Voici enfin les notes de mon cahier !^^ JE SAIS, c'est mal écrit.Vite, avant de sortir du chariot, je cache mes outres d'eau sous ma chitine et mes petites ailes. Dès que je sors la tête dehors, les elfes m'insultent, je ne comprends pas cette réaction hostile (en fait, ils savent que ma race aime le goût du sang d'elfe). Distrait par ça, je ne vois pas que, dans toute cette masse, le nain est emmené, séparé du groupe.
On remarque que les elfes sont tous habillés pareil (sûrement un clan). Le seigneur du clan a des peintures bleues sur le corps. Il s'appelle
Kuttian. Apparemment, les gardes Jura-daï ont attaqué la caravane du roi-sorcier d'Urik car ce roi met les elfes en esclavage.
Le chef nous dit qu'il a besoin du nain pour ses connaissances, c'est pour cela qu'ils l'emmènent. Nous, on doit partir dans le désert. Les gardes armés de lances d'obsidienne nous repoussent pour qu'on parte. D'autres fouillent le chariot et trouvent des tissus. On les entend pester : ils n'ont pas trouvé l'eau et la carte du trajet de la caravane, qui avait l'air importante. On ne peut rien faire pour le nain, encerclé, et on doit partir dans les dunes. Il fait chaud, le ciel est bleu-olive, le vent et le sable brûlent. Comme les gardes sont prêts à lancer leurs armes, on s'éloigne vite hors de portée. On est vivants, pour l'instant...
A l'abri à l'ombre d'une dune, on observe la carte trouvée par Sar-Oïo. Elle était roulée dans un étui et elle montre le voyage effectué par le convoi (mais pas la destination). On a passé trois jours dans le chariot. Il y a une oasis à six jours, il faudra se restreindre en nourriture et surtout en eau. Justement, je montre mon butin d'eau aux autres. On pourra tenir !
On prend la route, direction le désert. On voit à moitié des mirages, il fait 65 degrés en plein milieu de la journée.
Épave du chariotAu bout de quelque temps, on voit une fumée qui s'élève derrière la dune qui nous abritait : on comprend que la caravane a été brûlée par les elfes. Si on retourne là -bas, on trouvera peut-être des choses ! On fait donc demi-tour sous la fournaise du soleil. Personne. Les mekillots ne sont plus là et le chariot est totalement brûlé, ça a pris vite sous cette chaleur. Le chariot a été pillé.
> Oxia trouve un bout de tissu imperméable et met dedans du charbon de bois pour six nuits. Elle fait trois sacs que je vais transporter.
> Je trouve des dizaines d'éclats d'obsidienne et on en garde pour nous. Certaines sont des lances d'1m20. J'en prends trois et en donne aux autres.
> Oxia trouve des tissus consumés, des vêtements, deux hamacs. On pourra s'en couvrir le corps. Quand elle m'en met sur les yeux, je me calme. J'avais perdu mon casque de combattant aveugle.
> Comme le sol en sable s'est vitrifié, il y a du verre et j'en fait dix étoiles de lancer.
> Oxia découvre le corps du chef de la caravane,
Wehom. Il n'a pas brûlé,il est mort électrifié. Oxia en mange et le découpe pour faire cinq repas. Elle me donne un sac de sang.
Les aléas du voyage dans le désertOn s'interroge sur la destination : traverser le désert ? Suivre les elfes vers l'ouest ? Retourner à Tyr ? On décide d'aller à l'oasis et de se restreindre en vivres, de voyager la nuit. On laisse le nain aux 300 elfes qui voudront sa connaissance et qui le garderont en vie.
