'Aspik, demandent ce que nous faisons. Lorsque nous leur répondons, ils haussent un sourcil, racontant que nous avons déjà passé la journée précédente à chercher les lieux et que ces derniers se révèlent totalement abandonnés depuis plus de cent ans. Je ne sais pas ce qu'ils ont bu ou mangé la nuit passée, mais cela semble ne pas leur avoir réussit. Je regarde alors le Licornéen, avec eux les plantes ne sont pas toutes bonnes à prendre. Mais ce dernier semble déjà avoir vérifié ses possessions et rien ne lui manque. Sûrement leur faible sang qui ne résiste pas à l'altitude et au froid. Le Caladréen acquiesçant sur la possibilité d'hallucination avec le manque d'oxygène. Dragnar s'emporte et soutient mordicus que ce n'était pas une vision ou un rêve. Je le trouvais presque intéressant, mais il en devient pathétique. Aamin propose que Iss'Ana et Dragnar nous guident jusqu'à ce fameux endroit. Tel un taureau, le Chimérien se rue sur la route et nous demande de le suivre. Après avoir tourné en rond pendant une bonne heure, il faut se rendre à l'évidence, il ne sait pas du tout ou se trouve la forteresse. Je ne pensais pas les Chimériens faire preuve d'imagination. Nos remarques moqueuses le font réagir plus que voulu. Il lâche un hurlement de rage, auquel la montagne répond. En effet, un grondement sourd se propage de plus en plus vite et nous observons avec effroi la neige s'effondrer dans une terrible avalanche. Pas le temps de réfléchir, n'étant pas assez bon cavalier, je prend une impulsion sur mon percheron et m'envole. Ce dernier tente de fuir aussi qu'il peut, mais je le vois rapidement emporter par les vagues blanches. A côté de moi, Aamin a eu la même idée. Par contre son canasson arrive à échapper à la mort, tout comme Amôn qui fait preuve de ses talents de cavalier. Concernant nos deux affabulateurs, plus aucune trace. Le Caladréen en appel à son Féal pour tenter de les sauver avant que la neige les asphyxie. Il réussit à les localiser et en s'aidant de pelle et pioche, nous les dégageons, l'Aspik d'un trou ou elle s'était terré pour un retour au naturelle, et écrasé sous son cheval pour le Chimérien, preuve de sa grande puissance... je souris. Nous décidons de retourner à notre campement pour panser les plaies et récupérer de nos émotions. Aamin fait honneur à la réputation des Caladréens et nous soigne aussi bien de nos blessures que de notre fatigue après notre long périples.
La journée est déjà bien avancée, mais il nous reste encore quelques heures avant la tombée de la nuit. Nous décidons donc de réaliser cette fois ci de véritable recherche pour trouver la forteresse caladréenne. Pendant nos investigations, le Chimérien et l'Aspik continuent de nous assurer que nous avons déjà trouver les lieux. Ils nous parlent d'un petit village se trouvant pas loin d'un gouffre, de l'autre coté de celui-ci se trouvait le monastère détruit et abandonné depuis plusieurs décennies. Alors que la nuit se rapproche doucement, Aamin trouve enfin les traces souhaités et nous guide a travers plusieurs petits chemins jusqu'à ce qui doit être Alinae. C'est donc dos à un magnifique couché de soleil que nous atteignons notre destination. Devant nous s'offre un vallon regroupant une centaine de bâtiment et bien trois quatre fois plus d'habitant. En s'approchant, nous devinons mieux les détails des bâtisses, des huttes en pierre, typiquement pégasine. Au centre du village, un place avec un espace de vie, puis une auberge de l'autre coté. Quelques chants pégasins s'élèvent de certaines maisons. En profondeur, nous observons quelques rares lueurs et pouvons distinguer le monastère caladréen, fin de notre périple. Mais une chose nous fait nous arrêter à l'entrée d'Alinae. Elle retrouve trait pour trait au village décrit par Dragnar et Iss'Ana.
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra

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Re : [CR] Pensée d'un Grifféen
« Réponse #2 le: 12 novembre 2014 à 16:55 »
En continuant de s'approcher, nous découvrons un peu mieux les demeures et ses habitants. Les premières se révèlent finalement être un mélange entre le savoir faire Caladréen et celui Pégasins. Les seconds sont en grande majorité de ces mêmes origines. Par contre notre arrivé ne semble pas avoir bon accueil. En effet, toutes personnes que nous croisons rentrent rapidement chez eux en nous lançant des regards suspicieux. En même temps, vu notre compagnie... je ne saurais leur donner tord. Nous décidons de nous diriger vers un des bâtiments centraux du village, l'auberge. Le Licornéen semble ne plus supporter la température extérieur et se précipite à l'intérieur, attiré par la fumée de cheminée. Peu de temps après lui, nous pénétrons dans les lieux. L'odeur y est forte, mélangeant l'encens, la chaleur des feux et la sueur des habitués. La taverne se révèle robuste, bâtie avec de la pierre, mais n'en demeure pas moins cossu avec quelques décorations savamment placées. Notre compagnons, Amôn, est déjà face à l’âtre centrale pour tenter de se réchauffer, espérant retrouver un peu de vigueur. Derrière une grande table, devant servir de comptoir, un Caladréen nous observe, tandis que les clients, essentiellement des Pégasins se sont tût à notre arrivée. Rapidement les discussions reprennent par des chuchotements et beaucoup de regard sont tournés vers nous mais en particulier vers Aamin. Son rang de Templier de la Caladre ne laisse pas indifférent. Mais impossible de déterminer si c'est du soulagement ou de l'appréhension dans leur yeux. Étrange. Cela aurait-il un lien avec ce qui se passe dans le monastère ? Nous le découvrirons assez vite, il est temps de se restaurer et se reposer l'âme. Une fois installé à une table, une servante vient déposer devant nous un bol fumant. A l'odeur, sûrement du beurre de yack ou animal approchant. Le goût n'est pas des plus agréable mais cela à au moins l'intérêt de réchauffer le corps rapidement.

   Une fois notre breuvage terminé, nous commandons repas et boissons plus douce en bouche, ainsi que des lits pour la nuit. J'en profite pour entamer la discussion avec le tavernier sur le village et les possibles derniers événements. Avec difficultés, j'apprends que les conditions de vies en cette région n'est pas des plus faciles et que nous ne sommes pas les premiers étranges à passer par ici. Au ton de sa voix et ses regards fuyants je devine que cela n'est pas en notre faveur. Cela a du mal se passer et nous allons en payer le prix du silence. Mais je pense qu'en discutant plus tard avec le tavernier, une fois que tout le monde sera parti, il pourra nous en apprendre plus. Je retourne donc à la table avec nos commandes. Nous faisons honneur à la nourriture et à leur breuvage. Pendant ce temps là, les regards conservent leur même méfiance. Surtout dirigé contre notre guide Caladréen. Il va falloir qu'il aille les rassurer ou leur parler car si nous devons enquêter dans cet aura de suspicions cela sera des plus difficiles. Une fois le repas terminé, le Templier Caladréen observe la pièce et semble remarquer une personne étrange posée contre un mur à l'opposé de l'entrée. Il se lève et va le rejoindre. En plissant les yeux, j'arrive à déterminer qu'il s'agit d'un impressionnant Chimérien, entièrement en armure. Que peut-il bien faire en ses contrées ? Une envie d'invasion ? Sûrement pas, à lui seul il ne fera pas pas long feu contre les moines caladréens.
   Les réponses à mes questions vont être rapidement apportés par le retour d'Aamin en compagnie du dénommé Chevalier Almoor, une véritable force de la nature, à la coupe militaire. Son visage est couturé de cicatrices et ses habits, qui ont du connaître du prestige il y a longtemps, sont dans un état déplorable. Il nous explique qu'il se trouve en Contrées Pégasines pour une quête personnelle avec son frère et ses hommes, habitant à la frontière entre son peuple et le mien. Malheureusement pour lui, ils se sont rebellés et l'ont abandonné au milieu de nul part pour s'emparer d'un trésor se trouvant dans le monastère d'Alinae. Pendant son récit, j'observe les habitants du village et leur réaction à sa présence. Ils ne semblent pas l'apprécier, et rapidement le Chevalier nous explique pourquoi. En effet, depuis quelques semaines, une troupe chimérienne a été aperçu au alentour et on leur attribue les disparitions. Quelles disparitions ? Là, son savoir se fait plus rare, il a juste compris que les enfants du village tomberaient malades avant de se volatilisaient sans raison et que cela coïnciderait avec l'arrivé de son frère et ses anciens hommes. Maintenant, il souhaite les retrouver et laver son honneur et les passant par le fil de son épée. Almoor pense que son frère tente de pénétrer dans le monastère voir a déjà réussit, mais depuis que lui est arrivé, le temple caladréen se révèle fermé et aucune information n'en sort. Bien. Notre mission va se révéler encore plus compliqué si ces moines ont décidés de se replier sur eux même. Espérons que nous pourrons nous faire pénétrer dans les lieux. Le Chevalier Almoor nous explique qu'il a assez attendu et qu'il souhaite se rendre dans le monastère quoi qu'il en coûte. Aamin tente de le tempérer et lui propose de se joindre à nous pour la visite. Pour calmer le jeu, je continue de questionner le Chimérien sur le village et ce qu'il a pu découvrir. Il me répond que le monastère a reçu un ou deux visites ses dernières semaines, qu'une légende de créatures circulent en ville, mais il l'attribue à la présence de la compagnie de Chimérien et que la situation semble tendu entre le village et le monastère depuis que ce dernier s'est refermé sur lui même. Concernant ce dernier point, cela pourrait à voir avec l'étrange maladie. Almoor aurait compris que le moine Caladréen aurait tenté de soigner cette maladie sans succès. Le mal se serait-il répandu dans le monastère et il aurait décider de s'enfermer pour éviter que cela se propage ? Plausible, mais sans information de leur part, impossible de le confirmer.

   Maintenant c'est au tour du Chimérien de demander la raison de notre présence. Nous lui expliquons que nous sommes envoyés de Peliniel pour rencontrer une personne dans le monastère. Cela ne semble pas totalement le convaincre, mais il semble comprendre que notre mission est particulière. Sur ces belles paroles, il décide de monter pour se reposer et être frais pour notre visite du monastère. Peu de temps après, le Licornéen décide de voir nos futurs lits et si ils sont assez équipés en couverture. Je souris, il va sûrement jeter un coup d’œil au possession du Chimérien et tenter de vérifier ses dires. Almoor me semble sincère dans ses paroles, mais il est étrange qu'il est réussit à atteindre ce lieu seul et sans guide. Je pense que sa situation est plus compliquée qu'il n'y paraît mais impossible de savoir comment. Aamin quant à lui engage la discussion avec les habitants du village, leur proposant son aide pour combattre la maladie. Ces derniers hésitent quelques peu avant de lui demander de les suivre jusqu'à une maison. Alors que j'allais lui proposais de l'accompagner, il nous fait comprendre qu'il préfère être seul. Pendant son absence, la taverne se vide lentement mais sûrement et nous voyons Amôn revenir nous assurons que nous serons au chaud pour la nuit. Au retour du Templier Caladréen, le sourire est de rigueur car il aurait sauvé le dernier enfant du village de l'étrange maladie. Alors qu'il était aux portes de la mort, Aamin a sut faire appel à son féal, la Caladre, pour lui rendre le souffle de la vie. Il fait honneur à la réputation des Hospices et à leur savoir faire. Nous y gagnons une tournée générale. Magnifique, alors que nous allions bientôt pouvoir parler en tête à tête avec l'aubergiste, voilà que tout le monde revient boire à la santé d'Aamin.
   Lorsqu’enfin la taverne est vide, le tavernier se révèle quant à lui plein. Nous arrivons quant même à lui extirper quelques informations. Pas grands choses de plus que celle fournit par Almoor. Tout d'abord, sur le monastère. La semaine qui a suivit sa fermeture, des hurlements et des cris s'en sont élevés. Impossible de savoir si c'était des cris de folies, de douleurs ou de peurs, mais cela a marqué les villageois. Puis que le bûcheron Ianu aurait aperçu un campement de Chimérien il y a quelques jours ou semaines. Et pour finir des détails sur l'étrange mal qui touche les habitants. Cela a d'abord touché les enfants avant d'atteindre les adultes. Les premiers symptômes sont multiples mais au final tout les malades se retrouvent à être tel des morts, raides presque sans un souffle. Les Hospitaliers du monastère se sont révélés incapable de l'endiguer et pire encore, ne semblait pas connaître la maladie. Sur ces derniers mots, l'aubergiste tombe la tête sur notre table et se met à ronfler bruyamment. Bien, il ne nous reste plus qu'à nous aussi aller nous reposer, pour être frais pour se rendre au monastère et tenter d'y pénétrer.

