François Séverin (Emile Raguenaud)" On peut me voir comme ça, éventuellement. "Escroquerie n°1 : « Vous pouvez oublier Emile Raguenaud, personne ne me connaît sous ce nom. Mes parents eux-mêmes ayant renié mon nom, et mentent parfois à la Police concernant mon existence. Je les ai, sans doute, déçu un peu comme le montrera mon Background… Modeste me connaît sous le nom de « Lézard », mon surnom dans le milieu du brigandage. »
Caractère« Vous ne cherchiez pas un gendre, justement ? »Menteur, affichant une certaine sûreté de lui. Manipulateur, n’écoute les autres que pour mieux comprendre leur fonctionnement et leur faiblesse. Aime à attirer auprès de lui les individus à l’esprit plus faible, pour mieux se servir d’eux. A part ça, Lézard aime profiter de la vie et de l’instant présent, c’est un bon vivant, bien qu’il ne se méfie pas assez de l’alcool, qui a tendance à le rendre plus extraverti encore, et lui faire dire des choses qu’il regrette par la suite. Il possède un humour noir acide, qui en déstabilisa plus d’un. Légèrement misanthrope quand on lui permet de l’être. Pas totalement mégalomane pour autant, tant ses échecs personnels ont su miner sa confiance en lui. D’où une forte tendance à alcoolisme, au jeu, et aux abus les plus divers.
Croyances« Agenouillez-vous, ajustez vos signes, faîtes semblant de croire et bientôt vous croirez ».François est pratiquant catholique dès qu’il le veut bien. Issu d’un milieu paysan très croyant, il n’a aucun mal à se faire passer pour tel, c’est même le milieu dans lequel il s’infiltre avec le moins de mal. Bien sûr, en vérité, François ne se ressent d’aucune religion existante, hormis la sienne, qu’il n’a pas pris le temps d’écrire. Ou de penser. En revanche, il y a chez François une croyance profonde. Pas religieuse, pas même politique (s’y intéressant peu), disons profondément sociale : la faiblesse de l’homme. Pouvant se faire passer pour ce qu’il veut, François un mépris discret pour ses semblables, et pour leur évolution. Très nihiliste, il croit foncièrement à la capacité de l’homme à se hisser vers le bas. Les hommes ne feraient, selon lui, que toujours précipiter leur chute par leurs actes moraux ou politiques. D’où sa passion très personnelle pour les dépendances destructrices comme l’alcool ou le jeu. La binarité de du monde est, pour lui, un mensonge. Il n’existe que le néant, dans lequel tout humain se précipite. C’est même, selon lui, un cadeau envers dame nature que de s’y engouffrer au plus vite. Témoignant peu de cet état d’esprit, François eut tout de même quelques problèmes avec, dans ses états d’ébriété avancée… A cela, rien de plus à ajouter sauf peut-être, que fort heureusement pour lui, François court vite.
Escroquerie N°2 : Pour Modeste que François rencontra sous le sobriquet de Lézard, il est un fervent catholique, se vantant souvent d’avoir semé le désordre dans un campement huguenot.
Anecdote N°1 : Dans le Calvados, un certain Pierre Cantal serait recherché pour éréthisme. Ses propos recueillis dans une taverne auraient été d’une telle violence nihiliste, que l’animal fut surnommé « Satan » par les locaux. Toutefois, les autorités ne lui ayant ni mis la main dessus, ni prouvé qu’il existe, le dossier fut classé comme un simple mythe urbain…
Apparence Physique« Ma Dame, à ma vue, je vous sens des pensées impures. Mais je me trompe peut-être, et c’est seulement votre corsage qui vous sert ».Blond, cheveux mi-long, nez aquilin, très maigre, grand, allure légèrement guindée et efféminé. Visage lisse et doux. Peu marquant, mais l’allure un peu efféminé qu’il se trimballe avec lui à tendance à laisser quelques traces dans le souvenir des gens qu’il rencontre. Très souriant, possédant étonnement toutes ses dents malgré la vie qu’il mena. Soigne toujours son apparence et son hygiène, connaît de loin les usages de nombreux milieux.
