Auteur Sujet: [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)  (Lu 43950 fois)

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merson

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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #50 le: 28 août 2017 à 09:49 »
Pas forcément des attentes très élevées de ma part, mais de façon générale, votre ressenti est d'un réel intérêt pour moi.

Après, je ne sors pas ce genre de scènes très souvent et elles sont supposées être cruciales dans les processus de réorganisation des croyances des personnages. Donc forcément, ça attire d'autant plus mon attention sur vos retours.

Edit: Je me suis permis d'ajouter le prénom de Lance d'Or: Zulur; en pratique, l'ensemble formé par son prénom et son nom s'utilise comme un titre, et ne peut donc pas vraiment être dissocié.
« Modifié: 28 août 2017 à 09:56 par merson »
Quand la musique de Mozart cesse, le silence est encore de Mozart; Quand la musique de Marilyn Manson cesse, les acouphènes sont encore de Marilyn Manson.
Et les fantasmes haineux de notre nazitude te révèlent les fastes de la solitude. H-F Thiéfaine
1984, c'était pas un mode d'emploi. Loris

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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #51 le: 20 octobre 2017 à 21:42 »
Mis à jour !  ;D

Rafaël sera sûrement inconscient ou indisposé demain, mais n'hésitez pas m'envoyer un sms ou un coup de fil si vous avez une question et que Rafaël est actif ! ^-^ Au moins, vous verrez que sans lui, vous êtes perdus ;)

Si vous me faites des séquelles, je vous hais ^-^

Prochain passage moi : 11 novembre puis 15 décembre à priori (pour la Cellule, donc là plutôt le dimanche...).
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #52 le: 26 novembre 2017 à 08:42 »
Allez Luciole! Je crois en toi!
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #53 le: 14 décembre 2017 à 14:50 »
 Maj de 4 résumés sur 8 je commence par la fin, je doute d'avoir le temps de les faire avant ce week end, mais je rattrape peu à peu mon retard^^
Fais que le rêve dévore ta vie afin que la vie ne dévore pas ton rêve .

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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #54 le: 14 décembre 2017 à 15:41 »
Gambattene !!!
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #55 le: 14 décembre 2017 à 16:30 »
Merki merki merki  :iloveyou:
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #56 le: 13 janvier 2018 à 10:57 »
Mis à jour :)
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #57 le: 13 janvier 2018 à 14:42 »
Petites corrections orthographiques. Sinon, c'est cool!
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #58 le: 23 février 2018 à 11:06 »
Partie Trois: Les Secrets de l'Avant



En fait de renflouer les caisses de la Fraternité, notre période à la Cité des Ponts aura eu un solde nul. Tout est tellement cher, et il aura fallu graisser tellement de mains pour nouer le moindre contact et renforcer les alliances contractées que tous nos gains y sont passés.

Ceci dit, tout cela n'a pas été vain, loin de là. En nous associant, Réséda et moi avons pu nouer des contacts fiables et des alliances avec toutes les guildes et branches de l'administration utiles à notre Fraternité : contrôle des portes, des quais, marchands, distribution des ressources matérielles, répartition des forces de travail, chantiers de construction, bibliothèques, politiques...c'est un vrai travail de fond que nous avons mené, chacun à notre manière, mais les résultats sont là : la Fraternité est bien implantée dans la Cité des Ponts, reconnue et a désormais ses afflux personnels et réguliers de ressources. Notre histoire et le réseau de lumière que nous tissons s'étoffe donc.

Io a même essayé de contacter d'éventuels réseaux clandestins, mais il semble que la Cité des Ponts n'en ait pas... au moins un point positif pour ce Stallite.

Parlant de Io, il s'avère être un fervent défenseur de Solaar, et m'a beaucoup aidé à développer ma pensée, mes ressentis et le nouvel art martial sans agressivité dont je ressens le besoin pour vaincre l'Obscur. Nous nous sommes beaucoup entraînés ensemble et avons tissés des liens de confiance. D'ailleurs, toutes ces recherches et expériences commencent à porter leurs fruits et à se concrétiser. De nombreux habitants de la Cité des Ponts et quelques membres de la Fraternité nous ont rejoint dans cette démarche, qui prend désormais la forme d'un courant religieux propre, une philosophie baptisée "Voie de Solaar Intérieur". Une Prôneuse de la Cité des Ponts, Rafa, s'est même totalement engagée dans cette démarche et en compile les recherches, enseignements, préceptes. Elle a décidé de prôner désormais en ce sens. Par ailleurs, elle s'est portée volontaire pour initier le "flux retour" de cette philosophie aux membres de la Fraternité qui nous suivent et arrivent par vagues. Après tout, ils sont assez nombreux, surtout à Nâh et Jéru, qui ont été emballés par le message de la Fraternité voire m'ont donné un rôle de modèle, à ma surprise. Autant donc faire en sorte qu'ils ne prêchent pas en mon nom des valeurs auxquelles je ne me rattache pas. Et cela diffusera la Voie de Solaar Intérieur.

Tout aussi important sinon plus, grâce aux compilations et études de cartes de l'Avant, racontars de Marcheurs, légendes locales et écrits poussiéreux, nous avons réussi à nous faire une idée assez précise de la route que nous allons suivre en bateau et à pied, et des idées assez bonnes de potentielles ruines de l'Avant à fouiller.

Pour couronner le tout, Rodrigo a orchestré la fabrication non pas d'un mais deux bateaux. Pas des barques. De véritables esquifs, stables, capables d'accueillir Hommes et matériels, dont vivres et récoltes, pour plusieurs semaines. La propulsion se fera par rames, moins sujette aux récifs et plus discrète depuis la côte. Leur achèvement a causé de profonds émois dans le Stallite et une grande admiration pour les réalisations de la Fraternité. Cela va alimenter notre légende et motiver d'autant plus de personnes à nous rejoindre, bien que beaucoup attendent de voir si les navires reviendront en état avant de s'emporter plus que cela. Mais ils flottent, se dirigent et se chargent et déchargent à loisir. Certes, d'aucuns parmi nous ne sont pas très enthousiastes concernant ces moyens de transport, mais je suis sûr que tout se passera bien et qu'ils se feront une raison tôt ou tard.
En l'honneur de notre protecteur et camarade trépassé trop tôt, les bateaux sont baptisés Râ et Oul. Roberturo a approuvé avec force libations de Sthôl... au moins deux jours à chanter ses louanges à qui voulait l'entendre (plus de personnes qu'on pourrait le croire).

C'est sous d'excellents auspices que nous partons avec Râ et Oul, longeant la côte et escortant le groupe terrestre, en direction de La Faille et le long du Grand Désert du Vide. Très vite, nous constatons que la vitesse des embarcations permet de partir en éclaireur et éventuellement de poser les bases d'un camp voire d'une Halte pour faire gagner du temps aux piétons, avant des fouilles approfondies.

Malheureusement, nous tombons rapidement sur une Mortezone. Le repérage nous informe qu'elle n'est guère large, mais s'enfonce profondément dans les terres, quoique fort peu sur le large. Malgré de longues discussions pour convaincre les irréductibles de la marche que le risque, l'inconnu et le temps du détour n'en valent pas la peine et que donc, monter pour quelques minutes dans Râ et Oul sera beaucoup mieux, ils restent bornés et, disons le, effrayés par la mer. Ils partent donc faire détour, pendant que les marins avancent rapidement et explorent rapidement les environs, placent des jalons pour des haltes et font le nécessaire pour lorsque l'autre équipe arrive.

Nous croisons plusieurs Mortezones de ce même genre, ce qui ne manque pas de nous interroger. De plus, les zones où nous pensions trouver des ruines s'avèrent toutes submergées, les villes ciblées étant côtières au temps de l'Avant et le niveau des eaux ayant monté depuis. Cela, il faut bien l'avouer, brise un peu notre enthousiasme et notre espoir de réussite. Et les Mortezones sont vraiment répétitives... Curieux...

Du coup, nous prenons le temps de mieux recroiser les cartes, avec nos relevés actuels. Il se dégage une sorte de lien, de coïncidence ou de schéma, qui nous apporte plus de questions que de réponse. D'abord, les anciens, du moins les villes que nous ciblons, étaient bien toutes en bord de mer, donc la probabilité de ruines accessibles est faible. Toutefois, nous repérons une ville, plus loin sur notre route, suffisamment importante et haute pour que nous ayons bon espoir d'en trouver des reliques. Deuxième chose, bien plus intrigante : les Mortezones ont l'air d'être liées à des anciennes zones de forte activité humaine. Pas des villes, mais des croisements de routes, des structures particulières, qu'on peut assez bien superposer aux Mortezones relevées, trop régulièrement pour que cela soit une simple coïncidence.

Tout cela nous laisse bien songeurs, mais ragaillardis dans notre volonté de découvrir l'origine de la Chute. Qu'y faisaient les anciens? Pourquoi? Dans les prochaines Ruines, dont nous rêvons les contours sur l'horizon, nous espérons bien trouver des premières clés de réponses à ces questions...

Il faudra un peu de temps pour atteindre ces Ruines, encore quelques passages moitié terre/moitié mer pour contourner de petites Mortezones, et nous arrivons à un point sur la carte où il faut mettre pied à terre pour tout le monde. Les piétons ont croisé une termitière sur la route, peut-être habitée, mais ont jugé plus prudent de ne pas s'y aventurer, car les rumeurs sur des Adaptés et termites cannibales étant assez...ancrées dans la région, le contournement était préférable. Voilà ce qu'ils nous racontent lorsqu'ils nous rejoignent dans la Halte de fortune avant le départ pour les ruines.

Nous partons donc tous à pied vers l'intérieur des terres et, nous l'espérons, des ruines riches d'enseignements. Enfin, en attendant, une bande de chakrals nous a pris en chasse, ce qui n'est pas pour nous rassurer...Elle reste à distance, mais nous suit, comme attendant notre trépas pour se repaître de nos restes, ou notre faiblesse pour nous achever. Vlad les tient à distance, mais cette surveillance constante nous pèse sur les nerfs.

Ce sont effectivement des ruines majestueuses et en bon état que nous découvrons ! Des dizaines d'immeubles, avec parfois plus de vingt étages, des structures, des routes, des tas de choses laissées intactes et vierges depuis le Grand Cataclysme ! Une vraie mine d'histoire et d'artefacts ! En plus, les chakrals n'ont pas l'air de vouloir y entrer !

Nous n'avons donc aucun mal à y trouver un abri, ou plutôt à établir une base d'opérations qui nous permettra de rester ici tout notre saoûl. On ne manque d'aucune ressource matérielle, il suffit globalement de se baisser. Exit ne tarde pas à installer des cultures de Rueg et Champignons, pour éviter de prendre dans les rations.

Nous choisissons, un peu au pif vu l'embarras du choix, un immeuble au hasard en bon état à explorer. Et c'est, comme prévu, un véritable trésor : des boitebouffe, des briques, du métal, des livres enfermés dans des cassettes métalliques, une vingtaine de bidon d'un liquide inflammable plus brûlant que l'huile et une épée magnifique, ouvragée, légère et tranchante, une oeuvre d'art mortelle et discrète. C'est Valentin qui met la main dessus. Et Hack qui s'en empare, demandant avec une politesse clairement pour la forme s'il peut la garder, en tant que Gardien du Feu. Réséda et moi, on trouve le manège un peu bizarre, quand même...
Cette pêche miraculeuse certes mais prévisible nous prend quand même une bonne journée.
Nous trouvons également une sorte de pâte que Clétus voudra brûler mais qui dégagera des gaz toxiques. A manipuler avec méfiance donc...nous serons plusieurs à être brûlé par ces vapeurs.

Comme il est inutile d'essayer de tout fouiller méthodiquement, d'autres feront ça après nous, on prend le parti de faire un repérage systémique de la ville : ce qui a tenu, ce qui est plus difficile d'accès, et surtout comprendre comment le conflit s'est déroulé. Et le résultat est assez triste : les combats ont eu lieu partout, pas de réelles préférence à part des poches de résistance. Le Grand Cataclysme semble avoir, ici en tout cas, embrassé toute la ville sans discernement, tant de l'extérieur vers l'intérieur qu'en son sein même, contre elle-même. Tout cela n'est pas franchement rassurant sur les raisons de l'apparition de l'Obscur et la disparition de Solaar, et tend à corroborer mes thèses...ce qui ne m'en donne finalement que plus de vigueur dans ma recherche et ma pratique.