   Nous sommes réveillés par le bruit d'un village qui débute la journée, mélange de discussion, de travail du bois et de la pierre. Après un rapide déjeuner, nous faisons le point avec le Chevalier Almoor sur les dernières informations obtenues. Nous décidons de rencontrer le bûcheron avant de partir pour en apprendre plus sur ce qu'il aurait vu, nous laissons donc Almoor en compagnie de Dragnar. Pendant ce temps là, Aamin va prendre des nouvelles de l'enfant accompagné par Amôn. Ils espèrent que la nuit a pu apporter quelques réponses. Je part donc à la recherche de Ianu en compagnie d'Iss'Ana. Le trouver se révèlent plus simple que l'interroger. Mais nous arrivons quand même à obtenir des réponses. Avec diplomatie, il accepte même de nous montrer ou il a vu les Chimériens. Il nous raconte en route que c'est arrivé il y a trois semaines, alors qu'il travaillait dans l'épais bois de pins à côté du village. Il avait entendu du bruit et en s'approchant il a découvert un Chimérien entièrement armuré. Il n'a pas demandé son reste et s'est enfui aussi vite que possible. Il a senti qu'on le suivait au début mais le soldat n'a pas du vouloir le poursuivre dans le village. Sur place, rien de bien intéressant, les hommes étant passé il y a trop longtemps. Nous rejoignons donc le reste de la compagnie. C'est alors que l'Hospitalier Caladréen nous apprend que l'enfant qu'il a soigné à disparu dans la nuit. Aucune trace de lui et de son départ ou enlèvement. Mais qu'est ce qui peut arriver en ses lieux ? Cela devient de plus en plus intriguant mais surtout inquiétant.
   Sur ces questions, nous entamons la marche en direction du monastère d'Alinae. Au bout d'une bonne heure, nous arrivons au pied d'une immense faille de plus de vingt mètre de large et d'une profondeur mortelle. Nous pouvons entendre faiblement un cours d'eau serpenter dans la noirceur de ses lieux. Ce dernier doit provenir d'une prodigieuse cascade que l'on peut deviner au loin. Elle est enveloppée d'une nappe de brume s'étendant à une bonne partie de la vallée naturelle ou nous nous trouvons. Devant nous, une arche de pierre et de glace surplombe le gouffre. Elle semble tombée en désuétude et s'effriter par endroit. Le passage ne sera pas facile, mais nous n'avons pas le choix si nous souhaitons atteindre le monastère que nous découvrons en partie. Il s'élève tel un château de pierre, aux teintes grise et blanche. Par endroit, la glace a recouvert des pans entier de l'immense muraille protégeant le refuge des Caladréens. Une imposante double porte ferme les lieux et est également dévorée par le froid, fusionnant par endroit. Seul éclat dans ce tableau glaciale, quelques rares lumières laissant présager d'un feu et d'une plausible vie.
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra

Galaad

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Re : [CR] Pensée d'un Grifféen
« Réponse #3 le: 17 novembre 2014 à 16:17 »
Mais il nous faut déjà traverser ce pont qui montre des signes de vieillesse, comme si il n'avait pas été entretenu depuis des années. Étonnant alors que le monastère n'est renfermé sur lui même que depuis quelques semaines. Sûrement l'effet des vents glaçés tourbillonnant dans la gorge. Nous nous mettons d'accord sur l'ordre de passage. Encordé, Dragnar passe en premier, s'aidant de ses griffe pour affermir ses prises dans la roche. Une fois de l'autre côté, il fixe la corde qui nous aide à traverser les un après les autres. Une fois de l'autre côté, nous gravissons les mètres qui nous séparent des immenses doubles portes. Ces dernières se révèlent être emprisonné en partie par la glace. Si nous souhaitons passer par là, il va nous falloir la dégager. Aamin décide d'attraper le heurtoir et frappe trois fois contre le bois. Seul l'écho de ses coups lui répond. On a presque l'impression que les lieux sont abandonnés, mais cela n'est pas possible. De nombreux moines caladréens doivent y vivre, mais ou sont-ils donc passés ? Mais la n'est pas la question première. Comment pénétrer dans les lieux ? Amôn et Iss'Ana se propose de grimper aux parois pour passer au dessus des murailles et revenir nous ouvrir de l'autre côté. Ne voyant pas d'autres solutions, et ne nous sentons pas d'envie suicidaire, nous acceptons. Les voilà donc à l'assaut de la forteresse. La progression du Licornéen est fluide et silencieuse, tandis que celle de l'Aspik est lente et bruyante. A grand renfort de cri, de grognement, nous comprenons que la neige et la glace la gène à monter. Rapidement, nous arrivons à peine à les distinguer dans la brume ambiante. Nous décidons de mettre notre temps d'attente avec les Chimériens et le Caladréen à notre profit en dégageant la glace de la porte.
   A grand coup d'épées et de piolets, nous brisons la prison glaciale des battants. Nous terminons à peine le travail, que ces dernières s'ouvrent en grand sur une longue route balayée par les vents. Au bout du chemin, une solide porte en fer, séparant l'entrée du reste du monastère, encadré par deux tours. Une plus haute que l'autre semble servir de tour de guet à la forteresse. L'espace est dégagé tout autour et la vue sur la vallée doit être merveilleuse. En avançant, nous observons des meurtrières tout au long du mur latéral. Ce lieu est véritablement imprenable, ou alors les pertes seraient sévères pour l'assaillant. Mais encore faudrait-il qu'il reste quelqu'un en ses lieux. Nous arrivons devant la herse de métal. Derrière nous devinons une immense cour, les quelques arbres visibles sont entièrement gelés. Autour, des corps et des armes recouverts par la neige. Voici un champ de bataille, mais de qui contre qui ? Pour le savoir, il va falloir pénétrer dans le monastère. Les talents d'Amôn vont être remis à contribution, car il va devoir escalader un des tours pour relever la porte de fer. Pendant ce temps là, j’émets l'hypothèse que les Chimériens n'ont peut-être pas pu pénétrer dans le temple et qu'il serait sage de refermer la première porte pour éviter qu'on les ait sur le dos. Le chevalier Almoor trouve l'idée pertinente et nous partons la clore. En revenant, nous entendons la herse s'élever dans un désagréable grincement.

   Nous voici donc dans le cloître. En s'approchant des cadavres, nous découvrons que ce ne sont que les habitants du monastère qui se trouvent sur le sol. Une rapide observation confirme nous soupçons, ils sont morts par les armes. Mais sans trace d'opposant, le plus probable et qu'ils se seraient entre-tués. Pourquoi ? Ça, rien ne nous permet de le dire actuellement. Par contre, il va falloir le découvrir. Cela pouvant être en lien avec notre enquête. Nous nous dirigeons ensuite vers le bâtiment du fond, qui se révèle être l'hospice. Pendant ce temps là, le Licornéen se dirige vers un passage donnant sur une autre cour. A l'intérieur de l'infirmerie, nous découvrons un spectacle assez étrange. Les pierres blanches immaculées de la Caladre sont couvertes de sang séché, de corps gelés, de cadavres dépecés, d'organes en bocaux. Comme si des expériences avaient été menés. Avec froideur, Aamin observe l'ensemble et après une rapide analyse, nous explique que cela ne date pas de plus d'une semaine ou deux. Mais qu'est ce qui a bien pu se passer ici ? Si Ombelyne est la cause de tout cela, à n'en pas douter elle est coupable de l'échec du rituel de l'Onde. Nous sommes alors interpellé par Iss'Ana, notre Licornéen semble avoir aperçu une présence de l'autre côté du monastère.
   Nous partons donc pour l'opposé de la forteresse. Alors qu'Almoor, Dragnar, Aamin et moi-même y allons normalement, Iss'Ana et Amôn font preuves d'une grande discrétion. Dans la seconde cours, nous découvrons plusieurs bâtiments. Le premier se révèle être une forge, mais elle est éteinte depuis un moment déjà. Le second se révèlent être un atelier. Le troisième, celui vers lequel se sont dirigés le Licornéen et l'Aspik, est le lieu de vie du monastère, ou loge les Caladréens. Nos deux compagnons grimpent jusqu'à une fenêtre entrouverte. Pendant qu'ils vont essayer de surprendre le possible habitant, nous continuons notre investigation des lieux. Nous nous rendons ensuite dans ce qui fut une volière, tous les oiseaux étant mort. Tout laisse à croire qu'ils se sont entre-tués. Nous découvrons même un moine caladréen, tué et dévorés par les volatiles. Plus nous avançons, plus la folie semble avoir pris possession des lieux. Après ce spectacle macabre, nous prenons la direction du dernier bâtiment, le scriptorium. La température à l'intérieur est des plus agréables. A la différences des autres bâtiments, les feux sont entretenus, les lieux sont bien rangés et propres. Après un rapide tour, les deux Chimériens nous quittent pour tenter de rejoindre Iss'Ana et Amôn. Avec le Caladréen, nous continuons de fouiller un peu les lieux. Si un trésor devait être dans un monastère caladréen, soit sûrement un ouvrage, il devrait se trouver ici-même. Dans nos recherche, un fait nous semble des plus étranges. Tous les manuscrits posés sur les écritoires se révèlent être entièrement vierge. Comme si aucun des travaux d'écriture n'avaient été commencé. Puis, mû par un pressentiment, j'attrape dans une étagère un ouvrage. Entièrement vide... pas un seul mot. Pareil pour tous les manuscrits que nous essayons. Alinae est il un monastère ou l'on crée seulement les ouvrages sans les utiliser ? Ou quelque chose a-t-il tout effacé ? Cela devient de plus en plus étrange.

