J'avais envie de faire un résumé cette fois-ci !
Comme tous les lundis soirs, on s’était tous retrouvés au club informatique de l’ASCREB pour jouer à HALF-LIFE. Tout aurait pu être normal, sauf qu’IL était encore une fois présent. Enveloppé de chair et de sang, la démarche et la gestuelle du membre de l'asso aurait pu paraître habituelle. Mais moi, je savais. Je savais depuis le soir du réveillon qu’il se cachait et se jouait de moi à travers les gens que je connaissais. Un simple regard ce fameux soir m’a permis de comprendre que derrière ces masques, se cachait une entité. Depuis lors, je ne saurai rester cloîtré chez moi, je préférais comprendre au fil de mes lectures dans les bibliothèques, de mes recherches dans les cybercafés quitte à ne presque plus revenir chez moi, qui était-elle ? Et surtout que me voulait-elle ?
11/01/99
Or ce soir-là aurait pu être aussi banal que les autres, sauf qu’à l’angle de la rue, trois voitures venaient de se rentrer dedans avec fracas près du RU l'Etoile. De suite, notre groupe est allé voir ce qu’il en retournait. L’avant des voitures en accordéon présageait de mauvaises surprises. Gordon, Vincent, Jean et Larry vinrent en aide aux victimes, sous la supervision du seul policier sur place qui faisait de son mieux. Moi, Emile, je restais avec les autres témoins à observer incrédule la scène. Une des victimes portait d’ailleurs l’un des derniers visages qu’avait pris l’entité pour m’espionner. Je n’allais quand même pas aider Azazel !
BANG ! L’explosion nous propulsa tous ….. en plein dans un supermarché. Le temps de reprendre mes esprits et de voir le reste du groupe avec des auréoles écarlates sur leurs vêtements, il m’apparut rapidement que nous avions fait irruption en pleine fusillade entre des braqueurs et un policier blessé. Je vis le groupe se diriger vers le rayon des alcools, alors je les suivis sans faire de bruit. Visiblement, les ravisseurs ne nous avaient pas remarqués.
Nous franchîmes la sortie de secours pour nous retrouver dans une ruelle adjacente au magasin, une impasse vu le mur qui nous faisait face à notre gauche. J’ai bien tenté de le franchir, sans succès, même avec l’aide de Vincent, pas moyen de rejoindre l’autre côté du mur. La seule chose que cela nous permit, ce fut de nous rendre compte qu’on était à Cherbourg ! À l’autre bout de la ruelle, on entendait les voitures arriver en nombre, certainement les flics à ce que racontait Larry.
Pas le temps de nous questionner plus longtemps, après que Vincent eut ouvert une bouche d’égout j’y sautais avec les autres, attendant que la situation se calme. On entendit la voiture des braqueurs démarrer puis rouler au pas pour "une raison obscure", au-dessus de nos têtes. Des coups de feu furent échangés et la voiture finit sa course aussi lamentablement qu’elle avait commencée.
On finit par sortir de terre. BANG ! Nous nous retrouvions à Rennes face à l’accident. L’explosion n’avait pas encore eu lieu.
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Les victimes étaient aux mêmes positions avec leurs visages rigoureusement identiques.
- C’est encore ce foutu William Toge ! s’exclama le policier comme il le fit la première fois.
BANG ! Un souffle balaya la scène et nous emmena dans le hall d’un immeuble miteux.
Gordon semblait avoir perdu la vue et l’ouïe et il fallut que Jean et moi le calmions avant de sortir rejoindre Vincent et Larry. Ce dernier semblait impatient de nous montrer ce qu’il avait vu par la fenêtre.
Quelle fut ma surprise quand ce fut mon tour d’observer la scène. Un homme à terre, ligoté et bâillonné, avec un visage qui semblait se liquéfier. Face à lui un homme enragé pris d’une folie certaine. Nan, pas un homme. C’était lui : Azazel.
Une rage intérieure bouillait en moi. Vincent s’éclipsa avec Gordon à la cabine téléphonique la plus proche pour prévenir la police.
Une fois décidé, j’entrais dans le bâtiment armé d’un couteau, Jean portant un extincteur était derrière moi. Mais lorsque je fus devant la porte, je ne pus me contenir. J’abhorrais cette entité depuis tellement de temps que mon corps réagit par lui-même.
J’entrais violemment dans la pièce, ma lame pointée en direction d’Azazel portant le visage des victimes de l’accident.
J’essayais tant bien que mal de raisonner la créature qui se prenait au jeu de me faire croire avec l’histoire du kidnapping de sa fille par l’homme au visage fondu qu’elle était bien l’humain dont elle prenait l’apparence. Larry arriva dans la pièce pour m’aider dans la discussion et gagner du temps.
Quand Azazel dans la peau de William Toge voulut sortir de la pièce en entendant les sirènes, je me mis en travers de son chemin la pointe du couteau vers lui. Cependant le démon ne faiblit pas et s’avança encore, et la lame s’enfonça dans son thorax jusqu'à là garde sans que cela ne lui fasse le moindre effet. Quelque chose disjoncta dans ma tête et je retirai ma lame pour la lui planter à nouveau, avant de m’effondrer dans les draps obscurs de mon inconscience.
À mon réveil, je commence à sortir du coffre d’une voiture dans la cour d’une maison de campagne…avec William Toge ! Ils m’avaient embarqué avec Lui ! Larry, Jean et Gordon étaient vraiment des co****ds !