Histoire« La suspicion évidente que provoque mon histoire, est essentiellement due au fait que, bien souvent, c’est moi qui la raconte ».Jeunesse« Jamais on ne me verra revenir dans ce trou infect d’où je suis né. Un lieu en Dordogne, que je me refuse même à citer. Toute ma haine du monde a été engendrée là-bas. Je vous souhaite bien du plaisir pour retrouver la trace de Emile Raguenaud ».De mon vrai nom Emile Raguenaud, je suis le second fils d’une famille paysanne de Dordogne. Mon père était bourru et autoritaire, préférant mon fils ainé à moi-même. La personnalité de mon père a été très importante pour mon développement, bien que je me sois très vite détaché de son emprise et de sa vision du monde. Autoritaire, tyran domestique, les mots sont trop faibles. Enfant déjà, je m’amusais souvent à le caricaturer ou à l’imiter.
Adolescent, je prenais un grand plaisir à m’éloigner autant que je le pouvais de ma famille, préférant traîner dans le bourg avec mes amis. Les affaires familiales ne m’intéressaient guère, et c’était une corvée des plus infects que de travailler aux champs. Arqué, maigre, visage fin…
Je n’étais définitivement pas fait pour les travaux physiques… Et pensait de plus en plus souvent à quitter le village natal, tant était faîte ma réputation de bon à rien. J’aidais pourtant aux affaires de la ferme, mais on me prêtait souvent des mauvaises histoires, des vols et centaines d’autres. On manqua me lyncher une fois vers mes 18 ans, pour un malentendu concernant un vol à l’étalage. Cet évènement, dont je fus sauvé par le témoignage du véritable coupable, qui avait suffisamment de foi pour avouer, et qu’était aussi suffisamment jeunot pour pas trop avoir à en craindre… Des remerciements tardifs s’imposent, il m’a sauvé. Et on ne pouvait en dire autant de ma famille. Mes parents ne m’ont ni défendu ni soutenu dans cette affaire. Il leur semblait bien peu surprenant que je sois coupable d’un tel acte, et même, pour ne pas être montré du doigt à leur tour, ils invoquèrent, à force de larmes faussées et de théâtralité douteuse, leur grande tristesse pour ce fils si voyou, si malvenu, qui leur causait tant de tort et qui leur causait tant de peine. Au moins eux, n’ont-ils jamais eu de problèmes. Je ne les enviais pas et même, je les quittais de ce pas. Je ne restais pas auprès de ceux qui auraient pu me voir pendu sans fermer les yeux. Les lâches. J’étais mieux sur les routes, même si je ne savais pas ce qui m’attendait.
Mais, n’aimant pas disparaître dans la nature sans me faire remarquer au préalable (ce sera le fil rouge de ma vie), je dévalisai la ferme familiale, histoire de m’assurer un minimum de revenu initial. Que je dilapidai évidemment avec une rapidité confondante, m’obligeant à mendier et voyager, pour ne pas trop crever de faim.
Jusqu’au jour où je croisai la route d’une troupe de saltimbanques dits de la « Comedia Dell’Arte ». Obligé de me trouver un groupe pour survivre, je rejoignis ces gens fort heureusement très agréables et prompts à recueillir veuve et orphelin, à condition qu’ils s’occupent des basses manœuvres. Bien des fois, je dus nettoyer la roulotte, allé chercher ceci, allé chercher cela, et ainsi de suite. Je restais bien longtemps, parmi, comme un commis ou un serviteur, destiné aux tâches ménagères. Et si je peux être fier à mes heures tardives, à l’époque je l’étais peu. J’acceptais sans mal ces tâches, moi qui avait passé alors plus de cent jours à crever la faim dans les bouges de la région…
Je parvins pourtant à monter sur scène avec eux, m’étant progressivement taillé une place dans leur compagnie. Si j’ai absolument joué tous les personnages du registre, j’avoue avoir une petite préférence pour les personnages d’Arlequin chien, et du Soldat. J’avais alors 22 ans, quand mon statut fut enfin celui d’un membre de la Commedia. Entre-temps toutefois, il est bon de signaler que j’obtins un petit savoir littéraire, par l’intermédiaire d’un auteur qui accompagnait la troupe, et qui écrivait, parfois à la va-vite, parfois pas du tout, les pièces muettes et burlesques que la compagnie jouait sur les places et les foires. Cet homme, il se nommait Roland Delâtre, et fut mon principal ami durant ces années de voyage avec la Commedia. L’un des rares français de la troupe, il fallait dire, bien qu’il parle plusieurs langues. Je connais hélas peu de choses de lui, bien que je l’aurais aimé…