   Alors que nous essayons de comprendre ce qui a bien pu se passer ici, Iss'Ana débarque en courant. Ils ont trouvés un vivant, mais ce dernier s'est barricadé dans une pièce et les deux Chimériens tentent de l'enfoncer. Pourquoi a-t-on laisser les deux animaux sauvages sans personnes pour tenir la laisse... j'espère que lorsque nous arrivons, il ne sera pas trop tard et qu'il n'y aura pas un cadavre de plus à Alinae. Nous suivons l'Aspik le plus vite possible, mais lorsque nous débouchons dans le couloir, nous entendons la porte céder sous le poids de Dragnar et Almoor. Le bruit d'un carreau se fichant dans le bois et quelques coups d'épées succèdent à l'explosion. En arrivant, nous découvrons Dragnar assied sur le dos d'un templier caladréen.
   Aamin s'approche de ce dernier et tente de le calmer par la parole et par imposition des mains. Mais toutes ses tentatives se révèlent infructueuses et il continue de se débattre. J'évoque alors le nom de Iannsuu. Un regard vers moi, ce nom semble l'avoir fait réagir. Est-ce lui ? Je lui parle d'Ombelyne. Encore une réaction. N'ayant pas d'autre idée, notre Caladréen prend le relais et lui parle de la vie au temple, de son quotidien, tentant de le ramener petit à petit à la réalité. Cela le fait émerger d'une bien étrange folie. Il nous explique s'appeler Colsivori et être le capitaine des lieux, qu'il a tué les derniers des siens pour éviter que le Mal se propage, sans pouvoir le nommer ou le définir. Il pense que cela est lié à la maladie touchant le village. Lorsqu'on évoque des Chimériens, il répond qu'il est possible qu'ils soient passés mais ne s'en souvient pas. Concernant Ombelyne, il se rappelle son passage. Si on l'interroge sur Iannsuu, il nous répond que nous auront des réponses plus bas, en indiquant une trappe légèrement dissimulée par un tapis. Puis il demande à Aamin de lui accorder une mort digne. Notre Caladréen tente de le raisonner mais il semble avoir pris sa décision. Nous quittons donc la pièce pour le laisser pratiquer un rituel funéraire. Après quelques minutes, les portes de la pièce se rouvre sur un Aamin marqué. Mais nous ne pouvons nous arrêter sur ce mort et devons découvrir ce qui se passe ici même. Nous nous dirigeons donc vers la trappe. Les deux Chimériens l'ouvrent et nous découvrons un escalier descendant dans les entrailles de la terre. La pente est raide et le tracé sinueux. Au bout, une lueur bleuté semble nous appeler.
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra

captain_gregoo

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Re : [CR] Pensée d'un Grifféen
« Réponse #4 le: 17 novembre 2014 à 16:58 »
Top!
les trous noirs, c'est troublant !

Galaad

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Re : [CR] Pensée d'un Grifféen
« Réponse #5 le: 24 novembre 2014 à 15:00 »
Amôn décide de prendre les devant tandis qu'Iss'Ana et moi-même fermons la marche. Les lieux ainsi que l'environnement deviennent de plus en plus étrange. Des flocons d'une grandes puretés volettent tout autour de nous. Nous traversons un long couloir glaciale dans lequel chaque expiration se transforme en brume. Nous débouchons finalement dans une immense grotte naturel, bien que nous distinguons quelques aménagements. L'origine des lueurs nous est révélée. D'innombrables cristaux de bleuté pulsent la lumière, chacun étant d'une teinte et une opacité unique, le tout éclairant la caverne d'une douce ambiance. Tout respire le calme. Au centre de ce tableau apaisant, un cristal plus imposant que les autres contenant ce qui semble être une gemme noire, mais bien trop loin pour en être sur. L'espace est tellement vaste, bosselé et accidenté que nous n'arrivons pas à en voir l'ensemble et des zones restent cachées à nos sens. Par exemple, une cascade que l'on entends, entrevoit entre deux stalactites et qu'on devine au fin cours d'eau qui serpente dans la pièce.
   Alors que mes compagnons s'intéressent aux lieux en eux-mêmes, je suis fortement intrigué par le cristal central. Pas à pas, je m'approche de ce dernier, devinant lentement ce qui y est enfermé. Lorsque je suis convaincu que mes yeux ne me trompent pas, je m'arrête interloqué. Si ce n'était que la Caladre prise dans les glaces, cela ne m'aurait pas dérangé. Mais la présence de ces petits vers blanchâtres rongeant sa chaire et la nécrosant avec joie me crispe. Préférant ne pas réaliser d'impair, je préfère appeler Aamin. Son nom résonne dans la grotte, et alors qu'il s'approche, je le prépare au spectacle lui décrivant ce qui me fait face. Cela l'ébranle quelque peu. Il s'approche du cristal, pose ses mains dessus et tente d'entrer en contact avec le Féal. Ce dernier semble lui répondre, car le Caladréen nous annonce que bien qu'étant nécrosé, elle n'est pas mourante. Je ne sais si cela me rassure.
   Encore moins en voyant Iss'Ana nous revenir suivit d'un être bleu translucide. Après quelques secondes, je devine sa nature. Une Onde. Voilà le trésor de ses lieux, une merveille inestimable. Un peu plus grande que la moyenne, elle à l'apparence d'un homme. Son corps, entièrement nu, est parcouru de rhizomes bleus. Alors qu'il n'a prononcé encore aucun mot, Aamin décide de tenter d'entamer la discussion. Il lui explique la raison de notre présence. Il nous répond alors qu'il a bien vu Ombelyne, mais que cette dernière à stipuler qu'elle souhaitait que leur discussion reste du domaine du privé. Il nous explique que nous n'avons pas besoin de nous préoccuper de la Caladre, qu'elle est là de son plein grès et pour une raison particulière. Puis il nous demande pourquoi nous avons fait entrer le Mal dans sa demeure. Le Chimérien... Il n'est plus là. Un grand craquement métallique nous laisse deviner de sa présence. Il vient de nous enfermer dans la grotte. L'Onde poursuit en nous proposant une voix de sortie sachant que nous ne pourrons rien faire pour le combattre. A un contre cinq? Il ne faut pas exagérer.
   Finalement, je pense que nous allons accepter l'offre de l'Onde. En effet, nous voyons déboucher quatre Chimériens entièrement armurés, le ventre ouvert duquel s'échappent leur boyaux traînant derrière eux. Ces derniers semblent être reliés au loin à une chose bien pire. De leur orbite suinte un liquide noirâtre, légèrement visqueux. Quels sont ses horreurs ? Des créations chimériennes ? Si cela est le cas, je vais devoir prévenir l'Ekklesia. Ces choses avancent lentement mais sûrement, sur de leur force. Les cristaux qui les entourent se mettent alors à crépiter et des éclaires lézardent l'air environnant.

   L'Onde elle-même se met à frissonner face à la magie et l'horreur qui nous fait face. Quelques étincelles parcourent son corps. Il nous annonce alors qu'Ombelyne était venu en ses lieux pour combattre ce Mal, et que si nous souhaitons réussir cela passe par sa survie. Et bien maintenant, nous savons ce qu'il en ait. Le liquide noirâtre doit être le même qui a perverti le rituel de l'Onde, de ce fait, si elle cherchait à lutter contre, elle devait se douter qu'il allait se passer quelque chose lors de cette événement et a du tenter de l’empêcher. Il ne nous reste plus qu'à réussir à sortir d'ici, ce qui ne sera pas chose facile, et donner notre rapport aux Assesseurs.
   C'est alors qu’apparaît un nouveau Chimérien, une véritable masse, duquel s'échappe de nombreuses ficelles ou boyaux le reliant à l'horrible compagnie. Il n'a plus aucune consistance réel, bien qu'ayant l'apparence d'un Charognard, il ne ressemble à rien de ce que j'ai pu voir ou avoir comme description. Bien que son visage soit vide, on y ressent la puissance et l'assurance. Rien ne pourra l’empêcher d'avancer... rien ne pourra le tuer. Ses pantins de chairs arrivent au niveau du cristal du Féal enchâssé, leur gueule se déboîtent et leurs dents se posent sur la glace. Devant se spectacle Aamin ne peut que réagir et fonce sur les créatures, suivit de Dragnar. Pendant ce temps là, nous suivons l'Onde qui nous demande de la suivre jusqu'à une sortie. Nous devinons quelques bruits d'épée sur la glace ou le métal puis vient d'effroyables craquements des os de la Caladre sous les mâchoires puissantes de ses monstruosités.
   L'Onde nous indique le mur comme voix de sortie. Lorsque nous lui faisons remarquer qu'il n'y a rien, nous le devinons qui se concentre. Un passage flouté se dessine, comme si quelques choses avaient été creusé ou devait être creusé. Cela est dérangeant comme sensation. Encore plus lorsqu'une puissante explosion retentis dans la grotte, faisant trembler la roche, l'Onde et par la-même disparaître le chemin. Alors que je me relevais après cette secousse, j’aperçois Aamin foncer vers nous, toutes ailes déployées. Puis vient Dragnar, du moins je le pense, au bruit de pachyderme chargeant. Je me tourne vers Iannsuu, ses veines se mettent à fumer et à crépiter. Petit à petit le passage réapparaît, creusé dans la roche. Pas une seconde à perdre, nous plongeons dans le tunnel, devinant les créatures sur nos pas. Alors que nous fuyons aussi rapidement que possible, le paysage se transforme. Comme si cela existait et n'était pas réel à la fois. Puis...détonation... Rien... une chute rapide... des images... des sensations... la douleur... la folie... les doutes... toutes ses sensations qui virevolte dans nos esprits... je suis... nous sommes la Caladre... nous revivons ce qu'elle a vécu...vu...ressentit... chaque mort... chaque action réalisé et guidé par ce mal... et enfin... le noir absolu...le… Néant... cet Ennemi inconnu, puissant et insidieux...

La chaleur d'un soleil et la moiteur de l'été... nous survolons un paysage vallonné... rapidement nous arrivons devant une imposante forteresse de pierre... nous la passons pour nous retrouver face à un cratère... profond... sombre... pulsant... Il est là... Il fait parti de nous... Il bouillonne avec vigueur... quelques tentacules noirâtres s'en échappe, tentant d’agripper ce qui l'entoure... mais Nous allons le combattre... Nous, qui sommes plusieurs et un à la fois... Nous, femme ailée à la queue de serpent... Nous, a l'armure rutilante sur laquelle sa force sera vaine... Nous, qui brandissons la lance de lumière brûlant sa noirceur... Nous, Veilleur.
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra

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Re : [CR] Pensée d'un Grifféen
« Réponse #6 le: 03 janvier 2015 à 18:12 »
Chapitre 2 : Peuple ou Fratrie ?

Une horrible douleur me réveille, comme si mon corps était marqué par des milliers de tisonniers. Autour de moi, les cris de souffrances de mes Frères et ma Sœur. J'ouvre difficilement les yeux, retenant mes larmes comme on me l'a apprit. Je monte alors mes mains pour voir l'origine de cette douleur. Des griffures... un nouveau mimétisme apparut en quelques instants... comment est-ce possible ? Cela prend normalement son temps et marque notre progression vers le Féal... est-ce le contact avec le Néant qui a provoqué cela ? Une réponse du Griffon pour me protéger de son action néfaste ? Je ne vois pas d'autres hypothèses. Je tourne la tête pour observer mes compagnons. Allongés tout comme moi dans la neige, Amôn pleure des larmes de sang, la peau d'Iss'Ana rougeoie comme si le feu courait sous sa peau, Dragnar pousse un ultime rugissement en tenant une crinière naissante, tandis que Aamin reste prostré contenant la douleur de sa transformation. Les secondes s'égrainent et peu à peu nous reprenons constances. Nous nous relevons difficilement, sentant chacun de nos muscles se tordent. Le choc de l'explosion ainsi que les visions nous ont marqués. Nos premiers pas sont hésitant, mais nous reprenons le dessus.
Enveloppés par des vents glaciaux, nous sommes dans un fortin en ruine, au sommet d'une montagne et au beau milieu d'un paysage vallonné. Et aucune indication d’où nous sommes réellement. Le Chimérien ainsi que le Caladréen se proposent de faire un tour des lieux pour tenter de nous repérer. Pendant ce temps là le Licornéen s'en va chercher de quoi réaliser un feu. Au bout de deux bonnes heures, tout trois reviennent. Les deux premiers ayant une vague idée de notre localisation, soit à quelques jours d'Alinae et de Lideniel, le dernier avec de maigres branchages, de quoi nous éclairer quelque peu sans pouvoir réellement nous réchauffer. N'ayant plus aucun équipement, seulement nos armes et les quelques affaires que nous avions sur nous en pénétrant dans le monastère, affronter la nuit et la froideur pégasine serait suicidaire. Nous passerons donc la nuit dans cet abri de fortune avant de reprendre la route le lendemain. L'objectif ? Nous hésitons entre retourner à Alinae ou rentrer à Lideniel. Mais nous redoutons ce que nous pourrions trouver au village Caladréen et surtout n'avons aucune certitude d'y trouver quoi que ce soit. De plus nous n'avons plus de notion du temps et ce dernier pourrait avoir défilé rapprochant la sentence d'Ombelyne. Et l'Onde a été clair, nous devons la sauver pour préserver la vie d'un grand nombre. Ces paroles me suffisent largement. De plus, si il m'est possible d'y jouer un rôle important, l'Empire n'en sortira que grandi.
Au fur et à mesure de la discussion sur notre retour à la cité pégasine et au futur rapport que nous ferons sur notre enquête, j’aperçois l'Aspik qui semble mal à laise. Elle nous explique alors que parmi les Assesseurs certains ont déjà un avis tranché sur la culpabilité d'Ombelyne. En effet, elle a été appelé par l'Assesseur Chtonien qui veut voir la Caladréenne coupable. De plus sa situation est difficile, car elle vient de S'org, ou les Chimérien réalise une purge sur les siens. Elle a pu fuir mais se sait poursuivit par un groupe armé. Normalement, en échange de son rapport, la Chtonienne devait lui offrir protection. Si ce n'est que cela, nous pourrons lui donner la même chose. Il y aura toujours moyen de l'introduire dans l'ambassade, elle ferait une bonne suivante.

