Présentation de l'univers

[olafgdumvardangh]

Bienvenue dans le monde de Dark Sun.



Au sein des contrées désolées d'Athas, les Cités-Etats se tiennent éparpillées, chacune soumise aux griffes acérées
de son propre Roi-Sorcier tyrannique.
Protégeant leurs situations hiérarchiques suprêmes avec leur Magie Noire spécifique, ils exigent une obéissance
aveugle et absolue.
Les foules parfois insatisfaites sont apaisées à  coup de pain et de cirque; les différentes arènes débordent de spectateurs
à  la recherche d'exutoires justifiant leurs rudes existences.
La terre, ou plutôt les déserts, en dehors des cités, n'appartient à  personne.
Des elfes sauvages courent à  travers ces étendues, des tribus-esclaves y ont leur campement,
ou des Thri-kreen insectoïdes étanchent leur soif de sang.
Des nains élaborent des projets incompréhensibles pour l'homme alors que les semi-hommes cannibales
attendent embusqués.
Sans compter la faune et la flore dangereuse et adaptée.
Athas est un monde de magie mortelle et de psioniques puissants qui n'offre aucune promesse de gloire,
à  peine l'espoir d'une possible survie.
Ceux qui n'ont pas la ruse nécessaire pour affronter l'existence sur Athas, périront rapidement et sûrement,
ne laissant derrière eux que des ossements blanchis par les rayons éclatants du Soleil Sombre.

"OLAF"

[olafgdumvardangh]

Le Journal du Vagabond

Chapitre Un: Le Monde d'Athas.

Je vis dans un monde de feu et de sable.
Le soleil cramoisi dessèche la vie de tout ce qui rampe ou vole.
Les tempêtes de sable arrachent la végétation de la terre stérile.
Des éclairs tombent du ciel sans nuage et le grondement du tonnerre
se fait entendre sans raison à  travers les vastes plateaux.
Même le vent, sec et desséchant comme un four, peut faire mourir un homme de soif.
C'est une terre de sang et de poussière, où des tribus d'elfes sauvages jaillissent des plaines de sel
pour piller les caravanes solitaires, où de mystérieux vents chantants entraînent les hommes
vers une lente suffocation dans la Mer Pulvérulente, et où des légions d'esclaves se battent
pour quelques boisseaux de grain pourri.
Le Dragon dépouille des cités entières, pendant que des rois autoproclamés abusent de leur peuple
et de leur armée pour élever des palais criards et des tombes de mauvais goût.

Ceci est mon foyer, Athas.
C'est un endroit aride et morne, une terre désertique avec une poignée
de cités austères qui s'accrochent précairement à  quelques oasis dispersées.
C'est une terre brutale et sauvage, assaillie par les querelles politiques
et les abominations monstrueuses, où la vie est sinistre et courte.

[olafgdumvardangh]

Aperçu du monde

Athas est un désert aride et sans fin, desséché par le soleil,
et balayé par le vent.
Des premières lueurs de l'aurore jusqu'aux dernières étincelles du crépuscule,
le soleil cramoisi brille comme une mare ardente de sang dans un ciel
de couleur olive. Il s'élève au zénith et la température
grimpe inexorablement:
38 degrés au milieu de la matinée,
43 à  midi,
55 - parfois même 65 - tard dans l'après-midi.

Un homme ne peut pas boire assez rapidement
pour reconstituer les fluides qu'il perd.
Au fur et à  mesure que le jour s'allonge, il se sent malade et faible.
S'il n'a pas assez d'eau, il devient trop faible pour se déplacer.
Sa bouche devient sèche et amère, ses lèvres, sa langue et sa gorge se gonflent.
En peu de temps son sang devient épais et gluant.
Son coeur doit travailler dur pour le faire circuler.
Finalement, son métabolisme est surchauffé, le laissant mort et solitaire dans les sables.

Le vent n'est pas, dans ce cas là , d'une grande utilité pour arranger les choses.
Aussi chaud que le souffle d'une forge, il lève des tempêtes de sable
qui durent cinquante jours d'affilée, accélérant l'évaporation de l'eau,
aussi bien de la peau que du sol.
Une tempête peut assombrir le ciel au milieu de la journée,
charriant tant de sable que la visibilité en est réduite à  un pas.

Les brises athasiennes sont suffocantes et chargées de poussière,
enveloppant tout ce qu'elles touchent d'un dépôt jaune orangé,
altérant la nourriture et remplissant les yeux de l'homme
d'une boue pâteuse.
Même les jours de temps clair sont dangereux.
Des colonnes d'air très chaud peuvent s'élever dans l'air
en de terribles tornades, emportant avec elles de la poussière,
des plantes et des hommes à  de grandes hauteurs - pour ensuite disparaître soudainement
plus loin en laissant les passagers involontaires plonger vers une mort certaine.

Aussi dangereux soit-il, le vent est simplement un inconvénient
quand il est comparé au plus grand danger d'Athas: Le manque d'eau.
Dans la plupart des endroits, il ne pleut pas plus d'une fois par an.
Dans certains lieux, il ne pleut qu'une fois tous les dix ans,
et la seule eau disponible se trouve dans les bassins saumâtres
des oasis recouverts d'une croûte minérale.
A part une poignée de cours d'eau qui coulent sur moins
de quatre-vingt kilomètres avant de s'assécher, il n'y a pas un seul fleuve sur la planète
- bien que j'ai traversé une multitude d'anciens ponts
et que je sache que les fleuves étaient autrefois courants.
Je ne peux imaginer ce qu'était le monde en ces jours-là .