Mais nos conversations tournaient beaucoup autour du monde, de la culture, de la littérature, du théâtre, de la science parfois, de la cartographie, et dans la grande passion qui l’anima de me prendre, plus ou moins, pour élève, il ne restait pas de place pour parler de lui. Je sus, par lui des fois, et par quelques racontars, qu’il était d’un milieu bourgeois, et qu’il avait été une sorte d’auteur autrefois. Il avait servi la plume de quelques puissants, qui le soutinrent. Puis il dut quitter son maigre confort pour un mot de trop, je crois. Toujours est-il qu’il m’apprit à lire, écrire, et mieux encore, il m’apprit à être curieux. Très alcoolique toutefois, il finit par mourir de sa belle-mort. J’avais 24 ans, et traînait toujours avec la Commedia, bien que sa mort ait commencé à me pousser vers d’autres horizons… Progressivement, alors que la Commedia pensait à se diriger un peu plus vers le Sud, moi, j’eus des envies de Nord. Paris m’attirait…
Anecdote N°4 : J’écris très mal… Car, voyez-vous, je suis un homme de parole, de la parole et, comme dans ces vieux mythes, l’écrit serait un peu mon talon d’Achille. C’est un art que j’ai appris mais duquel je me suis peu exercé… Du coup j’écris de traviole, je sais à peine signer, et le sais encore moins du fait que je ne signe jamais le même nom.Age AdulteSitôt monté à Paris, je me mets en quête d’une compagnie de théâtre pour m’y intégrer. Lassé de la route et du vagabondage, je me prends à rêver de stabilité. Ma période parisienne fera qu’on ne m’y reprendra plus. Dans un premier temps, ne parvenant pas à m’intégrer à ces groupes cloisonnés que sont les compagnies de théâtre officielles, je vis de petites choses et d’autres.
D’abord des travaux manuels sur les marchés que je ne précise même pas tant ils m’ennuyaient, de sacs de farine en poiscaille. Heureusement, de tavernes en tavernes, de connaissances en réseaux de connaissances et certainement pas de mal en pis, je finis par rencontrer des gens qui en connaissaient d’autres. Ma prose vocale s’étant fait remarqué dans quelques tavernes pas si mal fréquentées, je finis par être assigné à un petit seigneur qui ne savait apparemment parler qu’en conventions interposées. Du coup me fallait moi, pour m’interposer dans son langage. Je lui donnais des conseils de ci de là, pour mieux s’exprimer, ou pour exprimer quelque chose qui soit précis. Parfois, et bien que ce soit mon talon d’Achille, je lui fus conseiller pour l’écriture. Sorte de conseiller en tournures de phrases et en prose tourbillonnante. On vit comme on peut. Et du coup il me demandait et me redemandait, conseil, et il me payait pour ça car lorsque l’on est pourvu, on peut se permettre de dilapider. Ça me faisait un revenu facile. Je me pris un moment à vivre de ça, peut-être. Rêvons un peu me disais-je, comme ça avec plein d’innocence.
Mes dettes, qui s’accumulaient à mesure qu’on usait la cinquième roue des carrosses, me remirent les pieds sur terre. Et m’obligèrent à trouver d’autres protecteurs. Commença alors l’époque la plus dissolue de ma vie où, comme la constellation d’un mystérieux ciel étoilé, je me mettais à me balader dans tous les points de l’horizon, et prendre un peu toutes les formes du monde. Un soir je logeais chez quelqu’un, un soir chez un autre, un autre dans la rue. Souvent je fuyais quelque créancier. Pas toujours avec des métonymies, les créanciers. Mais toujours, des créanciers. J’allais voir une personne pour quelque usage de ma prose, d’une façon ou d’une autre. Un poème, une romance, un mot doux ou une insulte bien sale, on me demandait toutes sortes choses et on me payait mal. Je commençais à me faire un petit nom chez les muets de la prose. Et ça me plaisait. Puis, le vagabondage rimailleur en solitaire commençant à me déplaire, je me mis à intégrer, après plusieurs années de mise en relation, la célèbre troupe des Enfants sans Soucis. Ensemble, nous jouâmes à l’Hôtel de Bourgogne et dans tous autres lieux acceptant les pièces profanes.