La nuit est assez difficile, nous devons nous serrer pour préserver le peu de chaleur que nous possédons. Ne se sentant pas encore assez remis pour reprendre la route, nous décidons de prendre une nouvelle journée de repos. Dragnar partant chasser et Amôn accompagné d'Iss'Ana cherchant toutes plantes ou racines comestibles. Les résultats ne sont pas exceptionnels, un bouquetin et de la verdure. Mais cela aura au moins le mérite de nous remplir l'estomac et nous redonner quelques forces, car nous en aurons besoin pour affronter le climat pégasin sans matériel.
A l'aube du jour suivant, nous quittons notre abri de fortune pour nous enfoncer dans les terres. L'objectif étant de trouver au plus vite un village pour récupérer du quoi surmonter les vents glaciaux. Ensuite, nous tenterons de rejoindre Lideniel au plus vite. La marche est difficile dans la neige et le froid. Nous faisons le moins de halte possible pour préserver la chaleur de l'effort. A la nuit tombée, nous trouvons les restes d'une maison abandonnée depuis des années et dont la nature a repris possession. Mais cela sera suffisant pour offrir un léger abri contre le blizzard mordant.
A peine le soleil levé, que nous reprenons notre marche. Alors que l'astre est à son zénith, nous n'avons trouvé toujours aucune trace de civilisation et le temps semble rapidement changer. D'après Aamin, une tempête se rapproche. Rapidement, nous ressentons ses effets. Les vents se font plus pénétrants et puissants, la vision diminue et un rideau de neige nous enveloppe d'un linceul de glace. Ces intempéries ralentissent notre progression et diminue drastiquement notre survie, jusqu'à ce que nous observions au milieu de ce ballet spectral une lueur. Un feu. Donc de la vie. Nous accélérons le pas, pas assez pour le Licornéen qui ne semble devenir plus qu'une mâchoire cliquetante. Nous luttons contre les éléments pour atteindre ce qui finalement se révèle un campement. La lueur est en effet d'une couleur bleuté et n'est autre qu'une lanterne. Devant nous deux caladréens, armuré au couleur blanc-gris. Sur leur tête, un casque tout en hauteur, comme si leur crane s'élevait vers les cieux. Tout est structuré sur eux, formant une parfaite géométrie sans détails laissé au hasard. Des personnages bien étranges. De plus, nous devinons autour de nous bien plus de personnes, nous observons et prêt à réagir à nos actions.
Accueilli comme des brigands, Aamin et obligé de me reprendre et de parlementer avec eux, car je n’appréciai que peu leur ton. Si la situation était différente, je pense qu'il l'aurait senti passer. Après discussion, un des gardes part demander l'autorisation à notre ajout le temps de la tempête dans le camp. Une fois quasiment seuls, Aamin nous annonce qu'il ne sait pas d’où viennent ses Caladréens et que leur couleur, les habits ainsi que leur phrasé lui sont inconnu. Étrange. Mais ce n'est pas une nouveauté ces derniers jours. Au bout de quelques instants, le garde revient avec l'accord pour nous laisser passer. Ils nous mettent même une petite tente à notre disposition pour nous permettre de survivre.

Mais cette hospitalité a bien sur quelques limites. Tout d'abord un garde devant l'entrée de la tente. Puis l'interdiction de nous déplacer dans le campement. Nous essayons quand même d'entamer la discutions avec le Caladréen qui nous sert de chaperon pour en apprendre un peu plus d'eux. Alors que nous arrivons à comprendre qu'ils viennent bien de Caladre mais une zone peu connu, un nouvel arrivant s'invite dans la tente. Le garde lui montre immédiatement un grand respect et une certaine déférence. Nous comprenons rapidement qu'il va subir un blâme pour avoir accepter de nous parler. Pendant ce temps là, le … appelons le dignitaire, se montre concis. Ils vont à Lideniel et propose qu'on les accompagne, échange de protection contre nourriture. C'est avec grand plaisir que nous acceptons. Nous aurons peut être l'occasion d'en apprendre un peu plus sur eux et surtout qui ils sont réellement.
Au bout de la première journée, j'ai réussi à découvrir pas mal de chose sur eux. Tout d'abord ils ne sont pas inféodés à la Caladre, ce sont donc des Hommes Libres. Et ils refusent tous les mimétiques, ce qui explique leur accueil. Par contre, ils sont extrêmement liés à l'Onde sous toute ses formes. Ils ont très peu de contact avec l'extérieur et on ne peut les rencontrer que si on est invité. Leur culte serait présent partout sur le M'Onde, ouvert tant qu'on n'est pas mimétique. Concernant notre situation géographique, nous sommes à un peu plus d'une semaine de Lideniel.
Au cours de mes discussions avec le garde Caladréen, je lui apprend qu'il s'est passé un malheur lors du rituel de l'Onde. Très rapidement, je vois nous rejoindre le même dignitaire que lors de la première nuit. Il me demande ce qui s'est réellement passé. Je lui fais alors part de l'échec de l'événement ainsi que le liquide noirâtre ayant perverti l'Onde. Cela le marque fortement et provoque une forte accélération de notre rythme de marche. Avec cette vitesse, nous serons en même pas une semaine dans la cité pégasine. J'arrive quand même en cours de route à apprendre une dernière chose. Ils sont invités par Johara, sûrement en vue du mariage. Mais cela semble cacher autre chose. Un étrange pressentiment me prend alors que nous arrivons aux portes de Lideniel.
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra

Galaad

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Re : [CR] Pensée d'un Grifféen
« Réponse #7 le: 12 janvier 2015 à 17:40 »
Notre mission n'est pas encore terminée, mais nous allons profiter de notre journée pour récupérer de nos péripéties en terres pégasines. Avant de nous séparer, nous nous donnons rendez-vous le lendemain matin devant le Palais des Conseil pour obtenir un entretien avec Ombelyne. Nous avons de nombreuses questions à lui poser et nous espérons des réponses en échange. Nous remercions les Caladréens de leur aide et repartons chacun de notre côté. Je prend donc directement la direction de l'ambassade avec qu'une seule envie, un bon bain bouillant, autant pour me prélasser que pour me décrasser. A peine rentrée, que je prend la direction des thermes en faisant signe à un esclave de m'apporter de quoi me restaurer au plus tôt. Rapidement j’ôte mes vêtements et pénètre avec délice dans l'eau fumante. Le serviteur pose a mes côtés un plateau couvert de fruits confits, de pâtisseries au miel et quelques pains à la viande et aux légumes, le tout accompagné d'un vin liquoreux. Ah !!! Un peu de plaisir après tant de souffrance. Pendant quelques instants je regrette ma terre natale et ma douce cité d'Aldaranche. Mais le mal du pays disparaît aussi rapidement que l'arrivé du Chevalier Alcion. Peu étonné, il va souhaiter un rapport détaillé de l'enquête et me conseillera sur la meilleur solution pour l'Empire. J'espère que cela ira dans les intérêt du M'Onde et de... la Fratrie.
   Une fois installé à mes côtés et après avoir picoré dans les excellents mets dont je me délecte, la discussion est entamé. Je lui raconte dans les grandes lignes les événements que j'ai vécu. Je ne nomme pas le Néant, mais j'en fais allusion pour observer ses réactions. Il semblerait qu'il n'en ait aucune connaissance. De plus, ce nouvel ennemi a déjà fait son travail car le forteresse d'Alinae a été effacé de sa mémoire. Il me paraît bien puissant pour un Mal si peu connu. En cela doit résider sa force. Mon récit se termine sur le retour en compagnie des Caladréens non inféodés à leur Féal. Mon supérieur m'explique qu'il s'agit des Gardiens de Saphir. Ils arrivent par petit groupe à Lideniel répondant à l'appel de Dame Johara. Pourquoi cette invitation et la raison ? Personne ne le sait à part eux-même. Cela ne me plaît guère. Au final, nous avons une communauté importante de Licornéens dont on ne sait rien enfermés ou plutôt calfeutrés dans leur palais, à laquelle s'ajoute une troupe de Caladréen fortement liée à l'Onde et en partie armée. Je sens que les troubles politiques ne vont pas tarder et que le mariage va être un grand chamboulement à Lideniel. Le problème est : quelle est la position de la Roses de Glace dans ce micmac ? Et surtout, cela a-t-il un lien avec le Néant ? Hélas, impossible de le savoir sans avoir un entretien avec elle. Mais je ne me fais que peu d'illusion. Surtout actuellement, je serai à sa place, je finaliserai mon plan quel qu’il soit et j'éviterai toutes rencontres audacieuses.
   Une fois ses informations glanées, le Chevalier Alcion me fait comprendre que si Ombelyne doit être sacrifié pour que l'Empire Grifféen en sorte grandit, je ne dois pas hésiter. Si cela ne tenait qu'à moi, je le ferai avec plaisir. Mais l'Onde a été clair, de nombreuses vies dépend de la sienne. Il va donc nous falloir faire en sorte qu'elle soit innocentée. Surtout que tout semble montrer que cela est le cas. Je parierai plus sur une coïncidence ou alors un piège. Mais la rencontre de demain avec la Caladréenne devrait pouvoir apporter une partie des réponses. Du moins je l'espère. Mon supérieur me laisse alors à mes pensées et retourne à son travail. Je lui indique avant qu'il ne disparaisse ou se trouve l'ouvrage que j'avais emprunté. Barbotant dans l'eau, je me remémore les événements de ces derniers jours. Beaucoup de chose en peu de temps. Un ennemi inconnu mais puissant prêt à anéantir le M'Onde, des compagnons devenues des Frères et une Sœur, et la mort d'une Onde. Tiens à ce sujet, il va me falloir trouver une raison à la présence prochaine de Iss'Ana. Dame de plaisir ? Elle ne va pas apprécier, bien qu'elle sache se débrouiller, j'en suis sur. Servante ? Encore pire. Toute façon elle n'aura pas le choix, c'est cela ou elle retourne dans la cité avec comme ennemi l'Assesseur Chtonien. Bon, il est temps de quitter les bains et partir se reposer dans un véritable lit avant la longue journée de demain.
   
