L'Appel de Cthulhu - Un Tigre dans la malle

[olafgdumvardangh]

Dans la matinée du 25 mai 1920,
quatre personnes se rendent à Southampton pour embarquer à bord du Crusader II,
et occuper les cabines de première classe qui leur ont été reservées sur ce navire de la
Royal Mail Line (La Malle Poste des Indes).



Direction l'Inde,
la durée prévue pour le voyage est d'une trentaine de jours,
avec escales à Port Saïd, Suez, Aden et Calcutta.

Les quatre protagonistes :

- Lord Edgar N. Wentworth; Berkshire High Prince of Mercia, Count of Edwin (Ludovic)
- Lady Agathe N. Wentworth, Comptesse de Finance d'Atigny, de Claibois et de Valcourt (Seshiruseth)
- Edwin-Mary John-Cross, aventurière, chasseuse de gros gibier (shadowmirror)
- Prescott Jerrysson, archéologue (Salammbô)



"OLAF"

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- Lord Edgar N. Wentworth; Berkshire High Prince of Mercia, Count of Edwin
a décidé d'offrir à sa femme, Lady Agathe N. Wentworth, Comptesse de Finance d'Atigny, de Claibois et de Valcourt
un voyage en Inde.
Le couple atypique, le noble anglais ayant choisi contre tout avis familial de se marier avec une française,
est accompagné par :
Edwin-Mary John-Cross, aventurière, chasseuse de gros gibier, amie d'Agathe, qui les avait déjà suivi dans une expédition en Afrique.
Le trio, accueilli comme il se doit de par le rang du couple, prit ses quartiers à bord du Crusader II.

Plus loin, sur les docks, un homme dans la quarantaine passée, trimbalant ses maigres bagages,
se fait rudement sermonner par un marin alors qu'il traverse la passerelle qui mène au pont du navire.
Celui-ci est rouillé et n'a pas vraiment fière allure, de plus l'odeur forte de poissons flotte dans l'air,
et incommode l'archéologue.
Dans son costume rayé passé de mode, un peu élimé, Prescott Jerrysson se dit que le voyage commence mal.
Peu apprécié à l'université par ses collègues, de par ses théories farfelues concernant une peuplade indienne,
leur rites, voir le lien avec une race animalo-humaine, il a décidé qu'il était temps de faire voir à ces fiéfés faibles d'esprit que la raison et la connaissance ne s'arrêtaient pas à leurs petites personnes.
La réalité était aussi que ses finances n'étaient pas au beau fixe, mais ses étudiants eux venaient inlassablement à ses cours qui, ils le disaient, étaient passionnants. Il était temps pour lui de retourner en expédition sur le terrain,
sans femme ni enfant, rien ne le retenait.
Ses économies dépensées pour un billet direction l'inde...

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"Voilà vos quartiers monseigneur !" dit l'homme avec un sourire goguenard, tout en ouvrant la porte métallique
qui se mit à geindre d'un couinement aigu caractéristique.
En découvrant une cabine étriquée, malodorante et dans un désordre nonchalant,
le sang de Prescott ne fit qu'un tour,
c'en était trop...
Le marin ajouta : "ben, va falloir s'dépêcher passque la corvée de patates elle attend pas !"
Pris d'un doute certain, des cabines de premières classes ne pouvaient décemment pas ressembler à ça;
Prescott se pencha pour contempler le pont couvert du navire, des bouées abimées par le temps,
ne portaient pas la mention attendue...
Alors que retentissait la sirène du dernier appel à l'embarcation des passagers d'un grand navire de croisière,
avec ses hautes cheminées, il remarqua le nom du navire sur la poupe : "CRUSADER II".
Le Drapeau de la Royal Mail Line flottait fièrement.
Prescott se précipita pour descendre de l'embarcation, bousculant par la même le "cuistot" attendu.
Quelques deux cent mètres, deux cent cinquante tout au plus, le séparaient de son objectif.
Il fallait courir...
Rejoindre l'embarcadère au plus vite.

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Pendant ce temps,
à bord du Crusader II,
le Lord s'installe dans la cabine la plus luxueuse du navire.
Des porteurs s'occupent des bagages suivant les indications de la Lady,
ils déposent malles et valises.
Un photographe du Southampton Advertiser en profite pour accoster le Lord alors qu'il se rend sur le pont pour fumer, rapide interview pour connaître le motif de la présence du couple et pour faire une photo:



Edwin contrôle l'embarquement des caisses de matériel,
armement et malles qui vont en soute.
Les papiers lui sont remis rapidement par le commissaire de bord.


Edwin, lors de sa dernière expédition en Afrique.

