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[Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)

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Lilitor:
Voici le récit de Ruth :

"Après avoir rencontré une première tribu d’Adaptés qui ont promis de réfléchir à nos propositions, nous avons continué vers l’Est en nous aventurant dans l’inconnu, et nous sommes perdus.
Après quelques jours à marcher au hasard, nous avons vu apparaître un stallite à l’horizon, très brièvement. C’était encore plus à l’Est, à une dizaine de kilomètres. Ça a fait un bruit de tonnerre et Solain a décrété que c’était un signe des dieux, que nous devions absolument y aller.
Puis l’Obscur s’est mis à bruire. Nous foncions en petit groupe dans le char mais malgré le bruit du vent et des voiles claquant, nous avons entendu un autre grondement. Solain estimait que c’était un troupeau de hurricanes.

Soudain nous avons entendu des voix, et vu de la lumière. Nous nous sommes arrêtés auprès d’un groupe bien plus grand que le nôtre. Ils semblaient amicaux mais fuyaient dans la direction opposée.
Ils avaient des cartes, précises, et rien que ça aurait suffi pour qu’on les suive, vu qu’on était complètement perdus comme j’ai dit. En plus ils nous ont dit que ça craignait grave là où on voulait aller. Du coup on a commencé à faire route avec eux.
Ils traînaient tout un tas d’éclopés qu’ils ont mis dans notre char en échange d’infos sur le coin, et d’une belle hache rouge datant de l’Avant. Ma foi…
Ils nous ont raconté qu’ils étaient la Fraternité des Chemins de Lumière et qu’ils avaient sauvé leurs bonshommes dans une ruine de ville pas fréquentable et que c’est ça qui a fait de la lumière, quand ils l’ont incendiée.

Après avoir récupéré l’autre moitié de notre groupe, restée en arrière, nous avons avancé en marche forcée à leurs côtés pour essayer d’échapper au grondement de bêtes qui semblait venir vers nous. Leur géant bizarre, Io, a proposer de bifurquer un peu pour voir si ça suivait : oui !
Nous avons couru longtemps, de plus en plus stressés au fur et à mesure que le temps passait, impossible de savoir de quoi il s’agissait mais ça se rapprochait et ça déjouait nos tentatives de diversion ! Nous fatiguions tous et il ne semblait pas y avoir d’abri possible à des heures à la ronde, ni même de surplomb.

Enfin, Réséda, leur érudite, a repéré une ancienne ville sur une de ses cartes, à une demi-journée de marche. Il restait sûrement des ruines. Nous avons cessé de tergiverser et couru par là. Il y en avait pour deux heures et tout le monde n’était pas sûr de tenir le rythme, quoi qu’en disent les soigneurs.
J’ai participé à une tentative pour asphyxier ce qui nous suivait à l’aide de grosse fumée, mais ça n’a pas semblé ralentir. Ça allait manifestement plus vite que nous et nous n’étions pas sûrs d’arriver aux ruines à temps pour se préparer à l’affrontement.
Finalement Brior a proposé d’emmener les plus faibles par des allers-retours en char et c’était une brillante idée. En plus comme il emmenait les éclopés, les traîneaux qu’ils occupaient se libéraient et nous pouvions nous reposer un peu à tour de rôle.

J’ai fait partie d’un voyage en char dans le but d’aller préparer notre défense. Les personnes déjà sur place s’étaient équipées et un peu organisées dans la tour, fixées avec leurs armes devant des ouvertures. Nous leur avons conseillé de se mettre à l’abri plutôt derrière car nous savions que cette tour serait le lieu de l’affrontement.
Pour retarder l’attaque, Réséda et Solain ont entrepris de lever une barricade mais un mur s’est effondré sur Solain, il a fallu l’opérer d’urgence, il avait les jambes notamment dans un très sale état. On l’a mis au frais au 2e étage de la tour, sous le ciel, endormi.