J'ai déjà  précisé ce que le manque d'eau pouvait signifier
pour un être assoiffé, mais le climat sec affecte Athas d'une autre manière.
Il permet au soleil de briller sans être défléchi sur la terre stérile,
expliquant ainsi l'augmentation de la chaleur pendant la journée.

Pendant la nuit, la faible humidité provoque l'effet inverse.
La chaleur de la journée s'échappe vers les cieux,
faisant plonger la température à  4 degrés voire moins
- et dans les montagnes, même jusqu'à  moins 18.

Autant que je puisse dire, tous les endroits d'Athas partagent le soleil brûlant,
les vents dangereux et le manque d'eau.
Rien de ce que j'ai vu dans mes propres explorations ou entendu de la part
des milliers de voyageurs que j'ai interrogés,
ne conduit à  une autre conclusion.
Athas est une terre désertique sans fin, tachetée de minuscules oasis de fécondité
et habitée par des prédateurs brutaux.
C'est, à  tout point de vue, un pays de désolation mortelle.

Bien que le dessin que j'ai esquissé soit celui d'un pays dur et accidenté,
il ne faut pas en conclure qu'Athas est monotone et triste.
Au contraire, il est d'une beauté majestueuse et pure.
Quand les premières lueurs de l'aube projettent leur lumière émeraude
sur la Mer Pulvérulente, ou quand le coucher de soleil étend sa tache sanglante
sur la Cordillère, il y a une certaine beauté sauvage qui remue le cœur indompté
de chacun d'entre nous.
C'est un appel à  saisir sa lance d'obsidienne et prendre son filet pour fuir de la cité
afin d'aller voir ce qui se cache dans les contrées stériles.

[olafgdumvardangh]

Géographie d'ensemble



La description qui suit constitue tout ce que j'ai rassemblé avec les années
sur la géographie de notre monde.
Il y a de nombreuses omissions, et sans doute des dizaines d'erreurs, car
mes informations viennent de voyageurs, de marchands et d'explorateurs
- certains d'entre eux m'ayant induit en erreur à  chaque fois que possible,
dans leur meilleur intérêt.
Malgré tout, certaines grandes lignes peuvent émerger.

Athas, ou au moins sa partie explorée, consiste en un désert d'environ
deux millions et demi de kilomètres carrés.
Ce désert est centré sur une zone d'à  peu près trois-cent dix mille kilomètres carrés
se résumant à  un vaste bassin rempli de poussière, qui se nomme la Mer Pulvérulente.
En raison des difficultés à  voyager dans cette région, qui seront détaillées ultèrieurement,
la Mer Pulvérulente reste quasiment inexplorée.

Une bande de plateaux, dont la largeur varie entre 75 et 600 entoure cette mer sèche.
Les plateaux comprennent de nombreux types de terrains:
dunes dorées, landes rocailleuses, puits de poussière, blanches plaines de sel,
amas rocheux et plaines de broussailles jaune-vert.

C'est là  où la "civilisation" - si on peut l'appeler ainsi - s'attarde.
Disséminées à  travers ces terres plates se trouvent de minuscules oasis de vie
où quelques acres de terre fertile supportent un champ de céréales,
parfois même une forêt.
S'accrochant à  ces oasis se trouvent les enchevêtrements désordonnés
de constructions et de gens que nous connaissons sous le nom de cités.
Bien que chacune d'entre elles reflète la personnalité du Roi-Sorcier qui la dirige,
toutes sont précairement assises à  la lisière de la famine,
grattant de leurs petites parcelles de terre à  peine assez
de quoi nourrir leur population.

Les plateaux sont encerclés par les différentes chaînes de la Cordillère.
Ces chaînes sont toutes orientées nord-sud.
A l'est et à  l'ouest de la Mer Pulvérulente,
les montagnes forment des murs solides qui séparent les Plateaux
des régions inconnues se trouvant au-delà .
Au nord et au sud de la mer de poussière, elles forment une série
de plis parallèles.
Les profondes vallées, situées entre les crêtes, s'éloignent toujours
du centre d'Athas comme une suite de longs (et hasardeux) corridors.

Au-delà  des montagnes, on trouve dans n'importe quelle direction
l'Arrière-Pays.
Nous n'avons que très peu de connaissances sur ce qui existe là -bas.
De nombreux hommes ont entrepris d'explorer les profondeurs de cette région
inconnue, mais je n'en ai jamais rencontré qui en soit revenu.
Pendant le seul voyage que j'ai effectué pour voir ne serait-ce que la lisière
de cette terrible terre, un Braxat devenu invisible emporta mes compagnons,
une tribu de Semi-hommes essaya de me manger, et un serpent à  soie
me traqua pendant une semaine.
C'est un miracle que j'en sois revenu indemne.


Un Braxat

[olafgdumvardangh]

Culture athasienne

 Bien qu'Athas soit un monde désolé, il n'en est pas pour autant
désert. Le monde grouille plutôt d'humains, demi-humains et d'humanoïdes.
Chaque groupe a trouvé une manière différente pour survivre
dans cet environnement stérile et dur.

