Asservi :
Au sommet de la hiérarchie démoniaque, peu de choses sont connues sur la véritable nature des Asservis. Pouvant se manifester sous n'importe quelle forme et possédant des pouvoirs incommensurables, i lest difficile de jauger leurs intentions et leur véritable puissance. Manipulateurs assoiffés de pouvoir, ils ont à leur solde des fidèles serviteurs qui leur permettent de mettre de l'ordre dans leur organistation et mener leurs plans à bon escient : les Démons.
Les Asservis se sont extraits du néant de la spirale et se sont singularisés, agrégats d’obscurité chaotique animés d’une inextinguible faim de sens et de causalité aiguisée par le spectre miroitant de notre réalité. Assujettis aux monsruosités aveugles du Maelström, les Asservis sont à la fois enchaînés à la spirale du chaos et poussés en avant par leur faim.
Les Asservis sont des créatures issues du chaos originel. Elles n’ont pas de substance propre. A l’origine, ils n’étaient même pas vraiment différenciés du reste du Maelström, la notion d’individualité n’exisait pas pour eux. Mais à mesure que le Maelsröm s’est rapproché de notre monde, ils ont peu à peu développé des personnalités et ça leur a plu, ils en ont voulu encore, de plus en plus… Depuis le Jour des Cendres, leur accès aux mortels est bien plus simple et leur quête d’individualité et d’identité se poursuit d’autant plus férocement. Les Asservis ont tissé des véritables nébuleuses de pouvoir, nœuds d’influence, de chantage et de manipulation basés sur les services
qu’ils rendent aux humains et les paiements qu’ils exigent en retour. Pour l’humain qui fait appel à eux et signe un pacte, ce sont ces paiements qui comptent et par lesquels il estime ou pas avoir fait une bonne affaire.
Mais ce que recherche vraiment l’Asservi, c’est la pointe de haine, d’envie ou de jalousie qui a poussé l’humain à faire sa démarche. Ce coin fiché dans l’âme qu’il va pouvoir affermir, faire grossir comme une putain de tumeur.
Au-delà des services parfois terre à terre que l’Asservi exige et qu’il enregistre scrupuleusement, base de son organisation tentaculaire, c’est avant tout un morceau de son client qu’il absorbe. Une part de son identité, de sa personnalité, de son âme, qui l’aidera encore un peu plus à affirmer la sienne. Parce qu’au final les Asservis ne sont que ça : un agrégat de personnalités tourmentées, d’émotions, de désespoirs, d’ambitions, de haines, de jalousies. Bref tout ce qui consitue le pire de l’humanité.
Cornu :
Terme péjoratif désignant les créatures qui ont fui le Maelström pour se réfugier dans notre monde, loin de leurs maîtres Asservis et leurs Démons. Les 4 catégories de Cornus sont: les Golems, les Succubes, Les Séraphins et les Possédés. Les trois premiers sont des "constructs" créés de toutes pièces par les Asservis. Ce sont des créatures vivants, elles peuvent mourir, mais pas se reproduire. Certaines personnes plus croyantes utilisent parfois le terme infernaux.
Dédale :
Une sorte de dimension parallèle, reflet corrompu, ruiné et défiguré de notre réalité. Véritable labyrinthe, chaque dédale est un reflet de l'Asservi qui le contrôle. Ce dernier a une emprise totale sur tout ce qui se passe dans le Dédale et sur toutes les créatures qui y habitent.
Le Dédale est-il un lieu unique ou en existe-il plusieurs, comme autant de kystes de réalité consruits par l’esrit malade des Asservis ? Soyons francs, je n’en ai aucune idée. Je ne saurais donc dire si tous les hell holes répertoriés ouvrent en défnitive sur le même "endroit". De la même façon, je serais bien incapable de dire si tu peux entrer dans un hell hole à, disons, Caracas, traverser le Dédale et ressortir d’un autre hell hole à Heaven Harbor. Certains allumés assurent qu’au-delà du Dédale, on peut accéder à d’autres réalités, voir même au Maelsröm. Certains démons parlent en effet parfois d’autres temps, d’autres mondes. Mais comment savoir ? La plupart ne sont que de petits branleurs prétentieux… En tout cas, je n’ai rien entendu permettant d’affirmer qu’un inconscient ait tenté le coup.