Pendant ce temps les autres sont arrivés et organisent nos troupes. De l’obscurité brute avance vers nous en trombe. Nous n’y voyons plus à dix mètres.
Personne ne sait ce que sont ces monstres, ils changent de forme en permanence ! Noirs, maigres, longs, avec des excroissances poussant et disparaissant sans-arrêt, rien que les regarder fait geler le cœur. Ils ont une forme générale vaguement humaine. Il y en a une quinzaine peut-être.
Nous les arrosons d’abord d’huile et boutons le feu à l’aide de flèches.
Nous sommes tous montés au premier étage mais il y a des trous dans le plancher. Nous les voyons pulvériser nos barricades comme si de rien n’était. Notre feu ne les a pas arrêtés, ils brûlent mal. Nous attaquons avec tout ce que nous avons mais ils résistent et en plus ils semblent avoir la capacité de faire fondre le plafond, notre plancher ! Plusieurs d’entre nous finiront par tomber parmi eux, sauf ceux rattrapés de justesse.
Nous n’avons beaucoup de mal à viser et à nous battre tout en guettant les effondrement et les chutes de camarades, mais nous envoyons tout ce que nous pouvons.
Io se poste en haut de l’escalier avec son trident, il est impressionnant.
Moi, je mets tellement de temps à recharger mon mousquet que je n’arrive pas souvent à tirer. Impossible de leur lancer du feu à cause de la fille qui est tombée. Finalement, comme on ne la voit plus depuis trop longtemps, après avoir interrogé Io du regard, je lance une nouvelle salve d’huile sur eux, mais avant d’avoir pu l’enflammer, d’autres personnes sont tombées encore.
Je dois dire que je me sens pas mal inutile dans tout ça, sans compter que je manque de tomber à mon tour et que Fran, une de leur soigneuses, doit me rattraper in extremis. Réséda a sauvé son Dan, elle semble bizarre, je suis contente de ne pas être à côté d’elle. Quelqu’un crie que tout va s’effondrer. Il redescend, il veut en découdre pour de bon.
D’autres sont déjà en bas et distribuent les coups d’estoc et de taille à ces créatures pas si éthérées que ça, puisqu’elles finissent par succomber, petit à petit. Io prend sa flamberge et descend lui aussi, tandis que la plupart d’entre nous montent sur la terrasse.
Bon, maintenant il ne faut pas faire d’étincelle, ça risquerait de cramer tout ce beau monde en bas. Moi je suis montée évidemment. Marc, muni de la hache de l’Avant, coupe le bras d’un monstre, faisant jaillir un sang noir apparemment corrosif. L’humeur se répand autour de lui, le coin sera désormais à éviter.
Fran recharge mon mousquet, je tire le plus possible d’en haut, je finis par en faire tomber un ! Io en coupe un en deux, heureusement sans que ça fasse de projection. Par contre, il fait des étincelles avec sa flamberge ! Pourvu que ça n’atteigne pas l’huile !

Helyel a commencé à faire glisser des cordes le long de la tour pour qu’on puisse redescendre car ça craint là-haut, les monstres vont encore faire s’effondrer le plancher et cette fois-ci on ne pourra pas atterrir en souplesse sur les genoux ! Brior joue à l’acrobate au milieu de la mêlée, suspendu à une des cordes…
Hack, un défenseur, en terrasse deux ou trois dans un éclair et son sabre s’enflamme ! La flamberge de Io fait « gong » ! Je me demande en quoi ces créatures sont faites.
En tout cas, il est heureux que tout ceci n’ait pas encore enflammé l’huile, je croise les doigts et me maudis d’avoir eu des états d’âmes pour la pauvre fille tombée en premier : je ne vois pas la moindre trace d’elle, il aurait fallu lancer l’huile plus tôt et l’enflammer direct. Bon, ce n’est pas le moment de regretter le passé, même de cinq minutes.
En bas ils continuent à faire tomber les bêtes mais il se passe des trucs bizarres, les boucliers semblent se couvrir de givre à leur contact. Ça vaut toujours mieux que du feu…
Je tombe encore, quelqu’un me rattrape. D’autres sont tombés aussi, mais rattrapés de même. Le cœur bat, tout de même, à cette hauteur…
Il ne reste plus beaucoup de monstres mais en bas les armes des combattants explosent les unes après les autres. Le plafond aussi, enfin notre sol, quoi. Nous tombons presque tous ! Certains, dont moi, sont rattrapés. D’autres s’écrasent au sol dans des bruits qui font mal à entendre, et se mettent à hurler.
Dans le même temps, Io devient fou furieux. Mais vraiment fou : il semble se retourner contre ses compagnons !
Une guerrière désarmée est transformée en tas de chair par le regard d’un des monstres, urgh !
Exit, un Adapté, puis Helyel tentent de raisonner Io par leur parole. Rafael, le missionnaire, fait tout un discours, le force à respirer. Je me rends compte que j’avais le souffle suspendu et je rentre dans leur rythme. Ça détend. Io revient à lui et se remet à massacrer du monstre.
Brior finit par descendre de sa corde en un salto, c’est classe mais un peu tard. Rafael achève la dernière créature puis réconforte tout le monde pendant qu’Io tranche tous les restes.