J'ai généralement observé que toutes les cultures semblaient
tomber dans une des sept catégories de base suivantes.
Il y a les citadins, les villageois, les dynasties de marchands-caravaniers,
les pâtres, les pillards, les chasseurs-cueilleurs et les ermites.

 Les cités, entourées par des champs dorés de céréales,
se dressent dans des oasis de bonne taille.
Ce sont de bruyantes enclaves d'humanité, qui puent l'ordure
et qui sont encerclées par les supplications des mendiants.
Leurs tours fauves de briques cuites s'élèvent derrière
d'épais remparts de pierre conçus aussi bien
pour garder les habitants à  l'intérieur
que pour tenir les étrangers à  l'extérieur.

Au milieu de chaque cité, un puissant Roi-Sorcier vit au centre
d'une forteresse sûre, dirigeant ses sujets à  travers un hiérarchie
sophistiquée de bureaucrates, de nobles et d'ecclésiastiques cupides.
Chaque cité est un Etat en elle-même, son roi exerçant
une autorité absolue sur toute créature
vivant à  l'intérieur de ses murs et grouillant sur ses champs.


La terrible Cité-Etat de Tyr, splendeur et décadence.

 Les villages ne sont rien de plus que des amas d'abris
de briques crues érigés sur des oasis mineures
dans différents endroits délaissés, comme sur la rive
d'une plaine salée ou à  l'abri d'un surplomb rocheux.
En fonction de leur nature, ils sont dirigés par
des fonctionnaires officieux, des despotes mineurs,
ou même, occasionnellement, par des conseils démocratiques.
Ils sont au mieux semi-permanents.
A plus ou moins brève échéance, le Dragon leur rendra visite,
leur oasis s'assèchera ou une tribu de pillards jaillira
des contrées sauvages.
Quelques années après un tel évènement, toute trace du village
est enfouie sous une massive dune de sable
ou dispersée par le vent hurlant.



 Les maisons dynastiques marchandes sont des compagnies
commerciales sophistiquées avec des réseaux s'étendant
sur plusieurs centaines de kilomètres, transcendant les frontières politiques
et embrassant toutes les classes sociales.
Leurs comptoirs de négoce se trouvent sur de mornes péninsules
s'enfonçant dans la Mer Pulvérulente ou dans des canyons encaissés
hauts dans la Cordillère.
Un courant sporadique de marchandises part de ces avant-postes
vers les cités, ramenant des produits avec lesquels les maisons
approvisionnent leurs vastes comptoirs commerciaux.
Chaque maison possède des facilités dans un grand nombre de cités.
La plupart d'entre elles sont possédées par une seule famille
et sont transmises de génération en génération.


Les marchands sont les maîtres du commerce. D’une manière ou d’une autre, tout ce dont à  besoin une Cité-Etat et qu’elle ne peut pas produire elle-même doit passer par leurs mains. Ils sont tolérés avec jalousie, mais ne sont jamais vraiment bien accueillis par les classes supérieures : un marchand doit payer des taxes conséquentes pour s’installer dans une cité, il ne sera jamais considéré comme étant un de ses citoyens et ne sera pas protégé par ses lois.
C’est en raison de ce statut de non-citoyen et des exigences de leur profession qu’ils se sont organisés en compagnie appelées maisons marchandes.

 Les pâtres nomades errent dans les savanes, les landes rocailleuses
et les dunes de sable, s'arrêtant une semaine ou deux
dans n'importe quel endroit où leurs bêtes ont assez pour paître.
Leurs bandes appelées Douars, sont généralement de taille réduite, comprenant
cinq à  dix familles au sens large du terme (de 50 à  100 individus),
car leur style de vie difficile ne permettrait pas la survie
de grandes populations.
Le bétail est normalement constitué d'Erdlus.
La plupart des pâtres sont des esprits farouchement indépendants,
possédant un gouvernement propre, sous la forme d'un conseil d'anciens.
En général, un patriarche disposant de talents magiques
sert de chef au conseil.


Les Pâtres Elfes : de nombreuses tribus elfes ses sont tournées vers le commerce, d’autre vers le pillage, mais les elfes sont par nature des nomades et des pâtres. Chaque tribu a ses propres coutumes ainsi qu’un code de l’honneur strict, qui bien sûr ne s’applique pas à  ceux qui ne sont pas membre de la tribu. Leur bétail est exclusivement constitué de Kanks.

 Partout où il y a quelque chose de valeur à  voler,
il y a des tribus de pillards.
Ces bandes d'assassins méprisables vivent en attaquant des caravanes,
en volant le bétail des nomades et en pillant des villages sans défense.
Ce sont des lâches, qui ont établi leurs demeures dans des endroits isolés,
protégés par de larges étendues désolées de plaines salées ou par de grandes
régions d'amas rocheux.
Leurs seigneurs de guerre sont impitoyables et coriaces, prenant et conservant
leur position par la violence et la trahison.



 Les clans primitifs de chasseurs-cueilleurs constituent les cultures
les plus versatiles.
Vous pouvez les rencontrer n'importe où:
chassant des serpents dans les plaines salées, cueillant des racines
arrachés aux interstices rocheux et même volant des œufs dans des nids
hauts perchés sur des escarpements montagneux.
Ils vivent en petits groupes, qui ne comptent généralement pas plus de vingt individus.


