La Carte et le Territoire, par Réséda, Erudite de SpartaPartie 2: Retour aux sourcesPartie précédente - Sommaire - Partie suivante Le repli et les Défaillants
Pour Io c’était un plan suicidaire, peut être était-ce le cas, mais ça n’en restait pas moins un bon plan, puisque le résultat est la : Aucun mort du côté de la Fraternité, et plus de la moitié des esclaves des araignées sauvés.
Sauvés..mais dans quel état. Ils sont faibles, qui ne le serais pas après avoir été obligé d’effectuer jour et nuits des représentations pour le bon plaisir du cercle des “ chefs”.
Nous les avons rapidement rapatriés au camp de base, plus fortifié, plus à même de les accueillir et de leur permettre de recouvrer des forces. Je seconde Raphaël dans les soins psychologiques pendant que le reste de la fraternité se charge des tâches habituelles nécessaire à la survie et la défense du camp.
Au bout d’une semaine de répit le verdict tombe, il faut partir. Tout de suite. Si notre plan a été un succès, le revers de la médaille arrive. Enflammer l’immeuble a peut être permis d’éviter que les araignées ne s'échappent pour recommencer ailleurs leur macabre mise en scène, mais ce feu de joie a dû rayonner à des milliers de kilomètres dans le désert, attirant la curiosité de créatures peu recommandables. L’obscurité approche, tous les signes concordent et nos éclaireurs sont formels, il faut fuir, et vite.
Le replis stratégique commence. Le but du jeu est de s'éloigner le plus possible de la ville, pour ne pas être sur la trajectoire de ce qui se rapproche. Mais le rythme de marche est lent car même si les rescapés les plus faibles sont sur les traîneaux, nous ne pouvons pas forcer les autres a courir. Nous venons de les sauver, ils est hors de question de les tuer a cause d’un rythme trop soutenu. Pourtant il va falloir trouver une solution, ça se rapproche, vite. Mais quelque chose arrive du côté opposé.Quelque chose qui claque dans le vent et semble clairement venir vers nous. Les éclaireurs nous arrêtent, nous nous décalons sur le côté...pour voir la cause du bruit arriver. Après une vérification de l’état de nos rescapés je remonte à l’avant du convoi..et malgré l’urgence de la situation, je ne peux m'empêcher de marquer quelques temps d’arrêt. Une voile battant au vent, maîtrisée par un savant système de cordes et de poulies, semblant presque voler au dessus du sable..j’en avais déjà entendu parlé, mais je n’aurais jamais pensé voir de mes propres yeux un vrai char à voile. Six personnes à son bord, faisant a priori partie d’une fraternité plus grande. Ils ont été attirés par la lumière provoquée par l’immeuble en flammes. Les salutations d’usages effectuées nous choisissons de reprendre la marche pour éviter de s'éterniser. Ils sont moins nombreux que nous, nous allons donc dévier un peu de notre route pour récupérer le reste de leur groupe, puis reprendre la marche, continuer à nous éloigner.
Je ne sais quoi penser de ce groupe, malgré l’urgence de la situation, ils cherchent quand même à monnayer leur aide..c’est donc contre la hache de l’avant trouvée par Io dans les ruines qu’ils acceptent de mettre les plus faibles des rescapés sur le char à voile, pour nous permettre d’augmenter le rythme de marche. Il le faut, l’obscurité se rapproche. J’ai envoyé Neige en reconnaissance il est revenu paniqué...visiblement la menace est grande, mais en plus elle revêt une forme que nous n’avons jamais vu. Il faut se dépêcher. Se dépêcher oui, mais de faire quoi? Poursuivre au pas de course pour espérer trouver une position défendable? S'arrêter pour prendre le temps de monter un camp de fortune? Les deux fraternités sont divisés, le médecin dit que nous pouvons encore continuer..le ton monte, personne n’a de certitude et les deux solutions comportent leur avantage et leurs inconvénients..il faut trouver quelque chose. Toujours en courant, je sort une à une les cartes de la zone que nous avions récupérés, je me repère...et je me concentre, plus rien ne doit compter que la carte. Cette carte que je scrute en espérant trouver..je l’ai! A deux heures, il y aurait des ruines. Une ancienne petite ville ensevelie. Je remonte à Bettina et aux autres éclaireurs pour leur présenter la position. Après un rapide calcule, la décision est prise, la position est atteignable. Ils sont plus rapides que nous, mais avec des aller-retours effectués par le char à voile pour déposer les rescapés et nous permettre d’augmenter le rythme, nous atteindrons les fortifications avant que “ça” ne nous rattrape.
