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[Culture] J'écris des trucs

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Floriane:
Voilà  ma "production", je n'en suis pas très contente mais bon...

Nucléaire en bataille

Toute la bande est là , prête à  livrer une bataille à  mort contre ses rivaux. Le noyau dur, d'abord, les quatre membres inséparables unis depuis l'enfance. Les électrons libres qui gravitent autour d'eux selon les circonstances. En ce jour de guerre ouverte, ils sont nombreux à  renforcer le noyau. Les armes sont classiques : les poings, les pieds, quelques poings américains, couteaux ou armes à  feu. Le terrain est lui aussi classique, ce sera le quartier frontalier entre les deux bandes. Il ne s'agit même plus de contrôler ou non ce quartier. Tout le monde sait bien qu'il passe de mains en mains sans grand changement pour les habitants. Seuls les morts changent.

La bataille qui les préoccupe pour l'instant est pour eux l'ultime. Il ne s'agit plus de vengeance, de reconnaissance ou de propriété. Ils vont se battre pour leur survie. Si par le plus grand des hasards un seul d'eux survit à  cette nuit, alors ils ont une chance de s'en tirer. Il leur suffira de reconstituer leur groupe autour d'un nouveau noyau. Et ils sauront qu'ils sont, en quelque sorte, invincibles.

S'ils échouent, ils n'auront pas de regrets. Et personne ne pourra leur reprocher de ne pas avoir essayé, de toutes leurs forces.

Nat':
après un mois d'absence (j'étais en phase de sevrage, je me sens encore un peu fragile, aussi, je poste juste ce message, et je me restreints à  sujet :-)), je reviens pour vous donner un nouveau thème d'écriture...

LE CANCER

Texte imaginé un matin de 15 novembre 2010, dans le tram, allez savoir pourquoi ;-) et rédiger, en arrivant au travail, oui c’est pas bien, mais j’étais en avance pour une fois ;-) !  
Je me suis jurée de pouvoir placer le mot reblochon ;-) ! Je ne veux pas marcher sur les plates-bandes du Conseil des ombres, c’est juste parce que j’avais mangé une tartiflette le week-end d'avant,  ;-) !

Le cancer,

Le jour, où un médecin, fort gentil, précautionneux, attentif, bla bla, m’a annoncé que j’étais atteinte du cancer, je suis entrée en guerre pour la première fois de ma vie. C’est une guerre mesquine, car l’ennemi est invisible, c’est une guère poignante, car l’ennemi est sa propre chaire. Enfin. Quelques cellules seulement, qui allez savoir pourquoi, n’écoutent plus le message contrôlé et bien huilé de la division cellulaire, mais n’en font qu’à  leur tête, et passent du côté obscur de la mitose, en voulant toujours plus se diviser, toujours et encore, pour former des tumeurs, et aller faire du prosélytisme de leur folie un peu partout dans mon corps. Les traîtresses, les salopes ! Je ne veux pas mourir, pas encore, j’ai même pas fini le reblochon, au prix où ça se vend, ce serait inconvenant de partir avant, et je me battrai pour ma vie !

Alors, je crie : Branle bas de combat !  Sonnez le signal d’alarme ! Je ne trouverai de répit, que lorsque ces saloperies auront été détruites, ou bien qu’elles auront eu raison de moi.
Vive la chimio ! Et pis, pour mettre toutes les chances de mon côté, je tenterai toutes les solutions alternatives aussi, que ce soit de l’élixir de chez pas trop quoi, remué lors d’une pleine lune, avec un poil de je ne sais où, (euh... je me renseignerai quand même avant), ou bien du vaudou, ou de la thérapie par la musique, les cellules, je suis sûre que ça aime pas la techno, exposées de façon prolongées. J’irai en boîte tous les soirs alors. C’est mon adolescente de fille qui va pas être contente, elle va vouloir sortir avec ses potes à  l’autre bout de la région, tant pis ! A moins, qu’elle veuille me soutenir dans ma guerre contre une partie de moi-même ! Qui sait... J’en ferai alors mon « second de guerre ». Après tout, ce gentil médecin, il m’a bien fait comprendre, que je n’y arriverai pas seule, en me répétant de rester « entourée ». Soit. Ce sera une guerre sans merci, avec des alliés. Oui. Avec des alliés.

Floriane:
Texte drôle sur un sujet qui ne l'est pas. J'aime bien...

Je n'ai pas envie en ce moment d'écrire un nouveau texte sur ce thème, mais j'en avais écrit un il y a quelques mois, que je pourrais livrer si vous le voulez...

Floriane:
Voilà , un vieux texte, beaucoup moins léger...

Deux pour le prix d'une

Céline sort de la clinique en pleurant. Son examen ne s'est pas bien passé, et au lieu d'entendre une mauvaise nouvelle, elle en a eu deux. Deux petites tumeurs au niveau des seins. Il arrive que de nos jours, le mal soit moins pire que le mot : tumeur ne doit pas toujours s'entendre comme "tu meurs", même si c'est la première chose que notre cerveau comprend. Pour Céline cela signifie ablation complète des deux seins, pour être sûr qu'aucune cellule cancéreuse ne survive pour aller infecter le reste de l'organisme. Bien sûr, ils font des prothèses très réalistes de nos jours. Et puis il est vrai que peu de personnes regardent encore sa poitrine. Mais Céline se sent aujourd'hui comme un chien que l'on emmène se faire castrer... Il va lui manquer à  tout jamais un bout d'elle même, deux bouts plutôt, ceux-là  même qui témoignaient si fièrement de sa féminité.

Céline relève la tête, elle sait bien qu'elle a bien vécu pour l'instant et que beaucoup sont plus à  plaindre qu'elle. Elle a vraiment de très bonnes probabilités de s'en remettre complètement. Les tumeurs sont bénignes, à  peine de la taille de verrues, et les médecins lui ont dit qu'ils avaient l'habitude de ce genre de choses. Qu'il ne fallait pas dramatiser et qu'elle avait encore de nombreuses années devant elle. Elle ne demande qu'à  les croire. Elle aimerait juste savoir ce qu'ils ressentiraient, eux les érudits, si on devait un jour, pour leur bien, leur couper les couilles.

Il faut penser à  rentrer maintenant, affronter la famille compatissante, la sollicitude de ses collègues de travail, l'amour sans borne de son mari (bien sûr qu'il l'aimera quand même, avec ses seins en moins). Résignée, Céline essuie ses larmes et rentre à  pied.

Nat':
Il est peut-être moins léger, mais il pourrait être encore + triste.
cela dit, je ne sais pas ce que je ressentirais, si je devais me faire enlever, mes seins.
J'ai déjà  l'appendice en moins, ça m'a déjà  fait drôle, même si je n'en ai pas eu de peine.

Quoiqu'on en dise, l'esprit est tellement ancré dans notre corps, et on y est super attaché.
et il n'est pas que question d'apparence, les femmes qui se font enlever leur utérus, même après avoir eu des enfants, et sans désir d'en vouloir d'autres, se sentent diminuées, et pourtant, ce n'est pas écrit sur leurs figures qu'elles ont subie une hystérectomie.


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