    Les clans de chasseurs-cueilleurs sont de petits groupes habituellement de taille réduite, comprenant entre dix et cinquante individus. Ils consacrent leur temps libre à  fabriquer des armes, des vêtements et des abris ; autrement ils sont généralement en train de pister des animaux carnés (mais les humanoïdes ne sont pas oubliés) ou de chercher des plantes comestibles.
    Le sang, et celui des elfes en particulier, est un breuvage des plus apprécié.
    Leur style de vie est le plus primitif existant sur Athas, mais aussi le plus libre. La plupart des clans de chasseurs-cueilleurs sont constitués de thri-kreen ou de halflings (et jamais d’humains).

    * Les Thri-kreen sont nés pour chasser. Ils vivent dans le désert en hardes pouvant compter jusqu’à  vingt-cinq individus, toujours à  la recherche de proies fraiches.

 Les ermites se sont retirés de la société athasienne, soit par choix
soit par la force des choses.
Ce sont des individus particuliers qui résident dans des oasis cachées
et des territoires isolés, improvisant leur maigre existence soit par
une agriculture de subsistance, soit en pratiquant une chasse limitée.
Les ermites vivent dans toutes les régions d'Athas, mais vous n'en
rencontrerez pas beaucoup car ils évitent le contact avec la plupart
des étrangers.

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ATHAS EN QUELQUES CHIFFRES


2.500.000 kilomètres carrés : Surface estimée du désert, pour la seule partie explorée.

1.000 mètres : Hauteur à  laquelle une violente tornade peut emporter un être vivant.

65° Celsius : Température relevée en plein désert à  la fin de l’après-midi ; dans les montagnes, elle chute la nuit jusqu’à  -20°C.

50 jours : Durée des plus terribles tempêtes de sable.

30 mètres : Rayon de la zone dans laquelle un profanateur tue la végétation lorsqu’il lance un sort de haut niveau.

10 ans : Intervalle moyen entre deux pluies sur la majeure partie d’Athas.

10 tonnes et 6 mètres au garrot : C’est le gabarit du Mékillot qu’on attelle par couple au chariots-forteresse.

2 contre 1 : Rapport entre le nombre d’esclaves et de citoyens dans le ville de Tyr.

1 : Athas abrite un seul dragon. C’est plus qu’assez. Le Dragon utilise la magie de façon si obscène qu’il draine toute vie à  des lieux à  la ronde : la végétation tourne au charbon, les troupeaux se dessèchent au bord des pistes, les cadavres jonchent les rues des villes…

0 : Il n’y a sur Athas aucun fleuve digne de ce nom — mais on y trouve des cours d’eau qui s’assèchent au bout de 80 km maximum.

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Forces surnaturelles

Le monde est rempli de forces au-delà  de ce que le commun des mortels
peut maîtriser.
Par principe, elles sont groupées en trois catégories:
magie cléricale, sorcellerie et psioniques.
Chacune d'entre elles joue un rôle important dans le cycle de la vie
et de la mort sur Athas.

Magie Cléricale

Sur Athas, il existe plusieurs types de prêtres.
Chacun d'entre eux rend hommage à  l'une des quatre
force élémentaires - air, terre, feu ou eau.
Bien sûr, ceux du dernier élément sont peut-être
les plus influents dans notre monde assoiffé,
mais tous sont puissants et dignes de respect.
Un autre groupe de personnes s'appelle eux-mêmes
les druides et, du moins selon l'opinion la plus
largement répandue, ils sont considérés comme étant des prêtres.
Les druides sont spéciaux en ce sens qu'ils ne paient pas
de tribut à  une force élémentaire, mais qu'ils travaillent
plutôt à  soutenir la force vitale d'Athas.
Ils servent la nature et l'équilibre planétaire.
De nombreuses personnes considèrent cela comme
une cause perdue, mais aucun druide ne voudra l'admettre.
Enfin, dans certaines cités le Roi-Sorcier est glorifié
comme s'il était une sorte de créature immortelle.
En fait, de nombreux dirigeants de ce type sont
réellement capables de conférer des capacités
de lancement de sorts aux templiers qui les servent.
Sont-ils vraiment les égaux des forces élémentaires
adorées par les prêtres ? Je ne le pense pas.
Mais leur puissance est indéniable.

Sorcellerie

La magie des sorciers est différente de celle des ordres cléricaux.
Elle convertit l'énergie vitale en puissance magique que le sorcier
façonne en sorts.
Si cela est fait dans le respect des forces vitales du monde
et qu'une attention particulière est apportée à  l'équilibre
entre la perte nette d'énergie et le gain net de la magie,
il n'y a pas d'effet négatif.
Dans la plupart des cas, les magiciens prennent grand soin
de conserver la vitalité du monde quand ils lancent leurs sorts
et qu'ils travaillent leurs enchantements.
On les nomme les préservateurs.
Pour d'autres, cependant, l'épuisement à  long terme
de l'écologie d'Athas n'a aucune signification.
Ils ne font guère attention aux forces vitales perdues
quand ils tissent leurs toiles magiques.
Ces âmes sombres, appelées profanateurs, puisent
le pouvoir nécessaire à  leurs sorts dans le monde
qui les entoure.
Les plantes et les sols, jadis fertiles, qui se trouvent
à  leur proximité se transforment en cendres stériles
sous l'effet de leur pouvoir drainant et macabre.
La plupart des Rois-Sorciers d'Athas sont
des profanateurs de la pire espèce et d'une très grande puissance.