Nous avons atteint le point de repère, heureusement bien présent ou la carte l’indiquait. En avance avec un petit groupe, je me charge d'ériger quelques fortifications, le but est d’interdire l’accès à l'étage au sol pour nos poursuivant. Ainsi, d’en haut nous pourrions les attaquer à distance sans qu’ils ne sous atteignent. Cependant comme les complications n’arrivent jamais seul..j’ai du aussi m’improviser secouriste. Oui, il y en avait un avec nous, de l’autre fraternité, la fraternité des Défaillant comme ils s’appellent avec un certain sens de l'autodérision.. et bien je ne sais pas comment le secouriste de cette fraternité a fait, mais il c’est pris un mur de béton sur la figure. Par chance pour lui, j’ai souvent observé et participé aux opérations menées par nos propres secouristes..j’ai les bases..avec Valentin nous bricolons quelque chose..je sais que c’est beaucoup moins efficace que ce que Fran aurait pu faire, mais ça fera l’affaire jusqu'à ce qu’elle soit la. Nous avons installé le blessé et les rescapés sur la terrasse en haut du troisième étage.
Le reste du groupe est arrivé, et peu après, nos poursuivants aussi. Le nuage d’obscurité qui les accompagnait était tellement dense que dans un premier temps nous n’avons pas pu les distinguer. Puis a grand coup de luminescences, nous avons commencé à les percevoir.
Pour ce que ça nous a apporté..ils sont une dizaine, avec une apparence de base..sans doute humanoïde. Sans doute. Il est compliqué de déterminer une forme a quelque chose qui change toute le temps. Le seul trait commun c’est qu’ils font entre 2 et 3 mètres, qu’ils, changent de formes environs toutes les 10 secondes, et que ce ne sont pas des formes définies mais plutôt un amas de..griffes, de gueules, de cornes et de membres. Nous avons eut le temps de leur mettre le feu en leur balançant dessus de l’huile que nous avons enflammée. Juste avant qu’ils ne défoncent les maigres barricades du premier étage pour rentrer à l’étage d’en dessous.
C'est la que la bataille a vraiment commencé. Io est resté dans l’escalier pendant que tous ceux qui le pouvaient attaquaient à distance les créatures en dessous de nous au travers des trous du plancher de l'étage. Une situation qui semblait idéale pour nous, d’autant plus qu’ils ne semblaient pas manifester une réelle motivation pour venir nous chercher en haut..et pour cause..
C'est Rudmilla qui a failli tomber en premier. Le sol s'est ouvert sous ses pieds de Nerelle, puis de Rudmilla, heureusement elle a été sauvée par les réflexes incroyable d’une des membres des Défaillant.Probablement la chef de leur groupe puisque c’est celle qui semble avoir le plus d’aisance pour s’exprimer. Pendant la bataille elle s'est chargée de faire la liaison entre nous tous, et ses réflexes éclairs en ont sauvé plus d’un. Car au fur et a mesure du combat, les trou se sont multipliés. Dan a failli tomber, je ne sais pas comment j’ai pu le rattraper. Puis Roberthuro et Hack sont tombés aussi, mais ils se sont rattrapés sans mal au sol. C’est la qu’Hack a hurlé “Montez ! ça va s'écrouler!” Le choix était vite fait, tout ceux qui pouvaient attaquer à distance sont monté d’un étage, tandis que les autres ont choisi de descendre directement à la rencontre des monstres.Et le combat a continué. A ceci prêt que tous ceux qui attaquaient à distance étaient maintenant au deuxième étage, et que les trous dans le sol ont continué à apparaître sous nos pieds. Nous avons réussi à nous entraider pour éviter la chute a presque tout le monde. Presque. Rudmilla semblait être une cible privilégiée de ces trous, et à alf fin, puisque plus de la moitié de ceux de l'étage sont tombés en même temps, nous n'avons pas réussi à l’attraper. Ilham et elle se sont donc écrasés 2 étages plus bas dans un hurlement à faire froid dans le dos..
