Communauté forumesque > Les Trolls
[Culture] J'écris des trucs
Lapin:
Mon royaume pour un chameau
Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse d'un chalumeau ?
...
Quoi ? Un chat mauve ? Arrête la ganja.
Pom:
Mon royaume pour un chameau
La vie est un désert dont la femme est le chameau.
Moi j'y traîne depuis presque vingt-sept jours
et déjà j'affiche une mine de chapeau.
Je croisai Bodhi Salver à qui je dis bonjour,
il me fit : Vous n'auriez pas vu la mer ?
J'ai bien envie de m'envoyer en l'air.
Au Zambèze, les filles sont belles et gentilles
lui dis-je, lui tendant une barrette de shit,
Votre don me paraît fort coûteux me fit-il
et en troc l'art de décaler les sons il m'apprit.
Bien que l'Afrique soit bonne hôtesse,
Je partis d'un Caire noir de monde avec tristesse.
Quelle drôle de bille je faisais alors !
Au royaume voisin j'eus vent de racontars,
qu'à leurs femmes plaisait la dotation du roi.
Pensant que les jeunes filles doutent de leur foi,
je m'y rendis, et tandis que je passais les remparts,
je vis une femme qui voulait qu'on modifie sa cote.
Elle s'en revenait de la ferme pleine d'espoir,
et voulait ajouter un quart à son dû.
Je m'en allai de cette ville de sottes,
et me dis que peu importe le royaume où je fus,
je ne veux finir en curé avec une calotte,
et espère bien plutôt trouver mon chameau.
ps : pense à fermer la lumière
Floriane:
Mon royaume pour un chameau
Depuis que je suis arrivée ici, tout le monde est tellement plein de bonnes intentions avec moi ! Je me sens tellement chouchoutée, le moindre de mes désirs est assouvi dès qu'il est prononcé à haute voix. Parfois même avant. Il est vrai que mon titre me donne droit à tant d'égards. Mais je n'y suis point habituée, et pour tout dire, cela devient légèrement agaçant... Je sens déjà que d'ici quelques années, je donnerai tout ce que j'ai pour un peu d'insolence, d'impertinence, d'impolitesse, sans même espérer une touche d'honnêteté !
Floriane:
Mieux vaut tard que jamais, j'ai planché sur Les paradoxes, deuxième sujet proposé sur ce fil...
Jour après jour, il se lasse d'elle mais jamais, non, jamais, il ne la laissera partir. Elle lui appartient. C'est tout. La manière dont il la considère n'a pas à intervenir dans ce débat. Qu'importe l'amour, le contrat est là .
Nuit après nuit, elle essaie de tout son être de rattraper ce qui peut l'être, de saisir au vol ce qui lui échappe inexorablement. Plus elle essaie, plus elle se rend compte de l'inanité de ses efforts. Autant stopper une hémorragie avec un coton-tige.
Mois après mois, ils s'enferment dans un statu quo qui ne les satisfait pas, mais le refus de l'échec les empêche de quitter un malheur certain pour un bonheur incertain, mais probable. Une vie qu'ils ne vivent pas leur file entre les doigts pendant qu'au fil du temps une mort qui les effraie s'approche à pas de loup.
Nat':
ben, c'est gai !
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