Psioniques

Chaque humain ou demi-humain d'Athas possède au moins
un pouvoir psionique.
La plupart des être conscients ont des talents natifs,
avec un seul pouvoir qu'ils ont appris à  utiliser
par tâtonnements ou dans l'adversité.
Mais n'importe qui peut peut apprivoiser ses pouvoirs psioniques
à  travers une pratique et une étude attentives, chaque cité possède
au moins un lieu d'entraînement dédié à  l'enseignement de
"la voie de l'esprit".
De nombreux combattants, sorciers et templiers ont suivi
les enseignements de ces académies et ont développé
de puissantes capacités psioniques en plus de leurs talents normaux.
Mais il existe sur Athas, des êtres nés psionistes, développant
des disciplines, sciences et dévotions qu'aucun ennemi ne peut égaler.



Les pouvoirs psioniques ne sont pas magiques.
L'utilisateur concentre ses efforts vers l'intérieur de son esprit
plutôt que vers l'extérieur, puisant dans les forces naturelles
qui baignent son être plutôt que dans celles qui imprègnent
le monde autour de lui.
Ainsi, l'utilisation extensive de telles capacités mentales
n'accroît pas la dégradation de notre délabrée Athas.

[olafgdumvardangh]

Histoire

Ce qui passe généralement pour être l'histoire passée d'Athas est
à  mon sens un enchevêtrement de folklore et de propagande.
La plupart des gens sont trop concernés par les problèmes du présent
pour se consacrer aux leçons du passé.
Les rares qui portent un intérêt quelconque à  l'histoire sont
les laquais flatteurs des rois qui entreprennent le projet
de glorifier leur souverain.
Les chroniques résultantes sont des fables improbables ou
des élaborations mutuellement incompatibles,
et vous ne devriez jamais faire confiance à  ce que vous pourriez
y entendre.

Mais nous pouvons glaner quelque chose de ces écritures fatiguées.
Les auteurs des histoires royales trébuchent sur leurs propres mots
dans leurs efforts pour flatter leurs monarques, mais nous savons
à  partir du nombre incroyable de ces chroniques que la plupart
des Cités-Etats sont vieilles de plusieurs milliers d'années.
Le même Roi-Sorcier règne sur sa cité pendant des siècles, parfois
pendant plus d'un millénaire.
Il y a même des cas où on prête au souverain actuel le fait
d'avoir fondé la cité.

Aussi incroyables que puissent sembler ces rumeurs,
ne les écartez pas trop rapidement.
Il est certain que des sorciers puissants vivent pendant des siècles,
et je n'ai pas connaissance de la mort d'un roi durant mon existence,
ni au cours de celles de mon père et de mon grand-père.

Mais les Rois-Sorciers peuvent mourir.
Je connais au moins deux Cités-Etats désertes.
Un monarque régnait sur chacune d'entre elles,
et il y avait donc jadis deux Rois-Sorciers de plus
qui habitaient ce monde.
Nous pouvons uniquement supposer que la magie qui les tenait en vie
n'a plus fonctionné - ou que d'autres rois les ont tués.
Dans les deux cas, les cités désertées sont une évidence supplémentaire
qu'Atas elle-même est en train de mourir.
Si le monde se portait bien, de nouvelles métropoles se seraient
élevées pour remplacer celles enfouies dans les déserts.

[olafgdumvardangh]

Pour passer des histoires politiques au folklore,
qui n'a pas entendu la voix sonore d'un barde chanter
les merveilles du monde d'antan ?

Les paroles parlent d'un monde riche, avec de l'herbe sur chaque colline
et de l'eau dans chaque vallée.
Des champs d'orge et de blé s'étendaient sur des kilomètres et
il y avait tant de moutons qu'ils ne pouvaient être comptés.
De fières forêts de chênes et d'érables couvraient les terres sauvages
et les hommes étaient les maîtres des bêtes.

Ces ballades chantent les éloges des guerriers qui ne combattaient pas
pour la nourriture ou l'amusement, mais pour l'honneur, la gloire ou l'amour.
Les rois de ces chansons étaient de nobles guerriers qui affrontaient de
terribles monstres et qui entreprenaient des guerres vertueuses
pour défendre leurs sujets.
En clair, il y avait des hommes qui plaçaient les besoins de leurs domaines
au dessus de leurs propres désirs et faiblesses.

La plupart des athasiens considèrent ces contes comme des produits
de l'imagination, de simples divertissements face à  leur dur labeur
et à  la misère de leur vie.
Tant qu'il s'agit de chansons prises individuellement,
leur attitude reste correcte, car chaque chanteur exagère l'histoire
pour amplifier l'intensité dramatique.
Mais la plupart du temps, ils opteront pour une attitude de désintérêt prononcé,
tout en clamant haut et fort que ce ne sont que des histoire inventées, des fables.
Cependant, il peut y avoir un noyau de vérité dans les paroles des ballades anciennes.