2 étages plus bas, la ou la bataille faisait rage. Je n’ai pas suivit tout ce qui c’est passé, Je relaterais donc 3 événements notables avant de venir à l’affrontement final.
Tout d’abord, le mécanicien des Défaillants m’a beaucoup surpris, la ou nous avions le choix entre le second étage et en bas, il a choisi..au milieu. S’accrochant à une corde il virevoltait à travers les ennemis en leurs donnant des coups sans jamais se faire toucher avec un agilité digne des meilleurs acrobates que j’ai jamais vu. Je vais peut être revoir mon jugement a propos de cette fraternité, malgré leur côté matérialiste, ils semblent plutôt débrouillards.
Ensuite Io...il attendait l’affrontement avec tellement d’impatience que la créature qu’il avait en face de lui en a fait les frais. Il l’a..littéralement coupé en deux grâce à un enchaînement et une technique impressionnante. J’aurais juré voir des étincelles à la pointe de son épée, mais je ne saurais dire
En face de lui Hack n’étais pas en reste. Nous avions déjà assisté lors de l’extraction des rescapés à...un changement de comportement chez lui. Est ce dû à l’épée? Toujours est ils qu’il s'est servit de celle-ci avec brio..et flammes. Le sabre c’est enflammé et d’un seul enchaînement il s’en est servi pour achever la créature qu’il avait face à lui, faire de même avec celle de Dan, pour finir par grièvement blessé une troisième abomination.
Et c'est après ça que le pire a failli se produire. ¨Parmis nos opposant, il y en avait un plus résistant. Et beaucoup plus puissant. D’un seul mouvement il a littéralement..liquefier Najoua qui ne représentait plus qu’un amas de chair sanguinolente sur le sol. Puis il a dirigé son attention vers ceux qui semblaient probablement les plus menaçant pour lui, Hack, Dan et Io. Sans explication, Hack c’est prostré, replié sur lui même Dan c’est immobilisé; et Io…
Io a l'espace de quelques secondes comme..muté. Si je ne le connaissais pas j'aurais pu le prendre pour un monstre de l’obscure, pâle, les yeux injectés de sang, la mort dans le regard...et pourtant j’étais encore au second étage. Il devait être encore plus impressionnant pour ceux d’en bas. Il c’est retourné vers nos camarades, et j’ai réellement cru qu’il était passé du côté de l’Obscur. Mais c’était sans compter sur Raphaël et Exit ainsi que sa propre force de volonté. Ils l’ont appelé , il l’ont enjoint, par la voie du Solar Intérieur à se reprendre, et il l’a fait. Retournant sa rage contre le chef ennemi, il l’a annihilé.
Ainsi, nous avons survécu. Avec quelques morts, Nerelle, Najoua et plusieurs réfugiés dont le cœur n’a pas supporté la pression. Mais nous sommes vivant. Et nous avons tenu tête a 10 monstres de l’obscure.
Soin des blessés, Ilham et Rudmilla pourront être sauvés. Rapatriement de tout le monde, nous quittons cette scène de carnage. Nous sommes encore tous un peu sous le choque, mais la fraternité de la lumière commence à savoir y faire avec les lendemains de guerre.
Le temps de se mettre a l’abris, et nous mettons en place un campement. Un campement ou tout le monde pourra enfin souffler, faire connaissance, et oublier la dureté du combat que nous avions mené. Je regarde autour de moi. La nourriture et les feux réconfortent, la cérémonie nous permet de dire adieu à nos morts, les divertissement nous font sourire. Et partout, les gens commencent à discuter, se mélanger, apprendre a se connaitre. La Fraternité des chemins de la lumières, les rescapés des araignées, et les Defaillants. Nous avons tous des expériences différentes, mais en les regardant, j’ai foi en ce que nous pourrons encore construire.