Je prends la tête du cortège et on s'arrête assez vite. Je me plaque au sol, j'ai repéré un danger. On voit des soldats de la caravane ! Ils sont une douzaine, ils s'étaient enfuis à l'attaque des Jura-daï. Ils avancent en rang, dans une direction précise. Ils sont très légèrement équipés. On hésite à les attaquer jusqu'à ce que la voleuse Sar bondisse de la dune qui nous cachait et fonce sur la bande : elle a reconnu son agresseur et veut le tuer. On a l'avantage de la surprise et on va se lancer dans le combat à sa suite. Sar tue son agresseur directement, elle le coupe en deux, les autres gardes sont tétanisés ! Oxia lance sa dague (mais elle se plante dans le sable) et moi je cache mes gourdes avant de foncer dans le tas avec mes trois lances d'obsidienne. J'en tue deux et un troisième me blesse. Le groupe s'enfuit et on renonce à les poursuivre. Le désert se chargera d'eux. Sar en tue un dernier qui partait, avec sa lance.
Je fouille les deux corps et je trouve deux lances de meilleure qualité et cinq pièces de bronze. Oxia boit le sang des morts et me donne une piécette de cuivre. On partage du sang toutes les deux (4 à 6 litres). Sar nous rejoint, elle était partie récupérer son arme Elle ne veut pas manger comme nous et boit un peu d'eau. On se met à l'ombre d'un rocher et je récupère un peu. On se remet en marche mais j'accuse le coup. Je bois un peu d'eau. On a déjà vidé quatre outres d'eau.
Mes deux compagnons ont le sens de l'orientation et je suit leurs conseils. On marche jusqu'à quitter le désert de sable pour un environnement plus rocheux avec un canyon et un terrain comme la Cordillère.
En fin d'après-midi, on voit des arbrisseaux. Il faudra trouver de l'ombre et dormir. Les amas rocheux sont souvent en obsidienne coupante, on les évite. Je monte sur d'autres rochers pour avoir un point de vue élevé et je confirme au groupe que nous avançons dans la bonne direction.
Le timiris sanglantPlus tard, ils repèrent une surface brillante, on dirait l'oasis même si elle nous semblait plus loin. Elle est séparée de nous par des plantes, des buissons piquants. En cassant une tige, Oxia remarque qu'il y a des tubes dans les épines, elles sont creuses. Il y a aussi des os blanchis au sol... Un « tunnel » dans les buissons mène à la mare et Oxia, en tant que petite gens, pourrait s'y faufiler. Sar va l'accompagner. Je leur donne les quatre outres vides pour qu'ils les remplissent parce que je vais avoir du mal à passer.
Dès qu'ils avancent,, le buisson épineux se resserre rapidement autour de Sar et d'Oxia. Les épines s'enfoncent dans leur corps. Une créature leur suce le sang, leur aspire la vie ! Je fonce les délivrer en faisant tournoyer mes lances et j'arrive bien jusqu'à Sar mais plus loin je perds ma lance, elle se brise. Oxia utilise un pouvoir d'extension de son bras pour s'agripper à nous et on sort du buisson par mon passage. Une fois dehors, on attaque tout le buisson pour le raser comme une pelouse. Je perds encore une arme ! (je n'ai plus mes deux bonnes lances en obsidienne)
Il ne me reste que ma lance de qualité moyenne. Oxia perd sa dague dans l'eau. Le buisson se déploie avec les armes, les prend et les transperce. Elles seront inutilisables si on arrive à les récupérer. Avec un pouvoir de délabrement, Oxia détruit le monstre (mais aussi nos armes perdues) qui tombe en poussière. La mare au centre se rabougrit, devient huileuse et disparaît. Cette créature-leurre était un Timiri. L'oasis que nous cherchons est donc plus loin.
Le soir tombe, le soleil se couche et il fait plus frais sans être froid. On boit un peu de sang et d'eau, puis on avance tant qu'il fait bon. Je transporte l'équipement (gourdes, armes, charbon) et Oxia avec son équipement, placés sur mon dos. Oxia s'installe comme dans un hamac. Je me déplace vite et Sar suit bien le rythme.