[olafgdumvardangh]

Le monde abonde de ruines de ces royaumes oubliés.
Qui n'a pas été émerveillé par les murs archaïques et gigantesques d'une cité perdue
qui serpentent en émergeant des dunes de sable ?
Qui ne s'est pas arrêté sur une hauteur rocheuse pour s'émerveiller
des vestiges d'un château délabré perché au sommet d'un piton ?
Qui n'a jamais traversé une ancienne route pavée de pierres,
sans se demander où elle menait jadis ?

Si vous vous êtes posé un jour même une seule de ces questions,
vous sentez alors dans votre cœur ce que je considère comme vrai:
Athas est une ombre barbare d'un monde meilleur.
De la même manière, les hommes, les elfes, les nains, les petite-gens
et toutes les races demi-humaines ne sont que les descendants brutaux
d'ancêtres meilleurs.
Le Dragon, les félidés et toutes les grandes bêtes sont d'horribles
abominations par rapport à  leurs nobles aïeuls.
Même les plantes, comme les tamaris hémoflores, sont de mortels rejetons
de la végétation qui jadis recouvrait paisiblement la contrée.
L'essence de chaque créature vivante, de la plus imposante à 
la plus chétive, a été déformée d'une manière grossière et impie
pour la rendre plus vicieuse, plus rusée et plus terrifiante
que ce qu'étaient ses ancêtres.

Je n'ai pas d'idée sur ce qui a provoqué cette atroce transformation.
Peut-être est-ce une loi de la nature, qui veut que sur une terre sauvage,
seuls les pires spécimens survivent.
Peut-être est-ce l'influence d'un pouvoir sinistre, inconnu et invisible
encore aujourd'hui.
Peut-être, comme certains le disent, le Dragon lui-même est-il au cœur du problème.

Si nous pouvons découvrir la vérité, nous pouvons encore retrouver la gloire des anciens.
Quelque part sur cette terre, enfoui sous des tonnes de sable et de poussière,
perdu sous des siècles de feu et de sang, se trouve une Athas que nous n'avons jamais connue:
un monde d'abondance et de splendeurs inimaginables.

[olafgdumvardangh]

Chapitre Deux: Société Athasienne.

Dans mes voyages, j'ai constaté qu'Athas était un monde aux cultures contradictoires.
Les chasseurs primitifs traquent parfois leurs proies dans les champs d'orge des cités,
prenant le risque d'être abattus par les sédentaires outragés,
et sont en retour chassés par les nomades.
Les pâtres nomades encombrent les routes commerciales avec leurs troupeaux indisciplinés,
forçant même les caravanes marchandes les plus rapides à  se traîner.
Pour éviter d'être massacrés pendant leur sommeil, les villageois qui travaillent
dans les mines de la Cordillère achètent leur tranquillité en offrant aux tribus
de petites-gens des babioles de verre sans valeur.

Sur Athas, il y a autant de sociétés différentes qu'il y a de groupes de gens.
Chacun a trouvé un moyen différent pour survivre dans ce monde complexe.
Parfois, ces groupes coexistent pacifiquement, le plus souvent ils s'affrontent
impitoyablement quand ils se rencontrent.

De manière surprenante, toutes ces sociétés sont façonnées par les quatre mêmes forces:
- La désolation du monde
- La rareté du métal
- Les psioniques
- La Magie

Si vous comprenez la manière dont n'importe quelle société réagit vis-à -vis de ces forces,
alors vous comprendrez la société elle-même.

[olafgdumvardangh]

La désolation

Sur Athas, la pénurie atteint même les besoins fondamentaux de la vie.
Cela signifie que chaque société doit se consacrer à  l'obtention
de sa nourriture et à  la sauvegarde de son approvisionnement en eau.

Les tribus de chasseurs passent les trois quarts de leur temps
à  chercher des proies, sans parler de les tuer, et à  préparer les repas.
Parallèlement, ils ne s'éloignent pas trop de l'eau, car ils en ont besoin
en abondance pour digérer leur régime principalement carnivore.
Quand le gibier s'en va dans les déserts inconnus, ils doivent souvent choisir
entre mourir de faim ou de soif.

La vie des pâtres n'est pas plus facile.
Ils passent leurs journées à  conduire leurs troupeaux d'erdlus à  travers
les vastes étendues désolées, à  la recherche de bons pâturages et d'importantes
sources d'eau.
Quand ils sont assez chanceux pour trouver de tels lieux,
ils mènent des combats incessants pour protéger leurs oiseaux aptères et
leurs troupeaux, car peu de prédateurs peuvent résister à  la tentation
d'un erdlu de cent kilos, ou d'un œuf dans son nid.

Les citadins ont les moyens les plus sûrs d'existence, mais ils mènent également
les vies les plus dures et éxigeantes.
Dans les champs autour des cités, des légions entières d'esclaves
triment pour faire pousser quelques maigres moissons.
Des milliers de soldats patrouillent ces fermes jour et nuit,
tuant sans cesse les charognards et les pillards.
Même dans ces conditions, la plupart des cités connaissent des famines fréquentes
et comptent sur des guerres pour la nourriture afin d'éviter
que leurs populations ne dépérissent.