Les Defaillants ont choisi de nous rejoindre. Vu ce que nous venions d’affronter, rester en petit groupe aurait été compliqué pour eux. Nous rejoignons le camp de base avec les bateaux, pour une fois c'est à notre tour de leur en mettre plein la vue. Je suis presque triste de n’utiliser les chef d’oeuvres que nous avons construit uniquement pour faire du cabotage. La mer a un côté tellement fascinant. J’ai profité de la présence des aventureux Défaillant pour tenter de rouvrir la discussion sur une potentielle jonction avec les Gardians, mais je me suis heurtée à un mur. Io a dit qu’il apposait son véto, et les autres m’ont rappelés que ce n'était pas ce que nous avons communément décidé. Soit. J’aurais beaucoup aimé bravé la mer, mais je pense que cela ne restera qu’un rêve. Si au sein d’une fraternité tout le monde tirait dans son sens pour réaliser sa seul volonté nous ne nous en sortirons pas. Alors je ferai en sorte que d’autres le réalisent à ma place. Nous avons dans ceux qui nous suivent des personnes assez folles et décidées pour cela. Et malgré ma fascination pour la mer, mon choix est fait. Je suivrais la Fraternité, ou qu’elle aille. Notre histoire rayonne, et je sens que nous avons encore de nombreuses aventures devant nous, aussi dangereuses que fascinantes.
La Faille
Enfin un stallite, après les marais morts et le combat contre les créatures changeantes un peu de repos sera salvateur. Créatures changeantes..il a fallu trouver un nom, je n'étais pas très inspirée mais Valentin a validé Aléatueurs. Ils porteront donc ce nom jusqu'à ce que je trouve autre chose. La quarantaine nous a permis de discuter davantage avec les Défaillants et leur but est assez intéressant et finalement complémentaire au nôtre. Ils cherchent à commercer et nouer des partenariats avec les tribus d’adaptés. Ce que nous faisons déjà plus ou moins. Ils sont débrouillards, nous leur avons un peu vendu la Fraternité, et c’est sans trop de réticences qu’ils ont choisi de nous rejoindre, notre renommé et nos moyens pourront largement les aider à atteindre leur but. La fraternité c’est donc agrandie d’une douzaine de membres et même si je ne les connaît pas encore, je suis certaine qu’ensembles, nous porterons la légende de la Fraternité au delà des frontières connues. En parlant de frontières, celles de la connaissance ce sont à nouveau étendues, cet arrêt a la Faille nous aura appris beaucoup. Io s'est enfin décidé à parler, je pense que le fait que Raphaël ait pu le ramener à la raison lors de notre dernier combat a achevé de lui montrer que nous avions confiance en lui. Il nous a révélé qu’il faisait partit de ceux que nous appelions les “sombrefils”, des sombreterriens qui naissent particulièrement marqués par l’Obscur et qui développent des traits qui leur permettent d’y évoluer plus facilement que les autre. Son teint blafard et ses iris noir étaient déjà un bon indicateur, mais personnellement je le considère comme tout autre membre de la fraternité, c'est à lui de décider s’il veut et quand partager son secret. Pour la plupart des gens, les sombrefils sont associés aux monstre de l’obscure. Et c’est cet état de fait que Io veut changer. La voie du Solaar interne lui a permis de se contrôler, alors il souhaite apprendre ces préceptes à tous les sombrefils qu’il pourra croiser. L’idée générale et de leur apprendre à se contrôler et les former pour qu’ils puissent combattre l’Obscur. Il aurait besoin de notre aide, et de fonds de la part de la fraternité. En ce qui me concerne, mon aide lui est toute acquise, et je sais que je ne serais pas la seule à l’aider. Ce sera donc un projet que nous l’aideront à mener en parallèle de nos expéditions. Et en parlant d'expédition, il nous faut choisir notre prochaine destination.
De nombreuses pistes ont été évoquées toute plus..extravagantes les unes que les autres..et dire qu’on me reprochait de vouloir naviguer en pleine mer quand d’autres parlent d’entrer dans la mortezone d’Asia..
Les seules pistes intéressantes étaient l’exploration de La Rocke et celle d’Asia. Les deux piste m'intéressent autant l’une que l’autre..car dans tous les cas un nouveau continent apportera son lot de découvertes et de légendes. Nous avons laissé ceux qui avaient des préférence s’exprimer, et c’est finalement La Rocke qui a remporté les suffrages. Nous allons maintenant pouvoir préparer au mieux notre prochaine expédition, et nous aurons tout le temps pour ça puisque nous entrons dans la saison des vents. Nous allons donc passer au moins 5 mois à la Faille, un temps que je compte bien employer pour trouver des voyageurs initiés aux secrets de ce nouveau continent à découvrir.