   Le soleil est à peine levé que je suis déjà prêt à rejoindre mes camarades. Je prend la direction du Palais des Conseils sous le vent glaciale des Contrées Pégasines. Cela fait quelques jours que la neige n'est plus tombé sur la cité de Lideniel et cela se sent au niveau de la température. Je supporte facilement ma pelisse de laine alors qu'avant mon départ pour Alinae, il m'arrivait d'en porter une seconde. Après une bonne dizaine de minute, j'arrive devant le lieu de pouvoir de la ville, siège des trois Assesseurs. Amôn est déjà là, n'ayant que peu à traverser entre le Palais attitré aux Licornéens et celui-ci. Puis Iss'Ana et Aamin se joignent à nous. Il faudra attendre encore un bon quart d'heure avant d'apercevoir Dragnar. Les yeux encore embuées de sommeil et la bouche pâteuse. Un bon exemple de Chimérien, si il ne se bat pas il est obligé de boire jusqu'à plus soif. Aucune retenu, aucun bon sens, aucun charme. Enfin réunis, nous pouvons pénétrer les lieux. Nous sommes rapidement accueilli par des dignitaires. Nous leur exposons la raison de notre présence. Nous souhaitons rencontrer Ombelyne pour terminer notre enquête et pouvoir remettre aux Assesseurs notre rapport. Nous sommes alors dirigés vers le Capitaine des gardes à qui nous faisons de nouveau notre demande. Il accepte et nous demande de le suivre.
   Nous nous dirigeons alors vers les sous-sols du palais aux travers de nombreux couloirs de glace. Les lieux se révèlent labyrinthiques, froids et fort peu gardé. Peu étonnant. Atteindre ces niveaux se révèlent difficile car bien surveillés en amont. De plus, d'après ce qu'on a pu m'en dire, il serait possible aux Pégasins de faire fondre des blocs entiers de glace et par la même obstruer des zones entières de prisons, piégeant les envahisseurs ou les prisonniers. Une mort lente et inévitable. En cours de route, nous tentons d'entamer la discussion avec le Capitaine des gardes. Peu loquace, nous arrivons tout de même à apprendre, qu'Ombelyne n'a pas eu de contact avec l'extérieur depuis son emprisonnement. Concernant les autres enquêtes sur l'échec du rituel de l'Onde, pas d'informations sauf qu'on n'attendrait peut-être plus que notre rapport. Espérons que le reste aille dans notre sens. Nous débouchons finalement dans une grande pièce séparée en deux par des barreaux de fer, d'un coté les appartements de la prisonnière, Ombelyne, et de l'autre la salle d'interrogatoire, avec nous. Le Pégasin nous quitte rapidement, ne devant rien apprendre sur l'enquête en cours. Après quelques secondes, nous entamons les présentations avec la Caladréenne. Cette dernière installe une chaise en face de nous et s'y met à l'aise, se posant clairement en position de détente. Sa situation carcérale ne semble pas entamer sa prestance et la puissance qui se dégage de cette femme de caractère.
   Nous l'interrogeons sur son séjour au monastère d'Alinae et sur les événements qui ont suivit son départ. Elle nous assure que tout était en orde lorsqu'elle est partie,et que rien ne laissait présager un tel désastre. Je ne parierai pas sur ce dernier point, mais impossible de percer son sourire glaciale. Elle affirme ne pas avoir agit ou souhaité agir contre le rituel de l'Onde, mais qu'il n'est pas impossible qu'indirectement il y ait un lien. Lorsque nous lui faisons part des derniers mots de Iannsuu, de nombreuses vies dépendant de la sienne, elle acquiesce sans rien ajouter. Elle aurait une hypothèse sur les réelles saboteurs. A force de persuasion, elle émet enfin l'idée de l'implication de Dame Johara. En effet, cette dernière lui aurait envoyé un de ses Enfants aveugles lui demander de ne pas participer au Rituel de l'Onde. De plus, alors qu'elle était au secret, un de ses Licornéens armés l'a surveillé pendant plusieurs jours. L'idée se tient, mais pourquoi le faire échouer ? Quoi que... ajoutons à cela les Gardiens de Saphirs et ses Hommes... Cela commence à faire beaucoup de choses étranges autour d'elle. Cela ne me plaît guère. Son autre hypothèse serait le Mal lui-même pour créer une aura de tension. Tiens elle en a connaissance. Étrange, j'aurais pensé que seuls les mimétiques pouvaient en avoir conscience ou le voir, car elle ne l'est pas du tout. Lorsque nous essayons d'en apprendre plus sur la raison de ses idées sur le Néant, nous découvrons qu'elle l'a déjà croisé par le passé. Ce dernier aurait provoqué la mort de son mari, ou plutôt elle aurait du se charger de le tuer, aidé par un mimétique grifféen. Depuis elle cherche à le combattre et en apprendre plus sur l'Onde pour le contrer. Elle nous apprends que depuis quelques temps, le Féal tente d'entrer en communion avec elle, pour en faire une mimétique, mais elle refuse. J’émets l'idée qu'il essaye peut-être de la protéger, mais cela ne semble pas la convaincre. Elle aurait trop vu l'impact de notre Ennemi sur les mimétiques pour tenter sa chance. Dernier détail d'importance, nous apprenons qu'elle n'agit pas seule. Parmi ses alliées, sa fille qui elle est une mimétique.
   Après cela, impossible d'en apprendre plus. Elle se renferme sur ses positions, affirmant que ce qu'elle a commencé à entreprendre elle le terminera elle-même et cela mourra avec elle. Impossible de la raisonner ou d'obtenir de plus amples informations. Arguant que nous ne sommes pas prêts. Ne sachant pas de quoi elle parle, c'est sûrement le cas, mais nous tenons peut-être sa vie entre ses mains. Nous perçons sa carapaces quelques instants en lui apprenant la mort de l'Onde, Iannsuu. Elle nous explique alors qu'elle était allé le voir pour obtenir des réponses. Ces dernières seraient en lien avec la maladie touchant Alinae. Les individus touchés disparaîtrait au fur et à mesure, sans laisser aucune trace. Le problème étant que cela se répand. Elle connaîtrait un moyen de l'arrêter mais elle ne veut rien en dire. Manque de confiance, peur et les lieux n'étant pas forcement sur. Si elle est innocentée, elle serait prêt à répondre à certaines de nos interrogations, mais sans pouvoir trop en dire.
   Au final, nous n'avons obtenu aucune des réponses que nous étions venus chercher mais nous avons récolté encore plus d'interrogations et d'intrigues. Nous prenons alors congés d'Ombelyne et retournons à l'air libre. Le chemin inverse se fait dans le silence, tout le monde cogitant sur les faibles informations obtenues. Rien de probant, mais surtout rien qui n'aille dans le sens de sa culpabilité. Seul le Licornéen se montre circonspect sur l'implication d'Ombelyne dans l'échec du rituel. D'après lui, elle serait indirectement en cause et qu'il n'est peut-être pas sage de l'innocenter. Et bien... quel changement de situation, lui qui souhaitait la voir libéré. La position de Dame Johara aurait elle changé ? Peut-être qu'elle souhaite faire disparaître une personne qui en saurait trop sur ses manigances. Bien que ce soit des spéculations, cela pourraient se tenir. Nous continuons notre discussion dans un lieu tranquille. Mais il nous est impossible de convaincre notre camarade Amôn, et nous nous quittons sur la décision suivante, il fera un rapport de son côté pendant que j'en rédigerai un pour nous autre, avec nos signatures respectives. Mais avant de m'atteler à la tache, je fais un détour par l'ambassade licornéenne, tentant d'obtenir une audience auprès de la Rose des Glaces pour obtenir de plus amples informations. Démarche sans réelle espoir, mais sait-on jamais... elle possède sûrement un grand nombre de réponse et une seule pourrait nous suffire.

   De retour dans mes appartements à l'ambassade grifféenne, je m’attelle à la rédaction du rapport pour les Assesseurs. Ils les veulent pour se soir d'après le dernier message qu'ils nous ont envoyé. Cela sera ardu étant donné qu'il va me falloir faire attention à chaque tournure de phrase, les Pégasins étant très à cheval sur l'étiquette et les convenances. Je reprend donc le récit de notre voyage et de notre enquête dans la forteresse d'Alinae. J’omets le nom du Chevalier Almor suite à une demande de Dragnar, son supérieur souhaitant conserver cette information secrète. Cela les regarde, mais je note bien la présence de Chimériens armés et adaptés aux conditions polaires des environs. Concernant leur disposition à être relié par des boyaux à une entité innommable, j'élude et parle d'un lien étrange et malsain les liants, comme une perversion du Féal. Je suggère le Néant sans le nommer et clairement le décrire. J'espère que les oreilles ou plutôt les yeux connaisseurs feront le lien et pourraient venir nous voir pour obtenir de plus ample information.
   Le soleil atteint l'horizon lorsque j'appose ma signature. Il ne manque plus que celle d'Aamin, de Dragnar et Iss'Ana pour le clôturer. Je me rend donc au Palais des Conseils pour qu'ils paraphe le document et qu'on puisse le remettre aux Assesseurs. Concernant le rapport d'Amôn, j'espère qu'il ne sera pas trop gratiné et que mes mots toucheront plus que les siens. Une fois sur place, mes camarades se pressent de remplir leur devoir et nous pénétrons dans le lieux de pouvoir de Lideniel avec le destin d'Ombelyne entre mes mains. Dès notre arrivé, une escorte nous est attribuée, aussi bien pour nous canaliser que pour éviter des discussions en cours de route. Nous sommes guidés jusqu'à la porte de glace, seuil des Assesseurs. La pièce est faiblement éclairé et la température n'est pas très élevé. Rapidement le silence se fait à l'intérieur du Palais, toutes personnes y travaillant ayant dû quitter les lieux à cette heure tardive. C'est dans cette ambiance lugubre que dans un craquement glaciale les deux battants s'écartent libérant l'entrée de la Salle du Conseil.
   Nous sommes accueilli par les trois Assesseurs, debout, les uns à coté des autres, face à nous. Le moment est solennel et la tension légèrement palpable. La pièce est nimbée par la lumière lunaire perçant au travers des pierres immaculées. Une fois les salutations d'usage, deux gardes s'approche de nous pour récupérer les rapports écrits. Les dirigeants de la cité nous explique que ces derniers seront présentés devant l'ensemble des nobles de Lideniel et qu'ils seront décisifs dans le procès d'Ombelyne. Je prie le Griffon que mon récit soit des plus impactant pour la faire libérer. En cadeau des services rendus, les Assesseurs nous offres des appartements privés dans le quartier princier de Lideniel. Une magnifique invitation dans une prison dorée, le temps que le verdict soit tombé, voilà de quoi cela a réellement l'air. Mais un tel hommage ne se refuse pas. Nous acceptons donc avec grand plaisir. Un serviteur sera mis à notre disposition pour récupérer nos affaires dans nos logements respectifs, et nous serons escorté jusqu'au manoir. Nous saluons avec toutes l'étiquette nécessaire les trois Pégasins et sortons de la salle.