On trouvera un jeune chakral quasi famélique, donc relativement facile à adopter. Mais surtout, un immeuble où luit une lumière en hauteur, jour et nuit. Ca, c'est curieux, nous pensions être les premiers et n'avions aucune vraie raison de penser le contraire !
Donc, nous nous y rendons. Le rez-de-chaussé est rempli de grande toiles d'araignées, assez grandes pour capturer un Homme, mais on circule quand même sans les toucher. Par contre, nous devons en avoir le coeur net. Un rat jeté dans les toiles fait descendre non pas une araignée géante, ni une foultitude d'araignées plus petites, mais un être humain. Fatigué, maigre, mais humain, qui récupère la bête et remonte dans les étages. C'est à partir de là que les choses s'emballent.

Avec des Gardiens du Feu au cas où, je tente un premier contact via appât de nourriture alléchante. Nous échangeons quelques mots, mais la personne est apeurée et nous presse de quitter les lieux. Elle est surveillée, menacée...
Un autre groupe grimpe dans un immeuble voisin pour avoir une vue sur l'intérieur de celui-ci, notamment l'endroit d'où vient la lumière. Points positifs : il n'y a pas de toiles à tous les étages, la lumière vient d'un énorme globe renfermant une foule de luciles. Points négatifs : une cinquantaine d'humains, répartis en deux groupes, occupent l'étage du globe : une vingtaine, trônant quasi immobiles derrière des voiles arachnéens, se déplaçant rarement pour manger ce qui est pris dans les toiles et une trentaine d'autres, qui se relayent en permanence, nuit et jour, dans une pantomime qui se veut comique, à destination du premier groupe. On sent bien que quelque chose cloche. Quelque chose de maléfique...

Réséda et moi prenons le temps, pendant plusieurs jours, de nouer des contacts avec ces personnes et de discuter avec elles. Elles sont prisonnières de la vingtaine derrière les toiles, eux-mêmes contrôlés par des araignées métamorphosées par l'obscur. Elles rentrent dans leur cerveau et en font des esclaves. Tant qu'ils rient, tout va bien. Mais s'ils arrêtent de rire, le corps meurt et elles prennent alors un remplaçant dans la foule. D'où le spectacle permanent...
L'immeuble abrite de nombreuses araignées, mais elles laissent plusieurs étages libres pour que des rats y prospèrent. Rats qui sont leur nourriture à tous, lorsqu'ils se promènent et arrivent dans les toiles.
Ils sont tous là depuis au moins 10 ans, ne savent pas comment ils sont arrivés et n'ont aucune foi en l'avenir.

Ces gens sont terrorisés, affamés, asservis, par des créatures qui, si elles ne sont pas des Monstres de l'Obscur, ont anéanti leurs espoirs et la lumière dans leur coeur. Nous ne pouvons pas rester inactifs, et mettons en place un plan audacieux pour les libérer.

Grâce à notre implication à Réséda et moi-même, les esclaves nous font un peu confiance et sont prêts à tenter le coup. On les nourris du mieux que possible et leur fourni de nouvelles histoires drôles (merci à Roberthuro, intarrissable) pour leur permettre de gagner le maximum de forces. Une date est fixée. Deux tyroliennes, une pour aller dans un étage vide depuis l'immeuble d'à côté, une pour sortir de cet étage vide et rejoindre ce même immeuble, depuis le bas. Un cercle de feu à quelque distance de l'immeuble aux araignées, car elles sautent loin, Exit en a fait les frais : après un bond de deux mètres, la chose, grande comme un demi-poing, a  planté à travers le cuir un dard téléscopique d'une vingtaine de centimètres en plein son poumon. Après un hurlement a réveillé les morts, il a sombré dans un coma d'une semaine, au moins.
Et, bien sûr, le bas de l'immeuble piégé pour l'incendier au départ, des flammes pour protéger la fenêtre où seront les tyroliennes et un embrasement de l'étage d'évacuation sur notre départ. Une bonne partie de notre récolte de liquide combustible y passera, mais  c'est pour la bonne cause.
Par ailleurs, nous apprenons à crache le feu, au cas où, et réalisons une magnifique fresque comique avec Roberthuro et Réséda afin de couvrir le départ des derniers esclaves. Ainsi qu'un lance-harpon, nécessaire au fonctionnement du plan.

4 équipes : une en bas pour s'occuper de la base de l'immeuble. Une en hauteur pour réceptionner les rescapés, deux à l'intérieur : une en couverture et une pour briefer, rassurer et faire sortir les esclaves.

Tout est en place...les dix premiers arrivent au compte goutte et sortent sans coup férir. L'équipe en surveillance et réception nous fait signe qu'il y a un peu d'agitation en haut. On continue la mission, même si on s'est fait repéré. Encore cinq. Puis un, complètement fou, qui traverse en hurlant les murs de flammes que nous avons dressés dans le couloir pour le cas où au lieu de slalomer. Il prend feu, s'écrase sur les boucliers de Dan et Io. Io l'achève d'un coup de trident. D'autres encore arrivent, rendus fous par des araignées qui ont pris le contrôle de leur corps et se jettent sur nous quand nous tentons d'abréger leurs souffrance. Grâce aux techniques développées dans la Voie du Solaar Interne, ces créatures monstrueuses ne m'atteignent pas. La lumière de Solaar inspire mes poings et mon corps.
Alors qu'on se demande si tous vont ainsi être sacrifiés, deux rescapés sains arrivent. OUF ! Il en restait. La mission continue.

D'autres vagues de fous embrasés...il manque encore une personne si on compte bien. Une voix. Elle est coincée dans une fissure. Le temps presse. Tant pis, Io et Hack y vont, celui-ci enflammant sa lame. Dan et moi couvrons les arrières. Io la dégage. On l'évacue en vitesse. Hack est dans un état second. On entend la masse des arachnides nous poursuivre et se rapprocher. On brûle notre retraite, cela nous gagne un peu de temps. Voyant que Hack serait prêt à rester ici les affronter, je le pousse à descendre. Pas le temps d'attendre, c'est au bouclier que je franchis la tyrolienne, manquant me rompre les os et sentant les pattes des bêtes quasiment sur mes talons avant que je ne m'élance.

Fuite. Incendie général. La lumière se voit à des kilomètres. Le vacarmes lorsque la tour s'effondre quelques heures après, s'entend sûrement aussi loin. Mais il faut nous terrer, jusqu'à ce que nos protégés soient en état.

18 rescapés. Aucun blessé de notre côté. Solaar était avec nous, nous avons fait le bon choix, c'est un succès incroyable ! Sur lequel il ne faut pas se reposer, le pire est à venir.
Les anciens esclaves ont trop besoin de repos et de nourriture. Notre repère est caché et abonde en biens, grâce aux cultures d'Exit, mais l'attaque de l'Obscur guette.

On reprend aussi des forces, il en faut, mais notre triomphe nous donne du baume au coeur. Réséda et moi décidons de surveiller Hack, dont le comportement nous a quand même inquiété. De plus, Dan et moi sommes convaincu de l'avoir vu craché le feu bien plus longtemps que ce qu'il devrait être possible avec l'huile en bouche. D'ailleurs, nous en faisons un rêve étrange.

Fran, Réséda et moi-même suivons psychologiquement nos protégés. Ils parviennent à se rappeler des choses maintenant. Ils sont tous issus de convois attaqués et égarés, capturés par hasard en arrivant dans la ville par les araignées. Cela semble plausible, car aucune autre trace en vue, mais je reste inquiet....peut-être y avait-il des rabatteurs ? D'autant qu'apparemment, ce manège devait avoir lieu depuis la Destruction !

Je crois que ce jour-là, nous avons éradiqué une menace ancienne et terrifiante sur le coeur des Hommes, et rendu la Lumière a beaucoup d'entre eux. De quoi peut-on rêvé de plus beau !

Une dizaine de jours plus tard, les guetteurs sont formels, il faut lever le camp. Les libérés peuvent marcher, il ne faut plus tarder...la contre-attaque de l'Obscur approche, et nous ne sommes pas de taille.


Nous partons donc à cadence de course. Ou de marche aussi soutenue que possible. Assez rapidement, un objet étrange arrive sur nous : une voile, comme à la Lumière Céleste, mais montée sur un bateau, comme ceux de Sparta...un Char à Voile donc, pour naviguer dans le désert...Une prouesse qui frôle la bêtise, ou l'inverse. Optant pour la première, nous hêlons l'équipage, qui de toutes façons s'arrête à notre niveau.

La Fraternité des Défaillants, qui s'appellent ainsi non sans un certain humour, vogue droit vers une explosion lumineuse. Après quelques discussions, nous comprenons qu'ils ont vu la lumière de l'immeuble, et les décourageons donc de poursuivre par là. Leur Prôneuse semble fervente mais raisonnable. C'est elle qui a poussé vers la lumière, croyant à un Stallite. Qui lui en voudrait ?

Il faut négocier sec, jusqu'à la hache de l'avant de Io, mais ils acceptent de faire route commune et de prendre certains de nos réfugiés à bord. Malgré tout, on se traîne, les éclaireurs sont formels, les bêtes se rapprochent. Tout en  accélérant le pas, Réséda fouille dans les cartes de l'Avant et met en évidence qu'une Ruine devrait être à 2h de course d'ici. Nouveau plan : le char à voile fera des allers-retours vers celle-ci, emportant des gens aptes à fortifier les lieux, ou trop fatigués pour courir, puisqu'il va aussi vite en une heure que nous en une journée. Les autres rejoindront tant bien que mal.

Je reste dans le peloton jusqu'au bout, pour encourager ceux qui se sentent faiblir, aider les autres à garder leur souffle bref, faire mon rôle. Je ne sais pas si cela sert, mais nous arrivons tous aux ruines en cours d'aménagement, rincés mais en vie. Un immeuble de quelques étages encore debout nous attend. Les barricades sont en cours d'érection. Des pièges enflammés sont mis en place. Cela prend bonne tournure lorsque, qui l'eût cru, notre première perte vient de l'immeuble même : Solain, soigneur des Défaillants, reçoit un mur tremblant en plein sur les jambes. C'est pas de chance....
Enfin, Solaar soit loué, il ne perdra pas leur usage. Une inspection rapide et quelques attelles de fortune plus tard, le voilà immobilisé en récupération. Ca commence bien.

Mais pas de temps à perdre pour les coureurs...on monte au premier avec les autres, pendant que se ferment les barricades. Les choses Obscures sont sur nos talons, et nos défenses ne les ralentissent que le temps de les incendier...ce qui est déjà pas mal en soit.
Elles sont...hideuses et informes à la fois. C'est étrange à dire, mais comment qualifier autrement un amoncellement aléatoire de crocs, griffes et membres dont la nature et le nombre change constamment ? Il ne s'agit pas d'un fantasme de Marcheur ou d'une illusion due aux flammes, nous avons eu tout loisir de contempler ces êtres : ils n'avaient pas de forme à part leur taille, oscillant entre 2 et 3 mètres, ce qui n'est déjà pas bien précis...

Enfin, Io, Hack, Dan et Najoua réceptionnent les bêtes en bas de l'escalier, pendant que depuis le pallier, nous tirons tous ce que nous pouvons sur elles. Non sans être tous sous la bénédiction de Solaar !
Etrangement, nos adversaires sont assez peu vindicatifs...nous ne tardons pas à comprendre pourquoi quand le sol s'ouvre plusieurs fois sous nos pieds, nous forçant à bondir in extremis pour sauver nos vies, ou celle d'un compagnon moins chanceux !