Démon :
La première chose à retenir est qu’en aucun cas, les démons n’exonèrent l’homme du mal qu’il fait. Le mal est dans l’homme et les démons n’aident au mieux qu’à le révéler. S’ils réussissent à vous pousser à quelque chose, c’est que vous l’aviez en vous. Fréquenter les démons est donc la dernière chose à faire si vous n’êtes pas vraiment sûr de ce qui se cache dans votre tête ou vos tripes.
L’origine de ce que nous appellons démons est ambiguë. Certains pensent que les Asservis ont essaimé et donné naissance à ces rejetons, d’autres qu’il s’agit plutôt de créations, simulacres de vie sculptés du néant et arrachés au tourbillon hurlant du Maelström. Il se pourrait enfn que ces consciences se soient elles-mêmes extirpées de la Spirale. Toujours est-il qu’elles s’agrégèrent autour des Asservis, les considérant comme leurs guides ou leurs maîtres.
Les démons sont des êtres fantasques et retors et certains refusent de jouer selon les règles des Asservis. Certains continuent à vouloir s’incarner dans des enveloppes charnelles pour profter direcement des plaisirs mortels. D’autres réussissent à se matérialiser direcement pour poursuivre leur quête du plaisir et des émotions humaines. Certains enfin ne répondent à aucune hiérarchie. Dans mon jargon, on les appelle les Rogue.
Golem :
Avec leur carrure et leur sale gueule, les golems sont les plus impressionnants des cornus. On les appelle souvent "tronches de pierre" ou "tas de cailloux", en raison de l’argile dont semble être fait leur corps. Leur couleur varie grandement, du gris terne au rouge argile. On les dit brutes stupides tout juste capables de péter les doigts de mauvais payeurs. C’est une idiotie. Les golems sont aptes à toutes sortes de tâches. J’en connais qui sont devenus d’excellents musiciens de jazz. Ce qui ne les empêche nullement de pouvoir briser une colonne vertébrale en deux.
Ils ne disposent pas réellement d’organes vitaux, c’es pourquoi un golem en rogne est sacrément diffcile à arrêter. Mais croyez-moi, c’est possible. Suffit juste d’avoir le bon calibre. Le visage et le corps des golems sont généralement couverts d’indéchiffrables inscriptions. Chez certains, cela ressemble à des tatouages élaborés, chez d’autres à des cicatrices ou à des gravures sur pierre. Ils gardent farouchement le secret de leurs scarifcations. Celles-ci représentent les liens qui les unissent à leurs anciens maîtres. Celui qui sait les déchiffrer pourra faire d’un golem son esclave dévoué…
Hell Hole :
Littéralement "Trou de l'Enfer". Une sorte de porte dimensionnelle donnant accès au Dédale.
Le principe d’un Hell Hole est simple : c’es un pont entre deux mondes, le nôtre et ce qu’il convient d’appeler l’Enfer, les méandres du Dédale créé par les Asservis dans les replis du Maelström. C’est par là que les créatures infernales ont pu entrer mais ça marche dans l’autre sens et un humain peut ainsi accéder physiquement aux domaines des Asservis, même si ce n’est pas simple. L’utilité première des hell holes pour nous, humains, est de profiter de la perméabilité de la barrière permettant un contact plus facile avec les démons. En vue de négocier avec eux, bien sûr…
Jour des Cendres :
Le jour où tout a changé. Il s'est mis à pleuvoir des cendres tout d'un coup, toute la journée, sur tout Heaven Harbor. Un Hell Hole s'est ouvert en plein coeur de ce qui est devenu aujourd'hui la Forbidden City, et des hordes de Cornus ont fui leurs maîtres esclavagistes, pour se réfugier dans notre monde en toute sécurité... Mais certains les ont suivi.
Maelström :
Certains disent que c'est l'Enfer, d'autres que c'est une dimension parallèle, d'autres encore une manifestation physique de la psyché collective représentant les pires facettes de l'humanité (mais ça c'est des conneries de philosophes branleurs gauchistes). Toujours est-il qu'il est le lieu d'où ont jailli les hordes de Cornus pendant le Jour des Cendres.
La spirale démente du Maelström est hantée par de monstrueuses Entités aux consciences aveugles, capables de discerner d’autres plans et d’autres temps de leurs yeux morts. Ces monstruosités aux formes changeantes ont le pouvoir de briser les réalités et de se repaître de toute création. Leurs motivations - si tant est qu’elles en aient - sont totalement incompréhensibles à l’échelle humaine. Ils sont la fin de toute chose, une puissance absolue sans conscience morale, la consumation de toute existence. Ces Seigneurs aveugles n’ont pas de nom : même les Asservis ne se risquent pas à parler d’eux autrement qu’en termes déguisés.
Possédé :
Avec sa fnesse habituelle Weimbaugh dit un truc très vrai : personne ne fait confance aux possédés. Hybrides ou parasites : leurs petits noms en disent long. Même les autres cornus s’en méfent : après tout, ce sont des démons, identiques à ceux qui les tourmentaient, même s’ils ont choisi de venir eux aussi de l’autre côté goûter aux joies de la vie matérielle. Croyez-moi, les démons restés de l’autre côté ne les aiment pas plus : ils ont eu les couilles de se faire la malle et leurs ex-congénères ont pour eux un mélange de jalousie et de mépris. Pourtant, les liens sont nombreux : démoniaques par nature, les possédés sont naturellement plus doués que n’importe qui pour entrer en contac avec leurs pairs et on a donc besoin d’eux, des deux côtés. Ce qui ne veut pas dire qu’on y prend plaisir. Pour un peu, on les plaindrait presque. Après tout, ils ont – en grande majorité – seulement récupéré ce qui ne servait plus. Qui plus est, les cadavres possédés ont tous subi de nombreuses déformations au point de les rendre méconnaissables, ce qu’on appelle la « souillure démoniaque ». Quant aux hisoires sur leur capacité à utiliser les souvenirs de leur hôte décédé, c’est de pure invention. Mais peu de monde le sait et personne n’oublie. Pourtant, leur choix est sans epsoir de retour. Une fois fondu dans la chair, le démon est condamné à le rester. De plus, il est maintenant mortel. Tous ceux avec qui j’ai discuté m’ont dit la même chose : ça en valait la peine…
Séraphin :
Les séraphins sont sans doute les cornus les plus énigmatiques. Pas que je m’en méfe particulièrement : j’en ai croisé des tout à fait réglos. Mais ils intriguent. Ils ont des visages très humains, mais bizarrement androgynes,
comme asexués. Surtout, leur peau est blanche, lisse, sans un défaut, presque comme un masque de porcelaine. Certains ont des yeux sans pupille, uniformément blancs ou noirs, vachement flippants. Leurs ailes, surtout, fascinent, alors qu’elles ne leur permettent pas de voler vraiment. Elles sont en plus d’une grande fragilité, cassant comme du verre. Un golem que je connais m’a dit une fois que ces types avaient été créés pour être des émissaires, des messagers des enfers et ça me parait logique. Ça expliquerait pourquoi, par exemple, ils savent parler toutes les langues humaines, sans même avoir besoin du moindre effort pour les apprendre.
Succube :
Dans l’esprit des harborians, la succube est devenue comme une incarnation sulfureuse de la femme fatale, qui porterait sur elle les marques de sa tendance au péché. Ce qui ne les empêche pas, tout autant qu’ils sont, hommes comme femmes, de fantasmer sur elles. Les succubes furent créées par les Asservis pour être des esclaves sexuels, des jouets soumis à leurs tourments. L’ironie a voulu qu’une bonne partie d’entre elles vivent à présent la même chose aux mains des hommes. Leur simple présence, leur magnétisme, excite immédiatement un fort appétit sexuel. Je n’ai jamais vu de succube laide, ou simplement quelconque. Ce sont toutes de superbes créatures. Bien qu’elles soient dotées d’attributs clairement démoniaques qui varient pour chacune d’entre elles – peau ambrée ou rouge, langue serpentine, queue fourchue, fourrure ou cornes – la plupart des succubes peuvent facilement passer pour humaines au prix de quelques accessoires. Certaines semblent plus troubles, plus androgynes : la plupart de celles-ci semblent capables de changer de sexe, à volonté. Ce ne sont pas celles qui rencontrent le moins de succès…