Alice Botté Guitar Noise MusicLe guitariste gaucher aux arpèges magiques, emblématique de Higelin, Bashung, Couture, Jad Wio, Thiéfaine et bien d'autres, est en ce moment seul sur scène pour une expérience sonore combinant sa mythique guitare brûlée à des pédales d'effets, quelques machines et tout un tas d'objets (brosse, coupe métallique, colliers de perles, etc.), le tout visant à tirer une collection de sons étranges des entrailles de la bête. Le titre "noise" est parfaitement mérité, c'est à peine de la musique; ça remplit les oreilles et ça fait voyager l'esprit au gré de ce que ces sons évoquent... Cela ne dure que 20 minutes, mais c'est virtuose et rafraîchissant.
The Craftmen ClubIls étaient tout à fait intéressants et méritaient un second tour. Leur nouvelle direction musicale, liée à la production de leur quatrième disque, qui colore leur rock garage lourd, puissant et mélodique avec quelques touches de cold wave, les rend extrêmement efficaces sur scène. Les quelques textes en français sont très corrects et apportent un contrepoint bienvenu. Le tout forme un ensemble divertissant et légèrement vénéneux, développant une ambiance envoûtante sans recourir à des effets de lumière ni à trop d'appels au public. Le changement de guitariste me plaît bien aussi, plus débridé et fluide; le travail du bassiste est tout à fait remarquable également, ce qui est plutôt rare dans le rock garage; après, tous sont d'excellents musiciens. Les quatre hommes en noir, après avoir marqué un premier pic en assénant
Animals (transfiguré en hymne taillé pour les stades), enchaînent les chansons de leur différents disques, même pas perturbés par le claquage de l'ampli du guitariste, maniant les temps faibles avec doigté, s'engouffrant dans les temps forts avec une rare énergie. Bref, du tout bon.
Sinon,
Luke est
très impressionnant sur scène, mais s'écoute très bien sur disque aussi;
Pornographie est une vraie machine à émotions et à indignation.