A un moment, Hack, tout en bas avec Roberthuro qui venait de tomber, nous a hurlé de monter. On a obéit, mais ça n'a pas empêché le sol de continuer de disparaître, bien que moins violemment. Mais avec deux étages au lieu d'un ! Rudmila et Ilham n'ont pas pu être rattrapés ! Vivants tous les deux, mais les jambes brisés, il leur faut compter sur la ténacité des combattants au contact pour survivre !

Grâce soit rendue à Solaar, leurs prouesses pourront être chantées ! Io, totalement absorbé dans la maîtrise du nouvel art que nous développons, tranche aisément un être qui s'avançait trop près. Preuve de la justesse de notre approche dans la Voie du Solaar Interne !
Hack nous montre la raison de ce rêve de dragon, en enflammant sa lame avant de faire des ravages dans les bêtes. Ceci explique cela...bel artefact de l'Avant que cette lame, mais comment l'a-t-il su ?
Et euh...un combattant des Défaillants qui se pend aux câbles de l'immeuble en cours de chute pour mieux canarder nos adversaires. Technique étrange et très risquée, mais il s'en sort bien...

La bataille a cependant bien faillit prendre fin lorsqu'une bête bien plus énorme a usé de pouvoirs Obscur. Déjà, ses attaques menaçaient de briser les armes, et certaines ont bien été détruites par ses membres. L'une est passé, jusqu'à atteindre Najoua, dont l'enveloppe charnelle devint méconnaissable. Son âme retourne à Solaar...
Mais pire : par suite, Dan et Hack se sont prostrés, immobilisés devant la vague d'Obscur de la bête. Et Io...Io s'est tourné vers nous, la bave aux lèvres, prêt à nous massacrer. Un instant que j'avais déjà vécu avec Ra Oul, fidèle compagnon d'arme, et que je refusai de voir se reproduire ! Faisant appel à toute la paix que nos principes et entraînement quotidiens avaient amenés, j'enjoignis Io à repousser l'Obscur en lui à la Flamme de sa Foi. Exit me seconda, appuyant sur la discipline martiale de Io. Et c'est in extremis, grâce à sa volonté sans faille et à la pureté de son Solaar Interne, que Io repris ses esprits, pour diriger son juste courroux vers le Monstre, qui périt rapidement sous ses attaques impitoyables.
Nouvelle preuve de la justesse de notre démarche, la Voie du Solaar Interne.

Victoire en demi-teinte toutefois, car en plus de Najoua, Nérelle aussi a péri. Une chute pendant l'instant critique, nous ne l'avons pas vue...et elle s'est reçue sur la nuque. Plusieurs réfugiés aussi, dont le coeur, encore faible, n'a pas supporté la course et la tension, la peur du moment. J'espère qu'ils ont quand même apprécié leurs instants de liberté....Encore 10 de vivants...rien n'est donc vain, et c'est autant de Monstres que nous avons éliminés ce jour. Bel exploit tout de même !

Après tant d'horreur, il nous faut un abri et un peu de bons moments. Nous arrivons à faire un campement potable et, si les Fraternités parviennent à se parler, à échanger, ce qui est positif et bon pour le moral, nous n'avons malheureusement pas le coeur à rire, à concocter des divertissements efficaces et à réchauffer les coeurs outre mesure. Seule la nourriture sera quelques peu salutaire. A ce propos, la Prôneuse des Défaillants semble un peu hésitante dans son culte, pas tout à fait mûre pour officier...il faudra que je la prenne sous mon aile.

Enfin, le campement se fait. Les Défaillants décident de cheminer avec nous. On échange : réfugiés, chemins de Lumière, Défaillants...il y a beaucoup à apprendre. Exit vient me voir, et me demande comment rejoindre la Voie du Solaar Interne. Le comportement de Io l'a impressionné, il veut en savoir plus. Je lui explique les principes, qu'il faut peut-être que je commence à mettre au clair. Pendant le repas, il me parle de son culte d'Adapté, de la vénération de milles et unes entités. Je ne fais pas de reproches ou commentaires négatifs. La route vers le Solaar Interne et personnelle, et si Exit a besoin de ceci pour le trouver, qui suis-je pour juger ? Aider, accompagner, oui. Mais rien de plus.

Nous rejoignons enfin nos bateaux, ce qui laisse les Défaillants pantois. Mais nous avons tous nos prouesses, inutiles de jouer à qui rend les meilleures....cela ne fait que créer les graines de la jalousie et de l'envie, contraires à la paix.

Nous voguons, marchons ou volons donc de concert vers La Faille, nouvelle étape de notre toile de Lumière.


La Faille ! Ca fait si longtemps...la Fraternité des Chemins de Lumière n'existait même pas à l'époque. Pendant la quarantaine, nous prenons plus de temps pour nous lier aux Défaillants. Eux sont clairement dans une optique de commerce, ainsi que la découverte des Adaptés et de leurs mystérieux modes de vie. Pour le coup, leur char est bien pratique et la direction de leurs voyages concordent avec nous, donc nous avons tout intérêt à faire route ensemble. Et avoir de vrais marchands peut s'avérer utile...j'avoue me lasser de ce rôle très matériel...

Notamment parce que Io, et moi pour l'aider, allons lancer un projet à son initiative. Qu'il expose à tous pendant la quarantaine. Monter un (des ?) monastères pour accueillir et former les Sombresfils, leur apprendre la Voie du Solaar Interne afin qu'il puissent canaliser et apaiser leurs pulsions pour mieux les diriger contre le véritable ennemi : l'Obscur. En faire des sortes de moines-guerriers, et ainsi les intégrer dans la société qui ne leur offre pour l'instant qu'une place de méfiance au mieux. Evidemment, je soutiens totalement ce projet. Et le reste de la Fraternité offre également son aide, ce qui est un premier bon signe : Io a gagné sa place et son respect, preuve que les Sombrefils n'ont pas à être rejetés, et que la Voie du Solaar Interne a des effets bénéfiques.

Après cette proposition, c'est au tour de Hack de nous faire des révélations et ses propres propositions. Les éléments qu'il a raconté, je ne les prendrai pas en note. Certaines choses doivent être transmises oralement. Disons simplement que nous avons rejoint une organisation ancienne et tenue cachée qui cherche des moyens de vaincre l'Obscur. Cela nous vaut de nouveaux alliés, mais aussi de nouveaux ennemis.
Il est heureux que personne parmi nous n'ai refusé de rejoindre celle-ci. Les Chemins de Lumière sont réellement tissés de la main de Solaar.

Une fois la quarantaine passée, nous nous rendons utiles à la Faille, et construisons un deuxième char à voile afin d'avoir des possibilités accrues de transports et d'éclairage dans l'Obscur. Les premières pierres du Monastère de Io sont posées, en soutient des Prôneurs que je parviens à amener dans l'idée et qui rejoignent certaines de mes suggestions....il est important en effet que notre Caste se trouve une place dans ce monde qui bouge...la politique n'est pas un rôle très.....en accord avec notre mission de soutient et de réconfort. Une certaine Raflésia va beaucoup nous aider à mettre en place ce monastère, et son analyse des Prôneurs rejoint les miennes. Elle décide de s'engager sur le Solaar Interne et d'en diffuser les préceptes à la Faille et dans le monastère une fois celui-ci achevé. Elle a un rang assez élevé, aussi je gage que sa parole pourra effectivement faire bouger les lignes...

Nous veillons également à l'intégration de nos rescapés, heureux de retrouver la sécurité des Stallites après tant de souffrance !

Il faut également discuter de nos prochains projets. Un consensus se forme sur l'idée de traverser La Roke pour rejoindre Eldéna...ambitieux, peut-être fou, mais allons-y ! Pour des raisons propres à notre nouvelles affiliation, je propose un détour par le Hoggar et la trouée temporaire dans le Noir Nuage que nous avions repérée lors de notre traversée....un détour certes, mais qui peut en valoir la peine....

Enfin, la première étape, c'est Nâh, qui nous permettra de rencontrer des contacts de Hack, et aussi de voir où en sont les graines que nous avions semées lors de notre précédent passage.

Malheureusement, à peine les contacts pris, Adélia et Rufus retrouvés et l'assurance qu'effectivement, nos actions portent leurs premiers fruits....il nous faut partir. Hack, au bout de 4 jours, nous annonce que toutes les personnes liées à son organisation ont...disparu. Que cette disparition semble liée à l'émergence d'un certain culte de Seth. Nous plions donc bagage, n'ayant pas les moyens d'affronter quoi que ce soit ici, dans le but d'aller chercher du renfort.
Bien nous en a pris. Marc, Morconn et Elisabeth, restent en arrière pour brouiller nos traces contre d'éventuels poursuivants. Et c'est une quarantaine de Séïdes, l'élite de Nâh, qui ne sort normalement jamais des pyramides qui nous emboîte le pas...fort heureusement, leur inexpérience de l'extérieur les rend incapables de nous retrouver, mais cet épisode nous montre que nos adversaires sont déterminés, puissants et influents.
Il faut vraiment des renforts.

Après de longues discussions sur la conduite à tenir, Hack, Roberturo et Elisabeth vont prendre un bateau pour rejoindre Istan et Nople en remontant le fleuve des âmes perdues, de façon discrète et rapide. Pour les autres, nous allons traverser le Chaudron des Enfers et rejoindre Istan et Nople par la route de Phénice, donc également la petite Mortezone.

Nous descendons donc dans le Chaudron des Enfers, ce qui implique de démonter les chars à voile et d'affronter une falaise. Ce genre de terrain ne nous est pas aussi familier que le désert, aussi nous ne prévenons pas un éboulement, qui emporte Valentin, Solain et Marc. Par chance, nos compagnons trouvent refuge sous un gros rocher, aussi après une opération de sauvetage in extremis, nous les récupérons, légèrement blessés mais rien de grave.

Le Chaudron des Enfers est un marécage, autrement dit un type de terrain que nous n'avons pas expérimenté depuis Okahën, et là-bas, il était petit et peu agressif. Ici, rapidement Helyel tombera malade, fiévreuse et crachant ses poumons. Et on se prend une averse de grêle. Des glaçons gros comme le poing qui vous tombent dessus et frappent comme les maîtres de la Lumière Célèste...de quoi en assommer plus d'un. Moult blessures et contusions, et vu la densité de ce qui s'abat sur nous, nos protections sont inutiles. Contre toute attente, Io fini assommé par un de ces projectiles. Coma même.
Coma mais il semble réagir lorsqu'on lui parle. En tout cas ses yeux bougent. Je reste donc près de lui pour lui réciter des cantiques, afin de maintenir son esprit en paix et de le renforcer.

Il lui faudra quelques jours pour se réveiller. En fait, les Sombrefils ne dorment jamais vraiment....Et sont toujours plus ou moins conscients. Encore une particularité étonnante.

Ces événements nous ont pour le coup éloignés de la route prévue. De plus, nos provisions ne suivent pas très bien, car nous peinons, par inexpérience, à nous nourrir dans ce Chaudron des Enfers. Il faut penser à la Mortezone... On décide donc de ralentir le rythme pour prendre une journée régulièrement consacrée à la collecte de nourriture.
Ca permet à Exit de faire quelques bonnes potées propres à redonner courage.

Cahin cahan, on finit par arriver à l'autre falaise. Pas d'éboulement cette fois, mais nous croisons des Ratz corrompus par l'Obscur. Vraiment corrompus. Ils ne nous attaquent pas mais leur hostilité est évidente pour tous. Cela n'est guère rassurant sur l'influence de la Mortezone, guère éloignée....
L'arrivée à la Roke nous confronte au Vent permanent de ce continent. Ce Vent n'est pas que physique, il attaque aussi l'esprit, déstabilise et secoue l'âme. Valentin, déjà affaibli, n'arrivera pas à s'habituer rapidement et devra être isolé quelques temps.