C'est alors qu'un homme essoufflé arrive en trimbalant tant bien que mal ses bagages,
agitant son billet d'embarquement vers le personnel de bord qui s'apprête à relever la passerelle.
Prescott embarque avec difficulté tout en croisant et bousculant un homme muni d'un appareil photo
qui rejoint la terre ferme.

"Encore un de ces foutus journalistes !..."

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La centaine de passagers à bord,
le navire lève l'ancre et largues les amarres,
les chaudières commencent à doucement ronronner.
Le quai d'embarquement s'éloigne doucement alors que les hélices du Crusader II
le propulsent sur la mer.
En première classe, le personnel de bord annonce à nos passagers qu'ils sont conviés à la table du capitaine
durant la traversée.



La durée prévue pour le voyage est de 30 jours,
avec escales à Port Saïd, Suez, Aden et Calcutta pour finir.
Le paquebot entraîne avec lui nos quatre investigateurs vers un destin au goût de sang et d'horreur...

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Découvrons les personnages de cette aventure :

- Lord Edgar N. Wentworth; Berkshire High Prince of Mercia, Count of Edwin:
c'est un dilettante, amateur de sensations fortes et d'aventures exotiques.
Passionné de photographie, il emporte son appareil pour capturer tous les moments forts de l'expédition.
Au grand scandale de sa famille et de ses proches, il est revenu marié après une escapade de l'autre côté de la Manche.
Sa femme est une de ces sauvages de Françaises, au caractère affirmé, à la langue bien pendue
et aux goûts dispendieux.
"Une aventurière", dit-on dans les milieux généralement bien informés.
Le Lord ne connaît pas les Indes et a choisi d'offrir une chasse au tigre à son épouse,
pour leur cinq ans de mariage. 

- Lady Agathe N. Wentworth, Comptesse de Finance d'Atigny, de Claibois et de Valcourt

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Fille unique issue de la noblesse française,
héritière de la fortune familiale, Agathe a été élevée par son père,
le décès de sa mère quand elle avait deux ans reste une énigme et un sujet tabou.
A 14 ans, elle est envoyée en Angleterre pour parfaire son éducation.
Résidant à Newbury, dans une famille de propriétaires terriens et de "narrowboats",
Agathe passe ses examens à Oxford.
Elle n'en reviendra qu'à ses 21 ans.
S'en suivra quelques expéditions en Afrique avec son amie américaine, Edwin-Mary,
"Edma", une amitié qui est née au collège anglais.
De retour en France, elle deviendra officiellement la dirigeante des affaires familiales
et assistera aux réunions de la firme Hotchkiss, en devenant un investisseur décisionnaire.
Responsable du développement et gestionnaire de l'usine de Saint-Denis.



Agathe allie à son sens de la survie un goût immodéré pour le luxe.
C'est toutefois une passionnée : l'anti-conformisme et les émotions fortes sont les traits marquants
de son caractère.
Tout son charme, aux yeux de son britannique époux, tient à la délicate alliance
de son caractère bien français à un solide fond d'humour noir, très anglais aux dires de ce dernier.

[olafgdumvardangh]

- Edwin-Mary John-Cross, aventurière, chasseuse de gros gibier :

c'est devenu une coureuse de brousse.
Après son éducation en Angleterre, Edma est retournée aux Etats-unis,
mais son indépendance et sa forte personnalité, l'ont amené à s'engager dans des expéditions
à la découverte de nombreux pays africains.
Au grand dam de sa famille.
Avec un pied-à-terre dans la capitale britannique, Edma ne cessait de voyager pour chasser.
Lors d'un de ses passages à Londres, elle remarqua une jeune femme brune,
aux traits parfaits, et la suivit.
Elle fut rapidement intriguée en la voyant s'engager dans des quartiers peu recommandables
et la curiosité remplaça bien vite ses premières motivations.
Cependant, au détour d'une rue, alors qu'elle s'attendait à voir devant elle le dos de sa charmante guide,
elle reçut avec horreur la charge d'un tigre en furie, en plein Soho,
et ne dut la vie qu'à l'arrivée providentielle de badauds qui firent fuir l'animal.
Gravement blessée lors de l'accident, Edma se réveilla dans une chambre inconnue
et eut la surprise de reconnaître, en la personne de son infirmière, la jeune femme
qu'elle suivait avant le drame.
Durant les deux semaines que dura sa convalescence, elle ne lui arracha pas un mot.
Une fois guérie, elle fut droguée et se réveilla dans un hôpital public.
Edma ne retrouva jamais sa charmante hôtesse et garda depuis cette aventure
une fascination morbide à l'égard des tigres.
Elle a décidé, coûte que coûte, de partir en Inde.
Son but : la chasse au tigre.
Elle a trouvé en la personne du Lord, époux de sa meilleure amie Agathe,
un sponsor de choix et a résolu d'en profiter pour exorciser son obsession.