( Le paragraphe suivant se trouve sur un feuillet séparé et codé, dans une poche secrète du compartiment d’écriture de Réséda, qu’elle ne quitte jamais)
Hack , tout comme Io c’est enfin décidé à parler. J’ai toujours cru en la puissance des mots, et je pourrais dire aujourd’hui sans exagérer que les siens ont changé nos vies.
Il nous a parlé d’une organisation qui avait pour ambition de donner aux gens le moyen de se battre contre l’Obscur. Il nous a mis en garde sur le fait qu’obtenir ces moyens faisait également de chacun de nous une cible privilégiée pour les monstres. A partir de cet instant et en insistant sur la dangerosité de la chose, il nous a demandé si certains d'entre nous souhaitaient sortir, car rester signifiait s’engager. Je dois avouer avec une certaine fierté que pas un seul d’entre nous n’a fait le moindre mouvement pour sortir. Seul Bettina avait des réticences, mais elle a toujours cherché à nous protéger et souhaitait simplement mettre un maximum en lumière les dangers auxquels nous allions nous exposer. Alors nous avons choisi de continuer, et il nous a parlé de L’Histoire. Avec un grand H les dieux, les mauvais comme les bons. Le premier et le second âge d’or, les tombeaux...je ne décrirais pas tout ici, c’est simplement un mémo pour moi et je prend déjà des risques rien qu’en écrivant ces lignes. Il nous a décrit les maisons. Quelque soit la piste que chacun choisira, je pense que le fait que nous soyons un groupe et un atout non négligeable. Nous pourrons avoir les différents sons de cloche et agir ensemble. J’ai eu un moment de frayeur lorsqu’il a dit que les maisons étaient divisées et avaient du mal à se comprendre, mais puisque nous sommes une “expérience” je ferais tout pour que ça marche. Nous avons gagné en compréhension du monde, et nous avons enfin une chance d’avoir un réel impacte sur les événements. Je sais pertinemment que nous ne verrons jamais la réalisation du but que nous nous fixons, mais si nous avons une chance d'améliorer le futur de ceux qui viendront après nous, personnellement, je n'hésiterais pas une seconde. Je suis partie de chez moi parce que je voulais faire plus, et je crois que j’ai finalement trouvé. Si pour tous la Fraternité de la lumière continuera à briller en reliant les sombreterriens, dans l’ombre nous participerons également à notre échelle, à faire reculer l’Obscur.[/i]
Après avoir vendu nos objets de l’avant, construit un nouveau char a voile et pris des renseignements sur nos futures destination, nous avons conjointement décidé de rejoindre Nah, puis de pousser vers La Rocke. Départ de la Faille donc.
Le voyage vers Nah c’est passé sans encombre, nous espérons y trouver davantage d’informations, et dès le premier jour je suis remonté pour voir ma fille, Dahlia, que j’ai laissé la bas il y a déjà presque 2 ans. C’est fou ce qu’elle a grandit..j’aurais aimé passer plus de temps avec elle , mais malheureusement les événements en m’en ont pas laissé l’occasion.