Enfin, on quitte ce marécage pour une route correcte, où nous croisons des Marcheurs de Phénice, des couriers venant d'Istan et Nople. On discute, et ils sont surpris de se retrouver face à la Fraternité des Chemins de Lumière. Surpris et enthousiastes. Notre histoire fait des émules, même à Phénice. Est-ce à cause nous ou de nouvelles politiques à Phénice, ils prennent des copies de nos carnets, cartes et dictionnaire des Monstres de l'Obscur pour un prix particulièrement élevé....Ils nous assurent que la Mortezone se traverse bien, que le balisage est précis et régulier, que si on ne s'en éloigne pas, tout va bien. A la Halte, nous laissons François et Ferdinand II, nos chameaux. Ils ont bien vécu et méritent leur retraite. Après la Mortezone, nous les échangerons contre des Yaks, plus adaptés à ces milieux. Mais pour la traversée, il vaut mieux éviter d'avoir un quelconque animal sauf en cage....la Mortezone les rend imprévisibles. Nous prenons également le temps pour Helyel de guérir et Valentin de surmonter la folie du Vent...évitons d'être affaiblis avant une Mortezone....

Voilà, on se lance dans notre première Mortezone. La peur au ventre, mais la confiance que Solaar nous aidera à la traverser comme il perce le Noir Nuage. Nous sommes, après tout, les Chemins de Lumière.
De fait, le balisage est impressionnant : un monticule de pierre tous les trente mètres, immanquable malgré la noirceur. Noirceur....démentielle...on se sent abandonné de la Lumière ici...l'Obscur nous étouffe.
La première journée se passe sans encombre, n'était cette poisse noire qui nous oppresse.

Lors de la seconde, l'impensable se produit : la route s'ouvre sous pied. Ou plutôt s'effondre, dans une énorme cavité ! Si personne ne tombe, la quasi totalité de notre matériel est emporté dans ce puits ! Les deux chars à voile, qui faisaient notre fierté, sont irrécupérables, et l'un des traîneau est également perdu....
Heureusement, notre expérience des situations critiques nous a rendu capables de faire face. On évalue rapidement la situation, il semble possible de remonter les éléments les plus critiques, distillateurs et purificateur notamment, avant que des créatures hostiles, certainement attirées par le bruit, ne nous tombent dessus.
On s'organise en quatre cordées et des guetteurs. On me confie la tenue d'une des cordes, je finirai par en tenir deux en soutien d'Helyel, car sa cordée manque de s'effondrer à un moment, et il vaut mieux assurer que perdre des personnes. L'opération de récupération est plutôt un succès, on remonte les éléments voulu plus vite que prévu.
Nous envisageons donc de récupérer le deuxième traîneau, et la descente est en place, quand Dan appelle à l'aide. Un Monstre est sur nous. Ni une ni deux, la moitié d'entre nous fonce à sa rescousse, pendant que l'autre moitié annule l'opération et se préparer à mettre les bouts.

Heureusement, entre Io et Dan, la bête, seule, sera terrassée rapidement. Surtout Io, qui nous montre toute l'étendue de ses capacités offensives pour l'occasion....Si tous les Sombrefils des Monastères ont ne serait-ce que la moitié de ses compétences en combat, l'Obscur aura du soucis à se faire....
Dan s'est cependant fait éjecté, mais survit avec un bras cassé et garde sa mauvaise humeur. Toujours en relative bonne santé donc....

On pousse à marche forcée pour mettre le plus de distance possible entre le précipice et les autres Monstres de l'Obscur qui ne manqueront pas d'arriver. En deux jours, et du temps de sommeil réduit, nous franchissons la distance faite en trois. Il faut pousser nos compagnons dans leur retranchements physiques, ce à quoi Helyel et moi-même dévouons toutes nos ressources psychologiques.

Nous croiserons bien une autre troupe de Marcheurs de Phénice, limitée celle-là, qui ne peuvent pas grand chose pour nous à part leur compassion. Fort heureusement, cette traversée se finira sans grand autre problème, à part une rencontre sans conséquence avec des Crachots. Seulement deux. Plus de peur que de mal, et une petite blessure pour Helyel.

Néanmoins, c'est avec un soulagement palpable que nous quittons l'Obscur quasi-liquide de la Mortezone, avec un jour d'avance sur le temps prévu de la traversée. Vidés, moralement, physiquement et matériellement. Nous ne sommes pas passés loin de la débandade, il faut l'admettre. J'ai cru revivre la traversée de la Forêt Pétrifiée. Mais Solaar était dans nos coeurs et nous a donné la force de passer.

A la Halte, nous prenons des Yaks et un repos mérité. Je prends le temps avec Helyel et Réséda de transformer cet épisode traumatisant en récit épique et comique, afin que tous en deviennent plus forts.

Et nous reprenons une route tranquille vers Istan et Nople. En quelques jours, nous rallions ces Stallites, avec près de 20 jours de retard par rapport à ce qui était planifié. C'est un contre-temps important, mais pas encore critique....espérons que Hack, Elisabeth et Roberthuro auront pu en profiter pour nouer les contacts nécessaires à la libération de Nâh...

A Istan et Nople, nous rejoignons nos compagnons. L'information a déjà pu être passée. Les personnes compétentes pour intervenir à Nâh sont en route. A notre grand regret, nous ne pourrons même pas venir en tant qu'observateurs, trop dangereux pour nous d'après nos contacts.
Personnellement, j'avoue être un peu déçu de cette décision. Et inquiet. Même si nous ne sommes que des Humains, la plupart d'entre nous sommes bien aguerris et expérimentés, y compris dans l'affrontement de Monstrs de l'Obscur. Cela interroge fatalement sur la nature supposée non-seulement de l'adversaire, mais aussi de nos alliés....

Enfin, nous le découvrirons bien un jour...Notre temps dans ces Stallites sera surtout occupé à rejoindre les divisions, ou Maisons qui nous conviennent, chez cette organisation. Nous en apprendrons sûrement plus avec le temps...

Avouons-le, la répartition est inégale. Beaucoup sont attirés par les promesses de l'organisation la plus politique...pourtant ils ne sont pas Prôneurs, voire n'ont pas confiance en eux. Et personne ne souhaite les spécialistes du voyage...quand bien même nous sommes une compagnie qui ouvre des routes. Cela donne à réflexion sur les vraies motivations et aspirations de nos compagnons...

Pour ma part, je suis reçu sans grande difficulté, bien que seul de la Fraternité à émettre de souhait de rejoindre cette division.

Nous passerons beaucoup de temps à nous former et à comprendre où nous avons mis les pieds. Peu de temps donc pour développer le réseau à Istan et Nople, juste de quoi semer les premières graines. Io va monter son monastère ici, j'ai juste le temps de trouver un contact pour le soutenir dans sa démarche....

D'autant qu'il faut décider de notre prochain mouvement. Après discussion, nous devrons d'abord faire un crochet par Séléuca, une sorte de première tâche pour notre intronisation. Puis, nous rejoindrons Phénice, même si cela fait un gros détour. En effet, c'est là que nous aurons le plus de chance de trouver Rusk, donc des informations sur Eldéna. Et aussi...on ne peut pas se passer de Phénice : tellement d'idées à y prendre, de graines à y semer...et faire l'impasse sur ce Stallite dans le développement de notre réseau, c'est suicidaire à terme.
Peut-être pourrons-nous repasser par le Hoggar à un moment, qui sait ?

Nous partons donc pour Séléuca, sans Io, qui doit rester en arrière pour cette fois...

A Séléuca, un monastère pour le projet des frères de Io est également lancé. Après tout, les contacts sur place ne manquent pas de ressources. Pour le reste, certains souhaitent se couvrir des fameuses armures de chitine de Séléuca. Ou en faire le commerce. On ne s'attarde pas, car c'est bien notre mission qui nous importe.

*feuillet codé et à part*
La Messa est définitivement un monde à part. Grâce à nos nouvelles connaissances, nous parvenons mieux à comprendre ce qu'il s'est produit ici. La Messa était sur une voie de communication entre Runkas. L'un des Runkas est mort, et le message qu'il devait recevoir ne trouve plus son chemin. Ce message tourne donc en rond...créant le cercle de la Messa. Les voix qu'on entend dans la Messa sont les bribes de ce message...

Si un message par un Runka endormi a autant de pouvoir, car rappellons que ce message à lui seul repousse l'Obscur, allonge la durée de vie et apporte abondance, la puissance d'un seul de ces être doit être plus que phénoménale. Et donc, celle de ceux qui les ont vaincus, enfin mis en léthargie, inconcevable.

D'ailleurs, comme la dernière fois, nous faisons tous le même rêve. Mais pas le même que la dernière fois. Car nous sommes tous emportés sur un autre monde, d'où nous observons le Shankr tomber sur cette planète, ou plutôt fondre sur elle comme une énorme tache de liquide noirâtre coulant du ciel.

Sur le chemin du retour, comme la Messa est toujours une expérience mystique et bouleversante, j'aborde les nouveaux pour en savoir plus sur leur ressenti. La Messa ayant profondément influencé la création de la Voie du Solaar Interne, je leur explique le cheminement. Peut-être y aura-t-il de nouveaux adeptes ?
*fin feuillet codé*

De retour à Istan, nous prenons tous du temps dans les branches spécifiques de cette organisation, pour commencer notre apprentissage. Les épreuves étaient simple, mais l'apprentissage en lui-même est extrêmement ardu. Même résultat pour tout le monde : au mieux nous comprenons des bribes du savoir caché derrière l'enseignement direct...ou plutôt les intentions derrière l'enseignement direct. Mais impossible de mettre ça au clair, encore plus de recoller les morceaux...stimulant pour certains, frustrant pour d'autres. Mais nous sommes sur le chemin de la compréhension, à n'en pas douter.

Pour accélérer les communications entre Phénice et Istan/Nople, nous mettrons en place, avec les Défaillants qui décidément sont des férus de cette technologie, nous allons mettre en place une voie de communication exclusivement en char à voile. La route étant particulièrement plate, l'entreprise est relativement aisée, pour un bénéfice conséquent.

Enfin, direction Phénice, la rayonnante et flamboyante citée dont les descriptions nous ont toujours parues farfelues. Force est de constater qu'elle sont au pire conformes à la réalité, en général en-dessous...car le Stallite bouge et évolue en permanence, c'est une fourmilière de tests, de nouveautés, de créations, de modifications, de constructions....on ne sait plus où donner de la tête. Nous sommes plusieurs à passer des jours à déambuler dans son immensité écrasante, juste pour essayer de n'en rien manquer, de tout voir, tout expérimenter. J'en consomme pas loin d'un carnet par jour, tant il y a de choses à remettre par écrit ou croquis....Organisation, opulence et mysticisme, Phénice est tout cela, et bien plus encore.

*s'en suivent des dizaines de pages de croquis de lieux, de personnes, de moments, d'édifices, d'objets, de cartes de quartiers, d'hagiographie...*

La Fraternité des Chemins de Lumière est cependant déjà connue dans Phénice, avec une bonne réputation. Ce qui, il faut bien l'avouer, facilite grandement notre implantation ici.  Et sans doute notre rencontre avec la raison de notre présence ici, le légendaire Rusk.

Rusk a une gouaille et un aplomb largement au-dessus de la moyenne. Si on comprend bien, il serait venu ici depuis Eldéna suite à un pari, ou pas loin. En tout cas, c'est le sens des messages qu'il nous demande de transmettre...Sinon, il fait clairement partie de la même organisation que nous, mais refuse de l'admettre.
S'il ne cherche pas à nous dissuader, ni à nous encourager d'ailleurs, dans notre entreprise, il nous met bien en garde contre les dangers d'Eldéna et des glaces. Il nous brosse un portrait aussi honnête que possible de ce "continent vide" à partir de ses souvenirs d'enfance. Les perspectives ne sont pas fantastiques, mais notre sacerdoce à nous est d'ouvrir les routes, de tracer les voies et la toile de lumière sur le monde.
C'est un périple dangereux, dans des terres inconnues et hors de toutes les cartes qui nous attend, avec peu d'espoir aussi bien de revenir que de même trouver des choses intéressantes....mais quelqu'un doit le faire, doit franchir ces obstacles au moins une fois. Et Solaar a depuis longtemps montré qu'il nous avait choisis pour affronter ces épreuves et porter sa lumière dans l'inconnu.