On fouilla la résidence jusqu’au sous-sol où Larry et Jean entendirent des sons étouffés. Finalement, Jean trouva l’entrée d’une pièce secrète, mais ce ne fut que pour apercevoir le cadavre d’une petite fille morte depuis déjà plusieurs heures. William se jeta éploré sur le frêle corps. Était-ce vraiment Azazel pour se comporter ainsi ? Peut-être qu’il s’agissait juste d’un père prêt à tout pour sa fille. Nan, impossible. C’est une de ses ruses, il ne faut pas tomber dans son piège.
Pendant ce temps, un crissement de pneus sur les graviers se fit entendre, certainement les flics nous prévint Gordon.
Je me résolus à suivre les autres discrètement jusqu’à une fenêtre pour sortir de la maison pendant que William remontait avec sa fille en direction des policiers.
Pendant plusieurs minutes, nous nous cachâmes Gordon, Larry, Jean et moi derrière un talus. Quand les tirs se stoppèrent enfin, on rejoignit la cour. Le sol était devenu gluant et couleur chair, plus aucun flic en vue malgré la demi-dizaine de voitures stationnées devant. Vincent était là, couvert de la chair liquéfiée.
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BANG.
Cette fois, il n’y avait plus qu’une voiture sur le rond-point, la victime était encore une fois William Toge et le policier s’exclama encore : « C’est encore ce foutu William Toge ».
Comme je m’y attendais, une nouvelle explosion assourdissante nous envoya en plein milieu d’un regroupement de mobil-home délabrés. En face de nous, des dizaines de voitures de policiers et d’ambulance qui nous acculaient face à la mer.
Soudain William Toge arriva et nous invita à entrer dans un mobil-home. Les autres le suivirent, mais hors de question pour moi d’aller avec Lui. Je me réfugiai dans un autre cabanon afin d’élaborer un plan pour fuir Azazel. Je finis par me décider à m’entailler les membres pour plus de crédibilité. Cela ne me sembla pas assez convaincant, alors je pris le parti de me planter le couteau dans le flanc gauche… mauvaise idée. Je m’écroulai au sol et je commençai à ramper vers les policiers en criant « À l’aide ! Ce sont des fous ! » sous l’emprise d’une réelle douleur.
Sur mon interminable route, je croisai le cadavre d’une dame que je dépassai sans problème avant qu’un policier me saisisse et m’emmène aux ambulances. Je recevais des soins et commençais à les prévenir du danger que représentait Azazel. Le temps passait sans que personne ne me prenne au sérieux. Cela me mit hors de moi. Je sautai alors sur le flic le plus proche pour le secouer « FAITES QUELQUE CHOSE BORDEL ! » Il devient tout flasque entre mes mains et s’écroula au sol. Je m’en apercevais à peine tellement la rage me focalisait sur l’inaction dont les policiers faisaient preuve. J’agressai un de ses collègues avec un couteau cette fois pour les faire agir. Mais je me retrouvai pointé par des dizaines de pistolets.
Je me résolus à les écouter et à retourner aux ambulances. À la différence près que je montais à l’avant pour lancer à toute allure le fourgon médical droit vers la barricade qu’avaient construite les fanatiques d’Azazel. Un arbre que je n’avais pas vu durant ma course s’encastra dans l’avant du véhicule, pendant que des jets de sables visiblement lancés par Gordon au-dessus de la barricade endormaient tous les policiers qui avaient suivi le mouvement.
Jean se glissa dans le no man’s land pour récupérer quelques munitions et m’emmener de l’autre côté de la barricade. Les renforts se massaient déjà aux pieds de la muraille de fortune et lançaient des bombes lacrymales . On se réfugia tous dans le bungalow le plus proche. Jean et Gordon se cachèrent en dessous du parquet pendant que le reste des fidèles et Larry observaient par la fenêtre les lumières blanches et les ombres des policiers en train d’encercler la structure.
William Toge s’écria alors : « Ce sont eux, venez avec moi. Les Ecnalumbiens sont arrivés pour nous emmener dans l’espace et nous protéger de l’Apocalypse.»
Leur groupe sortit, et on vit des sortes de petits hommes gris avec des masques les faire rentrer dans la lumière de leur vaisseau. Larry, Vincent, Jean et moi nous rendîmes sans tarder aux policiers qui nous embarquèrent dans leur voiture. Les volutes de gaz s’estompaient et laissait apparaître la lumière de l’ambulance dans laquelle étaient rentrés William et ses fidèles, et en regardant attentivement l’on pouvait lire Ecnalubma, c’est-à-dire ambulance à l'envers, sur le fourgon médical.
Les véhicules de la police se retrouvèrent un peu plus loin pendant que le transport médical commençait à partir.
Un policier, qui était visiblement le même que celui de l’accident à Rennes, sortit et dit : « C’est encore ce foutu William Toge. » Une voiture explosa alors. BANG!
On se retrouvait tous les 5, seuls, au rond-point près du RU l’Étoile à 1h du matin. Les sirènes de l’ambulance que Gordon avait appelée la fois précédente retentissaient au loin, tandis que la scène accidentée demeurait sans blessé, témoin ou accident.
N.B. Ce résumé est focalisé sur le pdv de mon personnage, aussi il manque pleins d'éléments auquel il n'a pas assisté. Cela offre également une vision modifiée des événements (Azazel....). Il s'agit donc d'un résumé à contextualiser et à recouper avec d'autres pdv que je vous invite à écrire Au plaisir de vous lire !