   Dès que nous sommes sortis une jeune femme aux formes charmantes se présente à nous. Elle se dénomme Emma et sera à notre service lors de notre séjour dans le quartier princier. Elle nous demande si nous avons besoin de quelques effets personnels, étant prête à envoyer divers serviteur les chercher. J'accepte tout comme mon camarade Caladréen et lui indique ce dont j'aurais besoin dans mes appartements. Par contre Iss'Ana, Amôn ainsi que Dragnar préfèrent se déplacer d'eux même. Erreur d'étiquette et manque de tact. Elle nous demande alors de la suivre qu'elle puisse nous indiquer où nous résiderons les trois prochains jours. Nous quittons donc le Palais des Conseils et nous dirigeons dans le quartier mitoyen, ou logent les plus grandes familles nobles Pégasines ainsi que les Licornéens et leur maîtresse Dame Johara. Après une courte marche, nous atteignons un belle demeure à fleur de falaise. Entièrement en pierre noire, la silhouette élancé, le manoir s'élève sur deux étages. Assez bien entretenu, la bâtisse ne montre aucune trace de glace autour de ses fondations et se montre habillé d'immense oriflamme grandement coloré, à la mode pégasine. Dès que nous pénétrons, nous sommes enveloppés par une douce chaleur s'échappant d'une imposante cheminée. La décoration est sobre mais n'en est pas moins luxueuses. Cela ressemble à une maison d'une jeune famille riche à Aldaranche ou alors une maison secondaire pour se ressourcer. Les lieux sont agréables aux premiers abords et je m'empresse de visiter les chambres pour en choisir la plus intéressante. De toute façon, de part mon rang et mon origine, il est normal que je fasse le premier choix.
   Nous apprenons que les lieux ne sont que peu habités et surtout réservés à des invités ou des émissaires. Emma nous demande également ce que nous souhaitons pour la soirée, proposant boisson, nourriture et divertissement suivant nos envies. Nous acceptons bien sur les trois et suggérons quelques danseuses pour égayer la soirée. Elle acquiesce et nous quitte le temps de préparer le tout. Nous en profitons pour prendre possession de nos quartiers avec Aamin, pendant que nos camarades retournent dans leur habitat récupérer leurs affaires. Une fois installé, je retourne m’asseoir dans un fauteuil face au feu. J'en profite pour me délecter d'un savoureux vin originaire de Griff'. Alors que mes pensées m'ont envoyé dans mes souvenirs d'enfance, je suis rejoint par mes Frères et ma Sœur. Le temps passe toujours rapidement lorsque nous sommes happés par nos rêves et nos pensées.
   Emma annonce alors que les festivités vont pouvoir commencer et de sublimes demoiselles viennent faire le service dans une danse réchauffante. Les mets sont excellents, bien que certains manquent d'assaisonnement et que le vin ne soit pas assez mielleux, mais je ne vais pas faire mon difficile. Nous ne sommes pas à Aldaranche, tout ne peut être parfait en ses lieux. Je me console comme je peux avec une jolie brune. La soirée est déjà bien avancé lorsque je prend congé de mes camarades et part me prélasser dans les bras de ma conquête de la nuit. Nous sommes obligés d'enjamber Dragnar, écrasé dans l'escalier et baignant dans ses relents. Il a passé la soirée à boire et tenter de charmer notre hôtesse, Emma, avec le talent d'un escargot courtisan une fleur. Pathétique. Dans la chambre, j'allonge la demoiselle sur ma couche et part visiter d'autres contrées pégasines.

   Le réveil est assez difficile. Quelques courbatures ci et là. Mais le M'Onde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Je laisse ma compagne de lit récupérer de nos aventures et m'extrait sans bruit de la chambre. En route pour la cuisine, je croise un Chimérien trempé ronflant sur les marches un seau dans les bras. Lorsque j'arrive pour me restaurer, Emma me demande si je peux faire quelque chose pour Dragnar car elle n'a pu le déloger de l'escalier, même après l' avoir arrosé d'eau froide. Je lui explique que tel une bête il doit être en train d'hiberner et que rien ne le réveillera à part lui même. Sur ce, je suis rejoints par Iss'Ana et Amôn qui me racontent leur nuit. En effet, alors qu'ils allaient se coucher, ils ont aperçu une forte activité nocturne sur le port de Lideniel. Ils ont donc décidé d'aller y faire un tour. Sachant que nous sommes discrètement surveillés par des Pégasins, sûrement des hommes du Conseil, ils ont préféré se montrer furtif. Une fois sur place, ils ont découvert la raison de tout ce remue ménage. Alectre est de retour... Comment ? La Tarasque revient à Lideniel... Mais elle est passé il y a quelques semaines déjà et surtout ce n'est pas son trajet. Après être passé en Caladre elle redescend chez les Aspiks... Qu'est ce que cette histoire ? Si cela est réel, un problème grave doit exister. Il va falloir que je me dépêche de me rendre à l'ambassade, mes compétences vont être nécessaire. C'est vrai, j'oubliai le procès d'Ombelyne. La délibération doit se faire en ce moment même et si nos témoignages directs sont nécessaires nous devons rester à leur disposition. J'espère que cela ne va pas prendre trop de temps.
   Une bonne heure est passée depuis mon levé et mon esprit cogite autour du retour d'Alectre en ville. Cela va bouleverser le commerce habituel. Surtout que la route va être grandement changée et donc impliquer de nouvelles transactions. Mes pensées sont arrêtés par des coups à la porte. Emma va ouvrir cette dernière et laisse entrer un homme d'arme pégasin. Il nous remet le compte rendu du procès de la Caladréenne. Nous en prenons immédiatement connaissance. Ombelyne est reconnu comme étant proche de l'Onde et de son Féal. Mais dans ses actions des doutes sont émis par rapport à son implication à l'échec du rituel de l'Onde. Rien n'étant concret, elle est déclaré innocente mais sera exilé à vie des Provinces Pégasines. L'annonce officielle sera réalisée le lendemain après son exil effectif.   
   Maintenant qu'Ombelyne est sauvée, nous allons devoir reprendre nos activités normales, du moins en partie. Je décide de retourner passer la journée à l'ambassade pour aider mes compatriotes, mais en route, je ferai un détour par les prisons pour tenter d'obtenir un entretien avec Ombelyne. Iss'Ana et Dragnar, souhaitant également se rendre en ville, feront le détour avec moi. Sur place, nous sommes accueilli par le Capitaine Pégasin de la dernière fois. Il nous indique qu'il est impossible de rencontrer la prisonnière jusqu'à son exil. Par contre nous pouvons lui faire passer un message. Nous lui demandons donc si nous pourrions la revoir une fois sortie pour discuter avec elle de notre autre affaire. Le garde tique à nos propos mais s'en va transmettre quand même notre question. Il revient avec la réponse suivant : « Nous pourrons la retrouver dans le seul endroit ou elle se saura protégé. » Sûrement l'ambassade Caladréenne. Ce que peu de temps après Aamin nous le confirmera, une fois arrivé dans cette dernière.
   Une fois cela fait, nous partons chacun de notre côté. L'ambassade grifféenne est en pleine effervescence. Rapidement, je met la main à la pâte  pour aider autant que je le peux. Je profite d'un petit moment de calme pour parler entre deux portes au Chevalier Alcion, lui faisant part du verdict du procès d'Ombelyne. Il me répond qu'il n'est pas étonné que cela ait été rapide, car une affaire plus importante est tombé sur le Conseil. En effet, Alectre a demandé à tous les Tarascéens de monter sur le Féal dès son arrivé. Je reste sans mot sous la nouvelle. Il m'explique qu'en plus toutes les phalanges tarascéennes vont quitter la cité en échange d'un dédommagement. Et bien, je ne sais quelle est la raison officielle de cette étrange situation mais cela est des plus inquiétant. Je décide donc de mettre la fin de la matinée à obtenir de plus ample informations auprès de nos contacts tarascéens. Tout ce que j'arrive à obtenir est qu'Alectre a demander à tous les Tarascéens qui se reconnaissaient comme tel de rejoindre leur patrie. J'espère pouvoir en apprendre un peu plus une fois la Tarasque arrivé. Je passe donc quelques accords avec certains marchands repartant sur le Féal pour qu'ils me transmettent de plus amples détails une fois sur Alectre. Puis je décide d'aller me reposer en vue d'être en pleine forme pour la longue nuit qui s'annonce. En effet, je vais m'occuper du commerce et de la collecte d'information dès l'arrivé de la Tarasque prévu pour dans la nuit, ainsi qu’enchaîner sur la rencontre avec Ombelyne dès sa sortie de prison.
   Je me lève peu de temps après la tombée de la nuit, et après un solide repas et avoir enfilé des vêtements chauds, je me dirige vers le port de Lideniel. Je continue mes échanges avec mes contacts pendant de nombreuses heures attendant avec impatience Alectre. C'est au alentour de trois heures du matin, qu'elle est enfin annoncée. Tel une immense île vivante, le Féal arrive. Elle est précédé par une incroyable monté des eaux emportant avec elle son lot de vivant alors dévorés par les immenses crabes des falaises ou les nombreux prédateurs tournoyant autour de la cité flottante. Puis une forte odeur d'algues, de sueurs, de sucs et de poissons fermentés emplit l'air du port, provoquant quelques nausées passagères aux personnes peu habitués. S'en suivent les craquements, les déchirements des glaces et de la roche provoqués par la puissance d'Alectre, striant les oreilles et couvrant tous les sons de la ville pégasine. Et enfin se découvre sous nos yeux le puissant Féal, immense et impressionnant. Avec difficulté, ce dernier se place dans le port. Il ouvre alors avec lenteur son effroyable gueule, libérant les quais intérieurs de la cité tarascéen. Mais ce spectacle, qu'il m'a déjà été permit de voir à Aldaranche ou ici-même, est rapidement brouillé par le déploiement de nombreuses phalanges tarascéennes bloquant tout les accès d'Alectre. La nuit s'annonce longue pour obtenir de plus amples informations.