Etant donné l'importance de la nourriture et de l'eau sur Athas,
il n'est pas surprenant que n'importe lequel d'entre nous, qui contrôle
d'une manière ou d'une autre la nourriture et l'eau, appartienne
à  la classe supérieure de la société.
Les meilleurs pisteurs, les pâtres les plus sages, ou les personnes
possédant les fermes ou les puits sont toujours des membres influents
et politiquement puissants de la communauté.

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Le métal

Le métal n'est pas strictement nécessaire à  la survie
de n'importe quelle culture athasienne, mais il procure
un grand bénéfice à  ceux qui en possèdent.
Les chasseurs savent que les têtes de flèches et de lance
en métal sont plus aiguisées et plus résistantes
que celles faites de pierre ou d'os.
Avec des fers en métal, les pâtres peuvent protéger les pattes
de leurs montures des rigueurs rencontrées dans les étendues désertiques.
Les citadins utilisent le métal pour fabriquer des outils
qui rendent plus facile et plus efficace le travail éreintant de la ferme.
Le métal facilite même le commerce entre les cultures,
car les marchands et les négociants l'utilisent comme monnaie universelle.

Malheureusement les métaux sont rares.
Dans mes voyages j'ai été assez chanceux pour voir les mines de fer de Tyr,
chose que peu d'étrangers ont eu l'autorisation de faire.
Ce sont de grandes entreprises avec des milliers d'esclaves
peinant pour ramener à  la surface de rares traces de métal.
J'en suis venu à  la conclusion que les anciennes civilisations
ont dû considérer cette mine comme n'étant pas rentable à  exploiter.
Mais, de nos jours, c'est un trésor qui offre au Roi-Sorcier de Tyr
une richesse et un pouvoir quasiment inégalés dans le monde.

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 La rareté du métal a provoqué un recul du commerce sur Athas.
Sans monnaie en abondance, nous devons souvent faire appel au troc
- une affaire encombrante quand un marchand doit transporter
sur de grandes distances aussi bien les marchandises qu'il vend
que celles qu'il reçoit en échange.
 


 La rareté des ressources entrave le développement industriel et économique.
A Tyr, un esclave maltraité mais mieux équipé accomplit le double
de ce que fait son équivalent bien nourri dans les cités d'Urik et Balic.
La seule raison à cela réside dans le fait que les outils sont meilleurs à Tyr.
Les manufactures et les ateliers qui sont capables de glaner
une poignée d'outils en métal ont quasiment toujours
une tête d'avance sur leurs concurents.

 A la guerre, les avantages du métal sont également nombreux.
L'armée de Tyr n'a jamais compté plus de dix mille soldats,
mais ses unités d'élite sont composées d'hommes hautement entraînés,
chacun d'entre eux portant une épée en acier et un javelot à pointe de fer.
Elle a souvent détruit des forces cinq fois plus nombreuses en hommes,
qui étaient armés avec des haches de bataille en os et des sabres en obsidienne !

 Qui peut douter qu'Athas serait un endroit différent avec du métal en abondance ?
Le commerce serait plus facile et moins hasardeux, les esclaves plus efficaces,
les guerres plus rapides et plus décisives.

 Comme je l'ai dit plus haut, je suis persuadé que le métal n'a pas toujours été rare sur Athas.
Pendant les derniers siècles, notre principale source résidait dans les débris
provenant des ruines des anciens châteaux et cités.
Apparemment, nos ancêtres ont dévoré les sources de minerai d'Athas,
nous laissant à peine plus que leurs restes.
Maintenant, même ce pauvre approvisionnement s'épuise,
et avec lui s'éclipse le fantôme de la civilisation.
Il y a ceux qui disent que nos cultures et technologies
peuvent survivre sans métal,
moi, je crois qu'ils sont dans l'erreur.

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 Mais de chanceux chasseurs de trésors sont connus
pour être revenus de ruines avec des épées et des boucliers en acier;
et d'autres peuvent tenter d'en faire autant s'ils ont assez de ressource
et s'ils sont assez braves pour explorer les ruines qui n'ont pas été encore découvertes
ou que les autres ont craint d'explorer.
 J'ai entendu des histoires au sujet de costumes fabriqués en métal.
Il est généralement accepté qu'ils étaient portés par des combattants
pour se protéger des coups des armes ennemies.
Je peux uniquement supposer que le climat devait être
bien plus frais en ces jours anciens.
N'importe quel fou qui voudrait porter de tels vêtements
de nos jours périrait rapidement sous les coups brûlants
de notre soleil.
Mais l'idée qu'il y avait jadis assez de métal sur le monde
pour permettre que tels vêtements soient fabriqués m'étonne.
 Il existe plusieurs rumeurs sur des montagnes d'acier,
d'argent et d'or gisant cachées dans les tunnels les plus profonds
de certaines cités perdues et oubliées.
Je n'ai jamais vu une telle chose moi-même,
mais si de tels trésors existent,
ils récompenseront généreusement ceux qui les trouveront.
Ceux qui contrôleraient de tels stocks de métal
pourraient acheter la nourriture, le pouvoir, l'influence
et parfois même la protection d'un Roi-Sorcier.