Je quitte Paris à l’âge de 27 ans, après qu’un désaccord avec le chef de la troupe, un désaccord concernant une femme, que j’aurais engrossé, que ce n’était pas mon rôle, que j’ai mal joué, bref, me fais partir. Je traîne alors, ici, là, dans la campagne. Et ça m’plaît pas, presque toujours de me cacher ou de voler. Puis, je finis par rejoindre une troupe de brigands en jouant le rôle d’espion – menteur. Je les ai croisés en forêt, alors même qu’ils cherchaient à me dévaliser. N’ayant rien sur moi, cela tourna vite court. Mais, n’ayant pas plus de travail que de monnaie, je propose mes services. Ils me paraissaient une bonne occasion de me refaire, avec eux je vivrais cacher, me ferais oublier et même, j’obtenais une certaine protection. J’eus peu de mal à leur vendre mes talents de transformiste, étant donné qu’avec mon parler et mes manières, je leur faisais penser à quelqu’un de nettement plus aisé…
Anecdote N°5 : Je me fais un peu trop remarquer, je l’admets, et c’est pour ça aussi que je disparais très vite. Dans la troupe de brigands, tout le monde me connait au moins de vue (l’espion le plus connu du monde haha je sais). Il faut bien être connu d’un cercle pour prétendre à vraiment exister sur terre.
Avant la CampagneJe me trouvais très bien dans le rôle qu’on m’attribuait dans la compagnie, celui d’espion. Je parvins rapidement à me faire une petite réputation dans le milieu. C’est à cette époque-là d’ailleurs que je rencontrai Modeste, alias le Renard Blanc. J’ignorai alors qu’il s’agissait d’un Montjoux, mais je sus me rappeler de son visage en temps voulu. Mais la vie de brigandage commença à m’ennuyer fortement à mesure que le temps passait. Et les joies de la scène me manquaient aussi… Alors je crus bon de m’éloigner progressivement de cette vie, pour revenir sur de meilleurs avrils. Me faisant mime et saltimbanque un temps, je finis par croiser la route des Bezace, tisserands itinérants, où une certaine affaire citée plus bas me permis de les mettre à ma botte. Nous fîmes un bout de chemin ensemble. Puis, entendant ouïr l’existence de ces fameuses troupes de comédiens italiens qu’on chargeait de divertir les nobles. Avec de la gouaille et de la démonstration, je parviens à m’y intégrer, et viens trouver avec ça un travail pour les Bezace.
Mais l’aspect très mécanique, très « sot » de la troupe m’ennuie vite. Avec les enfants-sans-soucis à Paris, je m’étais habitué à du profane vicieux, du profane méchant et de la satire féroce, comme on n’en trouve peut-être qu’à Paris… Là je me retrouvais à effectuer du mime de place publique, de la farce grossière. Parfois même on me demandait à en écrire, c’était le pompon. Je décide de partir pour divergence artistique, mais sans prévenir personne. Je suis peut-être un inconnu de tous les bataillons, mais le port d’un masque ne m’altère pas un certain goût du spectaculaire.
Mes noms (et personnalité) d’emprunt :Lézard : Nom usuel, connu de Modeste et de quelques brigands aux alentours de Dijon. Initialement Modeste ne me connaissait que sous ce nom-là.
François Sèverin : Nom inventé pour les Montjoux et pour le reste de la compagnie.
@officielPierre Cantal : Un nom à usage unique, inventé dans une taverne du Calvados, et… Qui y restera.
Albert Delannoy : Noble fictif dont j’ai inventé toute une histoire abracadabrante. Avec des gens qui ont une véritable connaissance de la noblesse, ça tiens à peu près une minute.
Grendel Lanterne : Nom donné aux comédiens italiens, peu de temps avant de croiser la route de la compagnie.
Georges Belvaux : Le nom que j’ai donné aux comédiens de la Comedia Della Arte. Ils m’ont toujours appelés Giorgio, avec leur accent.
Gilles Roussel : Nom Parisien. Les enfants-sans-soucis me connaissent sous ce nom.
Albert Le Moal : Lui, c’est un peu mon cheval de Troie. Inquisiteur déguisé en homme du peuple pour traquer le huguenot et la sorcellerie, je l’utilise dans les grandes occasions pour intimider. Avec modération par ailleurs, que je l’utilise. Il a failli me faire tuer deux fois… L’hérétique tiens à sa peau.
Escroquerie n°3 : Je vous mens. J’ai plus de noms que ça, mais je n’en ai pas autant.