Avec un nouveau char à voile adapté aux conditions de La Roke, nous partons vers le nord !
« Modifié: 17 juin 2020 à 14:31 par Xlatoc »
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #59 le: 23 février 2018 à 11:53 »
Comme le dira Erdred à sa jeune scribe dans quelques années: "L'Avant", pas "L'Avent"! Sinon, "Sthôl" et pas "Schtoll" (même si ça se prononce bien "Chtole"), et votre architecte naval, Rodrigo et non pas Rufus, plus quelques corrections mineures.

J'ai aussi ajouté des liens de navigation dans les blocs de titrage de tes résumés

C'est très cool! Le nom est très bien...
« Modifié: 23 février 2018 à 13:30 par merson »
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #60 le: 23 février 2018 à 14:54 »
J'ai vraiment un problème avec Rodrigo et Rufus...je confonds TOUT le temps  :'(
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #61 le: 23 février 2018 à 18:35 »
J'ai vraiment un problème avec Rodrigo et Rufus...je confonds TOUT le temps  :'(
C'est pourtant facile: Un seul des deux est bancal  >:D

Au passage, j'ai mis à jour les notes de Bettina.
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #62 le: 17 juin 2018 à 22:43 »
Mise à jour lue. C'est toujours aussi cool!

Pour pinailler: "Chacral" ou "Chakral", pas "Chakrâl".

Sinon, j'ai été un peu surpris par ça:
Citer
Nous choisissons, un peu au pif vu l'embarras du choix, un immeuble au hasard en bon état à explorer. Et c'est, comme prévu, un véritable trésor : des boitebouffe, des briques, du métal, des livres enfermés dans des cassettes métalliques, une vingtaine de bidon d'un liquide inflammable plus brûlant que l'huile et une épée magnifique, ouvragée, légère et tranchante, une oeuvre d'art mortelle et discrète. C'est Valentin qui met la main dessus. Et Hack qui s'en empare, demandant avec une politesse clairement pour la forme s'il peut la garder, en tant que Gardien du Feu. Réséda et moi, on trouve le manège un peu bizarre, quand même...
La demande de Hack n'était pas une politesse feinte; il y a eu discussion avec Valentin, ce dernier a estimé que l'arme serait plus pertinente dans les mains de Hack. Même si Hack s'est montré assez pressant, il ne semblait pas prêt à tout pour "s'emparer" de cette arme, et, bien que très protecteur vis-à-vis d'elle, reste tout à fait disposé à vous la prêter si vous en avez l'utilité ou la curiosité (ce genre d'Artefacts est particulièrement rare et suscite toujours l'envie de l'observer et/ou le toucher).
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #63 le: 18 juin 2018 à 03:10 »
Beh, à table, je l'ai vraiment ressenti comme ça...genre "elle est cool ta lame, tu me la donnes ?"
Et je suis pas le seul si ma mémoire est bonne...

Tu as éclairci ce point samedi, mais comme Rafaël commence à trouver Hack louche, ça me semblait pertinent de le laisser :)


PS : attendez qu'on raconte notre exploit dans le prochain Stallite qu'on atteint ! ^-^ On va rentrer dans la légende, je vous le dis !
Dans 6 mois, c'est pas 18 camés qu'on a sauvé, c'est 180, à mains nues à travers les flammes d'une meute d'araignées cracheuses de feu. >:D
« Modifié: 18 juin 2018 à 03:15 par Xlatoc »
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #64 le: 18 juin 2018 à 08:34 »
Beh, à table, je l'ai vraiment ressenti comme ça...genre "elle est cool ta lame, tu me la donnes ?"
Je me doutais que cela relevait plutôt du ressenti, mais j'ai jugé utile de relativiser celui-ci. Mais il est bien évident que, au travers du récit de Rafaël, c'est aussi ton ressenti qui passe, et que cette subjectivité fait partie de l'exercice  ^-^
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #65 le: 16 septembre 2018 à 18:44 »
La Carte et le Territoire, par Réséda, Erudite de Sparta
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Le repli et les Défaillants

Pour Io c’était un plan suicidaire, peut être était-ce le cas, mais ça n’en restait pas moins un bon plan, puisque le résultat est la : Aucun mort du côté de la Fraternité, et plus de la moitié des esclaves des araignées sauvés.
Sauvés..mais dans quel état. Ils sont faibles, qui ne le serais pas après avoir été obligé d’effectuer jour et nuits des représentations pour le bon plaisir du cercle des “ chefs”.
Nous les avons rapidement rapatriés au camp de base, plus fortifié, plus à même de les accueillir et de leur permettre de recouvrer des forces. Je seconde Raphaël dans les soins psychologiques pendant que le reste de la fraternité se charge des tâches habituelles nécessaire à la survie et la défense du camp.

Au bout d’une semaine de répit le verdict tombe, il faut partir. Tout de suite. Si notre plan a été un succès, le revers de la médaille arrive. Enflammer l’immeuble a peut être permis d’éviter que les araignées ne s'échappent pour recommencer ailleurs leur macabre mise en scène, mais ce feu de joie a dû rayonner à des milliers de kilomètres dans le désert, attirant la curiosité de créatures peu recommandables. L’obscurité approche, tous les signes concordent et nos éclaireurs sont formels, il faut fuir, et vite.

Le replis stratégique commence. Le but du jeu est de s'éloigner le plus possible de la ville, pour ne pas être sur la trajectoire de ce qui se rapproche. Mais le rythme de marche est lent car même si les rescapés les plus faibles sont sur les traîneaux, nous ne pouvons pas forcer les autres a courir. Nous venons de les sauver, ils est hors de question de les tuer a cause d’un rythme trop soutenu. Pourtant il va falloir trouver une solution, ça se rapproche, vite. Mais quelque chose arrive du côté opposé.Quelque chose  qui claque dans le vent et semble clairement venir vers nous. Les éclaireurs nous arrêtent, nous nous décalons sur le côté...pour voir la cause du bruit arriver. Après une vérification de l’état de nos rescapés je remonte à l’avant du convoi..et malgré l’urgence de la situation, je ne peux m'empêcher de marquer quelques temps d’arrêt. Une voile battant au vent, maîtrisée par un savant système de cordes et de poulies, semblant presque voler au dessus du sable..j’en avais déjà entendu parlé, mais je n’aurais jamais pensé voir de mes propres yeux un vrai char à voile. Six personnes à son bord, faisant a priori partie d’une fraternité plus grande. Ils ont été attirés par la lumière provoquée par l’immeuble en flammes. Les salutations d’usages effectuées nous choisissons de reprendre la marche pour éviter de s'éterniser. Ils sont moins nombreux que nous, nous allons donc  dévier un peu de notre route pour récupérer le reste de leur groupe, puis reprendre la marche, continuer à nous éloigner.

Je ne sais quoi penser de ce groupe, malgré l’urgence de la situation, ils cherchent quand même à monnayer leur aide..c’est donc contre la hache de l’avant trouvée par Io dans les ruines qu’ils acceptent de mettre les plus faibles des rescapés sur le char à voile, pour nous permettre d’augmenter le rythme de marche. Il le faut, l’obscurité se rapproche. J’ai envoyé Neige en reconnaissance il est revenu paniqué...visiblement la menace est grande, mais en plus elle revêt une forme que nous n’avons jamais vu. Il faut se dépêcher. Se dépêcher oui, mais de faire quoi? Poursuivre au pas de course pour espérer trouver une position défendable? S'arrêter pour prendre le temps de monter un camp de fortune? Les deux fraternités sont divisés, le médecin dit que nous pouvons encore continuer..le ton monte, personne n’a de certitude et les deux solutions comportent leur avantage et leurs inconvénients..il faut trouver quelque chose. Toujours en courant, je sort une à une les cartes de la zone que nous avions récupérés, je me repère...et je me concentre, plus rien ne doit compter que la carte. Cette carte que je scrute en espérant trouver..je l’ai! A deux heures, il y aurait des ruines. Une ancienne petite ville ensevelie. Je remonte à Bettina et aux autres éclaireurs pour leur présenter la position. Après un rapide calcule, la décision est prise, la position est atteignable. Ils sont plus rapides que nous, mais avec des aller-retours effectués par le char à voile pour déposer les rescapés et nous permettre d’augmenter le rythme, nous atteindrons les fortifications avant que “ça” ne nous rattrape.

Nous avons atteint le point de repère, heureusement bien présent ou la carte l’indiquait. En avance avec un petit groupe, je me charge d'ériger quelques fortifications, le but est d’interdire l’accès à l'étage au sol pour nos poursuivant. Ainsi, d’en haut nous pourrions les attaquer à distance sans qu’ils ne sous atteignent. Cependant comme les complications n’arrivent jamais seul..j’ai du aussi m’improviser secouriste. Oui, il y en avait un avec nous, de l’autre fraternité, la fraternité des Défaillant comme ils s’appellent avec un certain sens de l'autodérision.. et bien je ne sais pas comment le secouriste de cette fraternité a fait, mais il c’est pris un mur de béton sur la figure.  Par chance pour lui, j’ai souvent observé et participé aux opérations menées par nos propres secouristes..j’ai les bases..avec Valentin nous bricolons quelque chose..je sais que c’est beaucoup moins efficace que ce que Fran aurait pu faire, mais ça fera l’affaire jusqu'à ce qu’elle soit la. Nous avons installé le blessé et les rescapés sur la terrasse en haut du troisième étage.

Le reste du groupe est arrivé, et peu après, nos poursuivants aussi. Le nuage d’obscurité qui les accompagnait était tellement dense que dans un premier temps nous n’avons pas pu les distinguer. Puis a grand coup de luminescences, nous avons commencé à les percevoir.
Pour ce que ça nous a apporté..ils sont une dizaine, avec une apparence de base..sans doute humanoïde. Sans doute. Il est compliqué de déterminer une forme a quelque chose qui change toute le temps. Le seul trait commun c’est qu’ils font entre 2 et 3 mètres, qu’ils, changent de formes environs toutes les 10 secondes, et que ce ne sont pas des formes définies mais plutôt un amas de..griffes, de gueules, de cornes et de membres. Nous avons eut le temps de leur mettre le feu en leur balançant dessus de l’huile que nous avons enflammée. Juste avant qu’ils ne défoncent les maigres barricades du premier étage pour rentrer à l’étage d’en dessous.
C'est la que la bataille a vraiment commencé. Io est resté dans l’escalier pendant que tous ceux qui le pouvaient attaquaient à distance les créatures en dessous de nous au travers des trous du plancher de l'étage. Une situation qui semblait idéale pour nous, d’autant plus qu’ils ne semblaient pas manifester une réelle motivation pour venir nous chercher en haut..et pour cause..
C'est Rudmilla qui a failli tomber en premier. Le sol s'est ouvert sous ses pieds de Nerelle, puis de Rudmilla, heureusement elle a été sauvée par les réflexes incroyable d’une des membres des Défaillant.Probablement la chef de leur groupe puisque c’est celle qui semble avoir le plus d’aisance pour s’exprimer. Pendant la bataille elle s'est chargée de faire la liaison entre nous tous, et ses réflexes éclairs en ont sauvé plus d’un. Car au fur et a mesure du combat, les trou se sont multipliés. Dan a failli tomber, je ne sais pas comment j’ai pu le rattraper. Puis Roberthuro et Hack sont tombés aussi, mais ils se sont rattrapés sans mal au sol. C’est la qu’Hack a hurlé “Montez ! ça va s'écrouler!” Le choix était vite fait, tout ceux qui pouvaient attaquer à distance sont monté d’un étage, tandis que les autres ont choisi de descendre directement à la rencontre des monstres.Et le combat a continué. A ceci prêt que tous ceux qui attaquaient à distance étaient maintenant au deuxième étage, et que les trous dans le sol ont continué à apparaître sous nos pieds. Nous avons réussi à nous entraider pour éviter la chute a presque tout le monde. Presque. Rudmilla semblait être une cible privilégiée de ces trous, et à alf fin, puisque plus de la moitié de ceux de l'étage sont tombés en même  temps, nous n'avons pas réussi à l’attraper. Ilham et elle se sont donc écrasés 2 étages plus bas dans un hurlement à faire froid dans le dos..
2 étages plus bas, la ou la bataille faisait rage. Je n’ai pas suivit tout ce qui c’est passé, Je relaterais donc 3 événements notables avant de venir à l’affrontement final.