Nous évacuons la zone pour mettre enfin le feu. Je descends en rappel avec tous ceux de la terrasse. De l’autre côté de la tour, nous trouvons certains réfugiés morts. Apparemment c’est la terreur qui a eu raison d’eux. Sinon nos animaux sont saufs et le matériel n’a pas subi de dégâts. Les guerriers qui avaient été figés par le coup du givre se réveillent doucement.
Les deux personnes qui sont tombées du deuxième sont dans un sale état, jambes en plusieurs morceaux, pas sûr qu’elles remarchent un jour. Leur réduction de fractures s’entend à des kilomètres à la ronde, il ne va pas falloir s’éterniser ici si on ne veut pas une seconde attaque de trucs dangereux.

On a récupéré ce qu’on pouvait, petite purification par le feu pour être sûr. Le nuage d’obscurité s’est dissipé.
Les trop blessés ont été mis sur le char, les fatigués sur les traîneaux. Nous sommes allés bivouaquer dans un endroit calme.
Comme ça fait du bien de se poser dans la chaleur d’un feu après toutes ces horreurs ! Autour d’un bon repas, nous avons fait plus ample connaissance avec la Fraternité des Chemins de Lumière. Bon, le seul truc un peu nul c’était leur spectacle d’histoires (pas) drôles.

Le lendemain, nous avons fait route avec eux vers leurs navires. C’était à une semaine et demie de marche mais la direction n’était pas saine. Morconn a proposé que notre char amène un équipage aux bateaux et revienne tandis que les vaisseaux feraient route par la mer. C’était un peu risqué mais sûrement moins que de rester dans cette zone perturbée.
J’ai accompagné Brior pour le relayer en route mais j’avais dû être plus ébranlée par le combat que je ne l’aurais cru, je ne parvenais plus à comprendre le vent correctement. Enfin, je ne leur fait perdre qu’un peu de temps, on est tout de même arrivé à bon port.
Ce sont de gros bateaux de métal, super impressionnant ! Quatre jours plus tard on a fait la jonction avec ceux qui marchaient, bien joué Morconn !

Quoi faire ensuite ? En traversant le Grand Désert du vide, nous n’avions pas trouvé d’Adaptés, contrairement à nos espoirs. Rejoindre la Cité des Ponts par la côte, s’avérait dangereux.
Il y avait une île en face de nous, en pleine mer, dont la légende dit qu’elle abrite un stallite. L’autre Fraternité s’est un peu déchirée pour savoir si ils allaient l’explorer ou pas. Apparemment c’est une discussion qu’ils ont déjà eue plusieurs fois et en plus quand ils ont essayé de s’éloigner de la côte, des formes menaçantes ont paru sous les coques.
Io a déclaré qu’ils devaient juste établir une route de cabotage de la Cité des Ponts à La Faille. Le bateau permettant de s’éloigner des mortes zones qui parsèment la côte. Il avait l’air pressé de rentrer à Nâh.

Nous avons décidé de les accompagner encore jusqu’à La Faille et d’y construire un port pour laisser les vaisseaux. Le voyage s’est fait sans encombre, comme tu le vois.
Voilà, chère sœur, le récit de mes récentes aventures. Ressers-moi un peu de Sthôl, veux-tu ?"

merson:
Yumi yumi  ^-^

Luciole:
Maj^^

merson:
 :approuve:

Grimm:

--- Citation de: merson le 12 octobre 2018 à 09:52 ---Fragments de Bettina mis également à jour jusqu'à La Faille, ce qui correspond à l'achèvement d'un cycle la concernant.

@Grimm: Bettina étant à présent ton personnage (ce qui correspond également à l'achèvement d'un cycle concernant ce personnage), je ne mettrai plus ses récits à jour. Si tu veux prendre la main sur ces récits à partir de maintenant, n'hésite pas à créer un nouveau post de résumé dans ce fil; je les lierai ensemble dans le sommaire.

@Fraternité des Défaillants: Si parmi vous certains veulent faire des résumés (voir les règles dans le premier post de ce fil de discussion), n'hésitez pas  ^-^

--- Fin de citation ---

Reçu chef!! C'est en cours!
Je vais essayer de garder un peu ton style d'écriture, si jamais tu veux modifier certaine chose, aussi bien le fond que la forme, fait moi s'en part!

Work in Progess!

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