Retour à Nah....ou pas
[ nouveau chapitre codé et séparé du carnet]
Nous qui pensions être accueillis à Nah chez les initiés et en apprendre plus sur les différentes maisons..Nous n’aurions pas pu nous tromper davantage. Hack c’est absenter à peine un jour pour entrer en contacte avec son réseaux, et il est revenu très inquiet, nous pressant de partir. J’ai voulu faire quelques achats mais il m’a prié de ne rien en faire, c'est donc la nuit même de notre arrivée que nous sommes reparti de Nah, au pas de courses, laissant un groupe derrière nous pour camoufler nos traces. Une fois éloignés il a enfin accepté de nous dire ce qu’il se passait. Et la raison de sa précipitation était simple. IL n’avait trouvé personne. Visiblement, plus aucun initié n'étaient présents à Nah, alors qu’il devaient être environs 80. ( 30?) A la faille, nous avions entendu parlé de série de disparition à Nah, serait il prématuré de penser que ces disparitions étaient en réalité des meurtres? Et si quelque chose ou quelqu’un cherchait sciemment à se débarrasser des initiés? Cela n’augure rien de bon pour le Stallite. Malheureusement, l'émergence d’un escadron de Seidh, les gardes de Nah qui ne quittent jamais la cité et semblaient clairement sur nos trace n’a fait que confirmer nos soupçons. les hautes instances de la ville nous cherchaient, et ne nous veulent visiblement pas du bien.Grâce au groupe ayant camouflé nos traces, l’escadron emprunte une fausse piste, puis rebrousse chemin. Une discussion s’impose alors. D’un commun accord, nous choisissons de ne pas retourner à Nah. Déplacer un escadron de Seidhs n'est pas à la porté de tout le monde donc nos “ennemis” sont forcément puissant. C’est inquiétant. Très inquiétant. Nous devons prévenir les autres initiés que quelque chose se trame. Le plan est simple. Envoyer Hack et 2 autres personnes à Istan en bateau pour y prévenir rapidement les initiés qui s’y trouvent. De notre côté, beaucoup plus repérables, nous allons traverser le chaudron des enfers à pied, puis la mortezone des syrths et rejoindre Istan à notre tour.
[ La narration reprend dans le carnet]
La réputation de notre Fraternité grandit, et je pense que vouloir tenter la traversée du chaudron des enfers à pied, et sans avoir fait le plein de vivre, ne fera que l’amplifier, faisant de nous des fous, ou des héros, peut être les deux.
Traverser le chaudron des enfers...plus facile à dire qu'à faire. Si dans un premiers temps nous avions prévu de suivre plus ou moins le fleuve des âmes perdu, il a fallu nous rendre à l’évidence, les marais autours du fleuves étaient trop inhospitaliers. Nous avons donc bifurqué vers l’Ouest pour les éviter le plus longtemps possible, avant de reprendre direction Nord-Est. Nous avons démonté les chars à voile qui n’auraient été d’aucune utilité avec ce type de terrain. Les provisions ont failli manqué, c'est pourquoi nous avons décidé de nous arrêter une fois par semaine au profit d’une journée complète de chasse. Le chaudron des enfer ne manque pas de ressources, nous avons facilement trouvé de quoi refaire nos stocks. En revanche, nous avons fait face à un ennemis que nous ne pouvions pas prévoir...la température est plus froide que celle à laquelle Solaria nous avait habitué.. et avec cette baisse, la pluie peut se transformer en grêle.
En grosse grêle.
En très très grosse grêle.
Je me rend compte que je ne consacre pas assez de temps à la description des différents terrains que nous franchissons..et pourtant l’environnement et le premier danger. Car aujourd’hui, ce ne sont pas les créatures de l’obscure qui ont eut raison d”un bon tiers de la fraternité, mais bien les conditions climatiques. Lorsque le ciel s’obscurcit encore plus dans le shaakral, nous redoutions les tempêtes de sables, ici, en plein milieu du chaudron, nous redoutons les grêlons. Après l’averse, après avoir soigné les blessés, mis les inconscient sur les traîneaux, nous avons repris la route.
Le reste de la traversée c’est plutôt bien déroulé, nous avons poursuivis notre route, a travers les sillons causés par les machines Phoeniciennes sans incidents notables. Si, une chose tout de même à signaler, les rats. Très nombreux, très agressifs. Des hordes de rats qui nous suivaient pendant la traversée et nous attaquaient si nous avions le malheur de nous écarter un peu trop du convois. Vlad n’a pas réussit à leurs parler, ce qui nous a mis la puce à l’oreille. Nos spécialistes ont repéré les chefs, et visiblement, la corruption semblait en avoir gagné assez pour qu’ils parviennent à changer le comportement de la horde envers les humains.Cependant puisque nous ne nous attardions pas, nous n’avons heureusement pas fait face à une réelle attaque.