   Rapidement les Tarascéens de Lideniel sont pris en charge par la Tarasque. Un flot continue de personnes quitte la cité pégasine, abandonnant pour certains leur demeure pour répondre à l'appel de leur peuple. Il me faudra attendre une bonne heure pour obtenir les premières informations sur la raison de ce départ. C'est en vue d'une réunion nationaliste entre tous les Tarascéens qui se reconnaissent réellement comme tel. Par contre aucune information sur le futur trajet du Féal et donc aucun moyen de prévoir les ventes et achats. De plus toutes les Tarasques vont répondre à cet appel. Cela va provoquer une véritable crise économique et redistribuer les cartes pendant une période. D'après certains échos, ce n'est pas la première fois que cela se réalise, mais rien ne s'était passé depuis plusieurs centaines d'années. Bien, il ne me reste plus qu'à faire jouer tous les contacts et accords de l'ambassade grifféenne pour réussir les meilleurs transactions tant que je le peux.
   Les premières lueurs de l'aube s'élèvent à l'horizon, lorsque je décide de laisser la place à certains de mes collègues. Il me faut maintenant m'occuper d'une autre affaire, Ombelyne et ses secrets. J'ai peur de ne pouvoir en apprendre beaucoup plus sur son histoire, mais tous détails ou informations nous sera utile. Elle semble en savoir bien plus sur notre Ennemi commun que nous. Je prend donc la direction de l'ambassade caladréenne. En route, je suis rejoints par Amôn, Iss'Ana et Dragnar. Dès notre arrivé, nous nous rendons dans les appartements de notre frère Aamin. Ce dernier nous apprend qu'Ombelyne est déjà entre les murs de l'ambassade et que depuis elle est en discussion avec les hautes autorités des lieux. Il nous faudra donc attendre la fin de cette réunion pour réussir à la rencontrer. Par contre, elle a été avertie de notre présence et de notre volonté de la revoir.
   Au bout d'une bonne demi-heure, on vient nous chercher. Nous pourrons rejoindre Ombelyne. En chemin, nous croisons plusieurs Pères Gris. Devant les appartements, nous frappons à la porte. Une voix sereine nous réponds. Nous pénétrons alors dans la pièce. Nous y découvrons la véritable Caladréenne, revêtu de sa longue robe immaculée aux arabesques d'or, le tout enveloppé d'une cape aux mêmes teintes. Elle est assise dans un fauteuil, droite et fière de son rang. Sur une table basse, à ses côtés, repose son impressionnante coiffe. La vénérable Ombelyne a retrouvé toute sa stature et son prestige et elle souhaite marquer le coup. Nous observons également un Pégasin reposant sur une siège dans le fond des appartements, face à un feu de cheminé. Sa peau est aussi noir que l'Onyx qui fait échos à ses sombres habits. Son allure est athlétique et son visage marqué par plusieurs cicatrices. Nous avons a faire à un mercenaire ou un aventurier. Cela est confirmé par la présence de nombreuses armes à ses côtés ou à porté de main. Il nous salue tout en continuant de fumer sa pipe.
   Ombelyne nous invite à nous asseoir et nous proposer de quoi nous désaltérer. Nous acceptons et prenons place face à elle. Nous pouvons alors capter quelques regards complices entre elle et le Pégasin, beaucoup semblant les lier l'un à l'autre. Nous entamons alors des présentations en bonnes et due forme avec le Pégasin. Ce dernier se présente comme Laamin traître aux yeux de son peuple. Entre lui et elle, ils font la paire. La Caladréenne nous remercie, se doutant que notre voix lui a sûrement valu sa liberté et nous apprend qu'ils partiront dès le lendemain sur Alectre. Son compagnon s'est chargé de tout. Lorsque nous l'interrogeons sur sa destination elle se montre évasive. Elle nous fait clairement comprendre qu'elle ne dira rien car elle a trop à perdre à en parler. Lorsque nous suggérons l'idée de l'accompagner pour l'aider dans sa tache et nous prend de haut. En effet, elle nous annonce que cela fait des années qu'elle s'est préparé à ce voyage et par là même nous ne sommes pas prêt pour ce dernier. Nous lui demandons alors plus de détails pour pouvoir la contredire mais elle campe sur ses positions. Elle consent finalement à nous laisser venir, mais si cela est le cas, nous devrons suivre ses ordres et ne jamais nous plaindre.
   Par contre, elle a bien compris que nous souhaitons l'aider, du moins la plupart d'entre nous. En effet, Aamin se montre extrêmement méfiant envers elle. Le conflit entre dame Johara et Ombelyne devant sûrement y être pour beaucoup. La Caladréenne nous propose une autre façon de l'aider. Elle nous parle de sa fille, Givre, mimétique tout comme nous et ayant également subit son Trauma. Elle lui avait confié une mission mais n'a plus de nouvelle de sa part. Givre s'était rendu en un lieu précis pour chercher un ouvrage en liant avec le Néant. De plus, sa fille souhaitait commencer à construire sa Fratrie. Et bien, cette fille serait une perle rare pour nous. En effet, nous possédons déjà une Fratrie, par contre nos informations sur notre Ennemi se révèlent totalement insignifianest. Elle pourrait donc nous en apprendre bien plus et sûrement comment mieux lui résister ou le combattre. Ombelyne est donc prêt à nous en apprendre plus et nous lancer à sa recherche, si nous acceptons.
   Nous décidons de nous réunir dans notre espace fraternel pour débattre des différentes possibilités. Rapidement, le fait de suivre Ombelyne est mis de côté. Nous ne possédons pas assez d'informations pour choisir cette voix, surtout que cela semble être dangereux. Bien que nous ne rebutions pas devant ce dernier, mais cela serait suicidaire sans détail. La piste de Givre est intéressante et nous pouvons espérer qu'elle se montre plus volubile que sa mère. Par contre, nous avons des obligations et des pistes que nous souhaitons suivre à Lideniel avant de quitter la cité. Nous prenons alors la décision d'accepter de tenter de retrouver Givre, mais pas avant d'avoir terminer nos enquêtes dans la ville pégasine.   
   
   Nous rejoignons alors nos corps et donnons notre réponse à Ombelyne. Cette dernière, avant de nous révéler toutes les informations sur l'affaire, demande à son compagnons de quitter les appartements, ne devant pas entendre certains détails. La Caladréenne nous explique que le livre recherché se nomme le « Malfénon », que lorsqu'il apparaît le désordre se fait roi. Plusieurs traces dans l'histoire corroborent les rumeurs et surtout il serait porteur du Néant. Étonnant que notre Ennemi souhaitant tout faire disparaître utilise l'écriture pour se propager. Ombelyne nous raconte qu'elle était en contact avec sa fille par la toile blanche, mais qu'elle n'a plus de nouvelle d'elle. Les dernières informations faisaient état de sa présence dans l'Hospice caladréen de S'Org. Le visage de Iss'Ana se décompose. Elle qui avait quitté cette cité pour sa vie, va devoir y retourner pour sauver celle d'une future Sœur.
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra

Galaad

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Re : [CR] Pensée d'un Grifféen
« Réponse #8 le: 22 janvier 2015 à 22:02 »
Nous allons avoir beaucoup à faire avant de quitter Lideniel, et Ombelyne également, sachant que son temps et plus court. Nous la quittons donc après avoir mis au point un moyen de communiquer entre nous à travers de la Toile Blanche. Lorsqu'elle aura réussit son objectif, elle nous recontactera et nous pourrons tenter de lui transmettre des informations et des nouvelles de sa fille par ce même moyen. Par contre, seul Aamin pourra l'utiliser pour ne pas provoquer de problème au sein de la Caladre. Nous allons devoir le protéger de prêt si on veut pouvoir préserver ce système d'échange. Mais bon, je n'ai pas de doute qu'il sache se débrouiller tout seul au vue de son équipement. J'espère juste que ce n'est pas un simple artifice. Nous prenons congés de la Caladréenne ainsi que du Licornéen et retournons dans les appartements d'Aamin. Une fois à l'intérieur pour éviter toutes oreilles indiscrètes, nous fusionnons avec le Veilleur pour discuter librement.
   Nous échangeons nos points de vue par rapport à notre entrevue. Nous sommes d'accord sur le fait qu'elle ne nous dit pas tout mais qu'à moins de la suivre, nous n'obtiendrons jamais de réponses. Comme nous allons rester quelques jours avant de partir et nous occuper d'affaire qui nous touche, nous nous mettons d'accord pour reprendre contact chaque soir dans l'espace fraternel et faire un point sur nos avancés. Iss'Ana va me suivre à l'ambassade grifféenne pour s'imprégner de l'ambiance et préparer sa nouvelle identité en vue de notre voyage à S'Org. Amôn va quant à lui enquêter sur la disparition de l'Enfant Aveugle de Johara, savoir si qui a pu lui arriver. Pour Dragnar, il reste sur sa marotte, le Chevalier Almoor et tenter de retrouver les traces du village où s'était échoué un Drakkar. Aamin reste vague sur son programme, n'ayant rien de précis en tête. Pour ma part, je vais m'intéresser à l'invitation d'Ombelyne au rituel de l'Onde. Tout semblant indiquer un piège, l'expéditeur étant sûrement en lien avec le Néant ou proche. Nous nous quittons donc, reprenant chacun notre route pour quelques jours.
   Souhaitant commencer mon enquête auprès de la personne concernée, je retourne voir Ombelyne. Cette dernière accepte de répondre à mes questions. Elle m'apprend qu'elle avait été fortement sollicité par la Caladre et par le Triumvirat de Lideniel. Cette opportunité était merveilleuse et elle ne pouvait refuser sous peine de perdre son statut particulier au sein de son peuple. De plus, cela pouvait apporter des informations sur son étude de l'Onde. Je la remercie de ces précisions et quitte l'ambassade pour rejoindre la mienne. En route, mon esprit cogite. Ces précisions me poussent à suspecter l'Assesseur Chtonienne. Entre l'invitation venant du Triumvirat, la volonté de faire passer Ombelyne pour une coupable sans preuve et la présence du Néant au sein du Conseil... Les informations vont être dures à obtenir, mais je ne vais pas m'arrêter sur ce détail, je vais devoir délier des langues, si je veux en apprendre plus.
   A peine posé dans mes appartements qu'Iss'Ana entame son interrogatoire. Elle enchaîne les questions sur les coutumes grifféennes, notre style vestimentaire, nos expressions, notre phrasé et j'en oublie. Je lui répond calmement essayant de me montrer le plus précis possible. Chaque détail pouvant compté le jour J. Lorsque vient le moyen de se reposer, elle se rend compte qu'il n'y aura qu'un lit pour nous deux. Elle sourit me regardant et se dirige avec une dégaine serpentine propre à son peuple vers la couche avant de s'y allonger. Le paiement me semble prometteur.
   
   Le réveil est difficile, la nuit ayant été... agité. Je regarde l'Aspik lové dans les draps et me lève. Ma journée s'annonce longue et j'ai du pain sur la planche. De plus j'ai promis à Iss'Ana de reprendre mon enseignement en fin d'après-midi. Je la quitte avec de quoi me restaurer et part vaquer à mes occupations et objectifs. Je profite de mon tour auprès de nombreux contacts et de quelques commerçants pour en apprendre plus sur le rituel de l'Onde et sur ce qui s'y est passé pour obtenir des détails. La pêche n'est pas fructueuse, mais je me montrerait patient. En fin de journée, je rejoins ma Soeur dans mes appartements pour lui en apprendre plus sur mon peuple.
   Voila trois jours que mes journées s’enchaînent sur le même programme et toujours aucun résultat. En rentrant d'une rencontre, le Chevalier Alcion me convoque dans son bureau. Lorsque j'arrive, il me fait rapidement comprendre qu'il faudrait que je stoppe mes questions et mon enquête personnelle. En effet, la réputation de l'ambassade est quelque peu ternie par mes actions. De plus, on commence à me regarder d'un mauvais œil et il semblerait que certains contrats ou accords ait été dissous pour cette raison. Devant mon étonnement, il m'indique qu'il s'est renseigné sur les personnes derrières ses pressions, mais impossible de remontrer. Me voilà dans une belle situation et surtout devant un mur redoutable. Soit je continue et force les choses en risquant de me mettre à dos l'ambassade... mauvaise idée surtout qu'elle reste un possible allié et un point de chute. Bien il ne me reste plus qu'à patienter encore deux ou trois jours avant de quitter cette satanée cité.
   Dans la soirée, lors de nos rapport respectifs, Dragnar nous annonce qu'il nous a trouvé un moyen de transport vers S'Org des plus sur. Son supérieur l'a mandé d'une mission vers cette dernière. Trois navires seront sous ses ordres et nous pourrons voyager sur l'un d'eux. Il doit demander des hommes en vue de  les proposer à Lideniel, pour la protection de la cité et également continuer la mission par rapport à la Chimère blanche. Merveilleux plusieurs jours parqués avec des bêtes... au moins cela sera gratuit... et concernant la sûreté, j'espère qu'on croisera pas d'Aspik car ils seraient capable d'attaquer juste parce qu'ils verront un pavillon chimérien. Au moins nous n'avons pas à chercher un moyen de locomotion jusqu'à la cité. Autre information, bien plus intéressante et au crédit d'Amôn. En effet, il a trouvé une piste pour l'enfant licornéen. Une personne répondant à la description a été retrouvé tué dans une ruelle et les Charognards auraient récupéré le corps. Tss, il est vrai que cette engeance possède une enclave en ville. Il est regrettable qu'il fasse trop froid en ses lieux, sinon une bonne flambée ferait le plus grand bien à la cité... Notre Frère Licornéen nous propose de l'accompagner dans le quartier de ces Mort-Vivants pour tenter de retrouver le corps ou obtenir des informations sur l'Enfant Aveugle. J'accepte directement. Aucune confiance en cette engeance et une lame phénicière sera leur faire entendre raison si besoin. Seule Iss'Ana se rallie à nous par simple curiosité. Nous nous donnons rendez-vous le lendemain dans le quartier noble pour se rendre chez les Charognards ensemble.