Tout d’abord, le mécanicien des Défaillants m’a beaucoup surpris, la ou nous avions le choix entre le second étage et en bas, il a choisi..au milieu. S’accrochant à une corde il virevoltait à travers les ennemis en leurs donnant des coups sans jamais se faire toucher avec un agilité digne des meilleurs acrobates que j’ai jamais vu. Je vais peut être revoir mon jugement a propos de cette fraternité, malgré leur côté matérialiste, ils semblent plutôt débrouillards.
Ensuite Io...il attendait l’affrontement avec tellement d’impatience que la créature qu’il avait en face de lui en a fait les frais. Il l’a..littéralement coupé en deux grâce à un enchaînement et une technique impressionnante. J’aurais juré voir des étincelles à la pointe de son épée, mais je ne saurais dire
En face de lui Hack n’étais pas en reste. Nous avions déjà assisté lors de l’extraction des rescapés à...un changement de comportement chez lui. Est ce dû à l’épée? Toujours est ils qu’il s'est servit de celle-ci avec brio..et flammes. Le sabre c’est enflammé et d’un seul enchaînement il s’en est servi pour achever la créature qu’il avait face à lui, faire de même avec celle de Dan, pour finir par grièvement blessé une troisième abomination.

Et c'est après ça que le pire a failli se produire. ¨Parmis nos opposant, il y en avait un plus résistant. Et beaucoup plus puissant. D’un seul mouvement il a littéralement..liquefier Najoua qui ne représentait plus qu’un amas de chair sanguinolente sur le sol.  Puis il a dirigé son attention vers ceux qui semblaient probablement les plus menaçant pour lui, Hack, Dan et Io. Sans explication, Hack c’est prostré, replié sur lui même Dan c’est immobilisé; et Io…
Io a l'espace de quelques secondes comme..muté. Si je ne le connaissais pas j'aurais pu le prendre pour un monstre de l’obscure, pâle, les yeux injectés de sang, la mort dans le regard...et pourtant j’étais encore au second étage. Il devait être encore plus impressionnant pour ceux d’en bas. Il c’est retourné vers nos camarades, et j’ai réellement cru qu’il était passé du côté de l’Obscur. Mais c’était sans compter sur Raphaël et  Exit ainsi que sa propre force de volonté. Ils l’ont appelé , il l’ont enjoint, par la voie du Solar Intérieur à se reprendre, et il l’a fait. Retournant sa rage contre le chef ennemi, il l’a annihilé.
Ainsi, nous avons survécu. Avec quelques morts, Nerelle, Najoua et plusieurs réfugiés dont le cœur n’a pas supporté la pression. Mais nous sommes vivant. Et nous avons tenu tête a 10 monstres de l’obscure.

Soin des blessés, Ilham et Rudmilla pourront être sauvés. Rapatriement de tout le monde, nous quittons cette scène de carnage. Nous sommes encore tous un peu sous le choque, mais la fraternité de la lumière commence à savoir y faire avec les lendemains de guerre.
Le temps de se mettre a l’abris, et nous mettons en place un campement. Un campement ou tout le monde pourra enfin souffler, faire connaissance, et oublier la dureté du combat que nous avions mené. Je regarde autour de moi. La nourriture et les feux réconfortent, la cérémonie nous permet de dire adieu à nos morts, les divertissement nous font sourire. Et partout, les gens commencent à discuter, se mélanger, apprendre a se connaitre. La Fraternité des chemins de la lumières, les rescapés des araignées, et les Defaillants. Nous avons tous des expériences différentes, mais en les regardant, j’ai foi en ce que nous pourrons encore construire.

Les Defaillants ont choisi de nous rejoindre. Vu ce que nous venions d’affronter, rester en petit groupe aurait été compliqué pour eux. Nous rejoignons le camp de base avec les bateaux, pour une fois c'est à notre tour de leur en mettre plein la vue. Je suis presque triste de n’utiliser les chef d’oeuvres que nous avons construit uniquement pour faire du cabotage. La mer a un côté tellement fascinant. J’ai profité de la présence des aventureux Défaillant pour tenter de rouvrir la discussion sur une potentielle jonction avec les Gardians, mais je me suis heurtée à un mur. Io a dit qu’il apposait son véto, et les autres m’ont rappelés que ce n'était pas ce que nous avons communément décidé. Soit. J’aurais beaucoup aimé bravé la mer, mais je pense que cela ne restera qu’un rêve. Si au sein d’une fraternité tout le monde tirait dans son sens pour réaliser sa seul volonté nous ne nous en sortirons pas. Alors je ferai en sorte que d’autres le réalisent à ma place. Nous avons dans ceux qui nous suivent des personnes assez folles et décidées pour cela. Et malgré ma fascination pour la mer, mon choix est fait. Je suivrais la Fraternité, ou qu’elle aille. Notre histoire rayonne, et je sens que nous avons encore de nombreuses aventures devant nous, aussi dangereuses que fascinantes.


La Faille

Enfin un stallite, après les marais morts et le combat contre les créatures changeantes un peu de repos sera salvateur. Créatures changeantes..il a fallu trouver un nom, je n'étais pas très inspirée mais Valentin a validé Aléatueurs. Ils porteront donc ce nom jusqu'à ce que je trouve autre chose. La quarantaine nous a permis de discuter davantage avec les Défaillants et leur but est assez intéressant et finalement complémentaire au nôtre. Ils cherchent à commercer et nouer des partenariats avec les tribus d’adaptés. Ce que nous faisons déjà plus ou moins. Ils sont débrouillards, nous leur avons un peu vendu la Fraternité, et c’est sans trop de réticences qu’ils ont choisi de nous rejoindre, notre renommé et nos moyens pourront largement les aider à atteindre leur but. La fraternité c’est donc agrandie d’une douzaine de membres et même si je ne les connaît pas encore, je suis certaine qu’ensembles, nous porterons la légende de la Fraternité au delà des frontières connues. En parlant de frontières, celles de la connaissance ce sont à nouveau étendues, cet arrêt a la Faille nous aura appris beaucoup. Io s'est enfin décidé à parler, je pense que le fait que Raphaël ait pu le ramener à la raison lors de notre dernier combat a achevé de lui montrer que nous avions confiance en lui. Il nous a révélé qu’il faisait partit de ceux que nous appelions les “sombrefils”, des sombreterriens qui naissent particulièrement marqués par l’Obscur et qui développent des traits qui leur permettent d’y évoluer plus facilement que les autre. Son teint blafard et ses iris noir étaient déjà un bon indicateur, mais personnellement je le considère comme tout autre membre de la fraternité, c'est à lui de décider s’il veut et quand partager son secret. Pour la plupart des gens, les sombrefils sont associés aux monstre de l’obscure. Et c’est cet état de fait que Io veut changer. La voie du Solaar interne lui a permis de se contrôler, alors il souhaite apprendre ces préceptes à tous les sombrefils qu’il pourra croiser. L’idée générale et de leur apprendre à se contrôler et les former pour qu’ils puissent combattre l’Obscur. Il aurait besoin de notre aide, et de fonds de la part de la fraternité. En ce qui me concerne, mon aide lui est toute acquise, et je sais que je ne serais pas la seule à l’aider. Ce sera donc un projet que nous l’aideront à mener en parallèle de nos expéditions. Et en parlant d'expédition, il nous faut choisir notre prochaine destination.

De nombreuses pistes ont été évoquées toute plus..extravagantes les unes que les autres..et dire qu’on me reprochait de vouloir naviguer en pleine mer quand d’autres parlent d’entrer dans la mortezone d’Asia..
Les seules pistes intéressantes étaient l’exploration de La Rocke et celle d’Asia. Les deux piste m'intéressent autant l’une que l’autre..car dans tous les cas un nouveau continent apportera son lot de découvertes et de légendes. Nous avons laissé ceux qui avaient des préférence s’exprimer, et c’est finalement La Rocke qui a remporté les suffrages. Nous allons maintenant pouvoir préparer au mieux notre prochaine expédition, et nous aurons tout le temps pour ça puisque nous entrons dans la saison des vents. Nous allons donc passer au moins 5 mois à la Faille, un temps que je compte bien employer pour trouver des voyageurs initiés aux secrets de ce nouveau continent à découvrir.


( Le paragraphe suivant se trouve sur un feuillet séparé et codé, dans une poche secrète du compartiment d’écriture de Réséda, qu’elle ne quitte jamais)

Hack , tout comme Io c’est enfin décidé à parler. J’ai toujours cru en la puissance des mots, et je pourrais dire aujourd’hui sans exagérer que les siens ont changé nos vies.
Il nous a parlé d’une organisation qui avait pour ambition de donner aux gens le moyen de se battre contre l’Obscur. Il nous a mis en garde sur le fait qu’obtenir ces moyens faisait également de chacun de nous une cible privilégiée pour les monstres.  A partir de cet instant et en insistant sur la dangerosité de la chose, il nous a demandé si certains d'entre nous souhaitaient sortir, car rester signifiait s’engager. Je dois avouer avec une certaine fierté que pas un seul d’entre nous n’a fait le moindre mouvement pour sortir. Seul Bettina avait des réticences, mais elle a toujours cherché à nous protéger et souhaitait simplement mettre un maximum en lumière les dangers auxquels nous allions nous exposer. Alors nous avons choisi de continuer, et il nous a parlé de L’Histoire. Avec un grand H les dieux, les mauvais comme les bons. Le premier et le second âge d’or, les tombeaux...je ne décrirais pas tout ici, c’est simplement un mémo pour moi et je prend déjà des risques rien qu’en écrivant ces lignes. Il nous a décrit les maisons. Quelque soit la piste que chacun choisira, je pense que le fait que nous soyons un groupe et un atout non négligeable. Nous pourrons avoir les différents sons de cloche et agir ensemble. J’ai eu un moment de frayeur lorsqu’il a dit que les maisons étaient divisées et avaient du mal à se comprendre, mais puisque nous sommes une “expérience” je ferais tout pour que ça marche. Nous avons gagné en compréhension du monde, et nous avons enfin une chance d’avoir un réel impacte sur les événements. Je sais pertinemment que nous ne verrons jamais la réalisation du but que nous nous fixons, mais si nous avons une chance d'améliorer le futur de ceux qui viendront après nous, personnellement, je n'hésiterais pas une seconde. Je suis partie de chez moi parce que je voulais faire plus, et je crois que j’ai finalement trouvé. Si pour tous la Fraternité de la lumière continuera à briller en reliant les sombreterriens, dans l’ombre nous participerons également à notre échelle, à faire reculer l’Obscur.
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Après avoir vendu nos objets de l’avant, construit un nouveau char a voile et pris des renseignements sur nos futures destination, nous avons conjointement décidé de rejoindre Nah, puis de pousser vers La Rocke. Départ de la Faille donc.
Le voyage vers Nah c’est passé sans encombre, nous espérons y trouver davantage d’informations, et dès le premier jour je suis remonté pour voir ma fille, Dahlia, que j’ai laissé la bas il y a déjà presque 2 ans. C’est fou ce qu’elle a grandit..j’aurais aimé passer plus de temps avec elle , mais malheureusement les événements en m’en ont pas laissé l’occasion.



                                                                               
Retour à Nah....ou pas
[ nouveau chapitre codé et séparé du carnet]

Nous qui pensions être accueillis à Nah chez les initiés et en apprendre plus sur les différentes maisons..Nous n’aurions pas pu nous tromper davantage. Hack c’est absenter à peine un jour pour entrer en contacte avec son réseaux, et il est revenu très inquiet, nous pressant de partir. J’ai voulu faire quelques achats mais il m’a prié de ne rien en faire, c'est donc la nuit même de notre arrivée que nous sommes reparti de Nah, au pas de courses, laissant un groupe derrière nous pour camoufler nos traces. Une fois éloignés il a enfin accepté de nous dire ce qu’il se passait. Et la raison de sa précipitation était simple. IL n’avait trouvé personne. Visiblement, plus aucun initié n'étaient présents à Nah, alors qu’il devaient être environs 80. ( 30?)  A la faille, nous avions entendu parlé de série de disparition à Nah, serait il prématuré de penser que ces disparitions étaient en réalité des meurtres? Et si quelque chose ou quelqu’un cherchait sciemment à se débarrasser des initiés? Cela n’augure rien de bon pour le Stallite. Malheureusement,  l'émergence d’un escadron de Seidh, les gardes de Nah qui ne quittent jamais la cité et semblaient clairement sur nos trace n’a fait que confirmer nos soupçons. les hautes instances de la ville nous cherchaient, et ne nous veulent visiblement pas du bien.Grâce au groupe ayant camouflé nos traces, l’escadron emprunte une fausse piste, puis rebrousse chemin. Une discussion s’impose alors. D’un commun accord, nous choisissons de ne pas retourner à Nah. Déplacer un escadron de Seidhs n'est pas à la porté de tout le monde donc nos “ennemis” sont forcément puissant. C’est inquiétant. Très inquiétant. Nous devons prévenir les autres initiés que quelque chose se trame. Le plan est simple. Envoyer Hack et 2 autres personnes à Istan en bateau pour y prévenir rapidement les initiés qui s’y trouvent. De notre côté, beaucoup plus repérables, nous allons traverser le chaudron des enfers à pied, puis la mortezone des syrths et rejoindre Istan à notre tour.

[ La narration reprend dans le carnet]

La réputation de notre Fraternité grandit, et je pense que vouloir tenter la traversée du chaudron des enfers à pied, et sans avoir fait le plein de vivre, ne fera que l’amplifier, faisant de nous des fous, ou des héros, peut être les deux.

Traverser le chaudron des enfers...plus facile à dire qu'à faire. Si dans un premiers temps nous avions prévu de suivre plus ou moins le fleuve des âmes perdu, il a fallu nous rendre à l’évidence, les marais autours du fleuves étaient trop inhospitaliers. Nous avons donc bifurqué vers l’Ouest pour les éviter le plus longtemps possible, avant de reprendre direction Nord-Est. Nous avons démonté les chars à voile qui n’auraient été d’aucune utilité avec ce type de terrain. Les provisions ont failli manqué, c'est pourquoi nous avons décidé de nous arrêter une fois par semaine au profit d’une journée complète de chasse. Le chaudron des enfer ne manque pas de ressources, nous avons facilement trouvé de quoi refaire nos stocks. En revanche, nous avons fait face à un ennemis que nous ne pouvions pas prévoir...la température est plus froide que celle à laquelle Solaria nous avait habitué.. et avec cette baisse, la pluie peut se transformer en grêle.
 En grosse grêle.
 En très très grosse grêle.

Je me rend compte que je ne consacre pas assez de temps à la description des différents terrains que nous franchissons..et pourtant l’environnement et le premier danger. Car aujourd’hui, ce ne sont pas les créatures de l’obscure qui ont eut raison d”un bon tiers de la fraternité, mais bien les conditions climatiques. Lorsque le ciel s’obscurcit encore plus dans le shaakral, nous redoutions les tempêtes de sables, ici, en plein milieu du chaudron, nous redoutons les grêlons. Après l’averse, après avoir soigné les blessés, mis les inconscient sur les traîneaux, nous avons repris la route.
 Le reste de la traversée c’est plutôt bien déroulé, nous avons poursuivis notre route, a travers les sillons causés par les machines Phoeniciennes sans incidents notables. Si, une chose tout de même à signaler, les rats. Très nombreux, très agressifs. Des hordes de rats qui nous suivaient pendant la traversée et nous attaquaient si nous avions le malheur de nous écarter un peu trop du convois. Vlad n’a pas réussit à leurs parler, ce qui nous a mis la puce à l’oreille. Nos spécialistes ont repéré les chefs, et visiblement, la corruption semblait en avoir gagné assez pour qu’ils parviennent à changer le comportement de la horde envers les humains.Cependant puisque nous ne nous attardions pas, nous n’avons heureusement pas fait face à une réelle attaque.

Les falaises, enfin. Notre traversée du chaudron s’achève ici. Deux groupe, un pour empaqueter nos affaires, l’autre pour repérer l’endroit le plus praticable pour grimper. A ma grande surprise, je fais partie des meilleurs grimpeurs. Je ne suis pas certaine que cela soit une bonne chose car mes compétences  restent limités, mais cela me permet au moins d'échapper à l’intendance, en laissant les directives à Morconn. Nous repérons un endroit ou la falaise est plus praticable que les autres, et finalement après nous êtres répartis en cordés par sécurité, nous avons commencé l’ascension des 1000 mètres qui nous séparent de La Rocke.

Notre progression a été rapide, et l’escalade c’est passé sans encombre, nous permettant de rejoindre un continent encore inconnu pour une grande partie de la fraternité. C’est la que nous avons fait connaissance avec  le vent...le vent de la Rocke. Jusqu’ici je n’avais prêté que peu de foi aux récits qui le disait si fort et sifflant qu’il pouvait rendre fou, le vent reste une condition climatique à laquelle les marcheurs ont appris à faire face..et pourtant. Valentin a eut beaucoup de mal à reprendre la route une fois en haut tellement ces bourrasques l’on sonné. Elles  avaient insufflé en lui une sorte de..peu irrationnelle et irrépressible, une conviction que le pire n’attendait qu’un pas de nous pour nous sauter dessus. Il a fallu que nous le rassurions tous, et que nous lui laissions Pouic pour qu’il accepte de reprendre la route. Ce que nous avons fait, direction la halte des Syrth, juste avant la Mortezone du même nom.  Sur le chemin, nous avons croisé une caravane, qui venait de passer la Mortezone. Après un bon repas ensembles, nous avons commencé a échanger des informations sur le continent. La Rocke semble vraiment  avoir des coutumes différentes..j’en veux pour preuve qu’il ai acheté nos carnets de routes..pour pas moins de 4000 luxes..le prix d’un char à voile ou d’un bon bateau...alors je me pose la question, le prix que nous accordons aux choses est il si différent d’un continent à l’autre? IL parait qu’il y a un membre de la fraternité qui cherche à acquérir ces ouvrages à Istan. Je pense que je vais avoir beaucoup de questions à lui poser. Nous avons également pu récupérer des informations sur la Mortezone a venir, apparemment sans danger si on reste sur la route, et aussi informée une marcheuse qui nous a tapé dans l’oeil de la situation politique à Nah. Ils se rendent vers Phoenix..et nous ont conseillé de nous y rendre car il n’est pas possible de rendre justice au stallite par une simple description. Nous verrons ce que l’avenir nous réserve, mais j’avoue être curieuse. Dan me rabat souvent les oreilles avec la suprématie Phoenicienne, je veux voir s’il a les moyen de justifier ce chauvinisme.

Nous finissons par quitter la caravane et la halte, après avoir revendu nos chameaux qui de toute façon, n’auraient pas apprécié le froid de La Rocke. Nous achèterons à Istan des animaux plus adaptés a ce continent.Et mieux vaux ne pas s’en encombrer dans la mortezone, qui aurait un effet néfaste sur les animaux. Neige dans une cage, les cerbères muselés, après une dernière vérification de notre matériel nous voilà reparti.

“ Elle est tout petite” “Elle est calme”, “ Ce n’est pas une Mortezone dangereuse”...qu’ils disaient. Enfin, je suppose que c’est vrai dans une certaine mesure, puisque nous avons pu tous nous en sortir vivant, malgré la perte d’une partie de notre matériel. Mais laissez moi revenir sur les événements.
A l’aube, nous avons pénétré dans la Mortezone , et c'était comme si la nuit était revenue d’un coup, enfin la nuit..non..plus noir que ça même. Un quelque chose en plus dans l’ambiance des lieux qui nous fait nous sentir observé en permanence, comme si la Mortezonne en elle même était vivante et n’attendais que de nous digérer.
Notre premier jour c’est passé relativement calmement, jusqu'à ce que l’une des roues du char à voile se casse. Nous avons du faire une pause pour le réparer, j'éclairai les bâtisseurs pendant que les autres surveillent la route. Et nous. Je ne sais plus de qui est venu l’alerte, et je n’ai pas compris ce qui se passait avant d’être brusquement tirée en arrière, a peine quelques secondes avant que le sol ne s’effondre, sous le char à voile, qui a finit sous les gravats ainsi que le chariot qu’il nous restait, 15 mètres plus bas.
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« Modifié: 02 mars 2019 à 10:55 par Luciole »
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #66 le: 16 septembre 2018 à 21:17 »
Yumi yumi  ^-^

J'ai référencé ce second post de résumé dans le sommaire du premier post. Je me posais la question de donner un titre plus évocateur à tes résumés, et vu que tu fais les cartes, le titre "La carte et le territoire" m'est venu à l'esprit; qu'en penses-tu?
Quand la musique de Mozart cesse, le silence est encore de Mozart; Quand la musique de Marilyn Manson cesse, les acouphènes sont encore de Marilyn Manson.
Et les fantasmes haineux de notre nazitude te révèlent les fastes de la solitude. H-F Thiéfaine
1984, c'était pas un mode d'emploi. Loris

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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #67 le: 16 septembre 2018 à 21:54 »
Cela me convient tout à fait ^^
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #68 le: 11 octobre 2018 à 21:52 »
A jour !
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #69 le: 12 octobre 2018 à 09:52 »
Fragments de Bettina mis également à jour jusqu'à La Faille, ce qui correspond à l'achèvement d'un cycle la concernant.

@Grimm: Bettina étant à présent ton personnage (ce qui correspond également à l'achèvement d'un cycle concernant ce personnage), je ne mettrai plus ses récits à jour. Si tu veux prendre la main sur ces récits à partir de maintenant, n'hésite pas à créer un nouveau post de résumé dans ce fil; je les lierai ensemble dans le sommaire.

@Fraternité des Défaillants: Si parmi vous certains veulent faire des résumés (voir les règles dans le premier post de ce fil de discussion), n'hésitez pas  ^-^
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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #70 le: 12 octobre 2018 à 22:35 »
Voici le récit de Ruth :

"Après avoir rencontré une première tribu d’Adaptés qui ont promis de réfléchir à nos propositions, nous avons continué vers l’Est en nous aventurant dans l’inconnu, et nous sommes perdus.
Après quelques jours à marcher au hasard, nous avons vu apparaître un stallite à l’horizon, très brièvement. C’était encore plus à l’Est, à une dizaine de kilomètres. Ça a fait un bruit de tonnerre et Solain a décrété que c’était un signe des dieux, que nous devions absolument y aller.
Puis l’Obscur s’est mis à bruire. Nous foncions en petit groupe dans le char mais malgré le bruit du vent et des voiles claquant, nous avons entendu un autre grondement. Solain estimait que c’était un troupeau de hurricanes.

Soudain nous avons entendu des voix, et vu de la lumière. Nous nous sommes arrêtés auprès d’un groupe bien plus grand que le nôtre. Ils semblaient amicaux mais fuyaient dans la direction opposée.
Ils avaient des cartes, précises, et rien que ça aurait suffi pour qu’on les suive, vu qu’on était complètement perdus comme j’ai dit. En plus ils nous ont dit que ça craignait grave là où on voulait aller. Du coup on a commencé à faire route avec eux.
Ils traînaient tout un tas d’éclopés qu’ils ont mis dans notre char en échange d’infos sur le coin, et d’une belle hache rouge datant de l’Avant. Ma foi…
Ils nous ont raconté qu’ils étaient la Fraternité des Chemins de Lumière et qu’ils avaient sauvé leurs bonshommes dans une ruine de ville pas fréquentable et que c’est ça qui a fait de la lumière, quand ils l’ont incendiée.