Les falaises, enfin. Notre traversée du chaudron s’achève ici. Deux groupe, un pour empaqueter nos affaires, l’autre pour repérer l’endroit le plus praticable pour grimper. A ma grande surprise, je fais partie des meilleurs grimpeurs. Je ne suis pas certaine que cela soit une bonne chose car mes compétences restent limités, mais cela me permet au moins d'échapper à l’intendance, en laissant les directives à Morconn. Nous repérons un endroit ou la falaise est plus praticable que les autres, et finalement après nous êtres répartis en cordés par sécurité, nous avons commencé l’ascension des 1000 mètres qui nous séparent de La Rocke.
Notre progression a été rapide, et l’escalade c’est passé sans encombre, nous permettant de rejoindre un continent encore inconnu pour une grande partie de la fraternité. C’est la que nous avons fait connaissance avec le vent...le vent de la Rocke. Jusqu’ici je n’avais prêté que peu de foi aux récits qui le disait si fort et sifflant qu’il pouvait rendre fou, le vent reste une condition climatique à laquelle les marcheurs ont appris à faire face..et pourtant. Valentin a eut beaucoup de mal à reprendre la route une fois en haut tellement ces bourrasques l’on sonné. Elles avaient insufflé en lui une sorte de..peu irrationnelle et irrépressible, une conviction que le pire n’attendait qu’un pas de nous pour nous sauter dessus. Il a fallu que nous le rassurions tous, et que nous lui laissions Pouic pour qu’il accepte de reprendre la route. Ce que nous avons fait, direction la halte des Syrth, juste avant la Mortezone du même nom. Sur le chemin, nous avons croisé une caravane, qui venait de passer la Mortezone. Après un bon repas ensembles, nous avons commencé a échanger des informations sur le continent. La Rocke semble vraiment avoir des coutumes différentes..j’en veux pour preuve qu’il ai acheté nos carnets de routes..pour pas moins de 4000 luxes..le prix d’un char à voile ou d’un bon bateau...alors je me pose la question, le prix que nous accordons aux choses est il si différent d’un continent à l’autre? IL parait qu’il y a un membre de la fraternité qui cherche à acquérir ces ouvrages à Istan. Je pense que je vais avoir beaucoup de questions à lui poser. Nous avons également pu récupérer des informations sur la Mortezone a venir, apparemment sans danger si on reste sur la route, et aussi informée une marcheuse qui nous a tapé dans l’oeil de la situation politique à Nah. Ils se rendent vers Phoenix..et nous ont conseillé de nous y rendre car il n’est pas possible de rendre justice au stallite par une simple description. Nous verrons ce que l’avenir nous réserve, mais j’avoue être curieuse. Dan me rabat souvent les oreilles avec la suprématie Phoenicienne, je veux voir s’il a les moyen de justifier ce chauvinisme.
Nous finissons par quitter la caravane et la halte, après avoir revendu nos chameaux qui de toute façon, n’auraient pas apprécié le froid de La Rocke. Nous achèterons à Istan des animaux plus adaptés a ce continent.Et mieux vaux ne pas s’en encombrer dans la mortezone, qui aurait un effet néfaste sur les animaux. Neige dans une cage, les cerbères muselés, après une dernière vérification de notre matériel nous voilà reparti.
“ Elle est tout petite” “Elle est calme”, “ Ce n’est pas une Mortezone dangereuse”...qu’ils disaient. Enfin, je suppose que c’est vrai dans une certaine mesure, puisque nous avons pu tous nous en sortir vivant, malgré la perte d’une partie de notre matériel. Mais laissez moi revenir sur les événements.
A l’aube, nous avons pénétré dans la Mortezone , et c'était comme si la nuit était revenue d’un coup, enfin la nuit..non..plus noir que ça même. Un quelque chose en plus dans l’ambiance des lieux qui nous fait nous sentir observé en permanence, comme si la Mortezonne en elle même était vivante et n’attendais que de nous digérer.
Notre premier jour c’est passé relativement calmement, jusqu'à ce que l’une des roues du char à voile se casse. Nous avons du faire une pause pour le réparer, j'éclairai les bâtisseurs pendant que les autres surveillent la route. Et nous. Je ne sais plus de qui est venu l’alerte, et je n’ai pas compris ce qui se passait avant d’être brusquement tirée en arrière, a peine quelques secondes avant que le sol ne s’effondre, sous le char à voile, qui a finit sous les gravats ainsi que le chariot qu’il nous restait, 15 mètres plus bas.
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