A un moment, Oxia qui regardait en arrière remarque qu'une dune nous suit... C'est une créature des sables à forme humanoïde qui chasse la nuit. On se place sur les rochers et elle disparaît (on ne la voit plus, du moins). Je sens par les vibrations du sol qu'elle s'est éloignée de nous. Sar lui dit alors le mot « ami du sable » en elfe pour qu'elle comprenne qu'on ne lui veut pas de mal. Elle part, ce n'est pas notre ennemi. On poursuit notre route sous le ciel aux deux lunes.
Nourriture cactéeOn avance de nuit pour aller vers une lande rocailleuse. Il y a des cactus, certains sont comme des arbres avec des branches, d'autres sont comme des cerveaux tout entortillés, d'autres encore sont tout ronds. Ils peuvent être très dangereux. Après mûre réflexion, on décide de récolter du poison de « Boule pourpre » (la troisième variété) et on le stocke dans une gourde marquée d'un repère, bien sûr. Il perdra ses propriétés rapidement à l'air.
Comme je ne dors pas la nuit, je continue à porter Oxia sur mon dos et aussi Sar-Oïo. On avance bien.
WezerLe lendemain, pendant la matinée, on entend un bruit quand on franchit une dune. Devant nous, se trouvent trois créatures dont un Wezer. C'est comme une guêpe géante, rouge. Elle porte dans ses mandibules une boule qui brille, sûrement de l'eau. Elle combat contre deux Aarakocra, des oiseaux maléfiques qui ressemblent à des vautours. Ils ne nous ont pas encore vus.
Oxia descend de mon dos avec les gourdes et les cache. On va défendre l'insecte (c'est un peu ma cousine), je vais utiliser mes étoiles en verre. Sar lance sa lance et moi aussi mais on échoue. Les vautours attaquent le wezer avec leurs serres et Sar récupère nos deux lances pour les enduire de poison. Je blesse un des vautours à l’œil avec une étoile de lancer mais l'autre bestiole fonce sur moi et je bondis sur lui avant. Il meurt. Pendant qu'Oxia ferme soigneusement l'outre de poison, on lance nos deux lances empoisonnées et on abat celui qui reste.
A peine relevée, Oxia reçoit une récompense de la part du wezer ! Il lui a donné la bulle d'eau (elle équivaut à quatre gourdes). L'insecte s'en va ensuite. On a fait le bon choix en défendant le wezer car les vautours sont perfides, menteurs et ils nous auraient trompés, menés à la mort en nous indiquant un mauvais chemin dans le désert.
On récupère de la viande d'aarakocra pour la suite du trajet. On reprend la route en entendant de temps en temps des bourdonnements. Il doit y avoir une ruche souterraine dans le coin. On doit être à la moitié du chemin avant l'oasis.
La colonieDans le paysage, on voit des grands dômes hauts comme Oxia ou parfois comme moi. Ce sont des entrées pour la ruche souterraine. On les inspecte en ne s'approchant pas trop quand même.
Au bout d'une heure de route dans ce terrain, on voit arriver des wezers qui amènent des boules de cire et d'eau. Ce sont des ouvrières. Je suis très tentée d'entrer dans un des tunnels mais Oxia ne veut pas ! J'entre quand même en cassant l'entrée d'un tunnel pour l'élargir à ma taille, et Oxia qui s'était accrochée à moi pour me retenir est entraînée. La voleuse Sar reste dehors.
Dans le trou, ça sent la pourriture et il y a des ailes et des plumes (d'aarakocra?). Je m'accroche à la paroi mais Oxia glisse jusqu'au fond du tunnel, dans un nid. Elle tombe près d'une larve qui se nourrissait d'un cadavre gonflé. La larve (de 60 cm) est heureusement amicale et quand Oxia la grattouille, ça la fait ronronner de contentement. Oxia voudrait remonter et adopter le petit. Je la rejoint dans le nid et on hésite à aller dans les souterrains, car on a remarqué un passage scellé dans un coin. C'est un tunnel qui nous permettrait d'explorer les souterrains mais qui mène aussi vers du danger, sûrement.