   L'aube n'en est qu'à son commencement lorsque nous nous retrouvons tous les trois, Amôn, Iss'Ana et moi-même, devant le quartier nord-est de la cité de Lideniel. C'est ici que la Terre Pégsine a été souillée par une Sombre Sente du temps de la Guerre des Cendres. A cette époque, l'Empereur combattait la Charognard et rêvait de réunir les peuples du M'Onde contre cette horreur. Il fut assassiné par un Phénicier, qui part la suite se révéla allié aux Charognards en les libérant sur terre alors que ses Féals, les Phénix s'étaient sacrifiés pour les enfermér hors du M'Onde. Quelle déchéance pour cette guilde qui aurait pu avoir tant. Depuis maintenant cinquante ans, la Guerre des Cendres s'est achevée et l'ennemi de toujours marche à nos côtés dans certains pays ou ils sont acceptés. Cela me répugne de les voir nous côtoyer comme si de rien n'était. Heureusement pour eux, je connais un Mal bien plus dangereux, le Néant, mais jamais je ne pourrais oublier toutes les horreurs qu'ils ont perpétré.
   Plus nous approchons de leur quartier, plus les demeures environnantes changent de styles. En effet, les ouvertures sur ces dernières se font plus rares, de hautes enceintes bloquent les vents et de nombreuses fleures bleutés aux fortes fragrances s'élèvent en massif sur les bâtisses. Tout est réalisé pour empêcher les odeurs nauséeuse provenant de chez les Charognards. Plus nous avançons, plus elles se font fortes et quasiment tactiles. Nous découvrons enfin leur quartier, à leur image, patchwork de tous les peuples du M'Onde. Par contre, un certain luxe reste présent dans les décorations apparentes ou dans la tenue des lieux. Étonnant pour des morts-vivants. Nous croisons quelques rares Pégasins commerçant avec eux. En effet, les Charognards sont acceptés à Lideniel et ont accès à certains accords commerciaux avec la ville.
   Sur le chemin, nous croisons des simulacres de gardes. Nous en interpellons un pour lui demander des renseignements sur le lieux où nous pourrions trouver le corps de l'Enfant Aveugle. Ce dernier, étonné de notre question, nous demande de le suivre. Il nous emmène jusqu'à une large avenue et nous demande de l’attendre. Il pénètre alors dans une grande bâtisse, au style grifféen, devant sûrement servir de siège de leur dirigeant. Quel ironie, leur organe décisionnaire dans notre ancienne ambassade, heureusement pour eux qu'ils soient loin de l'Empire Grifféen, cela mériterait presque une expédition punitive. Quelques minutes passent, avant que le garde nous rejoigne. Il nous guide alors vers des hangars, aux cheminées crachant une épaisse fumée noirâtre, aux frontières de la cité. Les senteurs en deviennent presque visibles. Nous sommes encerclés par des relents de pourritures et de morts. Le garde nous laisse une fois encore pour revenir avec un second Charognard bien plus répugnant que lui. Ce dernier, difforme, à la peau tirée et clouée par de sombres piques. Son visage est tombant par endroit, dévoré et grouillant par d'autre. Il s'exprime d'une voix sur et avec aisance. Nous lui réitérons notre demande, lui expliquant que nous ne souhaitont par emporter le corps, seulement le voir et découvrir la raison de sa mort. Il accepte mais nous prévient que nous devrons chercher. En effet, ils récupèrent les morts non réclamés de la cité, mais personnes ne sait pourquoi. D'après les dire du Charognard, ceux de la semaine sont encore présent dans l'un des entrepôts et nous pourrons voir si nous trouvons l'Enfant Aveugle.
   Il nous fait alors pénétrer dans la première partie d'un des hangars en nous souhaitant bonne chance. En effet, nous tombons nez à nez avec avec des piles de dizaines de cadavres d'individus de tous âges et toutes origines sociales. Retenant tant bien que mal la nausée montante, nous entamons nos recherche, retournant chaque corps, observant chaque détail pour trouver au plus tôt l'Enfant. Ce travail morbide est des plus difficile. Nous sommes obligés, tous les cinq-dix minutes à sortir respirer un air vicié mais plus agréable que celui qui pèse dans la pièce. Ce n'est qu'au bout de trois heures qu'enfin quelqu'un découvre le Licornéen dans cette fosse commune. C'est Amôn qui le retrouve dans une des dernières piles. En s'approchant, la raison de sa mort ne fait aucun doute. Il a été assassiné. Sur son corps nous pouvons observer de nombreuses blessures faites à l'arme blanche, mais de façon fine et stylisée. Lorsqu'on le retourne nous y découvrons une sombre calligraphie l'ayant achevé. Notre âme est marqué par sa simple présence et au fond de nous, notre Espace Fraternel tremble sous la vague de Néant s'échappant de l'arabesque au style licornéen. D'après Amôn, cela pourrait être l’œuvre de l'un des siens, mais ce mot n'existe pas ou plus dans sa langue, affirme-t-il dans un frisson. La blessure bien que glacée par les vents et vieille de plusieurs jours semble encore suinter et pulser, comme si elle respirait. Quel horreur. Notre Frère Licornéen recopie avec dégoût la rune pour pouvoir obtenir plus d'information dessus, puis nous quittons le hangar après l'avoir détruite. En sortant, nous recroisons les deux Charognards. Nous les remercions de leur aide et les avertissons qu'il vaudrait mieux pour eux qu'il n'utilise pas le corps de l'Enfant, que nous avons mis de côté. Il est pervertis par un Mal des plus dangereux qui pourrait peut être également les toucher. Et nous retournons dans la partie civilisé de Lideniel avec le rêve d'un bon bain bouillant.

   Le soir même de notre macabre découvert, lors de notre entretient fraternel, Amôn nous fait part de sa discussion avec les Sentinelles d'Ivoire, ses supérieurs et protecteurs de dame Johara. Ces derniers sont au courant du Néant et empêche ce dernier de pervertir la dirigeante Licornéen, sa pureté ne devant pas être ternie. D'après eux, il existe un groupe de Licornéens pratiquant un combat lié au Néant et vendant leur service. Cela pourrait avoir un lien avec le mort qui nous concernent, même si ils ne savent pas comment. Par contre la rencontre à été une dernière remontrance sur le côté libertaire d'Amôn. On lui a fait comprendre qu'il devait se calmer et qu'eux, les Sentinelles d'Ivoire s'occuperait du Néant à Lideniel. Il leur a alors appris qu'il était présent au sein du Triumvirat de la cité. Ces derniers l'ont remercié de l'information et lui ont donné une mission. Retrouver Cécil, la Sentinelle responsable d'Amôn, qui est parti sans raison et sans un mot. Cela a fait tiqué notre Frère, car Cécil l'a invité à le retrouver en Province Licornéenne, dans une cité précise. Il compte bien s'y rendre après notre passage à S'Org pour comprendre certaines choses, car il suspecte la Sentinelle d'Ivoire d'avoir peut être un lien avec la mort de l'Enfant Aveugle. Dragnar nous fait également le rapport sur le départ. Les navires sont prêts à appareiller. Par contre nous devons faire un choix entre deux routes. La première rapide, mais dangereuse car en ligne droite par la haute mer jusqu'à S'Org. La seconde lente, mais un peu plus sur car ce serait du cabotage. Nous prenons la décision de la rapidité car nous avons déjà perdu quelques jours à Lideniel et que nous ne savons que peu de chose sur Givre et sa localisation en terre chimérienne. Nous partirons donc le surlendemain. Le temps de préparer nos affaires.
   Cette dernière journée à Lideniel est l'occasion de terminer mes derniers contrats, préparer une raison valable à mon départ et organiser la suite des affaires en cours. Je passe donc ma journée à échanger avec mes collègues de l'ambassade, présente une excuse de départ au Chevalier Alcion, signe les derniers papiers et rendre prendre une dernière nuit de repos avant dix longues journées de mer avec des bêtes puantes. Je suis accueillis dans mes appartements par une charmante grifféenne, allongé d'une manière sensuelle dans mes draps. La découverte est agréable mais que fait une inconnu dans mon lit. Je lui demande calmement qui elle est et ce qu'elle fait là, en posant la main sur le pommeau de mon arme. La bougre esquisse un sourire en coin et me dit « Convainquant, n'est ce pas ? ». Je met quelques secondes à comprendre qui elle est. Ce n'est autre qu'Iss'Ana qui a fait appel à ses dons mimétiques pour se changer en Grifféenne. Le résultat est surprenant. Elle se penche vers moi et me susurre : « Il ne me reste plus qu'à mettre en pratique tout ce que tu m'as appris sur les us et coutumes de notre peuple » et m'attire à elle.
   Nous retrouvons nos compagnons sur le port dans la matinée, de légers cernes sous les yeux. Dragnar nous indique le vaisseau sur lequel nous allons voyager pendant la traverser. Un authentique drakkar chimérien, solide mais peu maniable. J'espère juste que nous ne croiserons pas d’Aspics. Nous embarquons et rejoignons directement nos cabines. Voilà ou nous vivrons, ne sortant que pour prendre un peu d'air. Et encore, je suis prêt à parier que l'air dans nos cabines sera plus sain que celui de l'extérieur dans lequel macère des dizaines de Chimériens.
   Les journées se révèlent passionnantes. Amôn est plongé dans des ouvrages de son peuple, tandis que Aamin travaille sur le livre de code Caladréen, pour s'en servir au mieux le moment venu. Heureusement que l'Aspic/Grifféenne est là. Nous effectuons quelques sorties, discutant de notre contrée pour donner le change. Pendant les longues heures en cabine, je parfais les connaissances et l'apprentissage d'Iss'Ana sur l'Empire Griff'. Au midi, du dixième jour, la vigie annonce que l'on est en vue de S'Org


Chapitre 3 : Souffle de Givre sur S'Org

   Une côte déchiqueté, des rochers tranchante comme des dents, des courants serpentant entre des îlots de regs... Voilà la preuve de la puissance tellurique qui a scindé la puissante cité de S'Org. De nombreuses légendes cours sur son origine. Pour certain ce serait l’œuvre de certaines Chivernes, se débarrassant d'une minorité détestée. Pour d'autre l'action des Druides Noirs et d'un pacte passé entre la Basilice et ce qui est devenu les Rivages Aspics. Certains doivent savoir, mais jamais cela ne s'est répandu. Trop de choses sont en jeu derrière cette prise d'indépendance et depuis. Ci et là, reposant sur la pierre, grignotées lentement par la mer, des demeures, vestige de ce que fut S'Org il y a plusieurs centaines d'années.
   Derrière cette effroyable sculpture rocailleuse se trouve la nouvelle cité, ou plutôt ce qu'il en reste. Siège du Tierce Roi, la ville a perdu son prestige d'antan, devenant au fil du temps un repaire de brigands, pirates et autres profiteurs. Personne ne sait qui dirige réellement la cité et les Chimériens noirs. Mais ce qui est sur c'est que les Léordes souhaitent imposer l'ordre à S'Org. Un imposant blocus militaire encercle les nombreuses tentacules de terres entre lesquelles l'océan se faufilent créant une myriade de chenaux. Le port est partout, dévorant chaque parcelle accessible, vomissant des ponts et des passerelles, construisant des bâtisses de bric et de broc, démontant les maisons abandonnée depuis la catastrophe pour s'en servir pour une nouvelle demeure. Voici la parfaite image d'un esprit Aspik dans toute sa splendeur.
   Mais ce dangereux labyrinthe a l'effet d'une prison pour certains courants marins et, tel les marais, une brume constante enveloppe la cité et lui donne un aspect spectrale. Trois pauvres phares déchirent son voiles, au couleur des Léordes, des Chivernes et des Aspiks, pour éclairer d'une lumières faiblarde la route des navires. Derrière cette basse ville, s'étend la cité fortifié. Bastion de la puissance Chimérienne. Une imposante muraille de solide pierre protégeant les notables et les institutions. Voila ou se rend la Fratrie, dans ce portrait de l'incroyable S'Org.
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra