LE CHEMIN ERRANT
Le Chemin errant est une route de pèlerinage qui traverse le Neuvième Monde. Personne ne connaît la longueur exacte de l’Errance, pas plus que le point précis où elle commence ni celui où elle s’achève. Bien des gens supposent que l’Errance est en réalité un chemin circulaire qui englobe le Neuvième Monde dans son ensemble, et que certains voyageurs, en particuliers ceux qui disposent d’améliorations ou d’attributs surnaturels, parcourent sa boucle sans fin depuis des temps immémoriaux.
La plupart des gens considèrent l’Errance comme bien trop épuisante pour être utilisée comme route commerciale ou de communication. Elle traverse des canyons remplis de liquide, serpente à travers des tunnels exigus, et s’aventure dans des bois, des forêts et de nombreux endroits du Lointain. Elle semble n’offrir que de maigres récompenses par rapport aux nombreux dangers qu’elle comporte. Et pourtant, à tout moment de l’année et en tout point de son trajet connu, l’Errance est couverte de pèlerins, d’explorateurs et de tous les aventuriers suffisamment fous pour croire qu’elle offre un passage sûr. Ceux qui suivent l’Errance pour des raisons religieuses, spirituelles ou autres sont surnommés Pèlerins, ou juste Oiseaux (même si ce terme a souvent une connotation péjorative). Si leur tenue vestimentaire peut varier, les véritables Pèlerins arborent une marque de l’Errance. Le plus, souvent,
il s’agit d’une cicatrice complexe formant une spirale grandissante au creux de leur paume ; il n’y a pas grand-chose d’autre à faire quand on n’est pas en train d’Errer, et la nature complexe de la cicatrice permet aux voyageurs de montrer avec fierté combien de temps ils ont survécu sur la route. Les Pèlerins expérimentés laissent la spirale escalader leur bras ou en portent une dans chaque paume.
Bien sûr, ils sont également nombreux à parcourir l’Errance en cherchant un autre genre d’enrichissement... celui de leurs poches ! Ces rôdeurs viennent fouiller les dépouilles de ceux qui sont tombés en chemin et deviennent souvent eux-mêmes des pèlerins sans le vouloir, qu’ils se soient perdus ou qu’ils
empruntent la route afin de trouver un foyer où profiter de leurs nouvelles richesses. Ils ne vont généralement pas très loin avant d’être victimes des éléments ou d’autres rôdeurs.
Et c’est ainsi que l’Errance capture tout un chacun dans son éternelle longueur.