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Les psioniques

 De l'esclave le plus inférieur au Roi-Sorcier le plus puissant,
les psioniques transcendent toutes les classes sociales athasiennes.
Tout individu a virtuellement une certaine capacité mentale,
bien que dans de nombreux cas il ne réalise pas la véritable force de son potentiel psionique.
 Chaque culture apprécie ses membres doués de telles capacités.
Pour les tribus de pillards, les individus dotés de clairvoyance
sont particulièrement utiles pour localiser les cibles.
Les nomades, par exemple, apprécient un individu
qui peut indiquer avec exactitude la position des bandes de pillards
dans le désert.
 Les pouvoirs psioniques n'apportent pas toujours que des bénéfices.
Ils tendent à être déstabilisants et turbulents.
Il y a toujours des voleurs qui utilisent leur psychokinèse
pour subtiliser la propriété des membres de leur propre tribu,
et de puissants nobles avides qui envoient des assassins entraînés
dotés de pouvoirs psychométaboliques pour tuer leurs rivaux.
Les sujets rebelles peuvent toujours trouver une utilisation
d'à peu près n'importe quelle capacité psionique,
et dans des villages apparemment paisibles,
de nombreux actes sordides et honteux
sont accomplis sous le couvert d'une supercherie psionique.

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 En considérant ce que le potentiel psionique peut amener comme pouvoir et comme richesse,
il ne vous surprendra pas que la plupart des cités possèdent au moins une école dévolue à
la Voie de l'Esprit.
Ces écoles sont dirigées par des maîtres des arts psioniques,
qui ont souvent le but initial d'aider les individus
à mieux comprendre leur propre potentiel
et les responsabilités qu'il entraîne.
En réalité, ce sont généralement des académies très coûteuses
pour les filles et fils de la classe riche,
conçues pour amener les pouvoirs psioniques des étudiants
à leur plein potentiel - avec le but explicite de gagner un avantage
sur leurs rivaux politiques par la suite.
Il n'est pas étonnant que, dans de nombreuses cités,
de telles écoles soient autorisées avec précaution par les Rois-Sorciers.
Parfois, certaines ont même été interdites par des souverains,
bien que cela force simplement les écoles à se dissimuler
et que cela ne fasse rien pour les éliminer.
 On a souvent dit que les psioniques
étaient un facteur d'égalité dans le monde brutal d'Athas,
car ils donnent même aux plus faibles une chance de lutter et de survivre.
Si quelque chose peut compenser la détérioration progressive
des énergies vitales de notre monde,
c'est bien le pouvoir de l'esprit.

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La magie

 La magie est indubitablement la force la plus puissante sur Athas.
Ceux qui l'emploient invoquent des tempêtes de feu dans un ciel calme,
changent un objet en un autre ou tuent des ennemis d'un simple geste.
Ils dictent les pensées de foules entières,
font marcher les morts et ont la réputation de pouvoir arrêter le temps.
La magie peut dévoiler les traîtres,
détruire les rivaux et forcer des sujets à obéir sans discuter.
Elle peut également dissimuler des activités secrètes,
dévoiler les espions du roi,
être utilisée pour assassiner des officiers royaux
et pour stimuler un rébellion générale.

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Energie vitale et magie

 Lancer un sort magique nécessite de l'énergie.
Le pouvoir du sort doit venir de quelque part et
il y a deux moyens d'alimenter l'effort magique
sur Athas.
L'un est dur et destructeur, accentuant l'inflexion
vers le bas prise par la spirale orientée de la vie
sur notre monde.
L'autre est positif et bénéfique,
arrêtant pour un temps les effets de ce chaos écologique.
Ceux qui emploient le premier type de magie sont appelés
des profanateurs, tandis que ceux qui emploient l'autre sorte
sont des préservateurs.

 Les profanateurs apprennent à puiser la magie de la nature,
mais pas l'art de la remplacer.
Comme ce dernier aspect de la magie est plus difficile à maîtriser,
ils apprennent des sorts et avancent dans leur art
bien plus rapidement que leurs équivalents positifs.
Les profanateurs sont une lèpre sur la face de notre monde.
Ce sont les monstres qui ont détruit Athas,
et c'est la raison pour laquelle les gens les plus décents - en particulier
les agriculteurs et les pâtres - prendront les armes
pour chasser n'importe quel magicien,
profanateur ou pas, de chez eux.
 Quand l'énergie vitale de la végétation est convertie en sorts magiques,
le sol dans lequel les plantes avaient poussé devient stérile.
Dans la plupart des cas, il reste ainsi pendant des décennies.
L'étincelle de la vie peut y revenir par un travail difficile et des soins attentifs,
mais peu de gens peuvent consacrer le temps nécessaire pour ce faire.

 Les préservateurs revigorent le sol après l'avoir drainé
du pouvoir requis pour leurs sorts.
En même temps qu'ils apprennent leur art,
ils apprennent également à rallumer l'étincelle vitale.
Quand ils lancent un sort, ils remplacent ce qu'ils ont pris
par une combinaison de processus naturels et mystiques
(comme en mettant du compost dans le sol ou en effectuant
le Rite du Sang dans le champ qu'ils ont drainé).
Les préservateurs apprennent leurs sorts et maîtrisent leur art
plus lentement que les profanateurs, car ils doivent apprendre
à donner autant que ce qu'ils prennent.
Malheureusement, les préservateurs sont une denrée rare comparés aux profanateurs,
et peu de gens comprennent la différence entre les deux.