après un mois d'absence (j'étais en phase de sevrage, je me sens encore un peu fragile, aussi, je poste juste ce message, et je me restreints à sujet :-)), je reviens pour vous donner un nouveau thème d'écriture...
LE CANCER
Texte imaginé un matin de 15 novembre 2010, dans le tram, allez savoir pourquoi ;-) et rédiger, en arrivant au travail, oui c’est pas bien, mais j’étais en avance pour une fois ;-) !
Je me suis jurée de pouvoir placer le mot reblochon ;-) ! Je ne veux pas marcher sur les plates-bandes du Conseil des ombres, c’est juste parce que j’avais mangé une tartiflette le week-end d'avant, ;-) !
Le cancer,
Le jour, où un médecin, fort gentil, précautionneux, attentif, bla bla, m’a annoncé que j’étais atteinte du cancer, je suis entrée en guerre pour la première fois de ma vie. C’est une guerre mesquine, car l’ennemi est invisible, c’est une guère poignante, car l’ennemi est sa propre chaire. Enfin. Quelques cellules seulement, qui allez savoir pourquoi, n’écoutent plus le message contrôlé et bien huilé de la division cellulaire, mais n’en font qu’à leur tête, et passent du côté obscur de la mitose, en voulant toujours plus se diviser, toujours et encore, pour former des tumeurs, et aller faire du prosélytisme de leur folie un peu partout dans mon corps. Les traîtresses, les salopes ! Je ne veux pas mourir, pas encore, j’ai même pas fini le reblochon, au prix où ça se vend, ce serait inconvenant de partir avant, et je me battrai pour ma vie !
Alors, je crie : Branle bas de combat ! Sonnez le signal d’alarme ! Je ne trouverai de répit, que lorsque ces saloperies auront été détruites, ou bien qu’elles auront eu raison de moi.
Vive la chimio ! Et pis, pour mettre toutes les chances de mon côté, je tenterai toutes les solutions alternatives aussi, que ce soit de l’élixir de chez pas trop quoi, remué lors d’une pleine lune, avec un poil de je ne sais où, (euh... je me renseignerai quand même avant), ou bien du vaudou, ou de la thérapie par la musique, les cellules, je suis sûre que ça aime pas la techno, exposées de façon prolongées. J’irai en boîte tous les soirs alors. C’est mon adolescente de fille qui va pas être contente, elle va vouloir sortir avec ses potes à l’autre bout de la région, tant pis ! A moins, qu’elle veuille me soutenir dans ma guerre contre une partie de moi-même ! Qui sait... J’en ferai alors mon « second de guerre ». Après tout, ce gentil médecin, il m’a bien fait comprendre, que je n’y arriverai pas seule, en me répétant de rester « entourée ». Soit. Ce sera une guerre sans merci, avec des alliés. Oui. Avec des alliés.