Mes Gens« Communément je les appelle : mes nègres. Les humanistes n’aiment pas mon humour… »François est toujours accompagné d’un couple de tisserands, Armand et Jeanne Bezace.
Ces deux vagabonds sont tous deux originaires de familles paysannes du village de Veule-Les-Roses, en Normandie. A l’âge de quatorze et quinze ans, ils ont été mariés de force l’un à l’autre, par leurs familles respectives. Mais, n’acceptant pas ce destin, et ayant tout de même comme point commun d’avoir été maltraités par leurs parents, ils prennent la fuite. L’ironie de leur histoire demeure dans le fait que, ne s’aimant pas et n’ayant jamais choisis leur union, ils pensèrent un temps se séparer et faire leur vie chacun de leur côté. Mais les routes de France sont dangereuses pour deux jeunes esseulés, mais moins toutefois que pour un seul esseulé. Ils restèrent donc ensemble, et les aventures faisant, s’acoquinèrent jusqu’à former un véritable couple. Jeanne ayant appris la couture de sa mère, elle instruisit Armand à cet art. Ensemble, ils développèrent un petit art de la couture, leur permettant de gagner leur pain dans leurs voyages. Leurs clients furent en partie des paysans, des gens peu aisés ou un peu aisés, intéressés par ces beaux vêtements faits main et d’un prix pourtant si modique.
Leur rencontre avec François : Une bien mystérieuse coïncidence…Le temps passant, Armand et Jeanne allaient sur leurs trente ans et, leurs maigres revenus commençant à le leur permettre, le couple se mit à désirer un enfant, ne serait-ce que pour transmettre leur art. Malheureusement pour Jeanne, la pauvrette se trouvait incapable d’enfanter. La consultation de quelques médecins de seconde zone leur fit comprendre qu’il s’agissait là d’une infertilité de cette dernière. Si Armand s’accommoda d’une pareille nouvelle, se condamnant avec docilité à une existence sans descendance, cela déplut à Jeanne qui se prit à désirer par-dessus tout un enfant. Et c’est ainsi que, de fil en aiguille, elle finit par manifester une malsaine convoitise envers les enfants de leurs clients. Malgré les supplications de son mari, elle persévéra dans son délire, et ce jusqu’à en voler un fort discrètement, une nuit, à un couple de bourgeois à l’est de la France.
Or, François, crut bon de passer par là et, de bruits de tavernes en annonces de recherches, eut vent de l’affaire. Le nombre bien salé sur l’affiche de recherche ayant attiré sa curiosité, lui qui était sans pécunes… Il doutait toutefois de pouvoir trouver les malfaiteurs, jusqu’à ce que, sur une route, leur chemin se croisa comme de par un mystérieux hasard. Les grands esprits se rencontrent, les grands marcheurs aussi. Comprenant rapidement le méfait mais pressentant que, sous cette culpabilité larmoyante et ce petit talent pour la couture, se cachaient deux perles rares qui sauraient être utiles à son collier personnel, François entreprit de les disculper, en formant une escroquerie : ils iraient avec lui, masqués en pèlerins, récolter l’argent de l’annonce de recherche. Puis, se partageraient le butin et, en récompense d’un mutisme de sa part, le suivraient dans quelque aventure…
Anecdote n°6 : Attention ! Armand et Jeanne n’étaient pas avec François lors du voyage en Espagne. En fait, ils s’étaient même fâchés depuis que François avait été radié de la troupe de comédiens italiens, amenant le couple à être radié lui-même. Ils se retrouvèrent à Ambroise, où le couple vendait des fripes à modique somme. Ils ont survécu auquel ils ont survécu en se cachant, comme à leur habitude dans ce genre de « festivités »…
Anecdote n°7 : Dans le petit village de Chénérailles, on se souvient encore de cette mystérieuse affaire, lorsque trois pèlerins, chemin faisant, ramenèrent l’enfant que l’on recherchait depuis déjà une bonne semaine. Les braves l’avaient soustrait à quelques brigands. Les plus pieuses personnalités du village ne purent s’empêcher de voir en ce cortège une mystérieuse réincarnation des trois Rois-Mages. Une légende locale…
Voilà pour ma fiche. N'hésitez pas à donner un avis, bon ou mauvais. J'admet qu'elle est très "subjective" pour une fiche, mais il s'avère que votre serviteur aime joindre l'utile à l'égréable.