Après avoir récupéré l’autre moitié de notre groupe, restée en arrière, nous avons avancé en marche forcée à leurs côtés pour essayer d’échapper au grondement de bêtes qui semblait venir vers nous. Leur géant bizarre, Io, a proposer de bifurquer un peu pour voir si ça suivait : oui !
Nous avons couru longtemps, de plus en plus stressés au fur et à mesure que le temps passait, impossible de savoir de quoi il s’agissait mais ça se rapprochait et ça déjouait nos tentatives de diversion ! Nous fatiguions tous et il ne semblait pas y avoir d’abri possible à des heures à la ronde, ni même de surplomb.

Enfin, Réséda, leur érudite, a repéré une ancienne ville sur une de ses cartes, à une demi-journée de marche. Il restait sûrement des ruines. Nous avons cessé de tergiverser et couru par là. Il y en avait pour deux heures et tout le monde n’était pas sûr de tenir le rythme, quoi qu’en disent les soigneurs.
J’ai participé à une tentative pour asphyxier ce qui nous suivait à l’aide de grosse fumée, mais ça n’a pas semblé ralentir. Ça allait manifestement plus vite que nous et nous n’étions pas sûrs d’arriver aux ruines à temps pour se préparer à l’affrontement.
Finalement Brior a proposé d’emmener les plus faibles par des allers-retours en char et c’était une brillante idée. En plus comme il emmenait les éclopés, les traîneaux qu’ils occupaient se libéraient et nous pouvions nous reposer un peu à tour de rôle.

J’ai fait partie d’un voyage en char dans le but d’aller préparer notre défense. Les personnes déjà sur place s’étaient équipées et un peu organisées dans la tour, fixées avec leurs armes devant des ouvertures. Nous leur avons conseillé de se mettre à l’abri plutôt derrière car nous savions que cette tour serait le lieu de l’affrontement.
Pour retarder l’attaque, Réséda et Solain ont entrepris de lever une barricade mais un mur s’est effondré sur Solain, il a fallu l’opérer d’urgence, il avait les jambes notamment dans un très sale état. On l’a mis au frais au 2e étage de la tour, sous le ciel, endormi.

Pendant ce temps les autres sont arrivés et organisent nos troupes. De l’obscurité brute avance vers nous en trombe. Nous n’y voyons plus à dix mètres.
Personne ne sait ce que sont ces monstres, ils changent de forme en permanence ! Noirs, maigres, longs, avec des excroissances poussant et disparaissant sans-arrêt, rien que les regarder fait geler le cœur. Ils ont une forme générale vaguement humaine. Il y en a une quinzaine peut-être.
Nous les arrosons d’abord d’huile et boutons le feu à l’aide de flèches.
Nous sommes tous montés au premier étage mais il y a des trous dans le plancher. Nous les voyons pulvériser nos barricades comme si de rien n’était. Notre feu ne les a pas arrêtés, ils brûlent mal. Nous attaquons avec tout ce que nous avons mais ils résistent et en plus ils semblent avoir la capacité de faire fondre le plafond, notre plancher ! Plusieurs d’entre nous finiront par tomber parmi eux, sauf ceux rattrapés de justesse.
Nous n’avons beaucoup de mal à viser et à nous battre tout en guettant les effondrement et les chutes de camarades, mais nous envoyons tout ce que nous pouvons.
Io se poste en haut de l’escalier avec son trident, il est impressionnant.
Moi, je mets tellement de temps à recharger mon mousquet que je n’arrive pas souvent à tirer. Impossible de leur lancer du feu à cause de la fille qui est tombée. Finalement, comme on ne la voit plus depuis trop longtemps, après avoir interrogé Io du regard, je lance une nouvelle salve d’huile sur eux, mais avant d’avoir pu l’enflammer, d’autres personnes sont tombées encore.
Je dois dire que je me sens pas mal inutile dans tout ça, sans compter que je manque de tomber à mon tour et que Fran, une de leur soigneuses, doit me rattraper in extremis. Réséda a sauvé son Dan, elle semble bizarre, je suis contente de ne pas être à côté d’elle. Quelqu’un crie que tout va s’effondrer. Il redescend, il veut en découdre pour de bon.
D’autres sont déjà en bas et distribuent les coups d’estoc et de taille à ces créatures pas si éthérées que ça, puisqu’elles finissent par succomber, petit à petit. Io prend sa flamberge et descend lui aussi, tandis que la plupart d’entre nous montent sur la terrasse.
Bon, maintenant il ne faut pas faire d’étincelle, ça risquerait de cramer tout ce beau monde en bas. Moi je suis montée évidemment. Marc, muni de la hache de l’Avant, coupe le bras d’un monstre, faisant jaillir un sang noir apparemment corrosif. L’humeur se répand autour de lui, le coin sera désormais à éviter.
Fran recharge mon mousquet, je tire le plus possible d’en haut, je finis par en faire tomber un ! Io en coupe un en deux, heureusement sans que ça fasse de projection. Par contre, il fait des étincelles avec sa flamberge ! Pourvu que ça n’atteigne pas l’huile !

Helyel a commencé à faire glisser des cordes le long de la tour pour qu’on puisse redescendre car ça craint là-haut, les monstres vont encore faire s’effondrer le plancher et cette fois-ci on ne pourra pas atterrir en souplesse sur les genoux ! Brior joue à l’acrobate au milieu de la mêlée, suspendu à une des cordes…
Hack, un défenseur, en terrasse deux ou trois dans un éclair et son sabre s’enflamme ! La flamberge de Io fait « gong » ! Je me demande en quoi ces créatures sont faites.
En tout cas, il est heureux que tout ceci n’ait pas encore enflammé l’huile, je croise les doigts et me maudis d’avoir eu des états d’âmes pour la pauvre fille tombée en premier : je ne vois pas la moindre trace d’elle, il aurait fallu lancer l’huile plus tôt et l’enflammer direct. Bon, ce n’est pas le moment de regretter le passé, même de cinq minutes.
En bas ils continuent à faire tomber les bêtes mais il se passe des trucs bizarres, les boucliers semblent se couvrir de givre à leur contact. Ça vaut toujours mieux que du feu…
Je tombe encore, quelqu’un me rattrape. D’autres sont tombés aussi, mais rattrapés de même. Le cœur bat, tout de même, à cette hauteur…
Il ne reste plus beaucoup de monstres mais en bas les armes des combattants explosent les unes après les autres. Le plafond aussi, enfin notre sol, quoi. Nous tombons presque tous ! Certains, dont moi, sont rattrapés. D’autres s’écrasent au sol dans des bruits qui font mal à entendre, et se mettent à hurler.
Dans le même temps, Io devient fou furieux. Mais vraiment fou : il semble se retourner contre ses compagnons !
Une guerrière désarmée est transformée en tas de chair par le regard d’un des monstres, urgh !
Exit, un Adapté, puis Helyel tentent de raisonner Io par leur parole. Rafael, le missionnaire, fait tout un discours, le force à respirer. Je me rends compte que j’avais le souffle suspendu et je rentre dans leur rythme. Ça détend. Io revient à lui et se remet à massacrer du monstre.
Brior finit par descendre de sa corde en un salto, c’est classe mais un peu tard. Rafael achève la dernière créature puis réconforte tout le monde pendant qu’Io tranche tous les restes.

Nous évacuons la zone pour mettre enfin le feu. Je descends en rappel avec tous ceux de la terrasse. De l’autre côté de la tour, nous trouvons certains réfugiés morts. Apparemment c’est la terreur qui a eu raison d’eux. Sinon nos animaux sont saufs et le matériel n’a pas subi de dégâts. Les guerriers qui avaient été figés par le coup du givre se réveillent doucement.
Les deux personnes qui sont tombées du deuxième sont dans un sale état, jambes en plusieurs morceaux, pas sûr qu’elles remarchent un jour. Leur réduction de fractures s’entend à des kilomètres à la ronde, il ne va pas falloir s’éterniser ici si on ne veut pas une seconde attaque de trucs dangereux.

On a récupéré ce qu’on pouvait, petite purification par le feu pour être sûr. Le nuage d’obscurité s’est dissipé.
Les trop blessés ont été mis sur le char, les fatigués sur les traîneaux. Nous sommes allés bivouaquer dans un endroit calme.
Comme ça fait du bien de se poser dans la chaleur d’un feu après toutes ces horreurs ! Autour d’un bon repas, nous avons fait plus ample connaissance avec la Fraternité des Chemins de Lumière. Bon, le seul truc un peu nul c’était leur spectacle d’histoires (pas) drôles.

Le lendemain, nous avons fait route avec eux vers leurs navires. C’était à une semaine et demie de marche mais la direction n’était pas saine. Morconn a proposé que notre char amène un équipage aux bateaux et revienne tandis que les vaisseaux feraient route par la mer. C’était un peu risqué mais sûrement moins que de rester dans cette zone perturbée.
J’ai accompagné Brior pour le relayer en route mais j’avais dû être plus ébranlée par le combat que je ne l’aurais cru, je ne parvenais plus à comprendre le vent correctement. Enfin, je ne leur fait perdre qu’un peu de temps, on est tout de même arrivé à bon port.
Ce sont de gros bateaux de métal, super impressionnant ! Quatre jours plus tard on a fait la jonction avec ceux qui marchaient, bien joué Morconn !

Quoi faire ensuite ? En traversant le Grand Désert du vide, nous n’avions pas trouvé d’Adaptés, contrairement à nos espoirs. Rejoindre la Cité des Ponts par la côte, s’avérait dangereux.
Il y avait une île en face de nous, en pleine mer, dont la légende dit qu’elle abrite un stallite. L’autre Fraternité s’est un peu déchirée pour savoir si ils allaient l’explorer ou pas. Apparemment c’est une discussion qu’ils ont déjà eue plusieurs fois et en plus quand ils ont essayé de s’éloigner de la côte, des formes menaçantes ont paru sous les coques.
Io a déclaré qu’ils devaient juste établir une route de cabotage de la Cité des Ponts à La Faille. Le bateau permettant de s’éloigner des mortes zones qui parsèment la côte. Il avait l’air pressé de rentrer à Nâh.

Nous avons décidé de les accompagner encore jusqu’à La Faille et d’y construire un port pour laisser les vaisseaux. Le voyage s’est fait sans encombre, comme tu le vois.
Voilà, chère sœur, le récit de mes récentes aventures. Ressers-moi un peu de Sthôl, veux-tu ?
"

merson

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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #71 le: 13 octobre 2018 à 08:43 »
Yumi yumi  ^-^
Quand la musique de Mozart cesse, le silence est encore de Mozart; Quand la musique de Marilyn Manson cesse, les acouphènes sont encore de Marilyn Manson.
Et les fantasmes haineux de notre nazitude te révèlent les fastes de la solitude. H-F Thiéfaine
1984, c'était pas un mode d'emploi. Loris

Luciole

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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #72 le: 14 octobre 2018 à 00:37 »
Maj^^
Fais que le rêve dévore ta vie afin que la vie ne dévore pas ton rêve .

merson

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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #73 le: 14 octobre 2018 à 08:29 »
 :approuve:
Quand la musique de Mozart cesse, le silence est encore de Mozart; Quand la musique de Marilyn Manson cesse, les acouphènes sont encore de Marilyn Manson.
Et les fantasmes haineux de notre nazitude te révèlent les fastes de la solitude. H-F Thiéfaine
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Grimm

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Re : [Dark Earth] Solaria: Les Carnets de Route (Résumés)
« Réponse #74 le: 15 octobre 2018 à 13:27 »
Fragments de Bettina mis également à jour jusqu'à La Faille, ce qui correspond à l'achèvement d'un cycle la concernant.

@Grimm: Bettina étant à présent ton personnage (ce qui correspond également à l'achèvement d'un cycle concernant ce personnage), je ne mettrai plus ses récits à jour. Si tu veux prendre la main sur ces récits à partir de maintenant, n'hésite pas à créer un nouveau post de résumé dans ce fil; je les lierai ensemble dans le sommaire.

@Fraternité des Défaillants: Si parmi vous certains veulent faire des résumés (voir les règles dans le premier post de ce fil de discussion), n'hésitez pas  ^-^

Reçu chef!! C'est en cours!
Je vais essayer de garder un peu ton style d'écriture, si jamais tu veux modifier certaine chose, aussi bien le fond que la forme, fait moi s'en part!

Work in Progess!